BOUM-BOUM

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BOUM-BOUM

Voici ce que faisait mon cœur dans ma cage thoracique. Il tapait fort, ça en faisait limite mal. Un médecin moldu m'aurait clairement dit que je faisais de la tachycardie tellement mon rythme cardiaque correspond à une course effrénée alors que je suis au repos. Il résonnait fort. Tapait brutalement. Cognais durement à m'en faire grimacer de douleur. Autour de moi la nature était silencieuse. Les oiseaux ne chantaient plus et les abeilles cessaient de bourdonner. Le temps s'était clairement arrêté. Je fixais, sans ciller un point derrière mon ancien amant. Je ne pouvais répondre à la question de mon fils sans me brûler. C'est alors que deux choix s'opposaient à moi. Mentir à mon fils ou dire la vérité à Drago. Le mensonge je le pratique souvent, d'ailleurs le Père Noël n'existe pas vraiment. Pour ce qui est d'avouer, c'est quelque chose que je fais plus rarement et souvent à contrecœur. Pourtant, me voilà devant le fait accompli, à savoir dire la vérité. Je voudrais tellement paraitre forte mais cela est impossible quand je remarque que trois pairs d'yeux me scrutent au plus profond de mon être en attendant une réaction de ma part.

Scorpius posa sa main sur une de mes joues et je me rends compte que je suis en train de pleurer. D'un mouvement complexe, je libère un de mes bras et porte tout le poids de mon enfant d'un côté pour pouvoir essuyer les larmes qui coulent de mes yeux. Je souris doucement au blondinet pour le rassurer. Et puis comme je l'ai toujours fait je fuis. Je me détourne de Drago et par en direction de la Grande Salle.

-Je crois que on fils t'a posé une question Beauregard, s'exclama fort l'ancien serpentard.

-Je crois que ce ne sont pas tes affaires Malefoy.

-J'ai comme l'étrange impression que cela me concerne un minimum.

-J'ai toujours su me débrouiller seule, et puis si j'avais eu besoin de ton aide je te l'aurais déjà fait savoir depuis bien longtemps.

-Donc tu insinues que je suis le père de ton rejeton !

-Je n'insinue rien du tout, c'est toi qui imagines des choses farfelues.

Je sers un peu plus fort Scorpius contre moi, pour le protéger mais aussi pour me protéger moi-même.

-Drago, s'il te plait, ne créé pas de conflit alors que ça fait cinq ans que nous l'avons pas vu, implore Théodore à son ami.

-Très bien alors explique-moi pourquoi son gosse a posé cette question ? Explique-moi Nott ! J'aimerai bien comprendre vois-tu. Comprendre ce qui s'est passé dans la vie de cette foutu fille. Pourquoi elle n'a pas donné de nouvelle pendant ces cinq dernières années ? Pourquoi elle m'a quitté au moment où j'avais le plus besoin d'elle ? Pourquoi ?

Voir Drago comme ça me brisait le cœur. J'avalai difficilement ma salive et mon estomac me pesait. Lui aussi a du traverser des épreuves et des choses pas très agréables après la chute du Lord. Mais ma décision, je l'ai prise pour le bien de tous, le mien surtout mais c'est avant tout pour mon entourage que cette solution a été choisie. Donc décidée, je fais descendre mon fils de mes bras et m'accroupie pour être à sa hauteur.

-Je vais te dire un secret, mais avant il faut que l'on rejoigne la Grande Salle, d'accord ?

Le petit hoche de la tête, silencieux, puis il tourne la tête vers son père sans savoir le lien de parenté qui les unit, puis me tend sa petite main potelée pour que je lui prenne. Je le relevais et me dirigeai vers l'intérieur laissant Drago sans réponse et Théodore de se dépatouiller avec lui. Je marche tranquillement pour que ma progéniture puisse suivre le rythme. J'entends Drago qui s'énerve. Il hausse le ton. Il commence à hurler mon prénom. J'entends le froissement de vêtements qui me fait supposer que Théodore essai de le retenir le plus possible pour que je puisse partir. Finalement, je suis en train de me dire si ça n'aurait pas été plus facile de fréquenter quelqu'un comme Théodore plutôt que Drago. Mais le passé est derrière nous, loin et inaccessible, même un retourneur de temps n'aurait pas pu effacer toutes les erreurs que j'ai faites. De temps à autre, je regardais mon fils, qui, lui regardait partout autour de lui fasciné par l'immensité de l'école. Des étoiles brillaient dans ses yeux. J'espère que Beauxbâtons lui fera le même effet dans six ans.

