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Un silence pesant s'installe après mon éclat de voix, même Katc-Katsuki ! Reste stupéfait, figé, comme une statue de glace. J'entends des pas lourds, sens des mains puissantes, douces et chaudes se poser sur mes épaules, et je me retrouve brusquement face à un regard noir et doux. Des sanglots me tirent de ma contemplation et je vois, sans le moindre remord, Ochako pleurer contre le torse d'Iida-kun.

-Tu peux bien pleurer Uraraka, tu es comme tout le monde, à toujours me rabaisser avec ce "nom", ma voix suinte le mépris et la haine, je m'effraie.

-Je ne te rabaisse pas Deku-kun...

-La ferme !! La ferme ! Tu m'appelles encore comme ça et je t'égorges c'est clair ? Je m'appelle Izuku pas "bon à rien" espèce d'idiote !

Je sens que mon armure se fissure, toute ma détresse, ma haine, ma rancœur explose. Mais encore une fois je la retiens, encore. J'inspire un grand coup et calme ma colère brûlante et me repose sans m'en rendre compte sur le corps derrière moi. Il est chaud, comme celui de Katsuki, grand et musclé, je me repose complètement sur lui, le bien-être commençant à faire frissonner mon échine quand soudain, une gifle me brûle la joue. Je me renferme et active le One For All à 5%, prêt à frapper mais il ne s'active pas. Je pousse un soupir prêt à me faire tabasser quand je me retrouve le visage enfouit contre un torse puissant, des bras qui m'enlacent.

-Il ne t'aime pas Izuchan !

-Je sais, je murmure.

-Pardon ?

-Rien professeur.

-Tu resteras après les cours, j'aimerais te parler.

Je hoche la tête, et je me sens si misérable quand il me déloge de ses bras que l'envie de la lame me reprend. Personne ne m'approche, ni ne me touche. C'est tout aussi bien, ils sont menteurs. Je me dirige à ma place, ignorant les regards surpris, inquiets qui sont dardés sur moi. Je sors mon cahier, ma trousse et regarde par la fenêtre, le ciel est noir, le tonnerre gronde au loin, des éclairs zèbrent le velours sombre de ce ciel d'orage. Et ce ciel me rappelle mon esprit, mais je ne peux pas montrer ma colère. Une larme perle, mais je l'essuie du bout des doigts. J'ai mal d'un seul coup. Encore plus mal que d'habitude. Tellement mal ! Je sors discrètement ma lame, encore toute poisseuse de sang. Tout le monde écoute le cours dispensé, mais moi, je taille doucement mes avant-bras. Le sang goutte le long de mes doigts et toujours avec discrétion, j'aspire ce goût de moi, cette liqueur, je frissonne, elle est immonde, comme moi...

-Ton sang est trop gras ! Tu as vu comme tu es gros ?! Tu m'étonnes que personne en dehors de moi ne t'aime...

Je retiens toujours mes larmes, je n'aime pas cette sensation, je vois du coin de l'œil Katsuki et Todoroki se couver du regard, et là, la douleur dans mon cœur est telle qu'un gémissement de souffrance m'échappe. Beaucoup me fixent avec inquiétude et je me mets à trembler, à trembler tellement fort, si fort que mes dents claquent. Aizawa-senseï se trouve d'un coup en face à moi, et il me prend dans ses bras, j'ai tellement mal... Personne ne m'aime, personne de veut de moi. Des sanglots m'arrachent la gorge, j'ai si mal que je me surprends à me lover contre mon professeur, comme pour chercher du réconfort. Lentement je me sens soulevé, à la manière des princesses, des bras me soulèvent avec douceur.

-Iida-kun ?

-Oui monsieur ?

-Surveilles la classe pendant que j'amène Midoriya à l'infirmerie.

-Oui monsieur.

Il me porte sans parler, arriver à l'infirmerie, il m'allonge sur un lit et s'assied à mes côtés, le même regard blasé fixé sur moi, mais avec une touche d'inquiétude. Il me regarde, l'air d'attendre que je parle. Il soupire et s'approche de moi, se posant sur le lit. Mes plaies commencent à me tirer.

-Midoriya ?

-Oui professeur ?

-Qu'est ce qu'il t'arrive ?

-R-rien m-monsieur...

Il soupire, je sais qu'il ne me croit pas, il m'agrippe vite les poignets et relève de son autre main ma tête. Mon cœur s'arrête tout simplement. Ses yeux noirs brûlants ne sont pas blasés, je devine une flamme dévorante dans ses yeux noirs. Comme si j'étais intéressant... Je le suis ?

-Non ! Il te manipule Izuchan !

Je me renferme et je sais que c'est ridicule, que je suis trop laid pour le séduire, mais je me jette soudainement sur sa bouche. Il est figé, je l'embrasse. Ces lèvres sont douces, fines, masculines, elles ont un goût d'alcool, un léger parfum de cannelle en dessous. Il ne bouge toujours pas mais quand je commence à forcer ses lèvres, il me repousse. Mon cœur se brise. Je suis tout seul. Encore.

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Voilà le troisième chapitre, désolé pour le retard, je passais les oraux de langues ( que soit dit en passant j'ai foiré X ) enfin bref, dans le prochain chapitre vous aurez une surprise, alors pitié ne me tuez pas je suis innocente X
Kiss~~
SBT

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