Maman.

Tu sais, dès fois je pense à toi, je pense à nous.

Tu me regardes surement de là haut.
J'aimerais que tu sois fière de moi comme j'ai pu être fier de toi quand tu as voulu combattre ta maladie.

Et même si tu es partie, tu restes avec moi, dans mon cœur.
Je croyais que ton visage allait s'effacer avec le temps mais non.
Je me souviens.
Je me souviens de tout.

De ton odeur de Vanille.
De tes yeux qui brillent.
De ta voix qui me rassure.

Sans toi, je me sens un peu perdu. Puis je pense à l'amour que tu m'as donné.
Je t'aime. Merci d'avoir été là pour moi.
Tu me manques.
Thomas.

J'avoue, je pleure en écrivant cette lettre. J'irais la mettre sur la tombe de maman demain matin.

Depuis que j'ai vu Marie, je ne pense qu'à elle.

Marie lui ressemble beaucoup et ça me perturbe.

J'ai cru voir Jane avec les joues mouillées tout à l'heure.

J'irai la consoler.

Papa ne se rend pas compte du choc.
C'est comme si elle était revenue,
physiquement parlant.

Je n'ose même pas la regarder dans les yeux.

J'ai trop peur.

Peur de m'effondrer.

M'effondrer une deuxième fois.

Comme quand on nous a annoncer que Maman n'allait pas revenir.

Mais je reste fort, pour moi et Jane.

Vous savez cette sensation, quand vous avez l'impression que tout autour de vous semble s'écrouler.

Quand vous avez votre cœur qui saigne.

Que votre visage se fige.

Que vos muscles se paralysent.

Cette sensation qui paraît si irréelle.

Mais qui vous fait si mal que vous êtes obligés de craquer.

Vous êtes obligés de pleurer, de jurer ou bien de faire n'importe quoi pour que la douleur parte.

Je la ressens. Juste maintenant.

Je sers mon coussin entre mes mains.
Une larme coule sur mon nez. Je l'efface avec mon doigt.
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" Salut mon chéri, tu as passé une bonne journée ? "

" Maman, j'ai 14 ans, je ne veux plus de "mon chéri" appelle-moi Thomas comme tout le monde, merci ! Et oui c'était cool... "

" He avec la jolie Lydia, comment ça se passe ? "

" Maman ! Nous ne sommes pas ensemble ! Et je ne suis même pas intéressé ! Et puis ce ne sont pas tes affaires .. "

" Espèce de Rabas joie ! Je veux juste savoir quand tu seras décidé à avoir une petite copine !  "

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Je me réveille vers 9h00 du matin, le soleil brille.
Je regarde en direction de mon bureau.

La lettre y est toujours.
Je repense à mon rêve, elle y était.

Je me lève et m'habille avec un vieux jeans et un t-shirt délavé.

Je prend la lettre et la mets dans ma poche.

Je pars en direction du cimetière.
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Je suis à genoux devant la tombe, papa a mis un nouveau de bouquet de marguerites.

C'étaient les préférées de maman.

Je commence à lire la lettre.

Ensuite je dépose celle-ci en dessous des fleurs pour qu'elle ne s'envole pas.
Et je reste un peu assis là.

" Salut "
Je détourne la tête et je vois Louis debout à côté de moi.
Je ne dis rien.

" C'est ta maman ? Elle est très belle. "

" Elle l'était " le corrigeais-je.

" Mais elle l'est encore là haut tu sais. "

Je souris et me relève.

Il montre la direction du sentier qui amène au parc.
J'approuve et le suis.

" Donc ton père t'a fait rencontré Marie ... "

" Oui. "

" Elle est gentille ? "

" Je ne sais pas je ne lui ai pas parlé. "

" Tu devrais, les belles mères ne sont pas si effrayantes que ça. "

" Non le problème c'est qu'elle me fait trop penser à .. "

" (...) Ta mère ? "

" Oui. "

Il s'approche d'un tronc et s'adosse sur celui-ci .
Je me rapproche.

Il me regarde dans les yeux et dit :
" Je crois qu'il ne voulait pas vous faire de mal, tomber amoureux, ce n'est pas facile. On n'y peut rien, peu importe la personne. "

Je baisse les yeux, il a raison.

Mais je suis quand même blesser.
Louis se laisse chuter sur le sol humide.

Il s'assoit face au soleil.
Je le rejoins.

Je ressens comme un sentiment de soulagement.

Etre près de lui me fait du bien, il trouve toujours les mots.

J'aimerais entamer une vraie discussion avec lui.

" Sinon qu'est-ce que tu écoutes comme musique ? "

" J'aime les The fray , leurs musiques  me font me sentir mieux. "

" Bon choix ! Je suis fan de OWL City , ils me font aussi me sentir mieux. "

" Et Coldplay ! Attention "
je ris.

" Oui ! On est d'accord ! " dis-je en criant.

" On devrait s'écouter de la musique ensemble un de ces jours. "
je suis tout à fait d'accord.

" Demain ? "

" Demain ! " me répond-t-il en me faisant un clin d'œil.

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J'ai passé ma journée près de Louis.
On a parlé (et pour de vrai cette fois)
Je lui ai parlé de ma mère, de mon père et même de Jane.

Je ne suis plus gêné pour eux même si au fond de moi je sens quelque chose qui me déplaît.

A partir du moment où je ne peux pas la décrire c'est comme si elle n'existait pas, cette chose, non ?

J'ai aussi mentionné Finn, Julia, Eliott et Léo (oui aussi Léo, cet abruti qui s'est cassé la jambe en glissant sur du savon).

En clair il connait plus ou moins beaucoup de choses sur moi. Mais faut pas s'inquiéter, je lui ai pas raconté l'incident des douches, je suis pas suicidaire non plus !

Il m'a parlé de sa famille.

Sa mère est une maman au foyer, tout ce qui a de plus normal.

Et son père travaille en bureau, il n'est pas très présent.

Louis et lui ne s'entendent pas très bien, il est assez violent ces temps-ci, mais Louis n'a pas voulu m'en dire plus.

On a été se manger quelques sandwichs puis on est retourné au parc.

On a encore et encore parlé puis on a observé ensemble le coucher du soleil.
Je me suis senti libéré.

Demain c'est lundi et je compte bien passer une bonne journée. Je crois même que je prendrai mon courage à deux mains pour aller parler à Marie.

Bon, je me sens fatigué.
Je suis sur le point de m'endormir
quand je reçois un message.

[Thomas c'est Finn ! J'ai un problème, s'il-te-plait viens m'aider ! C'est une urgence ! Retrouve-moi au gymnase dans 20 minutes ! J'espère t'y voir !!! ]