Chapitre 1: Éternel isolement

Je dois tenir, résister. Demain ça ira mieux...
Oui, demain Papa et Maman me sortiront de cette cage quand j'aurais moins faim.
Ils m'aiment, j'en suis certaine. Ils m'aiment, c'est sûr. Ils m'aiment même s'ils ont fait ça, même si ils m'enferme quand j'ai trop faim. Depuis deux ans déja...
Non...
Ils ne m'aiment pas.
Ils ne m'aiment paspaspas.
Pas p as pa s.

Moi je les aime.

Mais j'ai faim. J'ai faim! J'AI FAIM! TOUT CE QUE JE VEUX, C'EST MANGER! JE VOUS EN SUPPLIE! Ça va faire trois jours que je n'ai pas mangé, j'en ai assez... ASSEZ!

TOUT ÇA C'EST VOTRE FAUTE! C'EST VOUS LES RESPONSABLES! JE VEUX SORTIRSORTIRSORTIR!
JE VEUX MANGERMANGERMANGER!

JE VEUX VOUS MANGER! VOUSVOUSVOUS!

De toute façon c'est votre faute si je suis devenue comme ça!
Si je suis un monstre.

Alors laissez-moi vous manger.

Vous pensez que ces petits barreaux vont me retenir?
Laissez-moi vous détromper.

Vous avez peur?
Moi j'ai faim.

Et c'est votre faute.

Mais vous n'êtes déja plus qu'un tas d'ossements gelé. La vie vous a quitté.

Mais ma faim est toujours là.

                       *       *      *

J'ouvre les yeux et me redresse sur la branche oú j'avais passé la nuit.
Contrôle quotidien: je suis Ikare, j'ai 17 ans et je suis une fille.
Mémoire, OK.

Je saute à terre  et me réceptionne élégament sur les pieds.
Forme physique, OK.

J'ouvre la bouche et prononce une phrase simple.
Voix, OK.

Encore une fois tout va bien, je suis moi.

Je m'étire afin de dénouer mes muscles et me dirige vers la rivière dans laquellle je me jette. L'eau est parfaite. Je me lave rapidement et ressort tout aussi rapidement du tumulte bouillonnant de l'eau.
Mes pieds s'enfoncent un peu dans la neige, marquant mon court passage.

Je me dirige vers le chemin. J'ai faim et j'espère que quelqu'un va passer aujourd'hui. J'en ai marre de manger des bêtes, c'est pas assez nourrissant.

Alots que je marche sur le chemin recouvert par la neige, j'entend le bruit d'une course éffrénée. Une course menée par une... Non, deux personnes. Elles devraient bientôt arriver sur ma droite, exactement dans dix secondes.
Mon ventre se serre, mes jambes se tordent et rapetissent alors que mes bras s'allongent au même titre que mes doigts et mes ongles qui durcissent et s'épaississent. Ma silhouette grandit, se couvre de poils argentés et se courbe légèrement. Je sens mon visage s'allonger, mes oreilles grandirent, mes dents s'effiler et de longs bois perçer la peau de mon crâne. La peau de mon torse semble fondre, laissant voir mes côtes et mon coeur et je suis enfin sous ma vraie forme.

Un homme arrive sur le chemin en hurlant, je sens sa peur, elle embaume l'air d'une fragrance acide et épicée. Lorsqu'il me voit, les battements de son coeur accélèrent encore et ses yeux s'agrandissent.

Je me jette sur lui en une fraction de seconde, ma mâchoire se referme sur son crâne, le faisant craquer.
Le sang asperge la neige à mes pieds et mes côtes apparentes. Le corps tombe à terre et je baisse mon échine, inclinant mon visage vers son ventre que je déchire d'un coup de dents avant de plonger ma mâchoire avide vers ses entrailles.

-Bordel...

Je relève la tête, mastiquant un morceau de chaire en toisant l'homme qui vient de faire son apparition sur le chemin à approximativement dix mètres de moi.
J'ai faim.

-Bordel de bordel...

Je me remet sur mes pattes et essuie mon museau plein de sang.

-J' ai Fa iM...

-Oh putain...

Il se retourne et fonçe à travers les arbres. Je hisse le corps à mes pieds sur mon épaules et, m'aidant de mes bras, m'élançais à sa poursuite.

-AhAaaHAAAa! Au secouuurs!

-FaIm!

Il zigzaguait entre les arbres, sa silhouette fine semblait habituée à ce genre d'exercice coulait entre les troncs avec une aisance et une facilité déconcertante alors que mon corps, plus grand et massif rendait ma progression difficile. Je n'arriverais certainement pas à l'attraper comme ça, j'attendais qu'il s'épuise et ralentisse le rythme.

Mais après cinq minutes de course, son allure n'avait toujours pas baissée alors que la mienne stagnait au même rythme incertain, troublé par les branches et les arbres sur mon chemin.

