CHAPITRE 5 : Harry Styles.

« - Harry, tu m'écoutes ?? Demande Peter.

- Désolé, tu disais ? »

Je le vois soupirer à travers sa webcam. Il tenait à prendre de mes nouvelles autres que par téléphone. Il aime encore bien discuter un peu le soir quand il était loi. Il me raconte ses voyages et son boulot pendant que je partage mes journées nettement moins passionnantes que les siennes. Même si lui, m'écoute toujours avec des étoiles dans les yeux.

« - Quand est ce que tu allais me parler de la mise en examen de ton ex ?

- Comment tu le sais ?

- Mon frère m'en a parlé. Pourquoi tu ne m'en a pas parlé ? Il soupire.

- Parce que je sais comment réagir.

- Harry, c'était la moindre des choses de m'en parler ! Il hausse le ton, ce qui est rare de sa part. Tu es quand même l'avocat de la victime dans cette affaire, merde à la fin.

- J'allais t'en parler, calmes toi.

- Non je ne me calme pas parce que je connais votre ancienne relation et je sais qu'au fond de toi, tu souffres encore de ce qu'il t'a fait et je n'aime pas que tu me mettes à l'écart de tout ça. »

Il a raison et c'est ça le pire. Louis est quelqu'un qui a et qui fera toujours partie de ma vie passée. Quand je suis allé le voir, je voulais des réponses sur le présent et le passé. Malheureusement, toutes mes questions restent sans réponses.

« Pete, je suis avec toi maintenant et oui, cette ancienne histoire m'affectera toujours mais il est temps que je passe à autre chose et tu es sûrement la personne qui m'a le plus aidé pour parcourir cette reconstruction difficile. Arrête de toujours te comparer à Louis et à penser que je ne t'aime pas assez. Je le vois rougir un peu. C'est avec toi que je veux construire quelque chose, pas avec lui. C'est fini maintenant.

- Tu as sûrement raison...

- Arrête de t'inquiéter et raconte moi tout sur Paris dans les moindres détails. »

Peter va souvent à Paris et il sait que je suis littéralement tombé amoureux de cette ville. J'ai déjà été en France mais jamais dans la capitale, alors que cette ville me fait rêver. J'avais des dizaines de photos dans ma chambre d'étudiant. C'était un rêve d'y aller avec Louis... Nous avons fait d'autres voyages mais je rêve toujours secrètement d'aller à Paris. Peter m'assure qu'il sera de retour pour dimanche et l'anniversaire de mariage de mes parents. Il est beaucoup apprécié dans ma famille. Ma mère a eu du mal au début quand je me suis mis avec lui mais, maintenant, elle l'adore. De toute façon, il a tout pour plaire à n'importe quelle belle mère : il est poli, gentil, attentionné et il s'intéresse à pleins de choses. Le seul problème de Peter est qu'il est parfois trop gentil. Ce n'est pas vraiment un défaut, heureusement mais il peut vite se faire marcher sur les pieds.

« Il est quelle heure à Paris ? Je lui demande au bout d'un moment.

- Presque 23h00. Il y a une heure de décalage avec ici. Et attends, j'ai une surprise pour toi. »

Il prend son ordinateur et se dirige vers la fenêtre de sa chambre. Il repousse les rideaux et derrière lui, parée de sa robe lumineuse, la Tour Eiffel.

« - Je ne profite pas beaucoup à cause du boulot mais on ira tous les deux, je te ferai visiter la Tour Eiffel, Montmartre, Notre Dame de Paris, le Sacré Cœur.

- Et on fera l'amour face à la Tour Eiffel. Je plaisante.

- Toute la nuit jusqu'à ce que l'on tombe de fatigue dans des draps de satin. Il murmure de sa voix chaude et sensuelle. »

Je commence à avoir chaud, vraiment. Je remarque que la chemise blanche de Peter a quelques boutons défaits. À cet instant, j'aimerais lui retirer totalement sa chemise et l'envoyer valser à travers la chambre d'hôtel.

« Tu devrais arrêter de mordre ta lèvre, chéri. Ses pupilles ordinairement marrons claires deviennent noires d'excitation.

- Pourquoi ? Ça te fait envie ? Je le nargue en glissant la main dans mon jeans qui devient un peu trop serré.

- On a passé l'âge de faire ça, on dirait deux adolescents en chaleur. Il rit nerveusement.

- Ah bon ? Ça ne te donne pas envie de me retirer tous les vêtements et de m'allonger sur le lit ? J'accompagne mes paroles d'un léger gémissement à la fin.

- Putain Harry...Peter dit dans un souffle.

- Désolé, mais on a passé l'âge. Je retire ma main avec un sourire en coin. Il est frustré, ça se voit à ses yeux et à sa poitrine qui se soulève rapidement.

- Oh et puis merde, déshabille toi maintenant. Il finit par capituler, trop absorbé par son plaisir. »

Je le savais !











Le lendemain, Niall me tombe dessus alors que je préparais un de mes rendez-vous. Vu son visage, il a appris que j'avais vu la famille Pemberton hier. Il me demande la permission de s'asseoir.

