Chapitre 48 -Moi et toi ? A jamais-

En média Louis et son sourire qui nous fait du bien. Et aussi la chanson que j'ai utilisé pour écrire ce chapitre, écoutez-la durant votre lecture ça vaut le coup



Louis court directement vers moi.
Je sens ses mains s'entrelacer  aux miennes et me tirer vers la voiture.

" tu es fou qu'est-ce que tu fais ?! " me demande-t-il totalement apeuré.

Le père de Louis a le nez en sang  et il commence à jurer.

Je prends Louis par le bras et comme un réflexe commence à m'enfuir avec lui.

Plus vite ! Plus vite !
Le père de Louis cours aussi derrière nous et je l'entends nous ordonner de nous arrêter.

Mais je n'écoute pas, je continue à courir avec Louis.

Mes mollets me font mal et je commence à vraiment transpirer.

Après plusieurs centaines de mètres, nous nous retrouvons dans une ruelle sombre.

Totalement essoufflé et confus par ce qu'il vient de se passer Louis ne dit pas un seul mot.

Il respire bruyamment en se tenant le visage entre les mains.

Au bout d'un moment il s'écrie :

" Merde qu'est-ce que t'as fait Thomas ?! Tu te rends pas compte, il va aller voir ma mère ! Et ce sera pire pour elle que ça n'a jamais été pour moi !"

J'ai baisse les yeux suite à ce commentaire.
Je veux dire, j'ai juste défendu Louis, je ne voulais pas faire quelque chose d'aussi stupide ...

" Écoute on va rentrer chez toi maintenant et on va appeler la police !"
Proposais-je angoissé.

" Mais tu es dingue ! Tu vas t'y prendre comment ? À l'heure qu'il est, mon père est surement déjà à la maison ! "

Louis commence à sangloter.

" Je t'emmène au poste de le police " Je le prend par la main et lui sourit faiblement.

Il serre celle-ci et murmure un petit "merci" avant que nous nous mettions en marche.

"j'avais un rendez-vous avec Lydia."
lance-t-il durant le trajet.

Je pense à celui que j'avais avec Finn, mais je me résigne d'en parler et ne réponds pas à la réflexion de Louis.

" Je lui enverrais un message plus tard..." Continue-t-il en fixant le sol

j'acquiesce et je me remets à accélérer le pas avec Louis.

Nous nous retrouvons au poste de police en un rien de temps.

Le ventre noué et la gorge sèche je rentre le premier. Louis me suit blessé au visage. 

Une policière se précipite vers nous à la seconde où elle le voit.

La jeune femme asiatique s'inquiète :

" Oh mon dieu que s'est-il passé les jeunes ?! "

Louis ne réussit à rien prononcer
J'ouvre la bouche péniblement :

" Le ... Le père de mon ami a été très...
Très violent. Et, ....j'ai essayé d'intervenir et je l'ai frappé.
Nous sommes partis en courant.
Mais, maintenant....c'est, c'est la maman de mon ami qui est en danger. "

Mon coeur bat à milles à l'heure. Et si la faute tombait sur moi ?! Et si parce que je l'avait frappé à mon tour, on me mettait dans une prison de jeunes pour violence ? Je me mords les doigts rien que d'y penser.

"OK aucun souci,ici, vous êtes en sécurité ! Je m'appelle Youna et J'aimerais  avoir vos deux prénom et adresses pour que quelqu'un puisse venir vous chercher. "

Nous nous exécutons et nous donnons toutes les informations à la jeune policière, je garde pendant tout ce temps la paume de Louis enfermée dans ma main.

La femme envoie une voiture au domicile de Louis et nous demande d'aller nous asseoir dans une salle.

Je suis maintenant assis et  je reste silencieux.
Mon corps tout entier tremble. Je frissonne et j'ai du mal à avaler ma salive.

Louis se retourne vers moi son visage presque collé au mien.

Je retiens ma respiration et nous nous regardons dans les yeux.

"merci Thomas"

Je souris et me mords la lèvre.
Il sent l'automne mais aussi la peur. Je le sais il est mort de trouille.

" Je suis là pour toi. Pour toujours. "
Je lui réponds avec beaucoup de douceur.

Il ne dit rien,...Il me respire. Il m'observe et délicatement il avance sa bouche vers la mienne et ...

" Excusez-moi ? "

Louis se retire et nous regardons gêné Youna qui semble elle aussi mal à l'aise.

" Louis c'est ça ? J'ai besoin que tu viennes répondre à des questions et nous devons également prendre des photos. "

Je déglutis et laisse Louis se lever sans conviction pour rejoindre une autre salle. Je suis maintenant seul.

