L'enquête
La traqueuse la suivit un certain temps et celle-ci finit par la mener dans un bois très sombre que Valia ne connaissait pas. Et en continuant un peu, l'Elfe se retrouva devant une imposante bâtisse. Elle sonda les alentours ; personne. La jeune fille s'arrêta au pied du bâtiment et le scruta intensément.
De grandes fenêtres double vitrage, de grands balcons, cela ressemblait à une habitation de riches. Une baraque pareille n'avait rien à faire dans un lieu aussi étrange !
Quelque chose ne collait pas. L'intérieur donnerait peut-être des explications à l'Elfe. Celle-ci se saisit d'une flèche améliorée, l'accrocha à l'extrémité de la corde et décocha le tout, à l'aide de son arc, au niveau du premier balcon en face d'elle, situé à cinq mètres du sol. Des voleurs auraient un mal fou à s'introduire dans cette maison. La flèche se coinça entre deux pierres et se servant de ceci comme grappin, Valia escalada le mur jusqu'à atterrir sur une immense terrasse. Une porte-fenêtre donnait accès à l'intérieur et, chose étonnante, elle était ouverte. Les jeunes hommes ne devaient pas avoir peur d'être cambriolés. Certes, ils avaient raison : aucune personne ayant un minimum de bon sens n'oserait s'aventurer ici. Mais tout de même, ce n'était pas normal. La méfiance de l'Elfe redoubla donc lorsqu'elle se glissa par l'ouverture et entra furtivement dans la pièce. Il s'agissait d'une chambre. A gauche se trouvait un lit deux places, vide et une table de nuit, tandis qu'à droite, seule une énorme armoire comblait le mur. La porte se trouvait juste en face de la fenêtre par laquelle Valia s'était introduite. C'était le seul mobilier présent.
La créature s'approcha du lit et tâta les draps. Ils étaient froids et lisses, autant dire que cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas servis, et la table de nuit ne contenait rien d'autre que de la poussière. Elle ouvrit l'armoire et la fouilla : celle-ci n'était remplie que de vêtements masculins qui semblaient appartenir à Valmir car Valia reconnaissait ses chemises. Et son odeur.
Elle entrebâilla la porte et sonda toute la maison, avant de s'aventurer dans le couloir. Aucune âme qui vive. L'Elfe visita donc toutes les pièces, de fond en combles, mais ne trouva rien de particulier. Pas d'objets de valeur, pas d'armes, rien. Que des habits, du gel douche, du shampoing, du gel pour les cheveux, du déodorant et du parfum pour homme. Toutes les pièces ne comportaient que quelques meubles, l'habitation n'était pas chauffée et le frigo s'avérait totalement vide. Quant à la chambre de Tarnak, elle n'était pas différente de celle de son frère. On aurait presque dit que cette maison était abandonnée et cela était plus qu'étrange car l'odeur des jeunes hommes conduisait bien ici. Cet endroit était littéralement invivable donc il était impossible pour qui que ce soit de vivre ici. Pourtant il y avait bien les affaires des deux frères. Alors il y avait deux solutions : soit Tarnak et Valmir n'habitaient pas ici mais y venait de temps en temps et dans ce cas il faudrait trouver leur lieu d'habitation, soit ils vivaient dehors...
Cela ne plaisait pas à Valia et sa méfiance envers les deux jeunes hommes s'accrût d'avantage encore. Ils n'étaient pas normaux et cachaient quelque chose, cela était certain.
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