Je sentais sa peur, elle était néanmoins moins forte que celle de l'homme de tout à l'heure.
Étrange...

Alors que les arbres devenaient moins nombreux, facilitant ma progression, je le vît tourner la tête et sourire. Mais pas un sourire comme ceux des couples que je pouvais croiser de temps en temps, se balladant main dans la main sur les chemins enneigés, un sourire étrange, presque inquiétant.

Sans m'en rendre compte, j'avais baissé mon allure et il avait encore creusé un écart entre nous. Je fronçais les sourcils, cet humain était bien désagréable!
Sans m'y attendre, je déboychais dans une grande clairière sans aucun arbre. L'humain se tenait en son milieu, les poings sur les genoux et la respiration sifflante.
Sur le côté gauche, à environ quarante-trois mètres de moi, une énorme bâtisse se tenait, menaçante. L'homme s'était redressé et me toisait victorieusement.
Je ne comprenais pas; pourquoi m'avait-il amenée là? Cette clairirère sera son tombeau par sa faute.

-WHO! VENEZ M'AIDER LES GARS! J'AI EU UN P'TIT SOUCAÏE!

-H e iN?

Je n'ai pas eu le temps de réagir, en quelques secondes à peine, des humains sortait de la batîsse et du bois. Il y avait des femmes, des hommes, des animeaux, des enfants et même... Autre chose.

-Bon, comme tu le vois, j'ai gagné la partie. Alors tu va te laisser gentiment capturer, capiche?

Ils étaient tous armés, dangereux. Il me reste une dernière arme: je me retransformais.

Je repris mon apparence d'humaine fragile. Et presque nue. La nudité n'est pas un problème pour moi, maks j'ai remarqué que les hommes qui me surprenait sous cette forme réagissait étrangement, tout comme les femmes. Ce qui me laissait le temps de les attaquer sans qu'ils ipppose de résistance.
Mais aucun d'eux ne broncha, il continuais de se rapprocher, m'enserrant peu à peu dans un étau
qu'il sera difficile de briser.
Le corps de l'homme était par terre, je l'avais fait tomber bien que je garde la même force quelque soit ma forme mais sa simple vue me rappella la faim qui m'étraignait.
Alors que j'avisais un repli stratégique, quelque chose m'enserra le ventre et me souleva du sol, faisant voler le pagne qui constituait mon seul habit.
Ah! Ils réagissent un peu quand même!

Alors que mon corps s'élevait, je jetais un regard vers ce qui m''traignait le ventre. Il s'agissait d'uns sorte de tentacule noire dont le toucher était sec et lisse. Des tentacules semblablent à celle contre mon ventre s'enroulèrent autour de mes bras et de mes jambes.
Plus le temps passait, plus la pression et l'écartement des tentacules grandissait, je me transformais donc, ma forme Cryptide étant plus résistante que celle humaine. Mais, alors que je phosais, je me prît un coup sur la tête et ce fût le noir.

                         *       *      *

Je me réveillais dans une grande pièce sombre. Et dans cette pièce sombre, une cage. Et dans cette cage, moi. J'étais enfermée.
Encore...
Je tâtais les barreaux de la cage, cinq centimètre d'épaisseur et aucune chance de les briser, même avec ma force. Je me recroquevillais dans un coin, ramenant mes jambes contre ma poitrine et posant mon menton sur mes genoux. Je remarquais alors que j'étais habillée d'un t-shirt noir et d'un pantacourt gris fonçé trop grand pour moi. Ahlalala, les humain et leur tabou...
Alors que je réfléchissais à tout ça, la porte grinça et une silhouette se découpa dans la lumière avant d'appuyer sur un interupteur qui alluma une empoule fixée au plafond par de simples fils apparent.
Il était de taille moyenne bien qu'un peu grand, de longues mèches châtain fonçé tombaient ça et là sur son front et devant ses yeux qui me fixaient de leurs regards bleu acier. Ses habits étaient parfaits, sans un plis et semblaient provenir d'une époque lointaine: pabtalon marron assez serré, chemise blanche et veston marron dans lequel était rentré un foulard tout aussi marron. Il me fixa un instant avant de descendre les quelques marches et de s'accroupir à un mètre cinquante de la cage.

-Bonjour, je suis Razor Jim mais tu peus m'appeler Jim ou RJ, je te laisse choisir. Je suis là pour te poser quelques questions, tu Acceptes?

Je passais une main à travers les barreaux et la tendait vers l'homme.

-Donne moi ta main.

-Non, j'y tiens trop. J'ai compris que tu avais faim non? Je hochais la tête. Bien, si tu répond à mes questions, tu auras à manger. Deal?

-D'accord.

-Bien. Il sortit de sa poche un carnet et un stylo. Comment t'appelle-tu?

-Ikare.

-Comme le Icare de la légende?

-Non, avec un K. Mes parents on toujours dis que j'étais leur petit ange. Je continuais, amère. Un petit ange bien vite descendu en flamme à mon goût...

