Chapitre 13
PDV Drago
Cela fait maintenant plus de deux semaines que Blaise à eu cette « merveilleuse » idée de montrer à ce français de malheur que Théa ne l'aimait plus, en inventant ce faux couple pour essayer lui faire comprendre. Cela fait plus de deux semaines que je suis avec Théa comme un petit chien, que je suis à ses ordres et que Blaise me demande de m'investir plus. Et donc, pour pousser le vice jusqu'au bout, mon meilleur ami qui ne l'ai plus depuis deux semaines, nous a demander de dormir dans le même dortoir. Je m'explique : depuis la première année je partage mon dortoir avec le basané et rien que lui, mais depuis qu'il a ses propres appartements avec la Sang-de-Bourbe, je dors seul dans le dortoir. C'est ainsi que pour lancer la rumeur dans les couloirs de l'école, rien de mieux que de la faire partir de Serpentard. Cela fait donc une petite semaine que Théa a quitté Pansy et Bulstrode pour dormir avec moi dans mon dortoir mais en faisant lit à part. Il ne faut pas exagérer non plus !
Une semaine que la rumeur s'est propagée comme une trainée de poudre dans l'école jusqu'aux oreilles du Gryffondor. Il faut dire qu'il ne l'a pas très bien prit et qu'à plusieurs reprises nous avons engagés des duels pour sauver notre honneur et notre égo. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte, mais moi, Drago Malefoy, Sang-Pur a dû me battre pour une fille. Fille qui n'est jamais passée dans mon lit qui plus est. Je l'ai défendu alors qu'il ne s'est rien passé entre elle et moi. Et en plus de ça, je n'ai jamais passé plus de deux semaines avec la même fille, il faut savoir qu'après une nuit passée en leur compagnie, elles sont rapidement dégagée et remplacée. Mais là, deux semaines que ça dure et certains font déjà des spéculations sur un futur mariage, ou encore que je l'ai mise enceinte et que je suis obligé de rester avec elle pour sauver l'honneur de ma famille, qui m'aurait soi-disant déshérité. Balivernes.
Mais bon, je ne suis pas mécontent de passer plus de temps avec elle, car il faut avouer qu'elle a un certain charme, surtout avec ses cheveux argentés, elle a de l'humour et rigole à presque toutes mes blagues, elle est très intelligente mais cela est dû à son éducation française. Cette fille est géniale, et je regrette amèrement de mettre conduit comme un rude quand j'ai découvert qu'elle était une sorcière, je regrette aussi le sort d'oubliette que je lui ai lancé, mais aujourd'hui je sais qu'il était nécessaire, sinon, elle n'aurait jamais accepté de faire ce qu'elle fait actuellement avec moi. D'un côté je hais Blaise pour ses idées farfelues mais d'un autre, je le remercie car elle et moi sommes très complices.
Cependant, je dois la protéger, pas que de ce français, mais aussi de l'extérieur, de la menace qui plane sur nos têtes à tous. Régulièrement je reçois des lettres du Maître signées de la main de mon père. Je les brûle après les avoir lues pour ne pas qu'elle tombe dessus par hasard. Le Maître est très insistant quand au recrutement des élèves de Poudlard et bientôt tous les Serpentards seront sous les ordres du Seigneur. Les plus jeunes ne sont pas encore marqués mais ils le seront lors de l'initiation pendant les vacances de Noël qui se rapprochent à grands pas. Encore une fois, les Impardonnables allaient fuser et des vies allaient être prises pour satisfaire une âme damnée. Plus les jours passent et plus je trouve cette idée répugnante. Oui, les Sangs-Purs doivent être au dessus des autres sorciers mais non, ils ne peuvent pas tuer des innocents qui ont un sang souillé. En fait, si j'arrive à changer d'avis ou plutôt de point de vue, c'est grâce à Théa, qui me reprend quand je dis « Sang-de-Bourbe » ou encore quand je parle de la théorie des Sangs-Purs et à chaque fois un débat virulent explose entre nous pour expliquer nos idéaux et notre conception de la vie. Plus le temps passe et plus son point de vue m'influence et c'est pourquoi aujourd'hui quand je pense à l'initiation qui approche, j'ai des envies de vomir. Mes parents sont mouillés jusqu'à la moelle dans les histoires du Maître, ils le craignent mais le respecte et ma folle de tante le vénère. En revanche, je ne sais pas dans quel camps se situe Blaise, car il fait ce qu'on lui demande, mais il semble écœurer de ce qu'il fait, comme s'il était obligé pour se protéger ou protéger quelqu'un. Je sais que sa famille est très peu impliquée dans les affaires du Maître.
