CHAPITRE 7 : Harry Styles.

Je tombe dans mon canapé totalement essoufflé et en sueur. Je me maudis encore d'avoir accepté cette séance à la salle de sport avec Dua. Elle a insisté pour ne pas y aller seule. Par bonté et gentillesse, je suis allé l'accompagner. Et me voilà une heure après, à moitié mort sur mon canapé. Elle est beaucoup plus sportive que moi en plus ! J'envoie un message à Peter pour lui dire que l'on fera un Skype demain. Mon lit et la douche m'appellent.

Alors que je m'apprête à monter dans mon lit, mon pieds droit se cogne dans un carton que j'avais laissé au sol. Je pousse une liste de jurons en faisant une espèce de danse, comme si ça pouvait calmer ma douleur. Je suis tenté de jeter le carton loin, mais, lorsque je finis par baisser les yeux, je remarque que c'est le carton avec les carnets de Louis. Je prends le bleu ciel et l'ouvre, une fois couché. Mon cœur bats la chamade. Je suis presque tenté de le refermer et de laisser le carton loin. Mais je ne fais rien de tout ça.

Sur la première page, il n'y a que la date et le nom de Louis. Sur les premières pages, je me rends compte que le journal commence en 2009. Quelques mois avant que je connaisse Louis.


« 27 septembre 2009 :

J'attaquais mon master demain et le stress montait de plus en plus. J'avais quitté la ville tranquille de Liverpool pour aller à Manchester.

Déjà 6 jours que j'étais ici, à Manchester. Ma chambre était minuscule, mal isolée, et les douches sont à l'extérieur de la chambre. Lorsque je regardais le plafond, je pouvais y voir la peinture qui commençait à s'effriter et mon voisin de chambre est insupportable. C'était le cliché du quarterback hyper populaire qui faisait du sport une religion et qui ne pouvait pas s'empêcher de ramener une nana dans son lit pour s'assurer que son tuyau d'arrosage se portait bien -et peut être aussi cacher son semblant d'attirance pour les tablettes de chocolats de ses camarades, qu'il mettait dans les vestiaires. Je crois qu'il s'appellait Tom (je connaissais son prénom grâce aux nombreuses nanas qu'il ramène, elles étaient...bruyantes.)

Pour ce qui était des cours, j'adorais. La sociologie avait été un domaine où je voulais travailler. Étudier l'homme au sein même de la société où il grandit, apprend, vit et meurt. L'endroit où il est influencé dans ses idées, ses pensées, ses actions. Mon père n'avait jamais compris mon intérêt pour la sociologie. De toute façon, à part ses bières et aller au pub, rien ne l'intéressait. Il avait vu d'un mauvais œil les études longues et le travail intellectuel en général. Combien de fois je me suis demandé ce que faisait ma mère avec ce gros beauf sorti du trou du cul du monde. Elle mérite mieux.

Les cours étaient beaucoup plus agréables lorsqu'on arrive en master. Il y avait moins de monde et les professeurs étaient plus à l'écoute des élèves. »


Louis a toujours dit que si meilleurs années étaient à Manchester et qu'il a adoré passer son doctorat et son master ici. C'est quelques mois plus tard que je l'ai rencontré. Je tourne rapidement les pages ignorants certains moments de sa routine. Des passages me font sourire, comme les petites histoires avec son voisin de chambre, Tom. Les deux étaient comme chiens et chats, mais au fond, ils s'aimaient bien. C'était un peu comme des frères et sœurs qui se tapaient toujours dessus, qui se faisaient les pires crasses, mais quand un partait en vacances, l'autre était triste. C'était la même chose avec ces deux là.

J'arrive enfin à la page que je voulais. Le 16 février 2010. Je reste bloqué un moment sur cette date, puis je me décide à lire cette page.


