CHAPITRE 11 : Harry Styles.
Hans travaille dans grand cabinet d'avocats au sein de la City. C'est à contre cœur que je toque à la porte. Je suis accueilli par une secrétaire qui ne m'a pas l'air sympathique. Les cheveux tirés à quatre épingles, le visage fermé, elle m'emmène jusqu'au bureau de Hans, sans un mot. Lorsque je traverse le cabinet, j'ai l'impression d'être observé, jugé de partout. Les parois vitrées me laissant à la vue de tous les associés de cette boîte. Hans semble à première vue étonné de me voir ici. Les preuves que nous avons sont souvent déposées au bureau du procureur et puis données à l'autre partie. Mais cette fois ci, j'ai eu envie de lui donner en main propre.
« Qui aurait cru que tu viendrais un jour ici ? Sur mon territoire. Il dit sarcastiquement quand j'entre dans son bureau.
-Je suis venu te donner une preuve, ne t'emballe pas, Hans.
- Depuis combien de temps nous ne nous étions pas retrouver l'un face à l'autre ? En tête à tête ?
- Arrêtes. Je soupire, exaspéré.
- Depuis la fac. Mais dommage pour toi, je suis déjà pris. Tu t'es enfin rendu compte que je méritais un chance, tu vois. »
Son petit air suffisant commence à m'énerver. Surtout que je ne suis pas venu pour discuter de nos petites histoires de fac.
« Je ne suis pas venu pour ça. Prends cette enveloppe. C'est une vidéo de surveillance de la fac où travaillait ton client. Elle montre qu'il a agressé ma cliente. »
Hans prend l'enveloppe et glisse la clé dans le lecteur de son ordinateur. Il regarde la vidéo impassible. Lui qui est d'habitude avec si expressif semble vraiment serein. Après le visionnage, il se tourne vers moi et me rends l'enveloppe.
« Cette preuve ne servira pas.
-Quoi ? N'importe quoi ! Elle montre bien que ton client a agressé ma cliente.
- Tu verras bien au procès. Je dois te laisser, j'ai à partir voir ton ex fiancé.
Avant de partir, j'attrape son poignet et lui dit à l'oreille.
-Fais pas le con, Hans. Pour une fois, tu devrais bien faire ton boulot. Même si les faits s'avèrent vrais, évites lui 20 ans de prison.
Ce n'est pas ton client, donc tu n'as pas à me dire ce que je dois faire. Il répond dédaigneusement. Si tu avais si peur, tu n'avais qu'à lire son message et aller le défendre. Mais bon, le danger te fait peur, alors tu te défiles. Maintenant, tu en paye les conséquences. Louis est mon client et ne t'en fais pas que je vais bien m'occuper de lui. Sors mon bureau maintenant. »
Sur ses mots, je claque la porte et m'en vais. La journée a été affreuse. Je n'inspire qu'à me vautrer dans mon canapé et dormir. Arrivé dans mon appartement, je m'installe dans un des fauteuils et je reprends la lecture des carnets de Louis. C'est étrange de connaître ce que votre moitié à ressenti. J'ai l'impression à travers les pages de découvrir et redécouvrir un autre. Sans grand intérêt, je tourne les pages sans vraiment savoir ce que j'ai envie de lire. Louis parle beaucoup de moi. De nous. Nos premières sorties, nos premiers moments intimes, nos premières disputes. Et puis, une donc j'ai toujours voulu connaître les sentiments de Louis à ce moment. C'est la rencontre avec mes parents. Je me souviens de son état de stress à cet instant.
« 22 décembre 2010, Londres.
Je n'étais pas prêt. Mais pas prêt du tout. J'allais rencontrer la mère d'Harry ce soir. Enfin officiellement parce que je l'avais déjà vu. Elle était venue rechercher Harry à la gare, une fois. Ce soir, c'était différent parce qu'il y avait TOUTE SA FAMILLE. Tout le monde allait être là. Ses cousins, ses cousines, sa sœur, son beau père. J'avais passé deux semaines à me préparer mentalement à ce repas. Deux semaines à me demander si je n'étais pas en train de faire une erreur. Non pas que je ne l'aimais pas, bien au contraire, mais...mais j'ai jamais fait ça. Mes histoires ne duraient jamais longtemps. Pour les plus longues, je repoussais sans cesse la rencontre avec les beau parents. Parce que j'avais peur. Et j'ai toujours aussi peur. J'avais besoin d'une cigarette. Maintenant. Assis sur le rebord de la fenêtre, ma chemise à moitiée fermée, Harry entra dans la pièce.
- Louis, tu devrais être prêt ! On part dans une heure et tu n'as rien de mis. Il s'était mis à râler, à peine entrer. Il déteignait sur moi à force de vivre ensemble.
- Je suis prêt Harry.
- Tu es surtout affreusement stressé à ce que je vois.
- Pas du tout.
Il jeta un regard sur mon paquet de cigarette presque fini alors qu'il n'était que 10h00. Il était sceptique mais il n'ajouta rien. Il me connaissait trop bien. Il s'approcha de moi et il commença à boutonner ma chemise. Ses gestes étaient toujours remplis de délicatesse, ce qui avait le don de me calmer. C'était étrange de penser à ça alors que j'étais sur le point de détaler comme un lapin, mais c'était durant les moments de stress que je prenais le temps d'observer Harry. Il me calmait tellement.
