CHAPITRE 27 : Louis Tomlinson

« Louis, tu ne crois pas qu'on devrait parler un peu du mariage ? Harry jouait avec la bague entre ses doigts.

-Tu as raison, désolé, je suis pris par le boulot en ce moment. »

Et c'était vrai. Les conférences et mes cours m'avaient mis vraiment en retard dans le reste de mon travail. Je me retrouvais avec un emploi du temps bien chargé et un doyen qui était tout le temps sur mon dos. Harry soupira et partit du salon. Le principal sujet de dispute en ce moment : le mariage. Mariage qui tardait à venir. Déjà parce qu'on arrivait pas à se décider sur la période, sur le lieu et ensuite sur les invités. Je voulais quelque chose d'assez grand alors qu'Harry voulait quelque chose de plus petit, de plus intime. Et le pire, était que l'on campait tous les deux sur nos positions. Deux petits êtres trop têtus.

« Ne t'en fais pas, tu finiras par être un Tomlinson. Même si c'est dans dix ans. Je l'avais rassuré. »

Il n'était visiblement pas convaincu, mais il n'avait rien dit de plus à ce sujet. Mon téléphone sonna, me rappelant que j'avais mon rendez vous avec Sacha dans une heure. Je lui avais donné un rendez vous, au plus tôt. J'étais toujours hanté par les souvenirs du Bad Trip que j'avais fait à Seattle. J'avais frôlé l'arrêt cardiaque pour une connerie. Et comme je ne pouvais pas en parler à Harry, il me restait qu'elle. Peut être qu'elle ne me jugerait pas pour ce que j'ai fait, comme les autres.

« Je dois y aller, Ed et Anne Marie m'attendent.

-Tu rentres quand ?

- Dans la soirée. »

Je lui mentais. Je lui mentais parce que je sais qu'il se serait inquiété de savoir que j'avais demandé un rendez vous urgent avec Sacha. Surtout depuis mon retour de Seattle. Il voyait que quelque chose n'allait pas mais il était trop poli pour me demander ce qu'il se passait. Je n' l'avais pas forcé à parler quand il avait eu son accident, alors il me laissait gérer mes problèmes, toujours en me soutenant à sa façon. Il était prêt à être là pour moi et il attendait aucune chose, c'est que je vienne jusqu'à oui pour lui parler. J'arrivais un quart d'heure en retard au cabinet de Sacha. Il n'y avait personne cette fois-ci. Un café posé sur la table, je m'étais assis dans l'un des fauteuils.

« J'ai été étonnée de voir que vous avez avancé votre rendez-vous. Il y avait quelque chose d'urgent ? Elle s'asseya en face de moi, remontant des lunettes de vue.

-J'ai replongé à un de mes voyages. J'ai fait un bad trip et... je me suis rappelé de certaines choses. Des souvenirs que j'avais préféré enfouir en moi. Depuis, je suis hanté par ça. Je n'ai même pas osé en parler avec mon copain. »

Un rire nerveux était sorti de ma bouche. J'avais l'impression d'être pitoyable, d'être honteux. Merde, j'osais même pas dire à mon mec que j'étais un putain de junkie.

« Pourquoi avoir ce blocage sur votre passé ? Est ce que c'est quelque chose qui est encore douloureux pour vous ?

-Je me hais encore d'avoir fait tout ça. Mes proches vous diront que c'est du passé et que maintenant j'ai changé mais moi, je n'y arrive pas. Je m'en veux que des flics aient réveillé ma mère à trois heures du matin un dimanche parce que son gamin de 16 ans avait tenté de braquer une supérette pour payer sa drogue. Même encore maintenant, je m'en veux parce que je l'ai foutu dans la merde pour des conneries. Elle avait besoin de moi, elle devait tout gérer seule et j'ai failli finir en prison pour ça. »

Rien ne pourrait retirer toute la culpabilité que j'avais depuis ce moment là. J'avais encore en tête des yeux paniqués, remplis de larmes quand le flic lui avait dit que je risquais plusieurs mois de prison pour ce que j'avais fait. Je m'étais rendu compte de mes conneries et de tout ce que j'avais fait.

