CHAPITRE 13 : Louis Tomlinson.

14 mars 2010, Manchester, 21h00 :

Le match vient de se terminer. On a perdu et franchement, c'est pas le top. Le coach nous a hurlé dessus pendant au moins une heure. Je sors enfin des vestiaires, énervé et fatigué. Le coach veut que l'on soit les meilleurs pour le prochain match alors il nous fout la pression. Je me grille une clope avant de reprendre la voiture quand je vois une petite tête brune arriver vers moi. Je souris avant de prendre rapidement dans mes bras Harry.

-Tu as bien joué aujourd'hui, même si vous avez perdu. Me dit le bouclé avec un sourire.

- Le coach a été affreux avec nous. Juste parce qu'on a perdu un match, il nous fait chier.

- Ça peut arriver de rater des trucs. J'ai raté un de mes examens blancs aujourd'hui donc bon...

- Nous avons tous les deux passés une journée de merde. C'est gentil d'être venu, hazza.

Il vient presque tous les weekends sur Manchester. Il a trouvé un petit stage chez un avocat en ville alors il vient me voir dès qu'il peut. Nous sommes devenus proches après la fois où il est venu avec son cadeau de remerciement. Depuis, on essaye de se voir de plus en plus souvent.

- Dis Lou, tu veux qu'on sorte tous les deux ce soir ? Il me propose.

- Tu ne dois pas rentrer ce soir ?

- Non je vais chez ma sœur et on repart chez nous demain. Du coup...je me disais qu'on pourrait faire un truc tous les deux.

J'adore la petite teinte rouge que prennent ses joues lorsqu'il est timide. Harry est un joli garçon et je sais que je pourrais totalement craquer.

- Viens je vais t'amener dans un des meilleurs quartiers de Manchester. Tu vas adorer.

- Je te suis.

Je prends mes affaires au plus vite et invite Harry à me suivre jusqu'à ma voiture. La musique à fond dans la voiture, Harry chantant, à s'en casser la voix, I want to Break Free de Queen. Plus le temps passe, plus je découvre un nouveau Harry. Un garçon plus joyeux, plus drôle et doté d'une grande sensibilité. La ville était superbe de nuit et la montrer à Harry me faisait plaisir. Nous étions arrivés à un parc.

-Tu as décidé de te la jouer romantique en m'emmenant dans un parc ? Il se moqua de moi. Ou peut être que tu veux me kidnapper ?

- Tais toi et viens, tu verras.

Je sortis ma lampe de poche et pris quelques affaires que j'avais glissé dans mon coffre. Après avoir traversé le parc, nous arrivâmes devant la patinoire, illuminée de partout. Harry avait des étoiles dans les yeux, même s'il stressait un peu parce qu'il n'avait jamais patiné. Une fois, ses patins attachés, Harry s'était agrippé à mon bras.

-Je suis pas du tout prêt, Lou.

- Mais si, c'est facile tu verras ! Regarde. Je me détachait un peu de lui pour patiner un peu seul.

- Reviens Lou ! Il se mit à pleurnicher. Je tiens pas debout moi.

Effectivement, on aurait dit une girafe sur de la glace. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire en le voyant accroché à la barrière. Revenu vers lui, je l'aidais à éviter de tomber. Nous avions beaucoup ris et Harry avait fini par se détacher de moi et commença à être en équilibre. J'avais pris quelques photos pour immortaliser ces moments joyeux. Nous faisions des tours quand un jeune garçon, était arrivé à toute vitesse dans notre direction sans vraiment pouvoir s'arrêter. Ses parents sur ses talons, il n'avait pas réussi à nous éviter. Nous nous étions retrouver tous les trois par terre. Par chance, le corps d'Harry et moi avions arrêté la chute du gamin, ce qui lui avait permis de ne pas trop se faire mal. Cela n'avait pas été vraiment mon cas. Je ressentais une douleur vive dans l'arcade sourcilière mais aussi dans le poignet. Les parents du gamin vinrent le reprendre en s'excusant pendant que j'essayais d'apprécier les dégâts. Au moment de me relever, une douleur vive me prit dans le poignet. À peine appuyé et je retenais un gémissement de douleur. Harry semblait vraiment inquiet.

-Tu devrais voir un médecin, Lou.

- Pitié, qu'il ne soit pas cassé... Murmurais-je.

Sauf qu'au vu de la douleur, je redoutais le pire. Une fois relevé, Harry m'aida à retirer mes patins. Il était mignon avec son visage inquiet. Ma soirée tombait à l'eau.

-Viens, on rentre.

