BONUS - Tanjôbi omedetô

Bonjour à tous !

Alors ce chapitre n'a rien à voir avec le reste de l'histoire, c'est un simple bonus, un Os ! Mais sachant qu'il est dans mon esprit tout à fait ''canon'' à cette fanfiction, je me suis dit que l'intégrer ici ne serait pas un mal. 

Ne vous inquiétez pas, la suite de l'histoire arrive très vite pour autant mais aujourd'hui était un jour spécial que je voulais signifier, l'anniversaire de Kyoka Jiro ! C'est pourtant une totale improvisation que j'ai imaginé et écrite dans la journée donc je m'excuse s'il n'est pas d'une grande qualité >< 

Bref, je précise donc que cet Os se déroule à la suite du camp d'été quand Kyoka se trouve à l'hôpital totalement inconsciente. Pour le reste, je vous laisse découvrir par vous même ; )

Bonne lecture à vous et à la prochaine ^^

*~*~*

Le son de la machine était aussi régulier qu'apathique et rendait l'éveil du jeune homme de plus en plus difficile. Mais à quoi bon après tout ? Ça n'était pas son propre réveil qu'il attendait. Peut-être qu'il pouvait simplement se coucher là, sur cette chaise ou sur le sol, où sa présence ne dérangerait pas. Il attendrait alors. Il attendrait encore.

D'un soupire résigné, le jeune homme à la chevelure blonde releva son regard vers l'écran qui lui faisait face. Celui-ci affichait les mêmes traits, les mêmes lignes ne semblant pas prêt à lui offrir un film plus divertissant. D'une façon il appréciait ce calme et ce rythme, il était rassurant. S'il se stoppait subitement, tout serait fini. La vie qu'il montrait par ses courbes serait parti et alors il n'y aurait plus de réveil à attendre.

Alors si la patience n'était pas son fort, Kaminari préférait mille fois attendre, même en vain. Il s'était épris de l'espoir et n'était pas prêt à le laisser partir, comme il ne pouvait lâcher celle qui faisait battre son cœur. Ce simple contact lui permettait d'avoir une énième preuve que le sien n'avait cesser de le faire.

Combien de fois s'était-il maudit pour n'avoir su lui prendre la main plus tôt après être parti à sa recherche ? Combien de fois s'était-il reproché sa stupidité qui l'avait mené à ces rattrapages et donc de se retrouver à l'abri quand tous les autres ne l'étaient pas ? Pas assez sans doute car son impuissance n'avait pas changé depuis.

Il avait dû entendre ses amis combattre des vilains cette fois bien plus organisés tout en restant immobile. Il n'avait rien pu faire face à la tombée des uns sous le gaz et des autres sous les coups. Il n'avait pas plus agi en sachant l'un de ses plus proches amis en danger. Non, il avait attendu.

Il avait regardé ses camarades revenir sur des brancards, équipés de masques et de bandages, ensanglantés ou inconscients. Enfin, pour ceux qui étaient revenus. Ses cris inquiets ne changeaient rien à son inaction. Il avait été peureux, servile et impuissant, c'était tout ce qu'il y avait à retenir sur le désastre qu'avait été la conclusion du camp d'été. Et puis, lâche, il n'avait pas fini de l'être.

Kirishima n'avait pas hésité à rectifier le tir. Bakugo envolé, il avait retourné ciel et terre pour retrouver ce dernier. Lui, cette fois, en plus de ne pas agir, s'était tu. Parce qu'il n'y avait rien à dire. Il n'avait ni le courage ni le cran de son meilleur ami et pour ça, il n'y avait pas besoin de mots. Les actes parlaient d'eux même.

Après ça, il n'avait pu que s'asseoir là et attendre, encore. Il jouait avec le regret et l'inquiétude, cette putain d'inquiétude qui sait si bien tordre l'estomac.

«Sa vie n'est plus en danger. Elle se réveillera.»

Je sais...

«Bakugo est de retour. Il va bien.»

Je sais.

«Le groupe parti à sa recherche est revenu indemne.»

Je sais !

«Il n'y a pas d'inquiétude à avoir.»

JE SAIS !

