Chapitre 16 : Baptiste

Jour de rentrée. Baptiste quitte son lit, à contrecœur. La veille, le jeune homme a consommé une bonne quantité de canettes de bière jusqu'à s'effondrer tout habillé sur son matelas. C'est devenu presque une habitude ; deux semaines déjà qu'il passe ses journées dans sa chambre à boire en cachette quand il ne dort pas.

Chaque matin, lorsque sa mère partait au travail et que Louise dormait encore, le jeune home en profitait pour sortir se réapprovisionner en bouteilles d'alcool. Une épicerie se situe non loin de chez lui ; c'était donc l'idéal pour que ses sorties ne se remarquent pas.

L'alcool n'étant pas réellement un bon remède contre les ruptures difficiles, les céphalées de Baptiste ne cessèrent de s'intensifier. C'est bien simple, il a l'impression que ses migraines font parties de lui et qu'elles ne le quitteront jamais. D'ailleurs, le jeune homme s'est réveillé plusieurs heures avant le départ, afin de rendre son apparence quelque peu humaine.

Baptiste ne connait pas la date de sa dernière douche et ne s'est pas rasé depuis des lustres. Il commençait à ressembler à l'homme de Neandertal alcoolique sur les bords et un brin dépressif. Sans Vanessa, il redevient un mec insignifiant dont l'hygiène laisse à désirer. Pendant que de la femme de ses rêves s'éclate avec des bobos parisiens, Baptiste tente non pas de vivre mais juste de survivre à cette séparation qu'il a pourtant lui-même causé.

Le jeune homme prend donc son temps pour faire sa toilette. Il accomplit ces gestes simples de la vie machinalement, son esprit étant inéluctablement préoccupé par Vanessa. Lorsqu'il sort enfin de la salle de bain, Louise l'attend sagement devant la porte. Un sac poubelle à la main, elle l'observe avec gravité.

- Comment tu vas ? demande-t-elle.

- Bien ! répond-il avec un peu trop d'enthousiasme. Je ne vais pas tarder... sinon je serai en retard.

- Tu veux que je t'accompagne ?

Baptiste fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi Louise souhaite se déplacer de si bon matin alors qu'elle a le privilège d'être encore en vacances pour quelques jours.

- Tout va bien, Louise, assure-t-il. Je suis même content de reprendre les cours. Ça occupera mes journées.

- Ça t'empêchera surtout de te bourrer la gueule à longueurs de journée !

- Comment ça ?

Louise lui tend le sac poubelle et l'incite à l'ouvrir. Il est rempli à ras-bord de canettes de bières.

- T'as fouillé ma chambre ! s'offusque-t-il.

- Ta chambre ? Je te trouve bien optimiste. Ça ressemblait à un capharnaüm ! signale Louise, en levant les yeux au ciel. Je me demande d'ailleurs comment tu as fait pour autant dormir dans ce taudis... En tout cas, tu devrais me remercier car j'ai fait un peu de ménage.

- Un conseil, mêle-toi de tes affaires ! rétorque Baptiste.

- Pas quand je m'aperçois que mon frère boit plus que de raison. Sérieusement, Baptiste ! Tu as vu comme moi la quantité de canettes que j'ai rassemblé... dit-elle, en désignant le sac en question. Ça ne te choque pas ?

Baptiste juge la situation très cocasse. Louise qui ne cesse de commettre des erreurs, se permet royalement de le juger sur ses penchants nocturnes. Le jeune homme aimerait qu'on le laisse déprimer en paix. Il aurait dû se douter qu'avec la famille dont il a hérité, il lui était impossible de picoler en toute tranquillité.

- Tu as bu ce matin ? s'inquiète Louise.

- Pour qui tu me prends ? Je ne suis pas un alcoolo'. J'essayais juste de me détendre.

- En te saoulant, tout seul dans ta chambre plongée dans le noir, décrit sa sœur. Ça me semble un peu pitoyable et surtout, ça ne te ressemble pas ! Je devrais appeler Vanessa.

- Non ! Je te l'interdis !

- Pourtant, on sait tous les deux qu'elle est l'unique personne qui soit capable de te remettre sur le droit chemin...