« Quand j'avais vu son visage se décomposer, je m'étais promis de ne plus recommencer et que je serai là pour elle. Après ça, j'avais changé de lycée et les choses sont allées mieux, même si je gardais encore des séquelles. Rien que l'odeur d'un joint me rendait dingue. Je devais mener une bataille intérieure pour ne pas craquer. Des fois, je me disais que ca ne me ferait pas de mal d'étirer une latte ou deux, de toute façon, c'était des drogues douces, puis je résistais jusqu'à la prochaine tentation.

-D'accord mais pourquoi craquer lors de ce voyage ?

-Parce qu'on efface pas en un claquement de doigt le passé de toxicomane. Même avec n'importe quelle thérapie. »

C'était dit de manière très fataliste mais je savais que je ne pourrais pas oublier tout ça. De tirer définitivement un trait sur tout ce que j'ai consommé. Sacha reposa ses lunettes sur son carnet et me fixa.

« Combien de temps vous avez gardé tout ça ?

- Trop longtemps je crois. Même Harry ne le sait pas, enfin, il ne connaît pas tout. Parce que j'ai pas envie de lui faire peur, de lui dire tout le mal que j'ai fait autour de moi, à mes proches à mes amis. Il y a des jours où j'étais stone du matin au soir, sur les nerfs presque tout le temps et les yeux injectés de sang. C'était pathétique. J'ai toujours été faible. Un être trop fragile même pas fichu de sortir d'un cercle vicieux dont il s'est mis.

- C'est déjà un grand pas de vous ouvrir comme ça. »

Sacha était une femme reposante avec un sourire très aimable. Cependant, j'avais retiré la main qu'elle avait posé sur mon épaule, sûrement un geste dénué de sens. J'avais continué à lui parler, à lui dire un maximum de choses sans qu'elle me coupe. Elle avait sûrement compris que je ne m'ouvrais pas souvent et que c'était l'un des meilleurs moments où j'allais m'ouvrir. La séance avait duré plus longtemps que prévu parce que de fil en aiguille, j'en étais venu à parler de ma relation avec Harry.

« Harry est un pilier pour moi. Quelqu'un en qui j'ai totalement confiance et je crois que ça me fait peur d'avoir une confiance aussi aveugle pour quelqu'un. Me dire qu'il a tout mon monde entre ses mains et que s'il s'en va, c'est une partie de moi avec. Donner autant d'importance à quelqu'un, c'est juste...flippant parfois parce qu'on sait que tout est fragile et que je flippe de le perdre. Définitivement, un jour.

- Pourquoi finir un jour par perdre ce qui vous rend heureux ?

- Parce qu'on finit toujours par faire une connerie qui fait tout basculer. Personne n'est parfait. »



J'étais rentré plus tard que prévu parce que j'étais passé en ville. En sortant de chez le psychologue, j'étais bien parce que j'avais parlé. J'avais eu l'occasion de discuter avec une personne extérieure qui avait juste un regard d'expert sur moi. Ce fut avec un bouquet de fleurs que j'entrai dans le salon. L'appartement était extrêmement calme. La télé était au minimum du son et Harry était assis sur le canapé le regard dans le vide. Sur le coup, j'avais pensé qu'il s'était passé quelque chose de grave.

« Tout va bien, Hazza ?

- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais repris de la drogue ? Son regard croisa le mien et je vis qu'il était glacial.

- Je ne voulais pas t'inquiéter.

- Bien sûr, le pauvre petit Harry n'aurait pas pu comprendre. Son petit rire ne prédisait rien de bon. Je le connaissais, il bouillonnait de colère. C'est quand même grave d'apprendre par hasard par l'un de tes collègues que tu avais fait un bad trip dans un bar à Seattle.

- Je n'ai rien à dire pour ma défense. »

Parce qu'il avait raison d'être en colère contre moi. Je n'avais pas été honnête avec lui par peur de son jugement, cela restera quelque chose de tabou.

« J'en ai assez Louis. Assez que tu me caches tes problèmes de drogue, que tu commences à me mentir sur le fait que tu vas de plus en plus chez le psychologue. Tu me fais confiance ou pas ?