- Tu sais, tu ne devrais pas avoir peur. Personne ne va te manger. Il ajouta, toujours concentré à arranger ma chemise. Ma mère t'aime déjà. Je lui parle souvent de toi et si elle ne t'aimait pas, elle n'aurait jamais voulu que je parte avec toi à Londres.
- Oui mais là, il y aura tout le monde.
- Mes cousines sont gentilles, tu verras. Et puis, si ma mère t'apprécie, mon beau père et ma sœur vont t'adorer. La plus dure à convaincre, c'est la mama et tu as passé le test avec brio. Il embrassa ma joue avec tendresse et se détacha de moi avec un sourire. Maintenant, tu arrêtes de stresser et tu souris. Ou je vais devoir employer les grands moyens.
- Quels grands moyens ?
Il ne prit pas le temps de répondre, qu'il tomba à genoux, une lueur que je connaissais trop bien dans ses yeux. Ses lèvres contre ma peau, ses mains le long de tout mon corps sonnaient à cet instant, comme la meilleure chose qui pourrait m'arriver dans la journée.
Sur le chemin jusqu'à ses parents s'était passé en silence. Une fois arrivé devant le portail de la maison au centre de Redditch, j'ai cru que j'allais défaillir. Harry prit ma main et me rassura une dernière fois. La maison des Styles était jolie. Une belle bâtisse bien décorée. Harry m'avait dit que sa mère adorait son jardin et passait beaucoup de temps à décorer la maison. Noël n'y faisait pas exception apparemment. Sur le pas de la porte, je reconnus de suite Anne, la maman d'Harry. Emmitouflée dans un gros pull rouge, elle ressemblait tellement à Harry avec son sourire et ses fossettes.
- Je commençais à m'inquiéter ! Elle prit dans ses bras Harry et se tourna vers moi. Vous n'allez pas rester dehors, venez. On vous attend.
La chaleur que dégageait la mère d'Harry était communicative parce que je me sentais déjà un peu mieux. Toute la famille était là. Quand j'étais rentré dans la pièce, tous les regards étaient tournés vers moi. J'étais cerné, je ne pouvais plus faire demi tour , dire une connerie ou même pire, m'enfuir. Même si tout avait été fait pour me mettre le plus à l'aise, j'avais peur que cela fasse comme avec mon père. Il avait tellement mal accueilli Harry quand j'avais eu la connerie de lui présenter. J'avais été contraint de sortir, tellement il était furieux. Ma mère avait essayé de le calmer mais ce putain de connard ne voulait pas arrêter le flot d'insultes qu'il dégueulait envers mon petit ami. Harry n'en parlait pas mais ça l'avait blessé.
Une fois les présentations faites avec toute la famille, nous étions passés à table. Je n'avais jamais connu une aussi bonne ambiance. Personne n'avait fait de remarques, de commentaires, de moqueries sur Harry et moi. Comme si, tout était normal. Je m'y sentais bien. Je n'avais pas l'impression d'être le petit ami qui arrive au milieu de tout ça, un peu largué que tout le monde assaillit de questions gênantes. Ce n'était pas du tout ça, ce soir là. Gemma était quelqu'un de gentil, un peu bizarre mais gentille. Nous avions partagé pendant un bon quart d'heure, une petite pause cigarette à l'abri des regards. Elle m'avait posé des questions sur son frère et notre vie ensemble.
J'avais observé Harry toute la soirée. Il était magnifique. Auprès de sa famille, il était encore plus rayonnant. Je me rendais compte de toutes les choses que j'avais faite pour lui depuis moins d'un an. J'avais emménagé avec lui, je l'avais même emmené au cinéma ! Autant dire que c'était la première fois dans ma vie que je faisais quelque chose d'aussi romantique pour quelqu'un (surtout que c'était pour voir une réédition du Titanic sur grand écran). Je n'aimais pas les films niais de ma mère où le soi disant héro changeait par amour. Maintenant, je n'avais pas l'air content d'être le soi disant héro qui petit à petit changeait. La rencontre avec ses parents ce soir, m'avait fait prendre conscience de ces choses là. Je n'arrivais pas à savoir si c'était bénéfique pour moi ou le début d'une grande catastrophe. Je n'en savais rien mais pour l'instant, il me rendait heureux, c'était le plus important.
(PS : je raconte tout ça mais j'ai bu 5 ou 6 verres et j'ai l'alcool joyeux. Demain en me réveillant, je vais me trouver niais à souhait et peut être arracher cette page... Qu'est ce que tu me fais Harry Styles mon dieu .)
Je referme le cahier, d'un geste brusque, qui me fait tout de suite revenir à la réalité. C'est difficile de se dire que ça ne fait pas si longtemps. Que je me voyais déjà marié avec lui, que j'avais prévu de vieillir et de mourir dans ses bras. Maintenant, ce n'est même plus imaginable au regard de la situation. Et dire que tous ces mots Louis les a pensé, les a écrit. Après avoir été ému pendant un instant, je suis dans l'incompréhension. Je finis par dire dans un souffle :
« Et toi qu'est ce que tu as foutu, Tomlinson. »
Sauf que c'est le silence qui me répond.
J'ai longuement hésitée à poster ce soir mais je me suis dit que ça me changerait les idées, et les derniers retours sur les précédents chapitres m'ont poussé à publier !
Alors voilà le chapitre 11 avec un petit extrait du journal de Louis 😊
Bonne lecture, Loriana.
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