Et puis, l'initiation annonce surtout la préparation à l'affrontement final qui devient de plus en plus inévitable. Dans ses lettres, Mère semble inquiète de l'implication de Père et a peur de le voir refaire un tour à Azkaban. Selon elle, le Maître et Bella sont intenables et le Manoir n'est plus aussi silencieux qu'avant mais beaucoup plus bruyant et lugubre. Elle me dit aussi que Père est souvent puni et qu'elle est souvent obligée de faire les tâches incombées à mon géniteur à sa place car ce dernier est incapable de bouger à cause de tous les doloris qu'il reçoit. Elle me demande de ne pas m'inquiéter pour elle et d'obéir aveuglement au Maître si je ne veux pas devenir comme Père, c'est-à-dire relégué au second rang, le rang où les missions ne sont pas des plus agréables et où elles commencent à devenir dangereuses pour nos pathétiques vies.
-Bon Malefoy, tu bouges ton petit cul de capitaine et tu t'habilles, le match commence dans une demie heure hurlait-on dans les vestiaires.
En regardant autour de moi je pouvais effectivement voir que j'étais dans les vestiaires de quidditch, que tout le monde était déjà habillé et que moi, j'étais encore en robe de sorcier.
-A quoi tu penses Dragonichou ? Oh je sais, tu penses à la petite française qui te colle comme un petit chien et tu ne sais pas encore comment la virer ? Je peux t'aider si tu le souhaite, ronronna-t-elle.
-Ferme-là Parkinson, tu ne sais rien de notre situation, grommelais-je.
-Je pense surtout que tu l'as mis dans ton lit et que maintenant elle pense que vous aller vous marier et que tu vas lui faire plein de petit bébé blond.
A sa remarque l'équipe s'esclaffa. Je leur lançais un regard noir et méprisant qui les fit se taire. Toujours dans mes pensées, je commençais à me changer et à revêtir la tenue d'attrapeur. Cependant une vague de protestations me fit sortir une seconde fois de mes pensées.
-Hey, Beauregard, tu ne vois pas que certains d'entre nous sont encore à poil et que tu n'as rien à faire dans ces vestiaires vu que tu es une fille.
-Je suis votre entraineuse donc j'ai tous les droits Goyle et Parkinson est une fille elle aussi à ce que je sache, répliqua la française.
-Mais Parkinson ce n'est pas pareil.
-Va te faire voir gros balourd, maugréa Parkinson.
Théa se tenait au milieu de la pièce, entourée de l'équipe au complet. Alors que tout le monde avait une tenue de quidditch verte, elle était habillée d'un long manteau polaire de couleur gris foncé qui lui arrivait au milieu des mollets. Une écharpe au couleur de notre maison était nouée autour de son cou et ses cheveux argentés retombaient élégamment sur ses épaules. Même comme ça, elle dégageait un certain charme et à ce que je peux constater, il n'y a pas que moi qui l'ai remarqué. Elle nous détailla chacun notre tour mais son regard s'attarda plus sur ma personne que sur les autres joueurs. Finalement, elle détourna rapidement le regard pour se tourner vers le reste de l'équipe.
-Bon, aujourd'hui est un jour important car c'est le match contre Gryffondor et les élèves veulent plus de spectacle qu'offre normalement un match de quidditch. Montrez leur à quoi ont servi vos entrainements, montrez leur que la victoire contre Serdaigle n'était pas un coup de chance. Je veux de la hargne, je veux de la gloire et surtout je veux vous voir prendre du plaisir à jouer car ça, c'est primordial. Chacun votre tour vous avez expérimenté les différents postes du jeu, vous pouvez donc connaitre les réflexes qu'ont vos adversaires. Vos connaissez les feintes des batteurs, des attrapeurs et des poursuiveurs, nous les avons toutes étudiées. Grabbe, Goyle, je ne veux aucune pitié sur ces lionceaux, les poursuiveurs, je veux que vous mettiez le plus de point possible pour que même si les Gryffons attrapent le vif, nous gagnons le match. Pour les autres vous connaissez votre rôles, je n'ai pas besoin de vous le rappeler. Je veux que vous me bouffiez ces lions, je veux que vous m'en fassiez de la pâté pour hippogriffe, compris, aboya-t-elle à s'en casser la voix.
-Oui coach, répondions nous d'une seule voix.
-Je croyais que certains Gryffondors étaient tes amis, lui lançais-je.
