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Comme vous pouvez aisément le deviner, je me suis réveillée. Ah ça oui... comme si je venais de sortir brusquement d'un mauvais rêve.

J'ouvris les yeux sans comprendre et fus prise d'un besoin pressant de respirer, comme si j'avais oublié de le faire l'espace de quelques minutes.

Je regardais alors autour de moi affolée, la pièce était tellement sombre que je n'y voyais rien, je pouvais simplement distinguer des choses, des masses difformes aux airs de gros bonhommes patates. Cette idée me fit sourire un instant, avant qu'une question se pose : Où étais-je ?

Me levant rapidement - trop rapidement sans doute car une douleur commençait à faire apparition - pour ensuite avancer - tituber en réalité - jusqu'à la fenêtre, histoire d'ouvrir grands les rideaux pour voir un peu plus clair. Mais la lumière flamboyante qui passait à travers les carreaux m'obligea à plisser les yeux, cherchant encore mes repères dans ces épais rayons lumineux qui m'aveuglèrent temporairement.

Et je fus surprise - oh que oui ! - de constater que ce lieu en question ne m'était en réalité pas si étranger que je le pensais.

Je sortis alors en trombe, longeant au passage un couloir avant de dévaler un escalier dans lequel trônaient les photos - plus horribles les unes que les autres - de mon stupide chat. Oh je l'aimais bien, hein, ne pas se fier aux apparences, il était juste un peu débile par moments cet animal.

Et j'arrivais alors dans la cuisine, et là ! Là, ici, devant moi, juste devant moi, à quelques mètres à peine, se tenait cette ordure qui avait décidé de faire basculer ma petite vie tranquille, 3 ans plus tôt.

Sirotant gentiment un café noir, noir, NOIR tel qu'il les aimait. Ses yeux se sont lentement levés pour atterrir sur moi. Je cru voir se dessiner un instant sur ses lèvres, ce petit sourire moqueur et amusé dont il avait tant usé auparavant.

Bon au moins il y avait une chose positive dans l'histoire : je me trouvais chez moi par je ne sais quel miracle et j'étais encore entière, bien qu'un terrible mal de crâne me martelait le système.

J'attrapais un verre avant de me gaver d'aspirine. Enfin, façon de parler...

C'est alors que je lui fis face, prête à attaquer, comme si j'allais mordre tel un chien enragé. Il me devait de explications et je n'allais pas être très tendre !

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