Chapitre 40

«Tu ne vas pas te défiler maintenant Avery.»

De retour chez moi, je découvris Chris assis sur le canapé comme s'il m'attendait. Je me raidis immédiatement. Pourquoi ma mère avait eu cette satanée idée de lui donner le double des clés ?

- Avery, engagea-t-il la conversation un sourire aux lèvres.

Il se leva et son sourire disparut quand il remarqua l'absence du collier autour de mon cou. Mince. J'avais oublié de le remettre.

- Tu n'as plus ton collier ? me demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Je... J'ai... Il me grattait alors j'ai préféré l'enlever, lançai-je prise au dépourvu.

Il s'avança vers moi et les battements de mon cœur s'affolèrent. Je craignais qu'il lève la main sur moi.

- Ah, lâcha-t-il, tu voudrais peut être que je le change ?
- Non, non, c'est bon. Je vais m'y faire je pense.
- Avery, ce bijou m'a coûté cher, ce serait sympa que tu l'aies le plus possible autour de ton cou.
- Oui je sais. J'essayerai de le mettre le plus possible.

Il n'avait pas l'air très convaincu de ce que j'étais en train de lui dire. Mais il se contenta de me dire OK. N'attendant pas plus de sa part, je montai dans ma chambre en espérant qu'il me laisserait tranquille.

En voyant son comportement de tout à l'heure par rapport au collier, ça crevait les yeux qu'il y avait quelque chose de caché à l'intérieur. J'allais devoir faire encore plus attention à ce que je disais et ne pas oublier d'enlever le bijou quand j'étais avec Justin.

...

Jeudi. Je venais de sortir des cours. Justin m'avait envoyé un message me demandant de le rejoindre chez lui dès que ma journée au lycée serait terminée. Je pris alors le premier train qui passait par Palo Alto. Je n'avais aucune idée de ce qu'il comptait me dire ou faire mais j'imaginais que c'était urgent puisqu'il avait insisté pour que je vienne aujourd'hui et pas demain.

J'avais envoyé un message à ma mère lui disant que je resterais à la bibliothèque jusqu'à sept heures du soir pour travailler sur un devoir que je devais rendre pour le lendemain. J'avais de la chance qu'elle ne m'obligeait pas encore à prévenir également Chris ou même à lui demander la permission mais cela n'allait sûrement pas tarder.

Durant le trajet, j'étais impatiente de revoir Justin. Moi qui avais pensé que nous devrions attendre encore quelques jours de plus avant de se revoir, mon attente fut plus courte que je l'avais imaginée. J'en profitai pour retirer le collier et le mettre dans mon sac avant que Chris ne puisse entendre des choses qui le feraient douter de mon ignorance.

Arrivée à Palo Alto, je pris un taxi pour arriver devant chez Justin. Les taxis étaient toujours aussi chers là bas. Ma mère devait bien se demander pourquoi je dépensais tant d'argent. Devant la porte, je sonnai. Quelques secondes plus tard, Justin vint m'ouvrir. Je lui souris timidement. Je ne savais pas pourquoi je n'étais toujours pas très confiante quand je le retrouvais.

Il fit un pas sur le côté et me laissa entrer. Comme j'avais maintenant l'habitude, je me dirigeai dans le salon et posai mon sac au pied du canapé. Puis, je me retournai vers Justin qui marchait lentement vers moi, les mains dans les poches. Il était vêtu d'un long pull à capuche blanc avec un jean noir déchiré. Le style américain lui allait si bien.

- Pourquoi tu m'as demandé de venir ? lui demandai-je.

Il arrêta sa marche à un mètre de moi et me scanna du regard.

- J'ai appelé Nick, Lucas et Arthur, ils vont venir pour qu'on commence à penser à un plan contre Chris, répondit-il.
- Tu as déjà ta petite idée ?

Il sourit en coin puis reprit ses pas. Je le suivis. Nous montâmes les escaliers puis il s'arrêta devant une porte dont je n'avais jusque là jamais franchi le palier. C'était l'une de ses pièces qu'il gardait fermées. Je me demandais ce qu'il pouvait bien cacher derrière celle ci. Après le piano, je pouvais m'attendre à tout. Je me plaçai à côté de lui et le fixais. Ses cheveux avaient bien poussé depuis notre première rencontre. Cependant, les parties rasées de part et d'autre de sa tête avaient gardé leur même longueur me faisant deviner qu'il devait passer chez le coiffeur régulièrement.

- Avery, ce que je vais te montrer, tu vas devoir le garder pour toi, me prévint-il.

J'hochai la tête.

- Je te fais confiance, ajouta-t-il.