-Il est vrai que certains joueurs sont des amis mais en quidditch on n'a pas d'ami, on a que des adversaires, répliqua-t-elle. Bien maintenant vous allez sortir de ce vestiaire et vous allez vous échauffer le temps restant car je ne veux aucune blessure sur le terrain.
A la fin de son speech, Théa hurle le cri de combat de notre maison et c'est dans la joie et l'assurance que l'équipe et moi-même lui répondions.
Alors que les joueurs prenaient leurs balais, Théa avança vers moi. Elle semblait différente, changée, elle n'était pas la française sûre d'elle de ces deux dernières semaines. Elle coinça une mèche de cheveux gris derrière son oreille et je pu constater qu'elle portait trois petites perles nacrées les unes au dessus des autres à son oreille. Comme elle porte toujours ses cheveux détachés, je ne pouvais pas savoir qu'elle n'avait pas une, mais trois boucles d'oreille sur la même oreille.
Toujours dans la contemplation des petites boules de nacre, je ne pu constater que je ne savais pas grand-chose d'elle à part ce qu'elle veut bien me dire. Le regard perdu sur elle, je la vis avancer vers moi et tout à coup elle se logea dans mes bras.
-Joue le jeu, chuchota-t-elle à mon oreille.
Choqué, je répondais alors son étreinte et posa mon menton sur sa tête. Je humais son parfum que je ne connaissais que trop bien depuis deux semaines. Ce parfum entêtant qui flottait partout dans notre dortoir et dans la salle de bain, un mélange de rose, gingembre et pamplemousse. La première fois que j'ai sentis cette odeur, elle me disait vaguement quelque chose, mais j'étais incapable de savoir où j'avais déjà sentis ce mélange d'effluve. Elle me serra encore plus fort avant de se dégager de mes bras. Ses yeux cherchaient les miens mais j'évitais son regard bleu inquisiteur. Je la vis se hisser sur la pointe des pieds pour être à ma hauteur. Elle souriait. Je voulu lui rendre son sourire, mais je me l'interdit, de toute façon cette situation ne va pas durer éternellement.
Déçue de mon manque d'implication, elle fit la dernière chose à laquelle je m'attendais. Elle posa ses douces lèvres vermeilles sur ma joue. J'ai l'impression que son baiser dura plus longtemps que prévu. Et quand ses lèvres quittèrent ma joue, je pouvais encore les sentir à l'endroit où elle les avait posées. Une brûlure plutôt agréable persistait sur ma peau. Je m'autorisais à enfin la regarder dans les yeux. Ces derniers pétillaient de malice.
-Ouh les amoureux, scandait le reste de l'équipe.
Je ne préoccupais pas de leur remarque, j'étais subjugué par la personne qui se tenait en face de moi. Cependant, Théa rougie à la remarque des verts et argents, elle semblait gênée. C'était adorable, cette couleur rouge sur ses joues. Mais trop rapidement à mon goût elle reprit ses esprits.
-Bon allez, je ne vais pas m'échauffer à votre place, bougez vous, dit-elle à l'assemblée hilare.
Ils obéirent trop facilement. Je voulu les suivre mais Théa m'en empêcha en me retenant par le poignet. Elle chercha quelque chose dans la poche de son manteau, qu'elle attacha autour de mon poignet qu'elle tenait toujours dans sa main froide. C'est un bracelet en cuir tressé et elle me dit que c'est pour me porter chance. Eberlué, je la laisse rejoindre les gradins pour mieux nous observer durant le match. Quand je me rendis enfin sur le terrain les rouges et ors n'étaient toujours pas sortit de leur vestiaire, ils se faisaient désirer comme à chaque fois. Je commençais à faire quelques tours de terrain pour repérer Blaise et sa cousine. Puis madame Bibine siffla le jeu en libérant toutes les balles, mais la seule qui m'intéressait était le vif d'or.
Les rouges et ors commençaient déjà à virevolter dans les airs et quand Potter se plaça devant moi, je sus immédiatement que le jeu se fera entre lui et moi. En hauteur, je regardais partout à la recherche d'un éclat jaune, et c'est là que je vis ce que je n'aurai pas du voir. C'est horrible français jouait dans l'équipe des Bouffondors à la place de batteurs et il était plutôt coriace. Mais il va m'énerver jusqu'au bout celui-là. Et je suis sûr que Potter est fier de l'avoir recruté car je sais comment Théa parlait de son jeu et selon elle, il est très bon pour son âge. Il est vrai quand je regarde sa frappe qu'il n'est pas mal du tout et qu'il risque de mettre en péril notre victoire. J'aboyais sur Grabbe et Goyle, l'un prenait en chasse les poursuiveurs adverses et l'autre ce petit prétentieux de français. Quand je remonte en hauteur pour avoir une meilleure visibilité, je remarque que Potter est déjà à la poursuivre du vif d'or.
