CHAPITRE 18 : Louis Tomlinson
6 février 2013, Redditch, 10h00.
Quelques jours après la rentrée, on avait prévu d'aider ma mère à son emménagement. Elle allait enfin quitter son trou à rat où elle devait supporter mon père. Elle avait, grâce à l'aide d'Anne, trouvé une petite maison à Redditch dans un quartier calme. J'étais heureux de savoir qu'elle allait enfin reprendre une vie normale, entourée des bonnes personnes. J'aimais Doncaster, mais je savais très bien qu'il ne fallait pas qu'elle reste là bas.
Nous étions arrivés tôt le matin pour lui prêter main forte. Elle ne le disait pas, c'est qu'elle avait peur que mon père revienne et fasse une scène. Il en était largement capable hélas. Harry avait voulu m'accompagner même si je lui avais dit qu'il n'était pas obligé de venir. Il avait des examens, et il travaillait beaucoup en ce moment. Ses cernes en témoignaient. Mais il voulait être là. La maison qu'elle avait acheté était superbe. Il y avait un jardin pour les jumelles, plusieurs chambres, un grand salon. J'étais vraiment content qu'elle ait enfin trouvé un endroit où elle allait être bien. Beaucoup de personnes de ma famille étaient venues pour l'aider à emménager. Il y avait même eu des amis d'enfance. ça avait été l'occasion de présenter Harry. Une fois une grosse partie des meubles installés, on était tous allés dans le salon pour fêter ça. Au milieu de la foule, j'avais reconnu la longue chevelure brune d'Eleanor qui était venue nous rejoindre.
« Tu aurais pu me dire que tu venais ! Je lui avais dit en la serrant rapidement dans mes bras.
-Ta maman m'a invité au dernier moment. Tu aurais dû me prévenir.
- Désolé. »
Elle s'était contentée de lever les yeux au ciel et nous avions continué de discuter. Elle ne revenait pas souvent dans le coin, vu qu'elle venait de Manchester. Dans la famille, tout le monde la connaissait. Elle avait quand même été ma petite amie pendant un an et demi pendant mes années à la fac. Ma mère avait peut être dans l'idée que l'on pourrait se remettre ensemble. Elle aimait beaucoup Eleanor. Elles étaient très proches et quand je me suis séparée d'elle, elle avait été surprise. Elle avait fini par accepter que notre relation était définitivement finie et que maintenant, j'étais avec Harry.
« Tu t'es fait un nouveau tatouage ? Elle avait remarqué ma boussole qui trônait fièrement sur mon bras.
-Oui,quand on est parti en vacances avec Harry.
- Je ne savais pas qu'il était là. Elle avait simplement ajouté, puis avait changé de sujet. »
Elle n'appréciait pas vraiment Harry et c'était réciproque. Je n'ai jamais compris la haine silencieuse entre eux. C'était deux personnes que j'appréciais énormément mais ils étaient comme chien et chat. Harry n'aimait pas la proximité que j'avais encore avec elle. Sûrement par jalousie. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, je lui avais fait une crise du même genre à Avoriaz. Une bonne partie de l'après midi, j'avais tout fait pour qu'ils évitent de se croiser et que ça fasse des étincelles. Heureusement, tout avait été calme. Le soir, j'en avais profité pour passer un peu de temps seul à seul avec ma mère en faisant la vaisselle, pendant que tout le monde était installé dans le salon.
« Merci d'être venu, Louis. Elle m'avait dit, les yeux embués.
-C'est normal, tu avais besoin de nous tous.
- Je sais mais...merci quand même. Tu sais, j'avais peur qu'il revienne et qu'il ne veuille pas que je quitte la maison. »
En voyant ses mains trembler et son visage prendre une expression stressée, je m'étais approché d'elle pour la prendre dans mes bras. Mon père était un connard, beauf, qui s'en fichait de tout et qui ne pensait qu'à lui et ses packs de bières.
« Je suis fière de toi, maman. Tu vas pouvoir tout recommencer ici. Et puis tu as Anne, qui pourra t'aider en cas de besoin. Et moi aussi, je suis là si tu en as besoin.
-Lou, ce n'est pas à toi de veiller sur moi. Tu as déjà des choses à faire sur Londres, mon lapin.
- Maman tu peux arrêter de m'appeler comme ça ? J'avais ronchonné.
- Mais tu seras toujours mon bébé. Elle avait pincé mes joues. »
J'aimais bien la voir comme ça, sourire et rire. C'était Harry qui nous avait interrompu.
« Johannah, vous êtes attendus dans le salon. Un surprise apparemment.
-Oh. Elle avait été surprise et avait ajouté : je vous laisse finir de ranger, il ne reste pas grand chose. »
Un dernier bisou sur ma joue et elle était partie au salon, nous laissant seuls. Le post radio diffusait une vieille chanson des années 80, pendant qu'Harry m'aidait à ranger.
« Tu as charmé tout le monde aujourd'hui. Les jumelles ne t'ont pas lâché d'une semelle.
-J'ai quand même fini avec du rouge à lèvres et du blush aux joues. Il avait pointé du doigt la teinte rose sur ses joues et le rouge à lèvres carmin.