« 16 février 2010 :

La journée était glaciale. La neige était tombée hier soir et je tremblais de froid. Le coach nous avait fait courir dehors pour nous entraîner au match de samedi. Il voulait nous tuer, j'en suis certain . Surtout que j'étais dans un putain de short. Niall s'est foutu de ma gueule quand il m'avait vu en short alors qu'il devait faire 5°C. Le cauchemar s'arrêta enfin vers 17h30, l'heure de rentrer à ma chambre. Juste avant de revenir, je reçus un message de ma sœur qui me proposait de faire une soirée. Bien décidé à oublier cet entraînement de merde, j'avais accepté son invitation.

La pièce était remplie de monde, la musique est forte et une odeur de cigarettes et d'alcool embaumait l'appartement.Dans un coin, je vis Eleanor, une amie. Je m'assieds vers elle et nous commençons à discuter. Danser n'était pas notre truc et nous préférions plutôt fumer des joints. Elle sortit de sa poche un petit paquet avec de l'herbe à l'intérieur. Je souris. C'est ce qui me fallait pour oublier ma journée. Un peu trop défoncé, j'avais même fini par danser un peu avec quelques filles et donc j'ai oublié le nom et même le visage.

Par contre, il y avait un joli garçon qui avait tout de suite attiré mon attention. Il était brun, des boucles brunes qui lui tombaient sur le visage et des yeux clairs. Je l'avais vu au début de la soirée et je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver vraiment adorable.

Au bout d'un moment, je me lève pour aller aux toilettes (oui la bière ça donne envie de pisser). J'avais dû esquiver les couples qui baisent et les gens bourrés et me frayer un chemin jusqu'aux toilettes. A peine arrivé, je trouvai le garçon de tout à l'heure à genoux, la tête dans la cuvette. Il releva la tête et je remarquai grâce à la lumière du réverbère, ses yeux rougis et son visage livide.

-Tout va bien ?

Pas le temps de me répondre, il recommença à vomir dans la cuvette. Je pris un verre d'eau au robinet pour lui servir un verre. Il finit par s'arrêter de vomir alors je lui tendis le verre pour qu'il se rince la bouche. Il me remercia silencieusement et essaya de se lever mais il était beaucoup trop mal en point. Je le rattrapais de justesse avant qu'il ne se cogne. Ah oui, c'était plus grave que je ne le pensais. À cet instant, je prie tous les dieux pour éviter qu'il me claque dans les bras. Déjà parce que ça va foutre dans la merde ma sœur et moi au passage. Je lui mets dans claques pour qu'il essaye de se réveiller mais rien ne fonctionne. La princesse est bien endormie et elle est lourde aussi ! Je le traîne jusqu'à la chambre la plus proche et cours chercher une bassine et ma sœur. Après 10 minutes recherches, je finis par la trouver en pleine " discussion" avec un blondinet qui me toise du regard quand j'arrive à leur niveau. Remballe ton regard noir petit merdeux et tes polos Lacoste, c'est ma demie sœur, connard.

Arrivé dans la chambre, nous sommes accueillis par une douce odeur de vomi. Génial ! Heureusement qu'il y avait la... putain la bassine !!!! Ce con venait de vomir par terre. Cher m'aide à le mettre en position latérale de sécurité pour éviter qu'il s'étouffe avec sa gerbe. La princesse vomito finit quand même par ouvrir les yeux et explose en sanglots. Cher a l'air de le connaître et elle tente de le rassurer. Au bout d'un moment, il se rendort paisiblement. Il est moins casse couille quand il dort, lui. J'aide Cher à tout nettoyer et elle me demande de rester un peu avec lui pour éviter qu'il s'étouffe.

Rester un peu... J'ÉTAIS RESTÉ TOUTE LA NUIT BORDEL ! J'aurais dû rester parce que monsieur n'arrêtait pas de vouloir se mettre sur le dos. Raaah plus jamais je m'occupe d'un mec bourré. Les premiers rayons de soleil traversent les rideaux de la chambre et je me rends compte que je n'ai pas du tout dormi. J'avais une tête affreuse ce matin là et Il avait fini par dormir vers 5h00 du matin. Cependant, trop inquiet pour le laisser, j'étais resté à son chevet. Les traits de son visage étaient si fins. Éclairé par la lumière, il ne semblait pas avoir vomi toute la nuit. C'était l'horreur pour moi, en plus, je n'avais pas réussi à sortir fumer.