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PDV Louis

Une jeune femme médecin pose un stéthoscope froid sur mon torse et je grimace.

Elle m'explique que c'est pour regarder si tout fonctionne bien dans mes poumons et mon cœur.

Je ne parle pas et reste immobile durant ce petit examen.

" Est-ce que tu as d'autres bleus ou blessures à me montrer ? Il ne faut pas être gêné devant moi"

Je hoche la tête furtivement et montre le bas de mon dos.

Quelques hématomes sont présents parce que mon père me pousse souvent avec son pied pour que j'aille plus vite.

C'est extrêmement affligent ce qu'il se passe. Je suis observé comme un animal en cage.

La doctoresse pousse des soupirs et me dit que tout ira bien mais je ne suis pas si sûr de ça.

Je n'arrête pas de repenser à la discussion dans la voiture ;  sans elle rien ne se serait passé comme ça.

Je serai  tout simplement sorti de la voiture.
J'aurais été manger une pizza avec Lydia...

Mais il a fallu que je parle.
Et  un peu trop peut-être.

Flash Back

" Alors avec qui t'a rendez-vous ?! "

Mon père me sourit en martelant sur le volant.

" Une amie."

Je préfère rester vague.

" Ah ouais elle ressembler à quoi ?! "

Quelle porc.

" Tu ne la connais pas et elle est rousse ..."

Je prie pour arriver le plus vite à ce maudit Resto !

" Ah les rousses elle sont pas mal hein, t'as de bons goûts ! "

Quelle salaud.

" Elle ne m'intéresse pas c'est juste une amie."

"C'est quand tu vas te décider à sortir avec une fille !? Mes potes de boulot me taquinent  en disant que t'es une tarlouse !
Mais bon,.... vu comment je te corrige y aura pas de possibilité que ça arrive ! "

" Oui ... "

Des larmes me montent aux yeux.

" De quoi "oui" tu réponds pas à ma question ! "

" Oui papa, je suis désolé mais j'ai pas trop envie de sortir avec des filles  en ce moment. "

J'avale une gorgée d'eau.

"Bah quand alors ? "
Il me regarde avec son visage de sale con.

"On est arrivé bon allez....je m'en vais."

J'ouvre la portière et sors en vitesse mais son bras et déjà posé sur le mien.

"Quand te décideras-tu de sortir avec les minettes ?! "
Il descend sur le parking et me serre le poignet.

" Je veux pas papa. "
Je regarde le ciel suppliant qu'il arrête.

" Tu dis ça seulement parce que t'es une tarlouse ! Une petite folle ! Avec ce Thomas ! Je me suis toujours dit qu'il avait des allures de PD en chaleur ! Tout comme son père ! Tu vas arrêter de le fréquenter avant qu'il te change en drag Queen ! "

" Je... Je.."

" À moins qu'il était déjà changé ?! Tu me dégoûtes, tu vas voir ce que tu vas prendre ! "

Et il me donne une gifle.
Puis un coup de point dans la mâchoire pour enfin me finir avec un coup de pied et me faire tomber à terre.

Et c'est là que l'impensable se produit.
Je vois Thomas courir et d'un geste cogner sa main contre la joue de mon père.

Fin du Flash Back.

Youna arrive et me tend une pochette remplie de glaçons je presse celle-ci contre ma joue gonflée et la remercie. D'un signe de tête je soupire.
La voilà qui revient avec un appareil photo ...

" je vais simplement faire des photos de tes blessures pour avoir des preuves. "

Je lui fais un petit sourire et ferme les yeux puis j'avance mon visage vers l'objectif.
J'entends les petits clics de l'appareil mais je ne bouge pas.
Je suis trop fatigué. Et j'ai envie de rentrer.

" C'est terminé mon grand "

Elle me donne mon t-shirt et je l'enfile en un rien de temps.
Puis, je me relève et regagne la salle où est toujours assis Thomas.

Je m'avance une main tenant le linge froid sur ma mâchoire et l'autre dans la poche de mon jeans.

Thomas est posé sur sa chaise et semble s'être endormi.
Je me rapproche de lui et le réveille doucement en lui susurrant à l'oreille que nous allons bientôt partir.

Il ouvre un œil puis l'autre et me sourit. Je m'installe prés de lui et pose ma tête sur son épaule en attendant les nouvelles de Youna.

Elle arrive 30 minutes après avec le père de Thomas.

Celui-ci a l'air apeuré et fatigué.

Il accourt vers Thomas et le prend dans ses bras.
Et moi je suis resté assis.

" Thomas qu'est-ce qui t'a pris de faire une chose pareille tu aurais pu avoir des ennuis, tu aurais pu être blessé ! "

" Désolé papa mais il le fallait."
Il répond tout en me regardant.