Baptiste acquiesce. C'est évident que sans Vanessa, il n'est rien... Tout à coup, Louise fait un pas en avant et se jette dans ses bras. Baptiste hésite à la repousser pendant un instant, puis se ravise. Malgré tout le mal qu'elle lui a causé, Louise reste sa sœur. Choisissant sur un coup de tête de se réconcilier officiellement avec elle, il la resserre dans son étreinte. Louise fond aussitôt en larmes.

- Ça devient un peu trop dramatique pour moi, lâche-t-il.

Louise relève la tête et essuie ses larmes comme une petite-fille.

- Ça m'émeut, voilà tout, déclare-t-elle. Je suis contente que tu te décides enfin à me reparler...

- C'est réciproque... dit-il, gêné par cette fusion fraternelle nouvellement retrouvée. Arrête de pleurer sinon je ne pourrais jamais partir.

- Vas-y, je ne te retiens pas mais quand tu rentreras, on reprendra cette discussion concernant ton problème avec l'alcool.

Baptiste soupire en secouant la tête. Il n'a absolument aucun problème ! A entendre Louise, on croirait qu'il se perd dans une addiction liée à l'alcool... N'ayant pas encore passé son permis, le jeune homme devra se résoudre à utiliser les transports en commun. Il n'est pas non plus à plaindre ; seules trente minutes de route en bus lui suffisent pour regagner son école d'architecture.

Parvenu à l'abri bus, Baptiste constate qu'il doit patienter quelque temps avant de pouvoir partir. Il s'installe donc sur un banc, le partageant avec une vieille dame qui s'accroche à sa canne comme s'il s'agissait de son bien le plus précieux. Le regard du jeune homme se pose alors sur une brasserie qui ouvre tranquillement ses portes.

Tandis qu'un homme d'une quarantaine tire tranquillement sur une cigarette, une jeune femme installe les chaises et les tables en terrasse. L'homme lui dicte la disposition du mobilier et la jeune serveuse s'exécute sans broncher. Elle est dynamique et agit avec efficacité. Baptiste s'étonne à la contempler. Elle porte fièrement une coupe courte qui laisse apparaître sa fine nuque.

Son allure est athlétique, sa taille est petite et son style est un peu garçon manqué. C'est le genre de fille qui ne semble pas se préoccuper des affaires typiquement féminines comme le maquillage et les fringues à la mode. Malgré la distance qui les sépare, Baptiste peut constater que cette inconnue dégage un certain charme.

Le visage de Vanessa surgit alors dans l'esprit du jeune homme, le faisant réaliser qu'aucune fille au monde n'est apte à surpasser sa beauté. L'arrivée du bus l'interrompt dans ses pensées. Désormais, le jeune homme doit exclure tous les soucis qui l'assaillent et privilégier son sérieux dans les études.

Lorsqu'il arrive dans son école puis dans sa classe, Baptiste constate qu'il devra faire face à une flopée de mecs. Sa salle de classe est effectivement débordante de testostérone. Seule une poignée de filles ont choisi cette filière se résumant essentiellement à des mathématiques et de la physique. Le jeune homme s'installe dans la rangée du milieu, à côté d'un garçon au physique des plus ordinaires. Ce dernier lui tend la main que Baptiste serre poliment.

- Je m'appelle Côme, lance-t-il, loin d'être timide. Je sais, c'est un prénom peu banal voire même merdique mais je ne l'ai pas choisi ! En tout cas, j'espère que tu ne t'arrêteras pas à ça car en dépit de mon patronyme, je suis un mec cool ! Et toi ?

- Quoi ? s'interroge Baptiste, impressionné par le débit de parole de son voisin de table.

- Bah... comment tu t'appelles ?

- Ah ! moi, c'est Baptiste, répond-il. Et je n'ai rien de particulier à dire sur mon prénom, sauf qu'il appartenait à mon grand-père paternel.

C'est sur cette conversation des plus ennuyeuses que les deux gens marquent le début de leur amitié. Ils cessent immédiatement de discuter dès lors que leur professeur pénètre dans la salle. Pour un lundi matin et en guise de rentrée, ils s'apprêtent à subir quatre heures de mathématiques.