-Bien. Qu'es-tu?

-Une Cryptide et plus précisément un Wondigo.

-C'est à dire?

-Je suis quelque chose dont l'existence n'a pas pû être prouvée scientifiquement. Une Cryptide de niveaux neuf, c'est-à-dire plus proche du fantastique que d'un réel être vivant.

-Et qu'est-ce qu'un Wondigo plus précisément? Caractéristiques, place dans la chaîne alimentaire, nature...

-Un être humain qui a recours au cannibalisme devient Wondigo, c'est-à-dire un esprit du Nord, de l'hiver, de la froideur et de la famine. Nous nous repaîssons de chaire humaine et notre faim n'est jamais rassasiée, plus nous mangeons, plus nous avaons faim. Nous ressemblons au croisement entre un cerf et un homme d'environ un mètre quatre-vingt quinze sans compter nos bois. Nos griffes sont aiguisées au même titre que nos dents et que nos bois. Notre corps est recouvert d'un épai manteau de fourure qui change de couleur en fonction du temps.

-La raison de tes cheveux blancs.

-Exactement. Je ne sais pas si nous sommes immortel, je ne sais même pas si nous sommes vu que je ne connaît que moi comme Wendigo. Notre force est décuplée par cinq et nous pouvons garder notre apparence humaine sans perdre cette puissance. La seule façon de reconnaître un Wendigo sous sa forme humaine sont ses iris rouges. Nous... Je... Bref, je vais parler à la première personne vu que j'ignore si il existe d'autres spécimens en dehors de moi, je détèste être imprécise. Je disais donc, mes sens sont décuplé de sorte à pouvoir mieux traquer mes proix. Vous par exemple, vous n'avez pas peur. Vous êtes juste excité par le fait que je soit un être surnaturel.

-Effectivement. Continue je te prie.

-Oui. Je supporte parfaitement le froid mais moins le chaud. Je mange de la chaire humaine mais parfois de la mousse, des écorces et des champignons putréfiés. Je ne connaîs pas moi-même ma nature.

-... Tu as parlé de tes parents tout à l'heure, oú sont-ils?

-Je les ai mangés.

-D'accord. As-tu d'autre transformation?

-Les différents mythe d'oú sont tirés mon existence référence des apparences tels qu'une ombre ou un squelette fais de glace mais si ces transformations sont possibles, je n'y suis jamais parvenus.

-Bien. Ressen-tu quelque chose lorsque tu tue quelqu'un?

-Non, mon coeur est gelé.

-Pardon?

-On m'a fait trop de peine dans mon enfance, mon coeur à finit par gelé.

-Littéralement?

-Oui.

-As-tu toujours été un Cryptide?

-Non, j'étais humaine avant. C'est de la faute de mes parents si je suis un monstre.

-Non, il ne faut pas dire ça...

-Mais ça ne m'atteins plus maintenant.

-Pourquoi es-tu si méticuleuse?

-Parce que j'ai peur de me perdre.

-Hein?

-ARRÊTE AVEC TES QUESTIONS! J'AI FAIM!!! TIENS PAROLE ET NOURRIS-MOI!

-Oh! Mh, oui, je reviens.

Je me propulse en arrière avec force, mes mains agrippent les barreaux du dessus de la cage et je me sers de l'élan pour taper mes pieds avec force sur les barreaux face à moi.

-ET DÉPÈCHE-TOI!

-Ne me donne pas d'ordre d'accord?

Je me laisse tomber à terre.

-Par-don?

-Si j'étais toi, je me calmerais. Tu n'es pas en position de force ici donc tiens-toi tranquille et tout devrait bien se passer.

Son regard froid me transperce et je remarque alors qu'il tend le cou vers moi une cicatrice assez conséquente qui fait le tour de ce dernier.

Je plisse les yeux et me jette sans un coin de la cage dans lequel je me met en boule.

-Cage spacieuse, six mètres quarante-trois sur quatre mètres vingt. Hauteur estimée à environ deux mètres six. Je suis Ikare. Ne pas me perdre. Ampoule de vingt watts...

Je sens mon esprit se laisser emporté par ma nature de Wondigo, il ne faut pas que j'oublis qui je suis sinon je ne serais jamais plus humaine.

-Je suis Ikare, j'ai dix-sept ans...

Jim se relève et se dirige vers la porte avant de me jeter un dernier coup d'oeil et de disparaître dans son embrasure.

-Je suis Ikare, j'ai dix-sept ans et... Je suis un cannibale maudit...

Salut mes p'tits sucres! Nouvelle fiction, nouveaux projets et tout le toutim! J'espère que vous aimerez ce livre.
Dédicace toutE particulière à @GarancePoppy qui comprendra mon délire avec les Cryptides!

Sur ce, mangez des bonbons et mangez des bonbons et mangez des bonbons etc...

YOUPI!!!

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