📖 Chapitre 23 📖

Quelque chose de chaud m'effleura la joue, m'arrachant un sourire.

Un ange était penché sur moi et me caressait la joue.

Mais contrairement aux autres, il ne souriait pas. Il affichait une mine inquiète et ne cessait de répéter mon prénom.

"Je suis là"  J'aurai voulu lui répondre mais aucun son ne pouvait sortir de ma bouche alors je me contenta de lui sourire, espérant lui faire comprendre que j'allais bien mais ça ne semblait pas marcher.

Et ce n'est qu'à son énième "Avalon" que je réussi à vraiment ouvrir les yeux.

J'étais dans une pièce inconnue et assez sombre et j'étais allongé dans les bras non d'un ange comme je l'avais cru mais de ...  Aaron !

- Aaron ?! Je m'exclame d'ailleurs surprise tandis qu'il souriait enfin et me serrait contre lui.

- Tu vas bien ?

- Oui ... Je crois ... Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Mon père. Il lâche d'une voix sombre.

- Ton ... Je commence avant de m'immobiliser, me rappellant des dernières heures. Où est-ce qu'on est ?

- Toujours coincé chez moi. Il eut un soupir.

- Comment ça ? Je ne comprends.

Il ne dit rien et s'adossa contre un mur, m'entraînant toujours avec lui.

- Aaron ? Je le hèle maintenant installé sur ses genoux.

Et après un soupir, il commença enfin son récit.

**

- Je n'arrive pas à y croire. Je lâche à la fin de son histoire. Donc ton père c'est le coupable, il a découvert tes pouvoirs et c'est pour ça qu'il t'a enfermé ici ? 

- C'est ça.

- Et moi ? Pourquoi je suis là ?

- Tu as utilisé tes pouvoirs quelques parts et il t'a vu ?

- Non.

- Je ne comprend pas. Comment il te connaît dans ce cas ? Il fixa le mur en face de nous, comme si il allait le répondre mais c'est moi qui le fit :

- Ton père ne t'as rien dit ?

- Non, il t'as juste déposé avant de sortir, et j'étais tellement surpris et inquiet de te voir que je l'ai laissé faire.

- Oh ... Bon, en fait, je suis venue ici de mon gré. Je lâche honteuse.

- Quoi ? Il s'exclame furieux me faisant sursauter.

- Pas ici ici mais chez toi quoi. J'essaie de me défendre.

- Mais pourquoi est-ce t'as fais ça ?! T'as oublié ce que j'avais dis sur lui ?

- Je ne savais pas qu'il serait là ... Et puis, je ne t'ai pas vu de la semaine. Je marmonne comme une enfant prise en faute. Je me suis inquiétée pour toi. J'ajoute et son trait se radoucit.

- C'est vraiment adorable de ta part mon ange mais ce n'était pas particulièrement nécessaire. Il reprit son calme.

- Parce que tu vas bien là peut-être ? Je raille, perdant mon sang froid à mon tour et :

- Maintenant oui. Il se contente de répondre en me serrant contre lui, ce qui me calma aussitôt.

Il eut un moment de silence et je reprend :

- Qu'est-ce que tu crois qu'il va nous faire ?  En essayant de contenir mon angoisse.

- Ne t'inquiètes pas, je ne le laisserai pas te faire du mal. Il réplique fermement et je me contenta d'acquiescer, me laissant bercer dans ses bras.

- Donc depuis une semaine tu es ici ?

- À peu près.

- Et tu n'as pas cherché à sortir ?

Il me regarda comme si j'étais folle mais je ne comprenais pas, il a bien des pouvoirs, non ? Il peut ...

- Il y a une substance ou une machine, je ne sais pas ... En tout cas, il y a quelque chose dans les murs qui nous empêchent d'utiliser nos pouvoirs. Il lance comme si il avait lu mes pensées.

- Oh ... Et Ella ? Elle est où ? Elle est au courant de tous ça ?

- Non, je l'ai envoyé chez Jake avant que mon père n'arrive et je lui ai demandé de ne pas rentrer avant que je ne vienne la chercher.

- Et ... Ta mère ? J'hésita un instant avant de lui demander et il secoua la tête.

- C'est pour ça que je n'essaie pas trop de m'enfuir, je n'ai pas envie qu'il lui fasse du mal mais maintenant que tu es là ma priorité c'est de te faire vite dégagé d'ici. Je veux que tu sois le plus éloigné possible de lui.