Baptiste réalise que cette année sera encore plus difficile que ce qu'il imaginait. A l'heure du déjeuner, Baptiste et son nouvel ami décident de recharger leurs batteries dans un fast-food. Entre l'alcool et la nourriture grasse, Baptiste a tendance à se négliger. D'autant que cela fait une décennie qu'il n'a pas fait de pompes, ni porter un haltère.

Depuis l'apparition de ses migraines, le jeune homme n'a guère envie de faire de l'exercice. Pour l'instant, cela ne se reflète pas sur son corps mais il se pourrait que cela ne tarde pas à se remarquer. Côme et Baptiste dégotent un joli square pour manger leur hamburger.

Ils s'installent sur l'herbe encore verte, souhaitant profiter des derniers jours de l'été. Les deux hommes évoquent les devoirs que leur ont déjà donnés leur professeur et se promettent de s'aider mutuellement en cas de lacunes accumulées. Côme saute alors du coq à l'âne pour évoquer un sujet qui lui tient à cœur : l'amour avec un grand A.

- T'es célibataire ? s'interroge Côme.

- Non. Ça va faire bientôt un an que je suis avec ma copine. C'est une fille géniale.

- Ne me dis pas que tu es amoureux ! s'étonne Côme.

Baptiste hoche la tête, ne souhaitant pas faire de mystère quant à la nature de ses sentiments pour Vanessa.

- Si tu veux un conseil...

- Venant de toi, pas vraiment, rétorque Baptiste, amusé par l'indélicatesse de son camarade.

- Tu devrais rompre illico ! affirme-t-il, en croquant dans son sandwich sans discrétion.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il y a cinq filles dans notre classe, rappelle Côme. Toutes et sans exception n'ont pas arrêté de te mater ! Je te promets, je remarque toujours les filles qui justement ne me remarquent pas. Ce serait trop triste de ne pas leur donner ce qu'elles veulent...

Baptiste explose de rire. Si Côme savait à quel point il se fiche des filles de manière générale !

- En fait, je réalise que je n'aurais jamais dû sympathiser avec toi, se plaint son ami.

- Pourquoi ? s'interroge Baptiste.

- Tu me fais de l'ombre avec ta gueule d'acteur de cinéma. Ça risque de bouleverser mes plans.

Baptiste l'interroge une nouvelle fois sur ses fameux plans. Côme pourtant très loquace, demeure silencieux pendant quelques secondes, soudainement gêné par la tournure que prend leur discussion.

Puis, entre deux marmonnements, Côme vient à lui révéler qu'il est encore puceau. Baptiste est touché par cet aveu mais ne le trouve en aucun cas honteux. C'est même étonnant qu'il n'est pas trouvé chaussure à son pied. Côme est comme les trois quart des français, c'est-à-dire tout à fait commun.

Il est de moyenne taille, possède des cheveux châtains et des yeux foncés, une corpulence on ne peut plus normale et un visage qui suscite la sympathie. C'est un mec banal qui mérite d'être aimé par une fille tout aussi quelconque mais qui lui paraisse extraordinaire.

- Je te l'ai dit, répète Baptiste. Je suis en couple et c'est justement parce que je suis pris que je vais consacrer mon temps libre à rechercher l'amour de ta vie !

- Marché conclu ! s'écrie Côme, en frappant dans la main de son ami.

Le reste de la journée passe à une vitesse folle. Les cours sont intensifs et Baptiste n'a pas le temps de comprendre une séquence qu'en commence déjà une autre. Lorsque Côme et ce dernier se séparent sur le perron de l'école, Baptiste sait d'avance qu'il n'est pas prêt de regagner son lit douillet.

Il doit rattraper une tonne de chapitres qu'il n'a pas compris en classe. Le jeune homme voit cela comme un véritable défi. La scolarité fut toujours facile pour lui, c'est donc la première fois qu'il rencontre des difficultés. Il est dix-huit heures passées lorsque Baptiste atteint son quartier. Il surprend la jeune serveuse qu'il a repérée ce matin.

Elle semble avoir terminée son service car elle se dirige activement vers la plus proche station de métro. Baptiste pénètre dans son immeuble tandis que cette inconnue s'engouffre dans les souterrains de la ville. Dans l'entrée de l'appartement, il aperçoit une paire de chaussures dont il est sûr qu'elles appartiennent à son père.

