Chapitre 27


Entre les deux groupes qui s'opposaient, un homme couvert d'une longue robe de sorcier, parlait tout en marchant. Son discours était inaudible d'où j'étais, il fallait que je descende pour mieux comprendre ce qui se passait. Tournant le dos à la scène pour prendre les escaliers, la surprise fut étonnante quand je découvris le grand escalier en partie détruit. Le château était presque une ruine. Des blocs de pierres étaient éclatés partout au sol, des trous dans les murs étaient imposants et de la cendre collait à mes chaussures. Le feu avait en partie ravagé certaines pièces de l'école. Sur le chemin qui menait à la Grande Salle, les couloirs étaient vides de présence humaine, j'étais la seule présente dans l'école, tout le monde était à l'extérieur. En retrait du groupe formé par les élèves et professeur de l'école, je voyais qu'en face, Hagrid tenait Harry dans ses bras, inconscient, il semblait pleurer. Beaucoup d'élèves avaient une mine sombre.

-Où est le professeur Dumbledore ? Demandais-je à un élève devant moi.

-Euh, tu sais bien que le professeur Rogue a tué le directeur la semaine dernière, me répondit-il sans une once d'émotion.

Comment est-ce possible ? Rogue était un espion de l'Ordre, pourquoi aurait-il tué le directeur ? Après tout, à cause de la baguette de Sureau dont voulait s'emparer Voldemort, et la menace qui planait sur l'école, il est tout à fait possible que Dumbledore est demandé à son meilleur atout de le tuer. Mais si Rogue tuait le directeur, c'est Rogue qui devenait détenteur de la baguette de Sureau et donc Voldemort pourrait assassiner le professeur de potion pour être le seul détenteur de la baguette.

-Et où est le professeur Rogue actuellement ?

-Il a disparu, personne ne sait où il est. Si ça se trouve, il est parti comme un lâche après avoir tué le directeur, expliqua l'élève.

S'il avait disparu, une seule explication était plausible, il s'était fait tuer par le mage noir. Maintenant, reste à savoir qui était présent lors de l'assassinat s'il a eu lieu en présence d'un public. Au front, Hermione se tenait près de mon cousin, Malefoy à ses côtés et Ronald proche du couple dont personne ne connaissait l'existence. Ginny et Neville tout près du petit groupe parlaient à voix basse. Je ne savais pas quel jour nous étions et depuis combien de temps exactement j'avais disparu, il fallait donc que j'y aille doucement avec eux, même s'il m'avait drôlement manqué. Tandis que je m'avançais vers eux, le Lord essayait de rallier des partisans à ses troupes, notamment les élèves de Serpentard encore présents dans les rangs de l'école. J'étais tout proche d'eux quand Malefoy père appela son fils à plusieurs reprises. Je me stoppai pour connaitre la réaction de mon amant d'un soir. Il murmura quelque chose à l'oreille de mon cousin qui hocha la tête comme pour approuver ses dires. Et soudain, Drago avança un pied, puis un autre, il allait vraiment rejoindre les rangs de Voldemort alors qu'il a été un espion ! Il fallait agir et vite pour l'empêcher de faire l'irréparable !

-Drago, hurlais-je dans la foule d'élève.

Tout le monde se retourna vers moi, les élèves les plus proches commençaient déjà à chuchoter autour de moi. Les professeurs me regardèrent éberlués du fait de ma présence ici. Blaise, Hermione et Ronald s'étaient retournés d'un seul homme, les deux Gryffondors étaient surpris, comme s'il voyait un fantôme revenir à la vie et le basané souriait à pleine dent, comme s'il n'avait jamais douté de moi. Le plus dignement possible, je les saluais et puis mon regard se reporta rapidement vers Drago qui s'était stoppé dans son avancée mais qui continuai à me faire dos. Je jouais des coudes pour pouvoir m'avancer dans les premières lignes.

-Drago, continuais-je de hurler pour qu'il se retourne, mais rien n'y faisait, il était aussi mobile qu'une statue de pierre. Il était là , où personne des deux camps n'osait s'approcher, il était dans le no man's land. Tous étaient figés, même Voldemort qui me fixait de son regard rouge.

-Théa Beauregard ! Je vois que tu t'es échappé des cachots du manoir Malefoy, disait-il en regardant furtivement la réaction de Drago. Sais-tu quel jour nous sommes ? Non ? Nous sommes le 5 mai 1998 et c'est aujourd'hui qu'Harry Potter est mort, les amis ! Cela faisait presque trois semaines que tu étais retenue prisonnière, trois semaines que mes mangemorts te torturaient. Comment te sens-tu ? Les plaies sont toutes cicatrisées ?