- Et toi ?

- Je dois d'abord trouver un moyen de l'arrêter.

- Alors moi aussi.

- Hors de question !

- On est là-dedans ensemble Aaron, que tu le veuille ou non.

- Avalon, je te promets que je t'embarquerai moi-même dans le premier avion si tu ne me jure pas que tu ne vas pas t'emmêler.

- Essaie un peu pour voir. Je le menace ce qui le fait rire. Te fout pas de moi, je suis sérieuse ! Et puis, il me connait déjà et il a sûrement deviné que je suis au courant de toute l'histoire donc tu ne peux plus rien n'y faire.

Il eut un soupir, se rendant compte que j'avais raison.

- Merde, j'aurai vraiment dû t'empêcher de lire ce livre. Il marmonne et je fis mine de ne pas l'entendre alors qu'au fond ça me blessait. Ça me blesse qu'il regrette tout ça parce que ça veut dire qu'il regrette également ce qui s'est passé entre nous. Quoi ? Quelque chose ne va pas ? Il me demande d'ailleurs en remarquant mon air sombre.

- Si, ça va.

- Avalon. Il réplique en essayant de capter mon regard mais je détourna les yeux. Dis-moi ce qu'il y a. Il insiste en plaçant ses mains de part et d'autre de mon visage, me forçant à croiser son regard.

J'eus un soupir et merde ! Voilà le pouvoir de ses yeux .

- Tu regrettes voilà. Je lâche donc me sentant bien ridicule de lui être autant attaché.

- Quoi ?

- Tu regrettes ce qui s'est passé entre nous et je savais que c'était le cas mais je pensais que ça avait changé depuis ... Tu sais, le weekend dernier mais tu viens de
... Ses lèvres viennent soudain me couper dans mon discours et je n'ai pu m'empêcher de répondre à son baiser.

- Ne dis plus des trucs de ce genre.

- Mais ... Je commence mais il me coupe de nouveau :

- Tu ne m'as pas compris, mon ange ... Je ne regrette pas ce qui s'est passé entre nous, juste le merdier qui l'accompagne.

- Mais sans ce "merdier" comme tu dis, tu crois qu'il y aurait eu un "nous" ? Je lui fais remarquer.

- Bien sûr.

- Vraiment ? Je me recula pour l'observer. Et pourquoi ?

- Hum ... Je ne pense pas que ça soit le moment de parler de ça finalement...

- Aaron. Je le coupe. Dis-moi ce que tu me caches.

Il fit la moue mais lance :

- Tu te rappelle le soir du bal de Noël ? Il commence et le rythme des battements de mon cœur commença aussitôt à s'intensifier.

- Oui ?

- Et le lendemain ? Je hocha la tête. Et Noël ? Le soir du réveillon ? Il continue alors que je continuais d'acquiescer, ne voyant pas vraiment où il voulait en venir. C'est moi qui t'ai envoyé ça. Il avoue finalement après un autre soupir en triturant le bracelet que j'avais eu d'un inconnu le nouvel an.

- C'était toi ? Je répète peinant à y croire.

- C'était à ma mère. C'était le dernier truc qu'elle m'a offert avant de tomber malade.

- Et tu me l'as donné ? Mais pourquoi ?

- Elle s'appelle Diane mais pour moi c'est un "D" comme désolé. Il répond en désignant le breloque. Je m'en voulais  d'avoir disparu comme ça le soir où on s'est embrassé, j'étais désolé de ne pas pouvoir être avec toi sans avoir peur que mes pouvoirs en fasse des siennes ... Il planta son regard dans le mien et finit : Sans nos pouvoirs, il y aurait eut un "nous" beaucoup plus tôt Av', ce n'est pas ça qui nous a lié.

Il me laissa un moment pour digérer ce qu'il vient de me dire parce que ça m'a surprit et encore le mot est faible. C'est vrai quoi : je n'aurai jamais cru qu'il pensait tout ça. En fait, je pensais qu'il traînait avec moi, juste parce que j'étais comme lui mais c'est tout l'inverse. Et je n'aurai jamais pu deviner non plus que c'était lui qui m'avait envoyé ce bracelet qui m'avait tant intrigué.

- Toujours là ? Il me sort finalement de mes pensées et je lui fis un sourire.

- On fait quoi maintenant ? Je lui demande ensuite.