- Mais bien sûr ! Ne doutes jamais de ça.

- Tu sais que je vais finir par penser que tu vas voir ailleurs, que tu as quelqu'un d'autre que tu mènes une double vie. »

Devant mon manque de réaction, il explosa. Il se releva du canapé en me faisant face.

« Tu sais que des fois, tu es un lâche. Un lâche parce que tu ne veux pas assumer tes bêtises, avouer que tu as merdé.

-Je ne te permets pas Harry. J'ai été sympa avec toi quand ça n'allait pas avec ton accident alors j'aimerais quand même que tu sois plus clément.

- Mais moi, je ne t'ai jamais menti, Louis. JAMAIS. Je n'ai pas joué au con en te disant des bêtises. Je ne voulais juste pas en parler. Alors ne joue pas sur ce terrain. »

Le tension était à son maximum à ce moment là, comme avant l'accident. Comme quand il était parti. Harry s'effondra sur le canapé en poussant un long soupir.

« Parle-moi Louis. Tu m'as demandé de le faire quand je n'allais pas, alors fais le. Applique les conseils que tu donnes, à la fin.

-C'est...c'est trop compliqué. Lui répondis-je, tête baissée.

- Ok, si tu veux. Tu iras en parler à Sacha, elle sera plus à même que moi pour te comprendre. »

Harry mit fin à la discussion en partant dans la chambre. Cette fois-ci, il n'était pas parti mais c'était toujours aussi tendu. Comme quoi, mon mensonge n'avait apporté rien de bon.









6 juin 2015, Londres.

On ne s'était pas adressé la parole depuis trois jours. Ce n'était pas moi qui avait merdé il y a trois jours, mais bien lui. Depuis, la communication était extrêmement froide entre nous. Même Cher qui était venue manger à l'appart avait bien vu que quelque chose n'allait pas vraiment. Et pourtant, on avait essayé d'être courtois l'un envers l'autre. Un énorme échec de mon côté parce que je lui en voulais encore de la remarque qu'il avait fait. Il n'y avait pas que lui qui était rancunier. Une fois, Cher et Eddie repartis, on s'était jeté l'un sur l'autre. Son corps me manquait et les quelques verres que j'avais bu ne m'aidait pas vraiment. Ses lèvres avaient encore le goût des différents agrumes qu'il avait avalé, ses magnifiques boucles encadrant son visage. Collés l'un contre l'autre, même un ouragan n'aurait pas pu nous détacher, tellement nous étions pris dans les prémices du désir. On s'était finalement réconciliés sur l'oreiller, on avait partagé un moment pour tout dire par notre corps, toutes les rancœurs, tous les petits secrets. Mais, ce n'était pas une vraie explication. Les gestes ne remplaçaient pas les mots et on allait finir encore une fois par se disputer pour les mêmes choses idiotes.

Harry avait décidé de faire un crochet chez ses parents pour quelques jours. Apparemment, la campagne lui manquait. Il m'avait proposé de venir avec lui mais finalement, j'avais dû rester. Il me restait pas mal de trucs à fignoler. J'avais démasqué le collègue qui avait cafté à Harry m'a consommation de drogue à Seattle. C'était Josh qui avait bien voulu faire et qui m'avait appelé pour savoir si je m'étais remis du voyage. Le pauvre ne savait pas que je n'en avais pas parlé à Harry et avait dû être surpris du ton très froid que mon compagnon avait employé après l'annonce. Arrivé au boulot, complètement paniqué, il avait passé les trois quarts de son temps à s'excuser si il m'avait causé des ennuis. Ce n'était pas de sa faute mais simplement de la mienne. Puis dans la soirée, j'avais reçu un message de Eddie qui me demandait si j'étais disponible pour l'anniversaire surprise qu'il comptait faire à ma soeur demain soir. Un message qui m'avait fait totalement paniquer sur le coup parce que je n'arrivais à remettre la main sur le cadeau qu'on lui avait fait avec Harry. Heureusement pour moi, Harry m'avait appelé sur Skype au bon moment.

« Tu tombes merveilleusement bien, Hazza ! J'avais besoin de toi.