- Mais tu ne conduis pas.

- Ton appartement n'est pas loin. Je peux faire quelques mètres en voiture.

- Tu n'as jamais conduit Harry ! C'est super dangereux. Et dire que tu vas être un futur juriste. J'ajoutais une petite touche de plaisanterie.

Sauf qu'Harry avait quand même décidé de prendre le volant. J'avais pris dix minutes pour lui réexpliquer le fonctionnement de ma superbe mini Cooper donc je tiens beaucoup. Le chemin avait été AFFREUX ! Harry est sûrement le pire conducteur que je connaisse. J'ai cru mourir pendant une dizaine de fois. Heureusement, la patinoire n'était qu'à quelques pas de chez moi. Une fois arrivé, Harry avait voulu me porter.

-Je ne suis pas infirme tu sais.

- Tu as mal au poignet. Tu devrais aller à l'hôpital déjà !

- Je ne vais y aller pour si peu. C'est juste un petit truc.

- Laisse moi prendre soin de toi, alors.

J'avais fini par renoncer. Harry m'avait aidé à monter mes escaliers jusqu'à ma chambre. L'appartement était plongé dans le noir. Il me fit s'asseoir sur le lit avec une couverture sur le dos. J'avais l'impression d'être une princesse dorlotée. Harry alluma seulement quelques lumières et commença à désinfecter le sang séché sur mon arcade.

-Vas-y molo, hazza. Tu me fais mal.

- Arrêtes de faire ta chochotte aussi. C'est juste de l'alcool.

- Oui bah ça fait mal.

Il retira la coton et déposa un baiser sur mon front.

-Qu'est ce que tu fais ?

- Je te fais un bisou magique, vu que Monsieur ne supporte pas le désinfectant.

Autant de douceur m'avait déstabilisé. C'était tellement... étrange. Le silence avait pris place dans la chambre, à peine éclairée. Nos visages étaient proches, je pouvais sentir son souffle contre ma peau, son regard avait croisé le mien et puis, je ne m'étais pas retenu. Je l'avais embrassé. Au début, ça avait été rapide et furtif. Nous nous étions regardé encore une fois avant de se jeter l'un sur l'autre. C'était juste... je cherche encore mes mots. C'était tout ce que je voulais depuis si longtemps.

Les gestes devenaient plus rapides, plus envieux, plus sensuels. On aurait continué encore longtemps si je n'avais pas appuyé un peu trop fort mon poignet contre ma table de nuit. J'avais poussé un hurlement de douleur sur le coup qui avait sûrement dû réveiller mon très cher voisin Kevin. Harry s'était longuement excusé de m'avoir fait mal sans faire exprès et nous avions décider de nous coucher. Les galipettes et les baisers enflammés, ça n'allait pas être pour ce soir !

Résultat : J'avais eu tellement mal la nuit, que le lendemain, on avait dû aller aux urgences. J'avais le poignet foulé. Le coach m'avait à moitié étranglé la semaine suivante quand j'étais venu lui annoncer la nouvelle.

Mais j'avais le passé le weekend avec Harry. Il était resté avec moi pendant les deux jours. J'avais pu goûter ses lèvres pendant tout le weekend. Un vrai moment de bonheur. Le dimanche soir, je l'avais ramené à la gare où devait l'attendre sa soeur. Juste avant de partir, au milieu de tous ces inconnus, il m'avait embrassé. Pas quelque chose de démonstratif, ou de provocant comme ceux que l'on avait échangé dans mon appartement. Puis, il avait juste souri avant de se faufiler dans la foule et de disparaître. Et cet imbécile me manquait déjà.


Je n'ai pas lu ce passage tout de suite. C'est seulement quand une photo est tombée du carnet. C'était un touriste qui nous avait pris en photo tous les deux, juste avant que Louis se foule le poignet. Sans vraiment le savoir, j'ai eu besoin de relire ce passage. De me dire qu'il n'y a pas eu que du négatif chez Louis et que l'on a passé des bons moments. Je m'en veux presque de sourire en passant ça. Aux bons moments que l'on avait l'habitude de passer tous les deux. Au final, on se rend compte que l'on ne peut pas oublier le passé en claquement de doigt.













Hey ! Un chapitre court  qui sert surtout de petite "parenthèse" dans l'histoire, parce que j'avais oublié de montrer ce moment. Ça pouvait faire une petite coupure dans le récit et un petite note de douceur ahaha. J'espère que ça vous a plu, bonne lecture, Loriana.

PS : Bientôt les 1K pour cette fiction, merci à vous.

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