Ni une ni deux, le jeune homme accoure vers le salon. Le jeune homme a vu juste ; Charles Legrand converse tranquillement avec sa femme, assis sur le canapé. Assise contre le rebord d'une des fenêtres de la pièce, Louise les observe en restant en retrait. Lorsqu'elle relève la tête, sa sœur s'exclame alors :

- Vous voyez ! Je vous avais dit qu'il ne tarderait pas.

Le visage de leur père s'illumine à la vue de son fils. Charles fait d'ailleurs un bond hors du canapé pour le prendre dans ses bras. Il n'a guère changé si ce n'est que quelques cheveux blancs se sont immiscés dans sa toison blonde.

Baptiste est aussi surpris qu'heureux de retrouver son père après plusieurs mois d'absences. Depuis l'accident du jeune homme, Charles n'a cessé de travailler, s'éloignant des soucis familiaux et notamment de Louise, en confiant la lourde charge à sa femme de s'occuper de leur foyer.

- J'ai fait aussi vite que prévu pour pouvoir me libérer, explique-t-il, en regardant son fils. Malheureusement, je vais devoir repartir dans quelques jours.

- Le contraire nous aurait étonné ! tempête Louise, avec hargne. Tu vis comme un célibataire...

Caroline fait signe à sa fille de battre en retard. Elle ne souhaite guère que ces retrouvailles se transforment en règlement de compte. Charles se tourne vers sa fille et la somme de rejoindre sa chambre illico.

- Pourquoi ? s'offusque-t-elle.

- Ta mère et moi avons besoin de parler à ton Baptiste et de préférence sans tes interventions intempestives.

- C'est dégueulasse de m'exclure ! Je fais autant partie de cette famille que vous !

- Oh vraiment ! minaude Charles, sans prendre de pincette. Et tu y pensais à notre famille quand tu t'es mise en tête de devenir une voleuse professionnelle ?

Louise se retire du rebord de la fenêtre, pour affronter son père.

- Ça arrive à tout le monde de faire des erreurs ! se défend-elle.

- Certainement mais le problème avec toi, c'est que tu les enchaines ! rétorque son père, en haussant le ton. Maintenant, cesse de te faire remarquer et va dans ta chambre.

- Vivement que tu repartes... bougonne Louise, en se dirigeant vers le couloir.

Un silence s'installe. Baptiste tente de le combler par un sourire gêné. Caroline s'enquit alors :

- Assied-toi, mon chéri.

- De quoi voulez-vous me parler ?

Charles dénoue sa chemise avant de déglutir. Puis, il se rassoit aux côtés de sa femme et lui saisit sa main, en bon protecteur qu'il est.

- Fiston, nous devons discuter de Pablo... lâche le père de famille.

- Pablo, ton frère jumeau, ajoute Caroline, avec sérieux.

- Maman, ce n'est pas parce que je n'en parle pas que j'ai oublié son existence, rappelle Baptiste qui déteste que ses parents le couvent comme un gamin de quatre ans. J'imagine que vous allez mener des recherches.

Ses parents hochent la tête, le regard grave. Baptiste perçoit même des larmes perlées dans les yeux clairs de sa mère.

- Nous avons effectivement contacté un avocat afin de constituer un dossier lourd de charge contre ton orphelinat. Il semblerait que cette pratique destinée à séparer une fratrie lors d'une adoption est bien plus fréquente qu'on ne le croie.

- C'est absolument révoltant ! Quand je pense qu'à l'heure actuelle, je devrais être une mère de quatre enfants et non que de trois...

Charles dépose un baiser sur le front de sa femme, censé être réconfortant. Baptiste se sent quelque peu de trop.

- On a aussi embauché un détective privé, ajoute Charles. Il part pour le Mexique d'ici quelques jours afin de mener l'enquête sur place.

- Donc, vous avez décidé de retrouver... Pablo, sans même m'en tenir informé, en déduit Baptiste, déboussolé par la rapidité de la chose.