Oui, il savait parfaitement tout ça. Mais ça ne changeait rien, absolument rien. Elle ne partait pas. Au contraire, elle s'ajoutait au reste. Comme un poids mort, elle savait très bien se trouver une place entre la culpabilité et la honte.

Celles même qui soulevaient ses doigts au dessus du clavier quand il souhaitait envoyer un message. Celles même qui l'empêchaient de quitter cette pièce.

— Il serait temps de se réveiller, tu ne crois pas ?

Kaminari regardait la jeune femme endormie sur le lit aux draps aussi blancs que les murs de la pièce et aima comparer une fois de plus les reflets de sa chevelure à ceux du cardiogramme qui comptait ses battements de cœur.

— Tu pourrais me crier dessus...

Ses doigts entremêlés aux siens se resserrèrent inconsciemment autour de leur prise.

— Ou même me frapper comme tu le fais si bien d'habitude. Je n'essayerai même pas de fuir pour une fois, promis.

Je les mérite après tout.

N'en pouvant plus après des jours à les retenir, le jeune homme relâcha enfin quelques larmes silencieuses. Caché par le bruit de la machine qu'il ne maudissait pas tant que ça, à l'abri des regards, c'était finalement la dernière de ses préoccupations.

— S'il te plait... Kyoka...

***

Yaoyorozu traversait les couloirs toujours agités de l'hôpital, croisant infirmiers et médecins tous en pleine course. A côté sa démarche lente, posée et presque hésitante la faisait sortir du lot, elle se sentait comme une intrus. Ce qu'elle était peut-être.

Prise dans ses inquiétudes pour son camarade à l'attitude explosive, la jeune femme avait dédié toute son attention à ce dernier, ainsi qu'au groupe d'inconscient parti à son secours. Ainsi, elle n'avait appris que récemment que deux de ses amies n'avaient toujours pas émergé de leur sommeil. Pendant que les jeunes héros étaient tous revenu sain et sauf, elle avait ainsi délaissé celle qui l'appelait meilleure amie.

C'était peut-être idiot, elle était presque sûre que la jeune fille endormie le dirait ainsi. Mais elle doutait d'être légitime à venir la voir après tant de temps. N'était-ce pas hypocrite après qu'elle se soit elle-même débarrassée de toutes complications de venir aujourd'hui, comme une fleur, lui rendre visite ?

C'était ce qu'elle se disait chaque jour. C'était ce qui la faisait revenir sur ses pas à chaque fois qu'elle arrivait devant sa porte. C'était pourtant ce qui les menait aussi devant celle-ci chaque nouvelle journée qui commençait sans elle.

Ce manège lui permettait au moins de demander l'état de son amie, et l'évolution de celui-ci. Mais la réponse restait aussi inchangée que son parcours. On voyait qu'à chacune de ses visites le personnel essayait tant bien que mal d'éviter toute inquiétude de sa part. Mais comment penser que tout va bien quand la personne concernée demeure inconsciente ?

Bien-sûr, elle s'était également posé les mêmes questions pour Hagakure, elle aussi dans la même situation que Jiro. Mais elle ne pouvait qu'avouer sa préoccupation d'une bien autre nature. Seulement, une même réflexion concernait les deux jeunes femmes, son implication dans leur état.

Touchée par le gaz au plus près et le plus longtemps, l'une comme l'autre étaient tombées dans un long sommeil dont elles n'étaient toujours pas sorties. Peut-être qu'en ayant été plus rapide à répandre l'équipement adéquat aurait-elle pu réduire leur peine ? Ou peut-être qu'en–

— Tu t'bouges le cul, Marie-sue. J'ai pas ton temps, moi !

Soudainement ramenée à la réalité, la jeune brune sursauta violemment. Face à la porte désormais ouverte d'un grand coup pied, elle ne pouvait que deviner l'investigateur de cette ouverture subtile. Suivant du regard la jambe encore en l'air à ses côtés, Yaoyorozu se retourna en direction de la boule de nerf qui la suivait depuis un moment déjà.

— Nous sommes dans un hôpital. Je te priai de faire moins de bruit... s'il te plait, Bakugo.

