Chapitre 20 -Libéré-

Il est sur le trottoir habillé de ses vêtements d'hiver, je ne peux pas m'empêcher de le trouver beau.

Un nuage de vapeur se forme au dessus de sa bouche, il doit avoir froid.

" Mais qu'est-ce que tu fais là, Louis ? "

" En fait, sur le coup j'ai cru que ce serait une super bonne idée, mais j'avoue que là j'y crois plus trop ! " Il me regard bête. Il fait tellement pitié, je ne peux pas le laisser dehors !

" Bon, bouge pas je viens ouvrir la porte, ne fais pas de bruit, on ira dans ma chambre !
BOUGE PAS ! "

Il acquiesce et rentre les mains dans ses poches.

Je m'empare de mon peignoir et sors discrètement de ma chambre.

Le plus dur, c'est de descendre les escaliers et de les remonter sans qu'ils craquent sous mes pieds !

J'entreprends de glisser sur la rambarde.

Je me casse quasiment la gueule à la fin mais je me rattrape sur le porte manteau.

CRACK

MERDE ! LE PORTE-MANTEAU ! Je viens de détruire un des pieds qui le maintient droit.
Fais chier.

J'utilise une chaussure pour l'équilibrer et rejoins la porte sur la pointe des pieds.

J'essaie de l'ouvrir sans grincements et y parviens.

" Rentre " chuchotais-je.

Il avance et se retrouve dans le hall.
Je ferme doucement la porte et me retourne vers Louis.

Je pointe des yeux l'étage et il approuve de la tête.

Nous grimpons les marches et se retrouvons dans ma chambre.

Il retire son manteau et le pose sur ma chaise de bureau.

" Bon tu me dis ce que
tu fais là ? " dis-je assez méchamment ! Oui, je suis fâché ! Il est venu en plein milieu de la nuit y a de quoi être en colère !

" Okay, d'abord désolé pour le dérangement (...) "

" Abrège ! "

" Je voulais te demander si .."

" SI ? "

" Tu voudrais m'accompagner au ciné samedi soir ? " Ses yeux pleins d'espoirs transpercent les miens.

" Attends ! Tu es venu chez moi à 3h00 du matin pour me donner un rencard ? "

" Tu m'as toujours pas répondu. "

" Écoute Louis, pourquoi t'as pas fait ça à l'école ? "

" Peut-être que j'aurais pu mais j'aurais pas pu faire ça juste après(...)"

Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soir que ses lèvres sont déjà pressées sur les miennes.


Il ressert son étreinte et m'entraîne sur le lit.

Mon instinct, encore lui, reprend le dessus et profite de la situation.

Mais je me sens tellement coupable d'aimer l'embrasser ! Ça me dégoûte mais en même temps j'adore ça.

C'est injuste que ce soit tellement bon.

Je m'agrippe, jambes autour de ses hanches et tente d'enlever son t-shirt.

STOP je me dis STOP arrête mais qu'est-ce qui te prends ? Mais non je continue.

Il m'aide à s'en défaire puis se débarrasse de mon peignoir qu'il jette par terre.

Louis attrape ma nuque et vient nicher sa bouche au creux de mon cou. Il me fait un suçon ou je rêve ?

Je suis incapable de le repousser.

J'empoigne sa chevelure et tire dessus pris d'une excitation soudaine. Je ne sais plus me calmer.

Il cale ensuite sa main sur mon entre-jambe et remonte lentement.

Je laisse échapper un gémissement.

La lumière s'allume dans le couloir, MERDE !

Je me détache et repousse Louis sur le sol.

" Cache-toi ! Dépêche ! Sous mon lit ! "

Il se brusque à ramper sous le lit.

Ma poignée de porte couine, je me recouche et m'empresse de rabattre le drap sur mon corps.

" Thomas ? Tu dors ? " me dit mon père à moitié comateux.

Je ne réponds pas en guise de réponse et simule un léger ronflement.

Il referme lentement la porte et part au toilette.

" Vite dégage ! Pars la fenêtre ! Grouille ! "

Louis sort de sa cachette et regarde par la fenêtre. " Mais c'est super
haut ! "



" J'ai déjà réussi, c'est possible allez presse-toi avant qu'il
revienne ! "

Il me regarde pas rassuré. Je l'embrasse sur la commissure des lèvres et lui fais un clin d'œil.

" Alors samedi, ciné ? " me demande-t-il un peu trop rapidement.

heuuuu ... " Okay." répondis-je mal assuré.

" Promis ? " Mais c'est qu'il en rajoute !

Putain ! Mais non je ne veux pas me retrouver dans une salle sombre avec lui ! Enfin si je veux ! Enfin je sais plus.


" Okay promis maintenant du balai ! " J'ai promis, je suis fichu.

Il m'envoie un baiser et escalade le mur jusqu'en bas. Je le vois retourner chez lui puis referme la fenêtre.

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" Thomas ! Lève ton cul, on part chez le médecin pour retirer ton plâtre ! "
Je me retire doucement de mon sommeil et remarque la veste de Louis toujours sur ma chaise.
Oh non il l'a oublié.

Je lui rendrai après ma visite chez le docteur...

Je sors de mon lit et mets mes fringues.

" J'arrive papa ! " Je dévale les escaliers et vois mon père le porte-manteau en main.

" Thomas, tu peux m'expliquer ce qui est arrivé au porte manteau durant la nuit ? " Ses yeux me brûlent la peau.

" Heu je sais pas ! Peut-être une souris qui a rongé le pied ? "

" Je ne pense pas que les souris soient assez intelligentes pour le rééquilibrer avec
une chaussure .. "

*¨KLAXON¨* Le GONG qui me sauve.

" La voiture est arrivée on peut partir pap's ?" dis-je enjoué.

" Ouai ... Mais on en reparlera plus tard ! J'aimais bien ce porte-manteau moi ! "
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ENFIN LIBÉRER !

" L'hiver s'installe doucement dans la nuit.

La neige est reine à son tour. Un royaume de

solitude, ma place est là pour toujours.

Le vent qui hurle en moi ne pense plus à demain.

Il est bien trop fort, j'ai lutter en vain .. "

C'est bon je m'enjaille un peu trop vite moi !

Ah ça fait du bien de ressentir à nouveau cette satanée jambe !

Mais bon après le réconfort, il y a l'effort (j'ai juste un peu changé la phrase).

Je retourne à l'école à pied histoire de faire travailler mon mollet.

Mais je fais une rencontre sur la rue.
Une rencontre qui me fait plaisir.

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