- Effectivement, elles ne t'ont pas loupé !
- Dis toi que j'ai évité les couettes.
- Ça aurait été à merveille avec tes cheveux. Je le taquinais. »
Il avait levé les yeux au ciel avant d'émettre jeter l'éponge à figure.
« Tu vas me le payer, Harry ! »
Sauf que cette fois, j'avais pris de la mousse pour lui mettre à la figure. On était parti dans une bataille d'eau au milieu de la cuisine comme deux gamins. On était tous les deux trempés de la tête au pieds. En voulant attraper un torchon pour s'essuyer, Harry avait glissé sur le sol mouillé et m'avait entraîné dans sa chute. Nous voilà tous les deux, complètement trempés, allongés au milieu de la cuisine, pris d'un fou rire. Après avoir rit, nos regards s'étaient croisés. Dans un simple regard, j'avais ressenti tout l'amour qu'Harry me portait. Je n'avais jamais vécu ça. Mes lèvres avaient rejoint les siennes dans un baiser long, et délicat. Il n'y avait que nous au milieu de la cuisine en train de se bécoter comme des gamins.
« Tu sais, que quelqu'un pourrait venir à tout moment ? Il s'était redressé.
-Et alors ? Je ne lui avais pas laissé le temps de répondre pour m'attaquer à ses lèvres. »
J'avais besoin de lui. De l'avoir près de moi, de sentir son corps contre le mien, ses lèvres pulpeuses, ses yeux verts émeraudes. Il m'avait fait basculer pour se retrouver à califourchon sur moi. Apparemment, il avait aussi envie. Ses mains étaient passées sous mon tee-shirt, le retirant à la hâte. Ses lèvres avaient repris place contre les miennes, attirées comme des aimants. Ses hanches bougeaient de plus en plus rapidement contre les miennes, mon corps commençant à devenir de plus en plus chaud. Merde, je n'allais pas avoir l'air con comme ça, à moitié en train de bander.
« Les garçons, on vous... Avait commencé Cher qui venait d'entrer dans la cuisine.
Je crois que je n'avais jamais été aussi gêné sur le coup. J'avais repris mon tee shirt trempé le plus vite possible.
« Non mais vous êtes pas possible. On ne peut pas vous laisser deux secondes tous seuls. Elle avait ajouté. Et en plus, vous avez gaugé la cuisine.
-Oops. »
Harry et moi nous étions retenus de rire Cher avait levé les yeux du ciel avec un sourire. Puis, elle nous avait dit :
« Maman a gardé des vieilles affaires à toi, Lou. On va essayer de vous trouver quelque chose à mettre sinon, elle va vous tuer. »
On avait déniché quelques vieilles affaires dans les cartons. Harry avait hérité d'un tee shirt des Cranberries alors que moi, j'avais eu mon sweat de sport du lycée. Cher et Harry s'étaient bien foutus de ma gueule. Nos deux tenues n'étaient pas passées inaperçues surtout de la part de ma mère, qui avait bien remarqué quelque chose mais qui n'avait rien dit. Une fois tout le monde assis au salon, Cher avait tapé dans ses mains pour attirer notre attention. Ça sentait la déclaration importante.
« Une bonne nouvelle n'arrivant pas seule, après le déménagement de maman, on a quelque chose à vous annoncer avec Eddy. Elle avait commencé. »
Eddy avait sorti de sa poche une petite boîte et l'avait mise fièrement au doigt de ma sœur.
« Je l'ai enlevé pour qu'il n'y ait pas de soupçon avant de venir mais on est fiancé depuis une semaine. »
Des applaudissements avaient fusés dans toute la pièce. J'étais fière de savoir que ma petite sœur allait bientôt se marier. Cela faisait longtemps qu'ils étaient ensemble et c'était sûr qu'ils allaient finir par passer le pas. J'avais vu des larmes de joie dans les yeux de ma mère, ce qui m'avait fait encore plus sourire. C'était la meilleure journée de sa vie, on dirait.
« Un jour, tu me demanderas en mariage ? Harry m'avait murmuré. »
A ce moment là, je m'étais crispé. Le mariage n'avait pas été une source de bonheur dans ma famille, au contraire. Ma mère avait enchaîné deux mariages ratés avec des hommes qui n'en valaient pas la peine. J'espérais vraiment que ma sœur soit heureuse avec Edward et qu'elle puisse s'épanouir. Mais pour moi, c'était différent. Je ne voyais pas vraiment l'intérêt de se marier si c'était pour que tout parte en fumée et qu'au final, des années de bonheur finissent par des règlements de comptes par avocats interposés. Ce que ne savait pas Harry, c'était que j'y avais déjà réfléchi. Même si on était encore jeune, je savais bien que cette question allait venir sur le tapis et qu'il allait bien falloir en parler.
« Un jour peut être, un jour. »
Bonsoir ! Voilà un nouveau chapitre, encore tranquille avec beaucoup de Larry. Ça me fait encore bizarre d'écrire avec Johannah mais je m'y fait... En espérant que ça vous plaise toujours et que vous ne vous ennuyez pas trop. On va dire que c'est le calme avant la tempête :)
Bonne lecture, Loriana.
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