Sur la route, Vanessa lâche, sur un coup de tête :

- Tu veux passer la nuit, chez moi ?

- Et ta mère ?

- Cela ne la dérangerait pas. Enfin, je pense...

Baptiste ne peut cacher son excitation. C'est digne du surnaturel ! Vanessa accepte de passer un cap. Il va enfin pouvoir l'admirer dans la tenue d'Ève, durant une nuit entière ! C'est trop beau pour être vrai.

- Par contre, poursuit-elle. On ne fera rien de plus que dormir.

« C'était vraiment trop beau pour être vrai ! », se dit Baptiste.

- Ça me va, assure-t-il, tout de même déçu par la condition qu'elle instaure.

- Je ne suis pas encore prête...

- Ne t'inquiète pas. On ira à ton rythme.

Vanessa sourit timidement. Elle semblait craindre la réaction de Baptiste, face à son refus d'aller plus loin. Baptiste ne porte aucun jugement, il respecte son choix et comprend même qu'elle ne veuille pas précipiter les choses. Arrivés dans leur rue, Baptiste s'empresse d'aller chercher des vêtements de rechange, chez lui.

Il y trouve ses parents, à moitié endormis sur le canapé. Sans les déranger, Baptiste gravit l'escalier et remplit son sac à dos, du nécessaire. Il s'attarde devant la porte de la chambre de Louise mais ne s'y arrête pas. Pour une fois, il a envie de penser à lui, mais ne peut s'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité. Ensuite, il se dirige hâtivement, dans la demeure de Vanessa. Cette dernière a laissé la porte ouverte ; il entre donc.

- Tu es où ? crie-t-il.

- En haut ! s'écrie Vanessa. Ferme la porte à clé, s'il te plait.

Baptiste s'exécute et accoure à l'étage.

- Je suis dans la salle de bain, dévoile Vanessa, alors qu'il est à sa recherche.

- Est-ce que je peux venir ?

- Si tu tiens à avoir une vision d'horreur, alors oui !

Le jeune homme ignore sa remarque et la rejoint. Les cheveux relevés par une queue de cheval, Vanessa porte pour seul vêtement, une serviette de toilette. Le sourire aux lèvres, Baptiste l'enlace et l'embrasse ardemment. Malgré lui, ses mains se baladent sur le corps voluptueux de Vanessa. Crispée, sa petite-amie le repousse gentiment.

- Je t'ai expliqué que je n'étais pas disposée à aller plus loin.

- Pourquoi ça ?

- Je... je...

Vanessa rougit à vue d'œil. Elle resserre sa serviette autour de sa poitrine, ayant trop peur qu'elle lui échappe. Baptiste discerne une véritable angoisse, dans son attitude. Il caresse tendrement son visage et réalise qu'elle appréhende le jour où ils feront l'amour. Pour Baptiste, c'est une évidence : elle est vierge. Ce n'est pas une surprise, il s'en doutait un peu...

- J'ai compris, lâche Baptiste, avec empathie.

- Je dois passer pour une sainte-nitouche...

- Sois en fière ! assure-t-il. Cela se fait de plus en plus rare, dans ce monde.

Elle rétorque :

- Ce n'est pas ce qu'il m'inquiète le plus... Enfin, regarde-moi ! On ne peut pas dire que je possède le physique idéal ! J'ai bien peur de te dégouter...

- Vanessa, il faut que tu saisisses que tu es magnifique. Tu provoques en moi un effet incroyable et le problème, c'est que je ne suis pas le seul. Tu ne laisses personne indifférent. Que ce soit les mecs du lycée, un simple inconnu, dans la rue ou encore Fred !

Baptiste parvient à décrocher un sourire de sa petite-amie mais aperçoit toujours cette inquiétude, dans ses yeux. Profondément gênée par cette vague de compliments qu'elle peine à accepter, Vanessa lance alors :

- Bon ! Il y a des serviettes, dans les placards et pleins de produits un peu partout. Fais comme chez toi. Je vais me coucher.

Elle quitte la salle de bain. Baptiste se déshabille et prend sa douche en cinq minutes. Hors de question de s'attarder alors qu'une déesse l'attend, dans un lit. Baptiste meurt d'envie de la serrer dans ses bras. Il enfile un caleçon et range ses vêtements sales, dans son sac. En se baissant, il fait l'incroyable découverte d'un soutien-gorge noir, en dentelle.

Il ne s'attendait pas à ce que Vanessa porte des sous-vêtements aussi sexy. Pour quelqu'un qui n'a jamais vécu les joies de l'amour, elle n'est pas farouche ! Le jeune homme se brosse les dents, en rêvant de la poitrine de Vanessa. Espiègle, il parcourt le couloir avec l'objet de ses réflexions coquines, à la main. Dans sa chambre, Vanessa somnole déjà sous la couette.