Le jeune héros haussa simplement les épaules avant de pénétrer dans la pièce attribuée à la musicienne.

— Va pas m'dire que son réveil te dérang'rait, Mad'moiselle J'culpabilise-pour-rien-pendant-des-heures.

Lasse de reprendre son camarade, la jeune femme décida simplement de rentrer à son tour. Elle retrouva ainsi le colérique contre la fenêtre de l'autre côté du lit où se trouvait un autre blond, lui, bien moins vif. La pièce était plutôt silencieuse. A vrai dire, seul le bip régulier du cardiogramme et la respiration du couple d'endormis donnait vie au lieu.

— Voilà qu'il pionce lui aussi, c'te con d'Pikachu.

— Ce n'est pas que ta démarche pour venir la voir est mauvaise, au contraire, mais...

Voyant le regard de braise du jeune homme rencontrer le sien, Yaoyorozu déglutit imperceptiblement.

— Si c'est simplement pour insulter chaque personne que tu rencontres, il me semble que ça n'était pas bien nécessaire.

Craintive quant à la réaction de son vis-à-vis, la jeune bourgeoise baissa vite les yeux.

— J'me faisais chier.

— Ne parlais-tu pas de manque de temps plus tôt ?

Ayant répondu sans réfléchir à comment serait reçu et compris sa réplique, la future héroïne dû vite se rétracter à nouveau.

— C'est pas la question. Puis, la ferme !

Sans bouger de position, Bakugo se mit à taper violemment du pied, détournant le regard. De son côté, la jeune femme abandonna l'idée de reprendre cette conversation perdue d'avance. Pourtant, les questions subsistaient.

Elle avait croisé le jeune homme en arrivant aux portes du bâtiment. Celui-ci n'avait rien dit d'autre qu'une vague salutation avant de la suivre à la trace en silence. Elle ne pouvait alors que supposer qu'il pouvait ressentir bien plus d'inquiétude pour ses camarades qu'il ne l'avouerait jamais. Pour autant, elle avait été étonnée de le voir quand bien même cette affirmation se révélerait vraie.

Il n'avait jamais montré le moindre intérêt positif pour quiconque de la classe, à sa connaissance du moins. Alors elle ne s'attendait pas à le trouver ici au chevet de la musicienne, surtout en ce jour. C'était une drôle de coïncidence. À moins que...

Yaoyorozu secoua son visage. Ça ne servait à rien de partir dans une ribambelle de théories. Elle n'était pas là pour ça. Son regard s'attarda sur le blond endormi aux côtés de la violette.

À sa connaissance, celui-ci n'avait pas accepté de quitter son chevet plus de fois qu'à deux ou trois reprises, quand les médecins étaient venus faire des vérifications ou des soins qui nécessitaient plus de temps ou d'espace.

Le comportement du jeune homme avait le don de la préoccuper mais elle se savait parfaitement impuissante à ce propos. De plus, elle avouerait bien apprécié le fait qu'importe le moment où son amie se réveillerait, elle trouverait nécessairement un visage amical à ses côtés. Lui qui avait passé tant de temps à veiller sur elle, il n'y avait donc pas plus légitime pour être ce fameux visage.

Inquiète pour la santé du jeune homme, elle décida de profiter de son sommeil pour le mettre dans une position plus adaptée, au moins pour quelques temps. Décidée, elle fit part de sa démarche d'une rapide explication avant de quitter la pièce.

— Je vais me renseigner sur la disponibilité d'un lit pour Kaminari. En attendant, je les laisse entre tes mains.

D'un grand sourire et d'une légère révérence, mais surtout sans attendre de réponse qui ne viendrait de toute façon jamais, la future héroïne partie d'un pas assurée en direction d'un personnel qualifié pour répondre à sa demande. En attendant, la pièce retomba dans le silence régulièrement rompu dans lequel elle était plongé jusqu'alors.

Bakugo, qui avait suivi du regard le départ de la jeune brune, accepta enfin de baisser les yeux vers la jeune femme endormie. Après quelques instants, il sortit ses mains de ses poches tout en s'avançant vers le lit d'hôpital. Dans l'une d'entre elle se trouvait un petit baladeur qui tenait facilement dans sa paume rêche.