Le jeune homme aurait préféré que sa relation avec Vanessa se rétablisse, avant de s'appesantir sur les circonstances de sa naissance avec ce frère jumeau. Il ne parvient toujours par à réaliser que ce dernier existe véritablement et ses parents en sont déjà au stade de vouloir le rencontrer...

- Tu ne veux donc pas connaître ton frère ? s'étonne son père.

- Je n'en sais rien. Je n'y ai pas réellement réfléchi...

Caroline soupire en levant les yeux au ciel, avant de rétorquer :

- Baptiste, tu devrais te sentir davantage concerné ! Au lieu de ça, tu ne cesses de ruminer qu'à propos de Vanessa qui pourtant ne se préoccupe pas toi. Sait-elle au moins que tu souffres d'horribles migraines ?

- Bien sûr ! réplique Baptiste. Et tu t'en serais aperçue bien plus tôt si tu n'étais pas obnubilée par la vie de Louise.

- Respecte ta mère, je te prie, exige Charles.

- Vous savez quoi ? Démerdez-vous ! Manifestement, vous n'avez pas besoin de mon avis pour retrouver ce Pablo !

Sur ces derniers mots, le jeune homme suit les traces de sa sœur et quitte ses parents. Alors qu'il se trouve devant la porte de sa chambre, Baptiste fait volte-face et décide de se confier à sa sœur, comme au bon vieux temps.

Installée à son bureau et très investie dans l'application d'un vernis à ongle rouge flamboyant, Louise ne prend même pas la peine de se retourner pour l'accueillir. Baptiste constate qu'en dépit de ses infortunes avec Léo, sa sœur reprend du poil de la bête et qu'elle recommence à prendre soin d'elle. D'ailleurs, sa nouvelle manière de s'habiller en témoigne.

- Ils t'ont parlé de Pablo ? devine-t-elle.

Baptiste hoche la tête mais lui fait comprendre à travers un simple regard qu'il ne veut pas s'étendre sur la question.

- Quand tu es rentré, papa t'a littéralement sauté dessus, fait-elle remarquer, changeant de conversation. Alors que c'est à peine s'il m'a fait la bise...

- Il t'en veut encore pour tes conneries, répond Baptiste, en s'asseyant aisément sur le bureau de Louise. Laisse-lui du temps...

Sa sœur manque de faire une syncope quand elle aperçoit que le postérieur de Baptiste a failli renverser sa collection impressionnante de stylo à billes. Sa réaction fait sourire son frère. En guise de revanche, Louise lui tend son pot de vernis à ongles et s'exclame :

- Aide-moi ! Je n'arrive jamais à me vernir la main gauche.

Complaisant, Baptiste s'exécute en y apportant une réelle concentration. Le résultat est plus que satisfaisant. Louis agite donc ses mains dans les airs, afin de faire sécher ses ongles.

- Vaness' me convie vendredi, à l'aéroport d'Orly pour boire un verre avant qu'elle s'envole pour Sidney, dit-elle, de façon anodine.

- Que suis-je censé te répondre ? s'interroge-t-il.

- L'ancien Baptiste m'aurait répondu qu'il n'hésitera pas à se rendre à l'aéroport afin de reconquérir sa petite-amie.

- Tu ne vas pas t'y mettre à ton tour ? s'offusque Baptiste. J'apprécierai grandement que les membres de ma famille me laissent mener ma vie comme je l'entends.

- Ok... J'imagine que tu ne veux pas non plus discuter de ton problème d'alcool.

Baptiste fait non de la tête, ne souhaitant pas rentrer dans ce genre de débat qui n'aura pour conséquence que de l'irriter. A la place, Baptiste saisit l'ordinateur de sa sœur et se jette naturellement sur le lit parfaitement fait de cette dernière. Louise est étonnée de le voir reprendre ses marques aussi facilement. D'un coup, il relève la tête de l'écran et s'enquit :

- On se mate une série avant que je m'enlise dans ma tonne de devoir ?

- Avec plaisir ! s'écrie-t-elle, en le rejoignant pour plonger dans l'intrigue incroyable d'une série américaine.

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Chapitre 16 : posté.

Mille excuses pour le retard mais cette fois-ci, vous pouvez vous en prendre à mon réseau internet qui  me faisait défaut !

J'espère que le chapitre vous a plu !

Bisous !!!!

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