Il mit un moment comme pour réfléchir avant de répondre :

- On trouve un moyen de sortir d'ici, on met ma mère en sécurité, on prévient les autres et peut-être, peut-être qu'ensemble on trouvera un moyen pour l'arrêter pour ensuite retourner à une vie normale où on pourra s'occuper de nos prochaines sorties au lieu d'un immortel qui veut voler nos pouvoirs.

- Ça ressemble à un plan. Je souris de plus belle.

- C'est parce que s'en est un mais plus que tout, c'est une promesse. Il affirme en se relevant, m'entraînant avec lui. Allez maintenant on trouve un moyen de sortir de cet endroit.

- Tu crois que c'est possible sans nos pouvoirs ?

- Toute chose à une faille. Il m'assure en se reconcentrant sur les murs.

**

- Là. Il me hèle alors qu'on était en train de scruter chaque centimètre carré de la pièce pour trouver un moyen de sortir.

Je me rapprocha de l'endroit où il était.

- Quoi ? Je lui demande et il prit ma main pour le poser sur une partie qui me semblais encore frais du mur.

Une chose est sûr : quelqu'un y a caché un truc et l'a recouvert avec du béton. Mais avant que je n'ai pu trouver quelque chose pour y accéder, Aaron prit un élan et y donna un puissant coup de poing, puis un autre jusqu'à ce que le bloc ne cède pour laisser place à la machine responsable de l'inhibition de nos pouvoirs.

Il le prit alors et dû appuyer sur le bouton "off" parce que tout de suite après, je ressentis comme un souffle imprégné mon corps, une énergie nouvelle se propager dans chacune de mes cellules.

- Tu fais quoi avec ça ? Je lui demande ensuite en le voyant ranger la machine dans sa poche.

- On pourrait l'utiliser contre lui. Il explique dans un haussement d'épaule et je hocha la tête.

- Ça va ta main ? Je m'inquiète et il eut un demi-sourire.

- Ce n'est pas terrible. Il répond en montrant les jointures presque cassées.

Je m'approcha alors et utilisa du mieux que je pu mes pouvoirs pour nettoyer la plaie tout en essayant d'ignorer sa crispation dû à la douleur.

- Je pense que ce n'est pas assez. Il marmonne alors que je m'apprêtais à reculer. Un bisou est sûrement nécessaire pour calmer ma douleur. Il ajoute en m'adressant un clin d'œil. Et tout en secouant la tête, je déposa un léger bisou sur sa blessure.

- C'est mieux maintenant ? Je raille et il me vola furtivement un baiser sur les lèvres avant de hocher la tête.

- Maintenant oui. Il assure avant de s'avancer vers la porte en acier pour la faire fondre. Et encore plus, puisqu'on peut sortir. Il ajoute ce qui me fit sourire.

En quelques minutes, on se retrouva dans le couloir qui devait mener vers sa chambre et on se dirigea vers celle de sa mère mais elle n'était plus là. Et alors que je m'apprêtais à descendre pour fuir cette maison, Aaron monta à l'étage.

- Où est-ce que tu vas ? Je demande alors non rassurée.

- Dans la chambre de mon père. Il répond me rassurant encore moins.

- Non mais ça ne va pas ? Je réplique mais il continua sa montée et j'ai dû aller contre toutes mes instincts de survie pour le suivre.

- Il n'est pas là. Il répond à mon regard inquisiteur lorsque j'arriva à sa hauteur.

- Comment tu peux en être sûr ? Je demande mais il haussa les épaules avant d'ouvrir la deuxième porte à gauche.

La chambre de son père est ... vide. Vide et froid. Encore plus que la mienne ou celle de Aaron. De plus, celle-ci était assez terrifiante.

- Il y a un livre que je dois prendre. Il m'informe.

- Tu ne crois pas que le moment est un peu mal choisi pour lire ? Je réplique mais il m'ignora, ouvrit un coffre-fort imbriqué dans le mur, et en sortit un petit livre en cuir qu'il s'empresse de fourrer dans sa poche. Qu'est-ce que c'est ? J'ajoute alors tandis qu'il m'entraînait dehors.

- La réponse à nos problèmes.

- Quoi ?

- Je t'expliquerai lorsqu'on sera dans un endroit sûr. Dépêche toi avant qu'il ne rentre. Il répond et en quelques minutes on était dehors.

- Tu vas où ? Je lui demande en le voyant courir.

- Il faut qu'on prévienne les autres. Il répond et, hochant la tête, je me mis à courir avec lui.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top