Monsieur Records s'est retourné vers moi et a tendu les bras pour que je vienne me joindre à leur étreinte.

Je me suis levé tremblotant, les larmes coulaient sur mes joues et je me suis fondu dans leur câlin.

" Ta maman est chez moi Louis,
tu vas venir pour la nuit et tu vas sûrement rester une semaine ; le temps que la police gère le problème "

J'ai acquiescé en silence et me suis détaché.

" Et pour mon père ? "

" la police va s'en occuper, il ne faut pas que tu t'en inquiète. "

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PDV Thomas.

Ça fait une heure que Louis est endormi sur mon lit.
Il est minuit.
Tout à l'heure j'entendais la mère de Louis sangloter dans la chambre d'ami. Je n'ai osé pas allez la voir. C'est en quelque sorte de ma faute toute cette merde.
Ça me prend la tête.
Cette soirée est irréelle.
Tout s'est passé si vite, je n'ai pas eu le temps d'assimiler chaque action.
J'ai l'impression de m'être pris des claques si forte que mon cerveau s'est renversé.
La respiration de Louis est irrégulière et pleine de frayeur. Je le sens d'ici.
Je secoue la tête et me lève je ne sais pas quoi faire.
Tout le monde dort sauf moi.
J'ai envie de courir. De dévaler  une montagne. J'ai envie de faire des pirouettes, de monter à un arbre. J'ai besoin de me défouler.

Je prend ma veste et sors discrètement de la chambre. Je marche rapidement dans le couloir faisant craquer toutes les lattes et je descends l'escalier en triple vitesse.
Je me retrouve dehors et commence à courir.

Je cours comme tout à l'heure.

Je cours pour arrêter de penser à toutes ces conneries qui s'enchaînent.

Je cours pour échapper à ma vie et à mes problèmes.

Je cours parce que je veux pouvoir sentir le vent gifler ma peau jusqu'à ce qu'elle devienne rouge.

J'ai envie de ressentir tellement de chose en ce moment. Qu'elle soit mauvaise ou bonne. Douloureuse ou agréable. Ça m'est égale je veux simplement me sentir bien vivant.

Je me précipite vers le parc les bras en l'air et je crie.

Je crie même si les gens m'entendent.

" Tu vas réveiller tout le monde abruti. "
Mon corps se retourne vers la voix.

" J'aime crier. " dis-je à Louis essoufflé.

" je veux bien te rejoindre. " répond-t-il en se mordant la lèvre.

Je lui souris avec les dents et recommence à hurler en shootant dans l'herbe.
Louis m'imite et nous formons bientôt un groupe de métal.

En criant nous laissons échapper des rires. Nous manquons à plusieurs reprises de nous étouffer.

Il me pousse et je fais de même.

Nos voix mélangées s'enlacent et nous ne pouvons plus nous empêcher de glousser.

Des personnes commencent à allumer leurs lumières et brailler que l'on se taise.

Mais nous ne réagissons pas et continuons de rigoler tout en nous fixant.

L'air devient chaud. La rapidité de nos mouvements devient fulgurante.

Et c'est à cet instant que je décide d'attraper la nuque de Louis et de poser une fois pour toute mes lèvres sur les siennes.

Nos corps se laissent tomber comme anesthésiés.

Nos bouches sont l'une sur l'autre, nos langues jouent. Je sens toute sa frustration, sa peur et son désir.

Je parcours son torse de ma paume comme le soir de cette fête où j'ai renoncé.

Mais maintenant je le veux.
Je veux qu'il m'appartienne.

Je murmure son prénom.

Il pousse un petit gémissement en guise de réponse et me serre un peu plus contre lui.

Je retire ma veste et mon t-shirt et il fait de même.

Emboîtés l'un dans l'autre nous nous embrassons comme si nous avions été séparés depuis toujours.

La lune éclaire nos mouvements d'une lumière blanche et laisse apparaître nos ombres entremêlées.

Mes ongles griffent son dos à force de le ramener contre moi.

Je garde mes yeux ouverts et nous nous regardons comme si il n'y avait que nous au monde.

" Je t'aime. " dis-je en haletant.

" Je t'aime aussi. "






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Donc voilà... J'ai vraiment apprécier écrire ce chapitre alors j'espère que vous allez aimé le lire.
Un petit mot pour dire que " Quand le soleil brille " va bientôt se terminer et que je suis vraiment heureuse d'avoir vécu cette aventure avec vous mes petits lecteurs !
Et pour information : j'ai commencé une nouvelle fiction " Audacieuse " et ça me ferait trop plaisir que vous alliez voir et me dire votre ressenti, il n'y a qu'un prologue et un chapitre.
Merci à tous

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