Il récupéra la clé dans la poche, avant cette fois-ci, de son pantalon puis la passa dans la serrure. Mon cœur brûlait d'impatience de savoir ce qu'il pouvait cacher derrière. Il l'ouvrit et entra en premier puis ce fut mon tour. Il referma la porte derrière moi. Je découvris une pièce presque vide, seule une petite commode se trouvait au fond. Une commode en bois à trois étages. Il n'y avait rien dessus, ni en dessous ni à côté. Elle était là, seule, collée au mur.

La pièce était sombre, elle ne possédait pas de fenêtre. Justin alluma alors la lumière avant de s'avancer vers le meuble. Il me fit signer de m'approcher et je m'exécutai. Il le regardait sans dire un mot. Il semblait avoir quelque chose derrière la tête.

- Une commode ? lâchai-je déçue.

Monsieur Bieber cachait dans une pièce une commode. Qu'y avait-il d'exceptionnel là dedans ? J'avais pensé qu'il me montrerait quelque chose de plus intéressant. Il leva ses yeux sur moi et rit.

- Attends Avy, sois patiente, dit-il.

Oh... Il ne s'agissait pas juste d'une commode alors. Il attrapa la poignée du premier tiroir et marqua un temps avant de l'ouvrir. Le tiroir glissa lentement vers l'extérieur sans faire un seul bruit et ma bouche s'entrouvrit découvrant peu à peu ce qu'il y renfermait. Justin me jeta un coup d'œil mais mes yeux restaient rivés sur ce qu'il cachait à l'intérieur.

Mon cœur se mit à battre rapidement. Pourquoi possédait-il un objet pareil chez lui ? Il le prit et me le tendit.

- Non, non, refusai-je en faisant un pas en arrière.
- Il n'a pas de munitions.

Il tenait l'arme noire par sa poignée. C'était une arme basique. Cependant, je n'en avais jamais vu en vrai auparavant alors j'étais impressionnée.

- Non, insistai-je en levant mes yeux sur lui. Comment ça se fait que tu possèdes ça chez toi ?
- Je ne suis pas censé l'avoir, répondit-il. On me l'a vendu l'année dernière.

Il jouait avec, la tournait dans tous les sens et j'avouais avoir peur qu'une balle s'en échappe par inadvertance.

- Pourquoi tu l'as acheté ?
- Je me suis dit qu'en rentrant dans un business comme celui de Chris, je me devais d'avoir une arme pour me protéger.
- Tu l'as déjà utilisée ?

Il pointa ses yeux sur moi et contracta sa mâchoire. Je commençai à me raidir en imaginant qu'il avait pu tuer quelqu'un avec cette arme. Il me regardait sans rien dire comme s'il avait peur de m'avouer que c'était le cas, qu'il l'avait déjà utilisée et que son tir avait été fatal à une personne. Je déglutis et fis un autre pas en arrière. Je ne voulais pas être avec un tueur.

- Justin, le suppliai-je de me répondre.

Un sourire moqueur naquit au coin de ses lèvres puis il s'esclaffa. Je soufflai de soulagement comprenant qu'il avait encore essayé de me faire peur.

- Tu n'es pas drôle ! boudai-je.

Il doubla ses rires le rendant presque au bord des larmes.

- Tu pensais vraiment que j'étais capable d'aller jusque là ? se moqua-t-il.
- Je ne sais pas, une arme c'est fait pour ça Justin.
- Peut être que je l'utiliserai pour la première fois contre toi, dit-il en prenant un air sérieux.
- Tu plaisantes j'espère, dis-je le visage fermé.

Il gloussa.

- Avery, il serait temps que tu comprennes mon humour, dit-il.

Il reposa l'arme à sa place initiale.

- Je vais sûrement l'utiliser contre ton futur beau père, ajouta-t-il.

Il referma le tiroir et ouvrit celui juste en dessous. Des munitions se trouvaient dedans. Couleur or, elles avaient toutes la même taille. Elles étaient rangées par quatre.

- Je crois que ça sera largement suffisant, fit-il la remarque.
- Tu crois qu'on va être obligé d'aller jusque là ?

Je ne pensais pas que tuer Chris était nécessaire pour régler le problème. Je voulais dire, il était quand même un être vivant et même s'il pouvait être le pire scélérat du monde, il ne méritait pas la mort. Je savais en tout cas que je ne serais pas capable de le tuer, ni même de lui tirer dessus.

- Je ne sais pas, ça dépendra du déroulement de notre plan, répondit-il en refermant le second tiroir.
- Je ne veux pas que le mariage de ma mère devienne un carnage.
- Mais c'est toi qui ne veux pas qu'elle se marie.
- Oui, pas qu'elle se fasse tuer non plus.