Au prix de plusieurs minutes de marche, plusieurs arrêts pour expliquer certains points, nous arrivions enfin à la Grande Salle. D'un coup, mon fils enleva sa main de la mienne et se planta devant moi avec un air déterminer, le faisant encore plus ressembler à son père.

-C'est quoi ton secret maman ? C'est à propos de mon papa ?

Ses yeux bleus me scrutaient intensément, avide de connaitre ce que j'allais lui dire. Je lui souris tendrement et lui portai un regard maternel et attendrit. Je le pris dans mes bras pour le faire assoir sur une chaise proche de nous. Je m'agenouille et pose mes mains sur ses genoux. Je ne savais pas par où commencer.

-Maman a rencontré ton papa quand elle était jeune sauf qu'un grand méchant voulait tuer toutes les personnes que tu as vues aujourd'hui. Alors maman est partie quand le grand méchant est mort et elle n'a jamais revu ton papa. Ce qui veut dire que ton papa ne sais pas qu'il est ton papa, et que depuis ton papa est amoureux d'une autre fille.

-Mais pourquoi tu ne lui dis pas qu'il est mon papa et qu'il peut venir à la maison, me demanda-t-il avec espoir.

-C'est compliqué Scorpius.

-Mais du coup mon papa c'est qui ? Je peux lui dire que c'est mon papa si tu veux, maman.

Je souris, et caressai sa joue.

-Tu vois le monsieur à qui tu as parlé et qui a crié sur maman tout à l'heure ? et bien c'est lui ton papa. Il s'appelle Drago.

-Comme la constellation du Dragon ! Mais alors quand tu dis que le Dragon me surveille, tu parles de mon papa à chaque fois ?

-Oui, je parle de ton papa, même s'il ne te connait, les étoiles qui le caractérisent te surveillent, elles.

-Mais pourquoi tu ne veux pas qu'il soit mon papa ?

-C'est ton papa mais s'il le sait, il pourra me reprocher de ne pas l'avoir dit et il pourrait se mettre très en colère.

-Il est méchant, s'enquit-il.

-Non il n'est pas méchant, c'est juste qu'il ne faut pas le contrarier. Il n'aime pas les surprises. J'essaie de lui expliquer au mieux, mais c'est compliquer de parler d'un comportement adulte avec des mots d'enfant pour qu'il puisse comprendre.

Derrière la chaise où mon fils était assis, passait le professeur McGonagall. D'un pas raide, elle se dirigeait vers le fond de la salle où un lourd pupitre l'attendait. Une main se posa sur mon épaule. Je relevais la tête surprise.

-Avançons-nous, me dit mon cousin. Allez viens bonhomme.

Il prend mon fils dans ses bras et me poussa à avancer au plus près de l'estrade. Dans les rangs, les gens parlaient, chuchotaient, se tournaient vers moi. J'étais observée par tous. Dans les premiers rangs, des visages familiers me souriaient. Une main dans le dos, m'incita à avancer encore plus. Deux places vident dans le deuxième rang me faisaient de l'œil. Deux places entre Hermione et Ronald. Je pense que Blaise va s'asseoir auprès de la brune et moi, je vais me retrouver aux côtés d'un homme avec qui je n'ai pas noué de lien particulier durant ma dernière année d'étude. Comme je l'avais prédit, Blaise me poussa un peu sur la gauche pour que l'on puisse s'installer sur les deux places libres. Blaise s'assied aux côtés d'Hermione et posa mon fils sur ses genoux tout en les faisant bouger comme pour le bercer. De mon côté, je les observais. Finalement mon cousin a accepté Scorpius malgré le fait qu'il soit l'enfant de son meilleur ami et de sa cousine.

Minerva se racla la gorge pour attirer notre attention. Une fois qu'elle l'a entièrement eu, elle commença son discours. Pendant de longues minutes elle énumérait une liste de noms, une liste d'élèves, de professeurs, de résistants tombés en oubli au moment de la grande bataille. Des noms dont certains résonnaient étrangement dans ma tête, des noms connus et d'autres moins. Des reniflements se faisaient entendre dans l'assemblée. Elle continuait, à les énumérer non sans tristesse. Les genoux de Ron tressautèrent quand il entendit le nom de son frère. Quand elle eu finit, le professeur McGonagall demanda à Harry de venir prononcer quelques mots. C'est dans une atmosphère lourde que le héros de guerre, l'Elu, se leva pour prendre place sur l'estrade, derrière le pupitre. Il sorti une feuille de sa robe, la déplia et souffla. Finalement, il replia sa feuille. Il allait parler avec le cœur et cela allait être émouvant.

