Chapitre 2: Tout simplement

2ème partie du One Shot Yuking

Une semaine plus tard, Sting prit son courage à deux mains.

- Hey, Yuki ?

- Oui, Sting-sama ?

- Oublie le « -sama » ! Euh...

- Oui ?

- Euh... Je...

Dis-lui que tu l'aimes, dis-lui, dis-lui !!!

- ...Je pars en mission, tu viens avec moi ?

- Avec plaisir ! Je vais faire mon sac ! Rendez-vous ici dans une demi-heure !

- Ça marche !

Après le départ de la blanche, Rogue se tapa la tête contre le mur.

- Calme-toi, Rogue, c'est une stratégie !

- Mon œil !

- Et puis tout le monde te regarde bizarrement... Et puis... AH ! C'EST QUOI SES MARQUES SUR LE MUR ???!!!

- Ah, pardon !

- La prochaine fois, tu fais un facepalm, s'il te plaît !

La mission fut vite terminée. Sting proposa :

- On va se balader ?

- À onze heures du soir ?

- Oui, la ville la nuit, c'est très sympa, surtout dans une ville animée comme la nôtre !

- Ok !

Et toute la soirée, ils se baladèrent à travers la grande cité, admirant les étalages des artisans, courant à travers les marchés, discutant de tout et de rien, goutant à toutes les dégustations gratuites, riant pour trois fois rien... La cité était aussi éclairée qu'en plein jour, et les orchestres jouaient des airs entraînants. Yukino ne s'était jamais sentie aussi bien. Elle aimait tant ces moments avec Sting.

- Dis-moi, Sting, c'est un jour de fête aujourd'hui ?

- Oui, c'est les derniers jours de l'été !

- C'est une fête, ça ?

- Non, mais c'est la dernière occasion pour les commerçants de liquider leur stock d'été avant que les touristes ne repartent. Enfin, c'est juste un prétexte pour faire la fête et s'éclater !

- Dis Sting...

Sting se retourna. Il la regardait sans sourire, le visage plein d'attention. De l'espoir, aussi ? Non, elle prenait ses désirs pour des réalités. Mine de rien, le regard sérieux la faisait fondre... Elle continua, un peu troublée par le regard insistant de Sting :

- Euh, pourquoi tu m'as emmené à cette fête?

- Bah, pour s'amuser, bafouilla le dragon blanc, décontenancé.

- Je veux dire, pourquoi seulement moi?

- Euh, bah...

Gros silence...

Sting réfléchit quelques secondes. Et s'il lui disait maintenant? Ils se regardaient intensément, incapables de sortir de cette immobilité. Enfin, Sting ouvrit la bouche, sans sourire cette fois:

- Parce que j'aime être avec toi, j'aime qu'on passe du temps ensemble, j'aime nos conversations, j'aime ce qu'on partage, et chaque fois qu'on ses sépare, mon cœur se serre de devoir te laisser partir.

Yukino avait la tête baissée, de sorte que son visage était masqué par ses mèches tombantes. Sting guettait le moindre de ses mouvements avec espoir et angoisse à la fois. Après quelques secondes, la blanche s'approcha du dragon slayer, l'entoura de ses bras et posa sa tête sur son épaule. Le blond sentit de petites gouttes tomber sur son épaule. Un peu gêné, il lui rendit son étreinte, lui caressa le dos comme pour la réconforter. Il sourit doucement :

- Et j'aime quand tu fais ça, aussi...

- Snif !...

- Hey, ça va ?

- Oui, c'est juste que...

Elle se redressa et recula un peu la tête pour faire face à Sting. Elle souriait aussi, des petits cristaux perlant aux bords de ses yeux couleur café.

- Je suis juste heureuse, parce que moi aussi j'aime ces moments-là ! Sting, je...

Il la coupa :

- Je t'aime Yukino.

C'était sorti comme ça. Il n'avait pas réfléchi, comme d'habitude, et avait laissé s'échapper cette phrase si importante. Le blond mit quelques secondes à refaire face à sa bien-aimée. Il la regarda dans les yeux.

Yukino se figea. Il l'aimait ? Vraiment ? C'était trop beau, elle avait trop rêvé cette scène, ça devait être un énième rêve. Sting, le beau dragon slayer qui a le monde à ses pieds, aimait la petite maladroite qu'elle était ? Trop de questions se bousculaient dans sa tête. Bon, si ce n'était qu'un rêve, elle pouvait se permettre de faire ça...

Yukino embrassa Sting. Ce dernier fut à son tour trop bouleversé pour bouger. C'était un oui ? Sa Yukino l'embrassait, ça voulait dire que... Oh mon Dieu ! Il lui rendit son baiser et la serra encore plus fort dans ses bras.

Tous deux n'avaient jamais aussi été heureux.

- Tu m'as pas laissée finir, sourit malicieusement la blanche.

- Ah. T'allais dire quoi ?

- Sting, je t'aime, tout simplement.

- Moi aussi !

- Tu l'as déjà dit, rit-elle.

- Je ne te le dirai jamais assez.

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