- Bonjours à toi aussi, Lou. Il plaisanta.

- Bonjour à toi aussi, chéri. Tout se passe bien ? Je suis désolé je suis en panique totale. Je dois chercher le cadeau de Cher parce qu'Eddie lui réserve un anniversaire surprise demain et impossible de mettre la main dessus.

- Tu parles du collier que l'on a acheté ? Il doit être dans une des étagères du dressing, regardes.

- Attends je reviens ! »

Je m'empressai de partir dans le dressing pour vérifier si le paquet était bien là et heureusement, il était là. Harry venait actuellement de me sauver d'une énorme catastrophe. Ce fut plus serein que j'étais revenu devant la caméra.

« Merci Harry, j'étais sur le point de courir chercher un cadeau d'urgence. Et toi, comment ça va ?

- Très bien, ma mère va me faire prendre 10 kilos si je reste plus longtemps ici. Sinon, Gemma est revenue de Grèce et elle songe déjà à repartir. Elle ne peut pas rester en place cette fille.

- Un vrai pigeon voyageur.

- Le pigeon t'emmerde ! J'entendis derrière Harry. Gemma apparut devant l'écran me faisant un magnifique doigt d'honneur. »

J'aimais beaucoup Gemma qui s'entendait vraiment bien avec mes sœurs et avec moi aussi.

« Va pioncer sur le canapé et laisse moi avec Louis. Harry avait râlé et poussé sa sœur hors de sa chambre.

- Tu as raison, je ne tiens pas à assister à vos discussions de couple. »

Gemma me fit un dernier signe de la main avant de refermer la porte. On s'était entendait bien tous les deux et j'aimais beaucoup la complicité qu'Harry et elle avaient retrouvés. Nous continuâmes de parler jusqu'à ce qu'il reparle de nos dernières disputes.

« Tu sais ce qu'on devrait faire ? Écrire un de nos secrets sur un carnet que l'on déposerait dans un endroit. Si certaines choses sont dures à dire, c'est plus simple de les écrire non ? Il me proposa. »

L'idée n'était vraiment pas mauvaise parce que j'avais toujours eu plus facile d'écrire que de parler.

«D'accord, je prendrai un carnet demain et j'essaierai de te dire le maximum de choses. Il y eut un petit silence avant que je rajoute quelque chose. Si je ne t'en ai pas parlé, ce n'est pas parce que je n'ai pas envie de partager ça avec toi, mais parce que j'assume pas, tu as raison.

- Je ne t'en veux plus pour ça, et puis, tout le monde à ses torts. Je vais devoir te laisser, ma mère et ma sœur m'attendent pour regarder une émission stupide de télé réalité.

- Je savais que tu allais prendre goût à Keeping Up with Kardashians. Me moquais-je. »

J'adorais le taquiner avec cette émission qu'il détestait alors que moi, je ne ratais pas un épisode. Il se contenta de lever les yeux au ciel de me dire un dernier je t'aime avant de partir. Même si cette courte séparation nous faisait du bien, il me manquait.













7 juin 2015, Brighton.

J'étais arrivé comme d'habitude en retard à la fête. Tout le monde était déjà en place, prêt à surprendre ma soeur qui ne s'y attendait pas du tout. Elle et Eddie vivaient à Brighton depuis quelques temps, mais Cher continuait de travailler sur Londres, alors elle ne s'attendait pas du tout à ça. Elle avait allumé les lumières et tout le monde avait hurlé "bon anniversaire" faisant presque pleurer de joie ma soeur. Presque toute ma famille était là en comptant les amis les plus proches de Cher, dont Sacha Michaels. Elle m'avait souri quand j'étais arrivé dans la pièce. Après l'ouverture des cadeaux, les nombreuses embrassades et les câlins de remerciements, nous étions toujours allés dans le jardin pour le buffet. Eddie avait fait les choses en grand en prévoyant un buffet qui aurait pu nourrir tout Brighton et ses alentours. C'était ça quand on était cuisinier. La soirée était agréablement chaude et les quelques verres de punch que j'avais bu, rendait la conversation avec moi plus agréable. Je m'assis juste à côté de Sacha qui avait l'air de se sentir bien seule avec son téléphone dans les mains.