Mais c'est pas vrai ! Je m'occupe deux seconde de mon équipe et voilà Potter qui veut me prendre ma victoire. En regardant le score, Serpentard mène quatre-vingt-dix à cinquante. Il ne faut pas que je perde de temps et file rejoindre Potter qui est vraiment rapide avec son Eclair de Feu, même mon nouveau Nimbus n'arrive pas à le rattraper, cependant je le talonne de près.
Cette course poursuite dure longtemps et m'épuise, je sens mes forces s'amenuiser petit à petit. Dans un dernier effort, je me cale au côté de Potter et lève la main vers le Vif et au moment de fermer la main sur la petite balle en or, celle-ci vire de bord et se retrouve à la gauche de Potter qui se contorsionne pour l'attraper mais encore une fois elle nous échappe. Serpentard creuse l'écart de score avec les Gryffondor. A nouveau, je me replace encore plus haut que la dernière fois pour avoir une meilleure vue d'ensemble.
Un mouvement de panique chez les Poufsouffles me fait tourner la tête vers les gradins et là, je la voie, me narguant en volant lentement parmi les élèves de la maison d'Helga. Potter trop concentré ne le voie pas, alors doucement pour ne pas éveiller ses soupçons, je me dirige vers les gradins des jaunes et noirs. Arrivé à hauteur des personnes les plus loyales de l'école, le vif d'or vole rapidement vers les gradins de ma maison.
Loufoca m'informe que Gryffondor vient encore de marquer et que l'écart de point se resserre. Il est temps que cette mascarade se stoppe. Il est temps que j'attrape le vif d'or. Lentement je me dirige vers ma maison pour ne pas effrayer le vif. En regardant Potter, je vois qu'actuellement il observe plus la Weaslette jouer que chercher le vif. Ce dernier est immobilisé devant une personne que je ne connais trop bien. Théa Beauregard. Tout en la fixant, je me dis qu'il fallait que je l'impressionne, il fallait que j'attrape ce vif d'or. Toujours très lentement je me plaçais face aux gradins et au moment où je voulais accélérer, je vis Potter ce précipiter vers moi, ou plutôt vers la petite balle jaune ailée. Ne voulant pas perdre cette manche entre lui et moi, je fonçai vers les gradins, tout ce que j'espère c'est que je ne vais pas me les prendre et qu'au dernier moment je vais pouvoir remonter en piqué. Au coude à coude, avec Potter, je tends la main devant moi. Je me rapproche dangereusement de Théa mais le vif ne bouge toujours pas. La vitesse me fait pleurer, mais mon seul objectif est ce vif. En bousculant le Balafré, je gagnais du terrain sur lui. J'étais premier, la main toujours tendue. Trop rapidement j'étais au niveau des gradins, non, tant pis pour le vif, il fallait que je remonte si je ne voulais pas mourir écraser par la vitesse. C'est donc au dernier moment que je rabattais mon bras contre ma poitrine et piqua vers le ciel.
Je serrai tellement fort mon poing contre ma poitrine que celui-ci me fait mal, alors pour libérer la pression je l'ouvris. Dans ma main se tenait le vif d'or. J'avais finalement attrapé le vif d'or !
Loufoca sonna la fin du match en annonçant la victoire de Serpentard sur Gryffondor avec un score de deux cent cinquante contre cent cinquante. J'étais heureux, vraiment heureux, j'oubliais l'idée de Blaise, Mère faisant les missions de Père, le Maître qui veut la mort de Potter et sa dominance du monde sorcier, j'oubliai absolument tout.
-MALEFOY, hurlait-on au loin.
En me retournant vers la voix qui m'appelait, je sentis la douleur. Une douleur sourde envahit mon corps dont l'épicentre est au niveau de mon ventre. La douleur me fait lâcher mon balai. Je me sens tomber. Le sol m'attire et ouvre ses bras pour m'accueillir.
Je ne sentis pas la chute, je ne sentais pas le sol contre mon corps que déjà les ténèbres m'accueillaient.
--------------
Salut à vous !
Donc voilà, comme la plupart d'entre vous commence les vacances aujourd'hui, je vous fais un petit cadeau de Noël en avance, qui j'espère vous fera plaisir ;)
C'est à nouveau un point de vue de Drago, dites moi ce que vous en pensez !
Et aussi n'oubliez pas de voter ^^
Sur ce, je vous souhaite de bonnes vacances et de bonnes fêtes de fin d'année !
Cp
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top