- Regarde ce que j'ai trouvé ! chantonne Baptiste, en agitant le soutien-gorge, dans les airs.

- Heureusement que je n'ai pas laissé ma culotte, tu aurais fait une syncope !

Les yeux de Baptiste sort de ses orbites. Vanessa ricane gentiment et ajoute :

- Cesse de me taquiner et viens te coucher.

- A vos ordres, caporal !

Il se niche alors sous la couette. Il y règne une chaleur envoutante.

- Tu as oublié d'éteindre la lumière, déplore Vanessa.

- J'ai la flemme de me relever...

- C'est pourtant le dernier debout qui s'y colle !

- C'est juste mais je suis ton invité et par conséquent, tu dois être à mes petits soins.

De bonne foi mais surtout fatiguée par cette journée, Vanessa cède à sa requête. Elle traverse sa chambre afin d'atteindre l'interrupteur. Baptiste en profite pour la contempler dans son shorty et son débardeur. Les formes de Vanessa sont époustouflantes et laisse Baptiste sans voix. Il détient un joli petit trésor ! Tout deux plongés dans l'obscurité, elle le rejoint. Il entoure sa taille de ses bras.

- Je suis bien avec toi, murmure-t-il.

- Moi aussi. Même si tu m'obliges à me relever rien que pour me reluquer.

Baptiste sourit et s'endort sereinement aux côtés de la fille qui fait battre son cœur.

Le lendemain matin, Baptiste sent Vanessa qui tente d'échapper à son étreinte. Voulant savourer ce moment de pure harmonie, il la tient captive dans ses bras musclés. On croirait voir un koala, accroché à un arbre. Sa petite-amie n'abandonne pas et essaye de s'extirper du lit, sans perturber le sommeil de Baptiste.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? demande-t-il, gardant les yeux fermés.

- Je dois aller courir, chuchote-t-elle.

- Vanessa, il faut que tu ralentisses la cadence. Tu es à deux doigts d'obtenir les mollets d'Usain Bolt !

Sa petite-amie se plaint alors d'avoir un peu grossi. Selon Vanessa, elle doit reprendre le sport le plus rapidement possible, afin de ne pas se négliger.

- Je ne veux pas que tu t'en ailles. Aucune des filles avec qui je suis sorti ne m'ont laissé seul, dans un lit.

Piquée au vif, Vanessa se redresse. Elle le bouscule brutalement.

- Tu as eu combien de copines, au juste ?

Sans même ouvrir les yeux, Baptiste s'exclame nonchalamment :

- Quelle importance ça a ?

- Répond-moi, s'il te plait ! Et sois sincère parce que d'après tes sœurs, tu n'as pas chômé !

- Franchement, je n'en sais rien... Je me suis bien amusé... Et, j'en garde de très bons souvenirs...

Vanessa lui donne un coup de pied, provoquant l'hilarité chez Baptiste. Décidément, il lui en faut peu pour démarrer au quart de tour. Il ne la blâme pas ; il réagirait comme elle, si ce n'est plus violemment. Leur chamaillerie pourrait continuer encore longtemps, si un mystérieux bruit, au rez-de-chaussée ne se faisait pas entendre. La porte d'entrée vient clairement de s'ouvrir. Vanessa tend l'oreille. « C'est Alyson ! Où es-tu ? ».

- Merde ! C'est ma cousine ! peste Vanessa, affolée par cet imprévu.

- Ta cousine possède les clés de chez toi ! s'étonne Baptiste.

N'écoutant pas sa remarque, Vanessa s'empresse de les enfermer, dans sa chambre. Les pas de cette prétendue Alyson sont de plus en plus perceptibles. Jusqu'à ce qu'elle tambourine sans crier gare, à la porte.

- Vanessa, je sais que tu es là ! Pour preuve, tu ne verrouilles jamais la porte, de ta chambre !

- Waouh ! lâche Baptiste, toujours étendu confortablement, dans les draps. On dirait que ta cousine est Sherlock Holmes ! Pourquoi tu ne l'accueilles pas ?

- On voit que tu ne connais pas ma cousine !

Alyson insiste lourdement. Baptiste ressent la panique de Vanessa. Apparemment, elle imaginait mieux comme présentations entre son petit-ami et sa cousine. La situation devenant totalement ubuesque, Vanessa capitule et reçoit Alyson.