Il ricanait tout en se tournant vers ses sbires qui rigolaient avec lui pour ne pas subir son courroux. Le ricanement de l'autre camp fit sortir Drago de sa transe. Il pivota vers moi, et quand je vis son visage des larmes ruisselait sur ses joues. Malheureuse de le voir comme ça, je me précipitai dans ses bras pour l'enlacer et lui transmettre ne serai-ce qu'un peu de joie dans ce massacre.

-Je suis désolé, Théa, tellement désolé... Père m'avait affirmé que tu n'étais pas au manoir et que tu t'étais enfuie lâchement, pleurait-il à mon oreille. Je n'aurai pas du le croire, j'aurai du avoir plus confiance en toi... Je suis tellement désolé que tu es subi la torture du Maître, tu n'aurais jamais du connaître ça, je m'en veux, tout est de ma faute...

-Non, surtout pas, ce n'est pas de ta faute, ni de la mienne, on ne savait pas ce qui allait arriver, et puis je suis là avec toi, c'est tout ce qui compte pour le moment.

Il prit mon visage en coupe pour y déposer un baiser sur mes lèvres, ce qui d'en surprendre plus d'un. Après trois semaines d'obscurité et de silence, je me permis enfin à sourire. Il m'avait quand même manqué, même si ces retrouvailles allaient être de courte durée. Je voulu répondre à son baiser empreint de fougue, mais une douleur dans mon dos me fis plier les genoux et me tordre de douleur au sol. Des larmes commençaient à perler de mes yeux et un son guttural sortit de ma gorge. Le calvaire que j'avais subi venait de reprendre, quelqu'un m'avait lancé un doloris, encore. Ma vue était brouillée à cause des larmes, des gens s'affairaient autour de moi. Des gerbes de couleurs vertes et rouges fusaient dans tous les sens. La douleur commençait à s'estomper doucement, je me levai difficilement, fit trois pas et chutai sur un amas de gravier que je n'avais pas vu. Un poigne ferme me releva, ma vue toujours floutée ne m'aidait pas à reconnaître la personne.

-Hermione ! Prend Théa avec toi et rentre au château avec Weasley.

C'était Blaise. Il était venu à mon secours. Hermione me prit par les épaules pour me diriger vers l'intérieur de l'école. Au fur et à mesure que l'on avançait ma vue retrouva la normale et mes membres endoloris me faisaient moins souffrir. De dos un mouvement de stupeur fit reculer tout le monde présent à l'extérieur du château, Hermione se retourna pour mieux voir ce qui se passait, elle me fit bouger pour que je puisse en faire autant. Du côté des mangemorts, Harry aux pieds d'Hagrid se relevait difficilement et avança vers Voldemort qui semblait aussi surpris que la foule présente autour de lui. Mais, bien vite, le Lord se ressaisit et lança un avada sur l'Elu qui riposta avec un experlliarmus. La bataille était engagée entre les deux ennemis. Hermione, remise de ses émotions me dirigea vers l'intérieur des décombres de l'édifice scolaire. Une fois dans l'école, je pouvais me débrouiller seule pour me déplacer. Même dans l'enceinte des bâtiments les sorts fusaient, de couleurs différentes et de maléfices différents. Les impardonnables frôlaient les élèves de toutes parts qui tentaient vainement de rester en vie. Ma baguette en main, me plaçant aux côtés de l'Ordre j'attaquais tous ceux du camp opposé, sans répit et avec une hargne dont je ne pensais pas posséder jusqu'à présent. Les élèves chutaient mais se relevaient automatiquement, les professeurs dans l'enceinte du château défendais courageusement l'édifice ayant abrité des milliers d'élèves au fil des décennies.

Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine,
je jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine.
Akim, le fils du forgeron est venu me chercher,
Les druides ont décidé de mener le combat dans la vallée.
Là, où tous nos ancêtres,
de géants guerriers celtes, après de grandes batailles, se sont imposés en maîtres,
c'est l'heure maintenant de défendre notre terre,
contre une armée de Simériens prête à croiser le fer.

Toute la tribu s'est réunie autour de grands menhirs,
pour invoquer les dieux afin qu'ils puissent nous bénir.
Après cette prière avec mes frères sans faire état de zèle,
les chefs nous ont donné à tous des gorgées d'hydromel,
Pour le courage, pour pas qu'il y ait de faille,
pour rester grands et fiers quand nous serons dans la bataille
car c'est la première fois pour moi que je pars au combat,
et j'espère être digne de la tribu de Dana.