Il se tourna pour quitter la pièce mais je l'arrêtai.

- Il y a quoi dans le troisième tiroir ? lui demandai-je.
- Rien.

Il quitta la pièce et je regardai quelques instants la troisième partie du meuble avant de quitter à mon tour la petite salle. Il était évident qu'il me cachait autre chose. Il y avait quelque chose qu'il gardait secret dans ce dernier tiroir.
Il éteignit la lumière et ferma la porte à clé puis rangea cette dernière dans sa poche.

Nous redescendîmes au salon. Je ne me sentais pas très bien. Je me disais que finalement, ce n'était pas une si bonne idée de vouloir s'unir contre Chris.

- Si c'est trop dangereux, je préférerais qu'on ne fasse rien, dis-je.
- Tu ne vas pas te défiler maintenant Avery.
- Je n'ai pas envie de perdre une personne qui m'est chère.
- Parfois tu n'as pas le choix.

Il se dirigea dans la cuisine et au même moment, on sonna à la porte. Il oublia son envie de boire et partit accueillir ses amis. J'appréhendais de les retrouver. Je savais que la dernière fois ils m'en avaient quelque peu voulu de les avoir obligés involontairement à quitter la maison. J'espérais qu'ils ne me le reprocheraient pas encore aujourd'hui. Mais s'ils étaient là pour parler du mariage de ma mère, c'était qu'ils ne s'en souciaient pas tellement.

Je me tenais entre le hall d'entrée et le salon n'osant pas rejoindre Justin.

- Mec ! Ça va ? entendis-je s'exclamer Arthur.

Arthur était celui qui avait la voix la plus grave des garçons. Je pouvais le reconnaître entre mille.

- Ça va les gars, répondit Justin.
- Elle est où Avery ?

Je ne pus reconnaître cependant cette deuxième voix. Je ne savais pas s'il s'agissait de Lucas ou Nick. J'entendis la porte se claquer puis des pas s'approcher. Je passai une mèche derrière mon oreille, un peu nerveuse, puis je les vis arriver. Ils me sourirent et je leur rendis leur sourire timidement.

- Ah ! La petite Avery, lança Nick.
- Tu sembles être plus souvent chez Justin que nous, dit Arthur.

Ils vinrent me faire la bise puis nous prîmes place sur le canapé autour de la table basse. Justin partit dans la cuisine chercher des bouteilles de bière et pendant ce temps là, ses amis sortirent leur paquet de cigarettes de leurs poches pour les poser sur la table.

- Ça va Avery ? me demanda Lucas.

J'hochai la tête.

- On sait pour le mariage de ta mère, continua-t-il, ne t'inquiète pas, on va t'aider à l'empêcher de se marier avec le bouffon qu'est Chris.
- Merci, dis-je tout bas.

Justin revint avec quatre bouteilles à la main et un décapsuleur. Il les posa sur la table puis vint s'asseoir à côté d'Arthur, en face de moi. Il s'occupa de décapsuler la bouteille qui lui était destinée puis en prit une gorgée. Les autres firent de même et je les regardais faire. Évidemment, Justin n'avait pas pensé à moi puisqu'il ne voulait pas que je boive d'alcool mais il avait bien fait.

- Ouais donc j'ai du tout lui dire, déclara-t-il en reposant la bouteille de verre sur la petite table.
- C'est normal, elle devait savoir qui était Chris, approuva Lucas.
- Et si elle ne dit rien à personne d'autre, il n'y a pas de problème, ajouta Nick.
- Mais si tu vas voir la police Avery, renchérit Arthur, et que tu leur parles de la compagnie, tu sais que tu nous envoies tous en prison et ce sera entièrement de ta faute.
- C'est bon, ne lui mettez pas la pression, intervint Justin.

J'étais consciente de ça. Je ne dirais rien à la police même si ça voulait dire que je protégeais Chris. Je n'avais pas changé d'avis là dessus.

- Alors t'as une idée mec ? lui demanda Lucas.
- J'ai pensé à le coincer pendant la cérémonie quand il va dire oui à la mère d'Avery, proposa-t-il. C'est le moment où il s'y attendra le moins.
- Mais il y aura du monde autour, rétorquai-je, vous ne vouliez pas que personne sache la vérité ?
- Ils ne sont pas obligés de comprendre ce qu'il se passe, me dit Arthur. On le prend à part et on lui fait du chantage.
- Comme ?
- Si il quitte ta mère, on ne foutra pas la merde dans sa compagnie.
- Vous pensez vraiment qu'il cédera à ce chantage ? rétorquai-je. Il en faudra plus pour le faire douter.