Cette dernière se jette dans ses bras et ne souligne pas en premier lieu, la présence de Baptiste. Alyson est une jeune fille qui dégage inéluctablement énormément de positivité. Son extravagance met immédiatement les gens à l'aise ! Ou pas... Vanessa se retourne alors, permettant à sa cousine de découvrir son petit secret. Sa réaction ne se fait pas attendre.

- Vaness', dis moi que je rêve ! Est-ce bien un homme qui se cache dans ton lit ?

- Effectivement, dit Baptiste, en se levant pour la saluer.

- Putain ! s'écrie alors Alyson, en dévisageant Baptiste de la tête au pied. Cousine, tu ne plaisantes pas sur la marchandise ! C'est un beau paquet que tu as là !

- Merci, répond Vanessa. Enfin, je crois... Baptiste, je te présente Alyson et...

- Baptiste, qu'as-tu à ton œil ? s'interroge Alyson, interrompant Vanessa.

- Oh ! s'enquit le jeune homme, en déduisant qu'un cocard a naquit, durant la nuit. J'ai reçu un coup, à la boxe.

- Parce que tu fais de la boxe ! C'est super sexy... Une fois, j'ai couché avec un judoka : j'ai cru que je ne pourrais plus jamais remarcher normalement, de ma vie !

Baptiste explose de rire. Vanessa soupire et patiente sagement qu'Alyson lâche toutes les pensées obscènes qu'elle se sent obligée de partager. Baptiste constate que l'entourage de Vanessa est curieusement très original. Parmi Matilde qui se comporte comme une adolescente, son père qui agit comme un pacha dans un harem, sa belle-mère aveuglément dévouée à Alexi et sa cousine qui ne semble gênée par rien, Vanessa n'a pas le temps de s'ennuyer.

Plusieurs minutes s'écoulent, durant lesquels Alyson les bombarde de questions sur leur couple. Baptiste répond gentiment et apprécie ce personnage fantasque. Éternellement pudique, Vanessa détourne la conversation et demande :

- As-tu finalement trouvé ton appart', sur Paris ?

- Oui et dans l'extraordinaire arrondissement de Montmartre ! affirme Alyson. J'ai toute la semaine à venir pour faire le tri dans mes affaires et j'emménage, samedi prochain.

- C'est génial, s'enquit Vanessa.

Alyson acquiesce puis laisse apparaître un petit air malicieux, sur son visage.

- Toi, tu as une idée derrière la tête, devine Vanessa.

- Cousine ! J'ai parlé à tante Matilde et elle accepte que tu viennes sur Paris, le week-end prochain. J'ai besoin de ton aide pour le déménagement.

- Porter des cartons, pendant deux jours : c'est mon rêve ultime ! ironise Vanessa.

Sa cousine fait mine de n'avoir rien entendu. A croire qu'on ne lui a jamais rien refuser, dans la vie. Elle se tourne ensuite sur Baptiste et prend le temps de le reluquer, une nouvelle fois. Puis, elle propose :

- Pourquoi tu ne viendrais pas non plus ? J'aimerais bien voir ce que tu sais faire de tes gros muscles.

- Il faudrait que je demande l'autorisation, à mes parents... Il organise un brunch, aujourd'hui. Ce sera l'occasion de leur en parler.

- J'adore les brunchs ! gémit Alyson, s'invitant naturellement chez les Legrand.

Vanessa lui rappelle que s'incruster chez des inconnus n'a jamais été un signe de politesse. Alyson balaye sa remontrance, en pouffant. Sa décision est prise : elle a besoin des deux jeunes gens, afin de s'installer, dans son nouveau chez-soi.

- Les parents m'adorent, en général ! garantit Alyson. Je vais leur promettre de bien vous surveiller.

- Quelque chose me dit que c'est sur toi, qu'on devra garder un œil... signale Baptiste, ayant cerné son côté déluré.

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Chapitre 26 : posté

Musique: MAX-darling. petit instant romantique pour Baptiste et Vanessa qui passent leur première nuit ensemble.

Un week-end sur Paris est donc d'actualité ! Quoi de plus excitant ! Pensez-vous que Vanessa et Baptiste vont parvenir à contrôler leur jalousie respective ? Est-ce que Lisa va ressortir ses griffes ? Et Louise, dans tout ça ?

Partagez vos impressions et n'oubliez pas de voter.

Désolée pour ce retard qui certes n'est pas extrême : ce chapitre était très long à écrire.

ATTENTION : ROULEMENT DE TAMBOUR : "QUAND LES KILOS S'EN MÊLENT..." VIENT DE SURPASSER LES 1K DE VOTES !!!!!! QUE DIRE ? UN TRÈS GRAND MERCI A VOUS QUI ME SOUTENEZ ET QUI CROYEZ AU POTENTIEL DE MON HISTOIRE !!!!!

Bisous !!!