Le bruit assourdissant des explosions causées par magie résonnaient dans mes oreilles telles une plainte tonitruante d'une sirène appelant un marin perdu en mer. Le sifflement des jets de sortilèges me mettait en permanence sur mes gardes et dans ma tête un refrain entendu l'année dernière à la radio moldue me rappelait étrangement ce que nous étions en train de vivre actuellement, décrivant à la perfection les évènements qui se déroulaient autour de moi.

Après quelques incantations de druides et de magie,
toute la tribu, le glaive en main courait vers l'ennemi,
la lutte était terrible et je ne voyais que les ombres,
tranchant l'ennemi qui revenait toujours en surnombre.
Mes frères tombaient l'un après l'autre devant mon regard,
sous le poids des armes que possédaient tous ces barbares,
des lances, des haches et des épées dans le jardin d'Eden
qui écoulait du sang sur l'herbe verte de la plaine.

Comme ces jours de peine
où l'homme se traîne
à la limite du règne
du mal et de la haine,
fallait-il continuer ce combat déjà perdu,
mais telle était la fierté de toute la tribu,
la lutte a continué comme ça jusqu'au soleil couchant,
de férocité extrême en plus d'acharnement,
fallait défendre la terre de nos ancêtres enterrés là,
et pour toutes les lois de la tribu de Dana.

Chacun des deux camps ne lâchaient pas un centimètre de terrain gagné par la force. Chacun,égoïstement, pensait à soi plutôt qu'aux autres. Chacun était un tout, un tout qui combattait ardemment pour des convictions et des idéaux opposés. L'école grouillait de mangemorts ayant infiltrés les murs de l'école affaiblis par le poids de l'adversité. Cependant, la tendance commença à changer quand Molly Weasley tua Bellatrix Lestrange.

Au bout de la vallée on entendait le son d'une corne,
d'un chef ennemi qui appelait toute sa horde,
avait-il compris qu'on lutterait même en enfer
et qu'à la tribu de Dana appartenaient ces terres ?
Les guerriers repartaient, je ne comprenais pas
tout le chemin qu'ils avaient fait pour en arriver là,
quand mon regard se posa tout autour de moi,
j'étais le seul debout de la tribu voilà pourquoi.

Mes doigts se sont écartés tout en lâchant mes armes
et le long de mes joues se sont mises à couler des larmes,
je n'ai jamais compris pourquoi les dieux m'ont épargné 
de ce jour noir de notre histoire que j'ai conté. 
Le vent souffle toujours sur la Bretagne armoricaine
et j'ai rejoins ma femme, mon fils et mon domaine,
j'ai tout reconstruit de mes mains pour en arriver là ,
je suis devenu roi de la tribu de Dana.

Personne ne savait ce qui se passait dehors, personne ne savait si Harry ou le Lord gagnait le combat. Mais quelque chose changea dans l'air. De l'électricité emplissait l'air du château rendant sensible toutes les baguettes. Les mangemorts avaient senti que quelque chose changeait car beaucoup partait en courant ou en transplanant selon leurs blessures. En relevant la manche de mon perfecto rouge, je pu constater que la marque des ténèbres semblait moins foncé qu'à l'accoutumée, elle était plus claire, moins visible, plus transparente. Beaucoup se précipitaient vers les fenêtres restantes pour voir où en était le combat ultime entre le bien et le mal.

Un homme en cape noir et au visage pâle était étendu par terre aux pieds d'un jeune homme aux cheveux bruns en bataille, qui tenait une baguette dans chacune de ses mains. Le temps s'était figé. Les élèves étaient immobiles. Plus rien ne se passa. Pas d'explosion de joie, pas de chahut, rien. Uniquement le silence et le vent qui soufflait légèrement et le soleil qui pointait ses premiers rayons étaient témoins d'une nouvelle ère qui venait de commencer.

Presque un demi-siècle de guerre et de bataille contre les forces du mal anéanti en une seule et unique nuit par une seule et unique personne. Mon combat était terminé, il était temps pour moi de faire ce que prévoyais de faire depuis que je suis sortie des cachots du manoir Malefoy. Mon heure avait sonné, il était temps que je me retire.


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Et voilà le dernier chapitre ! Je suis triste de vous annoncer la fin... 

Dites-moi ce que vous avez pensez de l'histoire du début à la fin, dites-moi où est ce qu'il faut que je m'améliore etc :)

De plus, comment imaginez-vous l'épilogue ? Hapy end ? Sad end ? Une ellipse de temps ? 

Bref, n'hésitez pas à voter et à commenter aussi ;)

Prenez soin de vous


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