« Tu viens me parler de l'affaire Pemberton ? Je lui demande directement. Il vaut mieux aller à l'essentiel.

- Oui. Dua m'a dit que tu avais accepté. Pourquoi ne pas avoir refusé ?

- Parce que l'on m'a sollicité et que je devais accepter de l'aider. »

Il se lève, rouge de colère. Je me doutais bien qu'il allait mal le prendre...

« -Même si tu le détestes, tu l'envoies en prison, Harry ! On sait tous que tu gagnes beaucoup de tes affaires et qu'ils vont lui mettre un avocat commis d'office merdique. Il va perdre et finir en taule pour la fin de sa vie.

- Il y a des bons avocats au barreau. Ils sauront le défendre. Pour l'instant, il y a une enquête, c'est tout. On a des preuves mais il n'y a pas encore de procès.

- Preuves ou pas, il va finir le restant de ses jours en prison. Tu te rends compte de ce que tu es en train de faire ? S'il finit en prison, il va tout perdre. Tout. Qui va s'occuper de son fi... »

Cette fois ci, c'est à moi de taper du poing sur la table. Je ne veux rien savoir. Rien du tout.

« Ne le dis pas Niall, il se démerde avec ça, c'est pas mon problème. Tu cherches à me faire culpabiliser pour que je lui sauve la peau mais est ce que tu t'es déjà dit qu'il aurait pu agresser cette fille ?

- Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Tu t'en rends compte Harry ? Tu dis que ton ex fiancé avec qui tu as passé 6 ans, a harcelé cette fille ?! Mais qu'est ce qui te prend ?

- On ne connaît jamais vraiment les gens.

- Je ne pensais jamais le dire, mais tu es un putain d'égoïste. Pourquoi tu as pris cette affaire ? C'est une vengeance personnelle, c'est ça ? Vas y venge toi de ce qu'il t'a fait. Va chez lui et insulte le. Je m'apprête à parler mais il me coupe et ajoute plus calmement : Je sais qu'il n'aurait pas dû te le cacher. Je t'ai ramassé à la petite cuillère et on a bien cru que tu allais finir par y passer mais prendre cette affaire, ne servira à rien. Le mal est fait.

- Inconsciemment j'ai peut être pris cette affaire pour me venger, je le reconnais. Mais, c'est aussi pour rendre justice à une fille qui a été victime harcèlement sexuel et de violence, Niall. Que ça soit n'importe qui, j'aurais accepté cette affaire. La justice a pour but de condamner les comportements immoraux, les hors la loi et ici, nous devons juger un homme qui a touché une jeune fille, de 17 ans en plus. Alors oui, ça m'a fait mal d'accepter cette affaire parce que Louis a toujours été quelqu'un de bien avec moi, mais il a merdé. Il a fait un acte irréparable dans la vie d'une personne et pour les principes moraux que je défends, mon devoir est de défendre Elizabeth Pemberton. »

Niall semble se calmer et il s'assied. Sa colère est compréhensible. Il est furieux parce que l'un de ses meilleurs amis va peut être faire 20 ans ou même plus. Nous sommes tous dans l'incompréhension, moi le premier. Pourquoi ? Cette question revient sans cesse. Si Louis est coupable, pourquoi il a fait ça. Si Elizabeth ment, pourquoi elle a fait ça.


« Je travaillerai avec Dua sur cette affaire. Je ne veux pas t'imposer ça. Je le rassure.

- Merci, de toute façon, je n'aurais pas réussi à faire un travail cohérent. Il soupire. J'essaie de comprendre ta décision, Harry. Vraiment. Mais je n'y arrive pas.

- Je sais... »


Nous demeurons silencieux et il quitte mon bureau. A quoi je devais m'attendre en acceptant cette affaire ? Les proches de Louis et même les gens de ma famille doivent me détester. Enfin seul, je sors le dossier sur l'affaire pour le relire. Il y a quelques preuves que la police a déjà collectées et qui ont été déposées dans le rapport de police. Il y a des captures d'écran de mails et de SMS envoyés, et la déposition qu'Elizabeth et sa mère ont fait le jour de l'incident. Il y a un extrait du casier judiciaire de Louis et sa fiche administrative. Les preuves sont minces pour l'instant, même si les mails et les SMS envoyés seront une preuve importante. Je ne lis même pas les mails. Par peur. Je referme le dossier et appelle Dua.


« Est ce que tu pourrais demander à la fac un rendez vous avec le doyen ?

- Pour l'affaire Pemberton ?

- Oui, il faut que je demande l'autorisation pour avoir des informations personnelles sur Monsieur Tomlinson.

- ça m'étonnerait qu'il accepte.

- Je sais mais j'ai besoin de savoir quel était l'emploi du temps de Louis, et de visionner les vidéos de surveillance du bâtiment. Dua hoche la tête et s'apprête à partir. Ah et tu sais qui sera l'avocat de Louis ?