« Vous allez l'air de terriblement vous ennuyez. Je lui fis la remarque.

- J'attends un coup de téléphone important mais sinon la soirée est vraiment sympa. Et puis, ça fait bien de revoir Cher. On travaille dans la même ville mais on a souvent du mal à se voir. Nos boulots sont très prenants.

- Les gens n'ont jamais eu autant besoin de psychologue dans la société dans laquelle on vit.

- C'est une vision est assez pessimiste que vous avez. Je vous ai déjà vu plus joyeux. Elle plaisanta. »

Nous avions passé une bonne partie de la soirée à discuter de la vie de chacun. Sacha n'était plus ma psychologue à cet instant mais une amie de ma sœur très sympathique avec qui je discutais comme si de rien n'était. Je ne parlais pas de mes problèmes de drogue, ni même les impacts de mon enfance sur ma vie future. J'étais juste bien. Vers 1h00 du matin, j'avais décidé de rentrer. J'avais encore une demie heure de route avant de rentrer, sans compter les nombreux bouchons sur Londres. Alors que je partais, je reconnus la robe blanche de Sacha dans l'allée. Elle devait sûrement être au téléphone. Dans un dernier soupir contrarié, elle raccrocha.

« Quelqu'un vous ramène ?

- Euh non. Une amie devait venir mais elle a eu des soucis donc elle ne peut pas venir. C'est pas grave, je rentrerai en taxi.

- Je peux vous ramener, je n'habite pas très loin de chez vous. Lui proposais je en la voyant grelotter.

- Vraiment ? Merci beaucoup. »

Le trajet en voiture avait été très calme quoiqu'un peu tendu. Tout l'inverse de pendant la soirée chez Cher. C'était peut être d'avoir dansé tous les deux un peu trop proche qui avait causé ce malaise. Nous étions finalement arrivés à Londres vers 2h00 du matin. Ma voiture s'arrêta devant un building un peu caché par la verdure.

« Merci de m'avoir ramené, c'est gentil.

- De rien. C'était sur ma route. »

Elle me rendit un sourire et s'apprêtait à partir quand j'attrapai son poignet pour la retenir. Nos regards se croisèrent un dixième de seconde avant que je l'embrasse à pleine bouche. Décidément, le slow sur Fallin' d'Alicia Keys m'avait donné des envies dangereuses. C'était complètement idiot et fou. La douceur de ses lèvres m'avaient étonnés. A peine arrivé dans son appartement, j'avais fait glisser sa robe en satin pour découvrir sa peau. Sacha était une femme magnifique qui dégageait une énorme sensualité tout en étant très naturelle, très simple. Mes pulsions m'avaient poussé à faire quelque chose que j'allais profondément regretter mais pour l'instant, je me délectais de chacune partie fine de son corps, me poussant à la jouissance. C'était nouveau, c'était excitant.

La réalité m'avait giflé quand je m'étais réveillé vers 5h00 du matin en me rendant compte que je dormais dans le lit de quelqu'un d'autre. Ce n'était pas mes draps, la chambre était beaucoup trop claire, beaucoup trop féminine pour être la nôtre. La claque était venue quand j'avais découvert le corps complètement nu de Sacha à mes côtés. Sur le coup, je n'avais pas vraiment réalisé ce qu'il s'était passé. Je m'étais contenté de prendre mes affaires et de partir. J'avais fui comme un lâche parce que j'avais fait le con. Sur la route, je me répétais que l'on n'avait peut être pas couché ensemble, que l'on s'était juste embrassé. Mais non, tout me revenait en tête : ses mains sur moi, ses yeux bruns pétillants de désir, nos habits sur le sol de son appartement. Ce n'était pas le fruit de mon imagination mais bien la réalité. J'avais laissé mes pulsions m'emporter dans des conneries digne d'un adolescent en rut.