Sans attendre, il attrapa aussi délicatement qu'il était capable l'une des prises jack de la jeune femme pour la brancher à l'appareil. Ceci fait, il actionna le bouton pour enclencher la playlist préalablement choisie.

Sur la machine, on pouvait alors voir un logo en forme de crâne se dessiner. Logo tout aussi présent sur le T-shirt du jeune homme capricieux. Il se trouvait être à l'effigie d'un groupe de rock assez célèbre pour les connaisseurs du genre.

Plissant les yeux inconsciemment pour lire ce nom qu'il connaissait déjà de longue date, Bakugo repensa à la rencontre imprévue qu'il avait fait au dernier concert de ses idoles musiciens en début d'année. Il n'était pas dur de comprendre les goûts de la jeune femme, surtout en musique, mais il ne s'était clairement pas attendu à retrouver l'une de ses camarades en dehors des cours.

Sans en avoir honte, il n'était pas du genre très démonstratif notamment par rapport à ses hobbys. Il s'était alors montré assez agressif envers la musicienne qui n'avait pourtant encore rien dit.

Peut-être était-ce son sourire en coin qui l'avait fait monté dans les hauteurs si vite ? Ou bien cet insupportable regard compréhensif qu'elle lui avait offert ?

Elle n'avait quoi qu'il en soit pas bronché et s'était même détourné tout aussi vite que ses cris étaient venu. Depuis, il n'avait eu aucun retour de cet événement preuve qu'elle s'était tu à ce sujet. Même si en y réfléchissant, il se disait que ça l'arrangeait sûrement tout autant de par son caractère réservé.

Quoi qu'il en soit Kyoka Jiro avait eu la drôle de manière d'intégrer sa vie en voulant s'y faire discrète. Il n'était même pas sûr qu'elle s'en soit rendu compte, et à vrai dire lui non plus. C'était juste un fait, qu'il connaisse son nom en était déjà une preuve.

Alors que la première musique jouait encore, le jeune homme vit réapparaître ce sourire discret qui l'avait tant mis en rogne à l'époque. Seule cette part du visage de la jeune femme bougea, signe qu'elle dormait toujours profondément. Cependant, cette action eut le mérite de faire naître ce que quiconque aurait qualifié d'un rictus méprisant.

— J'te jure... Une fan d'vrait pas rater une sortie d'album normalement... Encore moins le jour de son anniv'...

Remettant ses mains dans ses poches, le futur héros commença à se diriger vers la sortie de la pièce. Il jeta un dernier coup d'œil au garçon endormi avant de  définitivement quitter la chambre d'hôpital.

Ceci fait, il s'arrêta subitement et rebroussa chemin. Il attrapa alors ce qu'il voyait plus comme un poids lourd qu'un camarade et le porta jusqu'au lit vide de la pièce. Peu importe l'autorisation, il savait que la brune saurait l'acquérir de toute façon.

C'était elle qui avait mené cette troupe d'imbécile jusqu'à lui quand il était encore auprès des vilains après tout. Elle savait s'en sortir et avait le mérite de savoir se rendre utile quand elle partait pas dans un monologue interne.

Elle aurait aussi pu déplacer le blond à la frange en forme d'éclair seule. Sauf que Bakugo devait bien avouer que le jeune homme avait le don de faire pitié ainsi.

C'était sa manière de mettre les choses à plat avec la bourgeoise au sujet de leur expédition commune avec Kirishima et les autres.

Son téléphone vibra soudainement, faisant violemment rouspéter le blond.

— J'arrive... Foutus darons !

Cette situation avait de quoi le mettre en rogne. Constamment surveillé, il devrait se sentir en sécurité selon les forces de l'ordre mais semblait plus être un lion en cage.

D'un geste rageur, le jeune homme quitta cette fois véritablement la pièce afin de quitter l'hôpital une bonne fois pour toute. S'il n'adressa pas un regard de plus à l'un des dormeurs de la chambre, il sorti une dernière phrase parmi l'un de ses nombreux râles.

— Les fais pas trop attendre, l'espionne.

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