- Hans. »

Je fronce les sourcils. Hans n'est pas un avocat commis d'office d'habitude et il préfère couvrir des hommes de la mafias pour avoir plus d'argent que de s'occuper de ce genre d'affaire. Dua quitte la pièce pour s'occuper de ce que je lui ai demandé.






Le soir lorsque je rentre, je trouve sur le pas de ma porte, un carton. Il y a mon nom et un mot. Je n'ai pourtant rien commandé dernièrement... Et pourtant, je suis le spécialiste des promos sur internet. Peter dit que j'ai de temps en temps le comportement d'un acheteur compulsif. Combien de gadgets j'ai pu acheter ces dernières années ! Je suis attiré comme un moustique à la lumière vers tout ce qui s'appelle promo. Dernier achat en date, un étui à lunettes en forme de bananes. Pas du tout pratique mais je trouvais ça drôle.

Je dépose le carton sur le plan de travail et regarde les messages que j'ai sur mon téléphone fixe. J'en ai de ma mère, de ma soeur et un de mon père. Étonnant parce qu'il n'appelle que très rarement. Nous n'avons pas de mauvaises relations pourtant, elles sont même plutôt bonnes. J'aime beaucoup mon père et même s'il vit loin, nous gardons le contact et il essaye de venir au moins une fois par an me voir. Nous aimons passer du bon temps ensemble quand je viens le voir et il accepte totalement mon homosexualité, comme ma mère. Il a déjà vu Peter quelques fois et il l'apprécie aussi. C'est juste qu'il n'aime pas vraiment venir sur Londres.

Ma mère était inquiète par rapport à cette histoire alors elle m'appelle souvent pour savoir comment je vais et pour aussi s'assurer que je serai présent dimanche pour son anniversaire de mariage.

Posé sur la table, je regarde le carton. Il est énorme et j'hésite presque à ouvrir. Qui sait, c'est peut être une bombe. Avec toutes les précautions possibles, j'ouvre le carton et découvre avec surprise, plusieurs piles de carnet. Ils sont tous de couleurs différentes et il y a des dates marquées. Certains sont un peu abîmés et cornés et les couleurs sont un peu passées. Une douce odeur de vanille et de cannelle attire mon attention. J'ai déjà senti ces parfums quelque part.

La lettre qui était posée sur le carton est un peu froissée. Je l'ouvre le plus délicatement possible et je commence à la lire :


 

«Cher Harry,

Je tenais à m'excuser. Je tenais à m'excuser par rapport à ta visite au commissariat où je n'ai pas été agréable, mais aussi pour tout. Pour tout le mal que je t'ai fait. En aucun cas, tu ne méritais tout ça. Dans ces carnets, il y a toute l'histoire, écrite de ma main. Tu auras les réponses que tu as voulu savoir. Je ne te demande pas de me croire, juste de tout lire. Nous n'avons pas assez parlé,nous n'avons pas toujours été honnête, nous nous sommes trop laissé le temps nous détruire.

Il y a ma vérité dans ces carnets et toutes les choses que je n'ai pas réussi à te dire.

Louis. »



Je relis plusieurs fois la lettre. Je m'assieds sur l'un des tabourets et je lis encore une fois la lettre. Les courbes fines de son écriture, ses mots sont durs et violent parce qu'il va me dire LA vérité, sur ce qu'il s'est passé il y a trois ans. Sonné de cette nouvelle, je m'affale sur le canapé, le carton à mes pieds et la lettre dans l'autre main. Tout semble s'être arrêté autour de moi. Les mains un peu tremblantes, je fouille dans le carton pour trouver le premier carnet. Après un moment de recherche, je tombe enfin sur le fameux carnet. Il est daté de septembre 2009 à décembre 2010. Louis a toujours écrit sur des carnets et parfois, c'était des heures durant. Tous ces carnets, j'ai rêvé de les lire et maintenant, je tremble de peur.

Avec une précaution extrêmement, je le feuillette. Il est noir d'encre comme tous les autres. Les pages défilent sans que je ne lise les pages avec attention. Il est tard et je suis épuisé. Je prends quand même le carnet et le dépose sur ma table de nuit. Je le regarde un moment. C'est le fruit défendu dont je n'ai pas eu accès pendant des années et il est devant moi, si proche. Il est la pomme de la connaissance qu'Eve a mordu, tentée par le serpent. Ici, le serpent est représenté par le passé. Ce passé qui me hante encore maintenant et qui me dit d'ouvrir et de lire tous ces carnets trouver les réponses que j'attends, quitte à me faire du mal.

Je réfrène ma tentation et attrape mon téléphone portable.



A +555 20 40 60 90, 23h00

Pourquoi ces réponses maintenant ?

Je sais que je n'aurais pas de réponses mais je savais que ça allait me soulager. J'éteins la lumière et m'endors, l'esprit rempli d'appréhension.








Le chapitre 5 est, je trouve important parce qu'il introduit les carnets de Louis, qui seront importants dans l'avenir. Bonne lecture

En media : Jack Falahee qui sera Peter Walsh (enfin comme je l'imagine du moins)

#QMLAMfic pour les réactions sur Twitter

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