Encore sous l'effet de l'alcool, j'étais parti dans la douche. J'avais besoin de retirer tout ce que j'avais fait, l'erreur que je venais de commettre. Mais aucun savon ne pourrait faire disparaître ce que j'avais fait cette nuit. J'avais franchi la limite d'Harry et rien que de penser que demain, il rentrerait souriant de son voyage chez ses parents me rendait malade parce que j'allais devenir la pire personne à ses yeux. Celle qui l'avait lâchement trompé après trois verres d'alcool, en plus avec sa psy. Trempé et grelottant, je sortis de la salle de bains pour regarder mon téléphone portable. J'avais eu un message, c'en était un d'Harry qui me fit éclater en sanglots.

De Harry, 23h45

Je rentre demain dans la soirée, hâte de revoir.

Je t'aime.

Je m'étais promis de ne plus faire de mal à ma mère quand elle était venue me chercher au commissariat. J'avais promis d'arrêter mes conneries à Ed. J'avais promis de ne pas être une enflure comme mon père. J'étais tout ce que je ne voulais pas devenir.















8 juin 2015, Londres.

J'avais passé la pire journée de ma vie. J'avais été malade presque toute la journée à vider mon corps de tout l'alcool que j'avais bu, sans oublier le poids énorme de ce que j'avais fait. Harry arrivait dans quelques erreurs et je devais lui dire la vérité, lui expliquer. Je ne pouvais pas rester avec ce poids énorme sur les épaules. Qu'il me déteste, me frappe, me crie dessus, je l'avais mérité. Ce fut vers 18h00 qu'Hary arriva à la maison, sa valise dans les mains et son grand sourire. J'avais envie de pleurer parce que dans qulques minutes, ce sourire allait se faner. Par ma faute. Comme prévu, on avait installé le système de carnet et j'avais déposé un mot où je lui avais tout dit. Je lui avais dit ce qu'il s'était passé et que je l'avais trompé.

« Mais ça caille ici ! Remarqua Harry. Tu vas être malade, Lou ! »

Il s'arrêta à mon niveau et en voyant mon visage pâle, il s'inquiéta.

« Tout va bien ? On dirait que tu es malade.

- Je...je dois te dire quelque chose et j'aimerais que tu lises ce carnet. Ma voix flancha à la fin parce que je savais qu'à la fin de sa lecture, tout serait fini.

- Tu m'inquiètes vraiment là, Lou. Je ne m'attendais pas à ce type de retour à la maison mais bon. Il rit nerveusement. »

Il ouvrit le carnet et commença à lire. Ses yeux devinrent plus foncés et son visage se décomposa littéralement. Quant à moi, je tremblais au bord des larmes. Il referma le carnet et le déposa sur la table.

« Tu me fais une blague là ? En tout cas, c'est de très mauvais goût. Le petit rire nerveux était revenu. »

Je ne pus qu'hocher négativement la tête. J'aurais aimé lui dire que non. Lui dire que je plaisantais, que je voulais juste lui faire une blague. Harry se leva et se dirigea vers la porte.

« J'aimerais que tu partes.

- Je...

- Maintenant. Il me coupa froidement. Dégage. »

A cette voix, je compris que c'était fini.







Cette note sera sûrement plus longue que les autres parce que j'ai pas mal de choses à vous dire. Déjà que c'est le dernier chapitre de la partie 2 et que l'on arrive ensuite dans la troisième et dernière partie. Il y aura encore des chapitres avec le point de vue de Louis parce qu'il a encore des choses à nous dire sur le passé et le présent. C'est aussi que l'on arrive tout doucement vers la fin de la fiction. Je peux reconnaitre que les chapitres sur Louis n'ont pas été les mieux, mais ils restent importants pour la suite !

Autre chose, que je tenais à dire, c'est que je pense que je ne publierai pas aussi souvent qu'avant. Pour deux raisons : parce que l'inspiration et la motivation me manque un peu en ce moment sur cette fiction. Je l'aime beaucoup mais j'ai aussi d'autres projets en cours qui me prennent du temps. L'autre raison est que j'ai envie de me concentrer pour bien finaliser la dernière partie de l'intrigue. Voilà ce que j'avais à vous dire. J'espère que vous avez aimé cette partie en général, n'hésitez pas à donner un avis global sur celle-ci. A la prochaine fois, Loriana.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top