Durant tout son discours, il faxait ses amis car s'il regardait les autres, il allait craquer, cela se sentait. Il était droit, mais son corps supportait toute la misère du monde. Vers la fin de son discours, Ronald et Hermione se sont levés pour le rejoindre, pour le soutenir, comme ils l'ont toujours fait. Hermione pris la parole pour dire quelques mots de courage et fis un signe de la main dans ma direction. A ma gauche Blaise se leva et posa son petit-cousin à sa place. Il rejoignit le trio d'or, embrassa furtivement Hermione sur la joue et pris la parole alors que les anciens Gryffondors retournaient à leur place. Il regarda droit devant lui, il semblait déterminer.

-Je vais vous raconter une histoire, mais pas n'importe laquelle. Je vais vous raconter mon histoire, comment j'ai vécu ma dernière année. Comment j'ai vécu la guerre, comme j'ai survécu en me noyant dans le mensonge. Ne jugez pas mes actes, jugez plutôt la personne que je suis devenu.

Pendant de très longues minutes, il énuméra les faits qui se sont déroulés selon son point de vue durant sa septième année. Il parla de Voldemort, de L'ordre du Phénix, d'Hermione, il raconta tout dans les moindres détails. Il décrédibilisait certains actes de notre ancienne maison, tous les Serpentards n'étaient pas à mettre dans le même panier selon lui. Le courage de certains était équivaut à celui des Griffondors. Nos actes ne nous définissaient pas en tant que personne mais en tant qu'être humain capable de sentiments et le meilleur exemple pour lui, c'était moi. J'aurais tout sacrifié pour une cause importante : la liberté. Il dressait un portrait assez flatteur de ma personne et j'en étais presque touchée. Sauf que je le connais bien et il faisait ça par intérêt car je sentais au fond de moi qu'il allait dire quelque chose qui risquait de ne pas me plaire.

-Cette jeune fille, qui s'est cachée du monde des sorciers pendant cinq ans, ne s'est pas cachée à cause de ses cauchemars, mais plutôt à cause de ce qu'elle est devenue, à savoir une mère. Etre enceinte à dix-sept c'est pas ce qu' elle rêvait et pourtant je sais qu'aujourd'hui elle est parfaite dans ce rôle, même si ce n'était pas tous les jours facile pour elle. Franchement, je t'admire, Théa, pour avoir réussi à élever ton fils seule. Cependant, il est dans mon devoir de dire la vérité.

NON ! Je te l'interdis Blaise ! Tu n'as pas le droit de faire ça !

Pourtant je suis figée sur ma chaise, les yeux écarquillés, tremblante. Je n'arrivais pas à réagir. Je ne suis plus qu'une simple spectatrice de ce qui va être pour moi un moment désagréable.

-Drago, mon cher ami. Elle ne te l'avouera peut-être jamais, même si elle se l'ai promis, alors il est de mon devoir de te le dire. Le père de Scorpius n'est pas un moldu comme elle le prétend. Mais ça je pense que tu le sais déjà. Et puis au fond de toi, je sais, que tu sais qui est le père de l'enfant, même si tu veux te mentir. Tu n'es pas bête. Alors oui, je te le dis à voix haute pour que tu puisses ouvrir les yeux. Tu es le père biologique de son fils. Scorpius est ton enfant.

Un mouvement de stupeur se fit ressentir autour de moi alors que mes oreilles bourdonnaient et que mes yeux s'embuaient. Cette trahison me faisait mal.

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Hello tout le monde !

J'ai promis à l'une d'entre vous de publier avant les vacances et pour son anniversaire donc vous pouvez la remercier :)

Sinon, je pensais à faire une F.A.Q sur l'histoire, les personnages, moi etc... Donc si cela vous intéresse, n'hésitez pas à poser des questions et à me dire à qui vous vous adressez (si vous voulez que Théa et compagnie vous répondent)

Sinon, je voulais vous remerciez pour les 30K c'est énorme !!! Je ne pensais pas un jour atteindre ça ! Donc tout simplement merci

Cp