Je ne voyais vraiment pas comment ils pourraient convaincre Chris de laisser ma mère tranquille. Ils étaient piégés puisqu'ils étaient liés avec lui.

- Avery, dit Justin, toi seule peux lui faire peur.

Je le regardais dubitative. Je ne voyais pas comment moi, la petite Avery Jenkins, pourrait faire peur à Chris Hunter.

- Tu es la seule qui n'est pas liée avec la compagnie et qui connaît son existence, tu peux lui faire du chantage, il t'écoutera, continua-t-il.
- Et qu'est ce que je lui dirai ?
- Tu lui diras de quitter ta mère et que si il refuse, tu le dénoncerais à la police.
- Mais il sait que je ne le ferai pas parce que tu fais partie de sa société, rétorquai-je.
- Non Avery, puisqu'il ne sait pas qu'on se voit toujours. Il pense encore que tu me détestes.

Jusque là, ça tenait la route.

- Mais si je connais la vérité, ça veut dire que je sais qu'il m'a menti.
- Tu sais qu'il t'a menti sur la compagnie, pas sur ce que je pensais de toi.

Je réfléchissais. Alors je devais lui faire croire que j'étais au courant pour la compagnie mais que je pensais toujours que Justin s'était joué de moi.

- Tu peux lui dire que tu l'as découvert par toi même et que je ne t'ai rien dit. Il sait que tu es très curieuse, il sait que tu me voyais tous les jours avec une fille différente, c'est donc possible que tu aies compris par toi même ce qu'il se passait en secret, expliqua-t-il. Tu n'as pas eu besoin que je te dise moi même la vérité.

Il n'avait pas tort. Je regardais les autres garçons qui nous fixaient sans dire un mot, buvant leur bouteille de bière.

- Il a raison, lâcha Lucas. Tu détestes Justin donc tu n'auras aucun scrupule à l'envoyer en prison, c'est ce que tu dois lui faire croire.
- Mais pour Justin, qu'est ce qu'il va lui arriver quand Chris va apprendre que je suis au courant de tout ?
- Ce n'est pas important Avery, me dit Justin.
- Si ! protestai-je. Et s'il se vengeait sur toi ? Il pourrait te tuer Justin.
- Alors rappelle toi de ce que je t'ai montré, c'est ce qu'il me restera à faire.

Je baissai les yeux. Je ne voulais pas de cette fin. Elle était beaucoup trop cruelle même si c'était Chris qui perdrait sa vie. Je n'étais pas aussi courageuse que j'essayais de me le faire croire.

- Quand tu parleras à Chris, on ne sera pas très loin au cas où il essayerait de s'en prendre à toi, me rassura Nick.
- Et vous ? Vous n'avez pas peur qu'il s'en prenne à vous aussi ? leur demandai-je.
- On sera tous armé, me dit Lucas.
- Les associés de Chris aussi, rétorquai-je.

Ma tête commençait à me faire mal. Tout était beaucoup trop compliqué pour que tout le monde y trouve son compte à la fin. Je ne voulais pas mettre en danger tous les invités, je voulais juste que Chris quitte ma mère et si c'était possible, qu'il laisse Justin tranquille.

- C'est beaucoup trop risqué, dis-je.
- Arrête de t'inquiéter, me dit Arthur. On te promet que tout se passera bien.
- Et si notre plan marche, qu'allez-vous devenir ? Vous allez continuer de travailler pour lui ?
- On n'a pas le choix, me dit Justin.
- Je refuse de m'en sortir avec ma mère mais pas vous.
- Avery, c'est comme ça qu'on gagne notre vie, on l'a choisi, rétorqua Arthur.
- C'est notre problème, dit Lucas.

Peut être que ça ne les dérangeait pas de continuer de travailler pour Chris mais je savais que Justin, lui, voulait quitter la compagnie. Et après ce qu'il faisait pour ma mère et moi, je ne pouvais pas ne pas lui rendre la pareille.

- Avery, s'il te plaît, me supplia Justin, occupe toi seulement de ta mère et toi, c'est tout ce qui compte.

Je soupirai et ne rétorquai pas. Si c'était sa volonté, je me résignerais alors à ce qu'on s'était dit.

- Rien ne sort d'ici, ça reste entre nous, prévint Arthur. Hein Avery ?

J'hochai la tête.