-Suis désolé. Il murmura.

À moitié endormi, je sursautais en entendant sa voix.

-Je suis désolé. Et il mit soudainement à pleurer

Woah je ne m'attendais pas à le voir fondre en larmes. Le pauvre avait l'air complètement largué. Je m'assis à ses côtés et lui tendit un verre d'eau.

-Tu t'appelles comment ? Lui demandais je au bout d'un moment.

- Harry.

- Bien, Harry. Tu vas arrêter de pleurer, prendre un Doliprane et te reposer. Tu as mal dormi cette nuit.C'est ta première cuite?

- Oui.

- Pas de panique, tu en auras d'autres. Essayes juste de ne pas finir tous les samedis soir avec la gueule de bois. Tu devrais manger un peu et boire beaucoup. Je fais une courte pause avant d'ajouter en riant : de l'eau, cette fois ci.

Le gamin en face de moi n'avait l'air d'humeur à rire. Son visage était pâle et à son regard livide, il n'allait pas tarder à vomir à nouveau dans la bassine. Quelle merveille idée de ma sœur d'avoir invité des gens aussi jeunes à cette foutue fête. Comme je l'avais prédit, il se pencha d'un coup au dessus de la bassine. Cher arriva quelques minutes plus tard.

-C'est une intoxication alimentaire qu'il a, lui. Pas une cuite et c'était quoi ton idée de merde de l'amener ici ?! C'est un bébé.

- C'est un bon ami à moi et Clare.

- Il a 18 ans au moins ?

Elle secoua la tête, un peu gênée. Et en plus, il n'était même pas majeur. Face à ma mine choquée, elle ajouta :

- Arrête de faire le choqué, tu squattais déjà les soirées étudiantes à 17 ans, Lou.

- Sauf que je suis loin d'être un modèle ! Bon on en fait quoi ?

- Je peux pas le garder ici.

Elle voulait vraiment que je le ramène chez moi ?! Elle m'expliqua qu'elle devait bosser et passer un peu de temps avec son nouveau plan cul. Qu'est ce qu'il m'avait pris de venir ici ? J'aurais été plus tranquille dans ma chambre avec des bouquins et un bon film. Quand je revins dans la chambre où était Harry, je pris mes affaires, près à partir quand on agrippa mon poignet :

- Restes.

Son regard vert est embué de larmes, sa peau claire est éclairée par les rayons matinaux du soleil qui intensifient son regard. On dirait un ange. En temps normal, je l'aurais laissé se démerder et je serais parti.

-Je t'en supplie restes avec moi. Je ne suis pas en état de rentrer chez moi et... j'habite à plus d'une demie heure de Manchester.

Tout se passe vite dans ma tête. Je suis partagé entre lui dire de rester ici et de le ramener chez moi. Il a raison, il n'est pas en état de rentrer chez lui. Surtout s'il a encore une heure de route pour rentrer. Je ne peux pas le laisser ici non plus parce que Cher a besoin de l'appartement, alors je décide de le ramener chez moi. Mais quelle idée j'ai eu ?"



Je referme le carnet, un sourire triste sur les lèvres. Même si sur le coup, j'ai passé sûrement la soirée la plus horrible de ma vie, je me souviens d'avoir été touché par ce qu'avait fait Louis pour moi. Il est resté auprès de moi toute la nuit alors que ce n'était pas du tout son genre. Cette soirée a été le début de tout, de mon plus grand bonheur comme de mon plus grand malheur.




Voilà la suite ! J'essaie en ce moment de finir le trailer pour cette fiction (qui est trèèès long à faire). J'espère que ça vous plaira.

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