- Comment se sont rencontrés ta mère et Chris ? me demanda Lucas.
- À vrai dire, je n'en ai aucune idée.
- Il fallait le faire pour qu'elle tombe sur un mec comme lui, rit Nick.
- Ça fait combien de temps qu'ils sont ensemble ? continua Lucas.
- Deux ou trois mois peut être.
- Je me demande pourquoi il a voulu se marier aussi vite avec elle, dit Arthur.
- C'est vrai, c'est étrange, remarqua Nick.

Ce dernier alluma une cigarette à l'aide d'un briquet puis la porta à sa bouche, la tenant entre son index et son majeur. Je posai mes yeux sur Justin qui avait le regard perdu dans sa bouteille de bière qu'il tenait entre ses deux mains.

- Ça ne doit pas être facile de vivre avec lui, déclara Lucas. Surtout quand tu connais son activité.
- Non, approuvai-je, ce n'est pas facile.

Justin resta silencieux pendant que ses amis finissaient leur bière et Nick sa cigarette. Il devait se poser beaucoup de questions. Ce n'était pas très rassurant pour moi. Puis, ils se levèrent du canapé, récupérèrent leurs affaires et Justin sortit de ses pensées.

- Si on trouve une autre idée, on te tiendra au courant, me dit Lucas.
- N'aies pas peur de Chris, me dit Nick. C'est toi qui as les cartes en main.

Je n'en étais pas si certaine que lui. Il me sourit et je lui rendis son sourire. Je me levai à mon tour et nous les raccompagnâmes à l'entrée.

- On se revoit samedi prochain Avery, me sourit Arthur.
- Oui.

Ils me saluèrent de la main et je les remerciai de vouloir autant m'aider. Puis ils quittèrent la maison. Justin souffla et passa ses mains dans ses cheveux.

- Je ne suis pas sûre d'être prête à faire face à Chris, lui avouai-je.
- Mais si, tu vas bien te débrouiller, dis toi que tu le fais pour ta mère.

Il retourna au salon et je le suivis. Je ne comprenais pas comment il pouvait être si serein. N'y avait-il que moi qui étais consciente de la dangerosité du plan ? J'allais être seule avec lui, loin du regard des autres et il pourrait se passer n'importe quoi.

Nous montâmes à l'étage et rejoignîmes sa chambre. Il ferma sa fenêtre. Puis, il s'allongea sur son lit et passa ses bras derrière la tête. Je partis m'allonger à côté de lui, de profil, de façon à l'avoir sur mon champ de vision. Il fixait le plafond.

- À quoi tu penses ? lui demandai-je.

Il glissa ses yeux sur moi en tournant légèrement sa tête de mon côté. Quelques mèches tombèrent sur son front.

- À rien, répondit-il.
- Je ne te sens pas très confiant non plus.
- Si je le suis, c'est juste que je me dis que tout va se jouer samedi.
- Tu savais qu'Arthur, Nick et Lucas possédaient aussi une arme ?
- Oui. Ils en avaient chacun une bien avant d'intégrer la compagnie.
- Ils l'ont déjà utilisé ?
- Arthur oui, lors d'un règlement de compte.
- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Ne t'inquiète pas, il n'a tué personne. C'est un mec clean Avery.

Je mordillais ma lèvre inférieure. Ses amis allaient devoir veiller sur moi quand je parlerais à Chris et je devais leur faire confiance alors que je ne les connaissais pas.

- En tout cas, c'est très sympa de leur part de vouloir m'aider, dis-je, et de la tienne aussi. Vous n'étiez pas obligés.
- C'est normal Avery, dit-il.

Je le regardai confuse. Non ce n'était pas normal. Ils auraient pu s'en ficher et me laisser dans la merde. Ils ne me devaient absolument rien. Après tout, cette affaire ne regardait que ma mère, Chris et moi.

- Tu es ma petite amie.

Mon cœur se gonfla et des papillons firent éruption dans mon ventre pendant que je le fixais avec étonnement. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il bascula pour se retrouver au dessus de moi et je le regardais le laissant faire. Ses mots se répétaient dans ma tête. J'étais donc la première. Sa première copine.

Il dégagea mes cheveux de mon cou et déposa ses lèvres dessus, le saupoudrant de succulents baisers. Ses cheveux chatouillaient ma joue. Le contact de ses lèvres sur ma peau me brûlait. Il remonta sur ma mâchoire avant de s'attaquer à ma bouche. Il attrapa mes deux poignets, les épingla au matelas et pressa ses hanches contre les miennes m'obligeant à lâcher un gémissement entre ses lèvres. Il laissa échapper un son rauque de sa bouche et je tressaillis.

Nos poitrines montaient et descendaient en rythme avec nos battements cardiaques. Il s'écarta de moi pour ôter son pull et le mien avant de coller nos corps brûlants à nouveau. Je soupirai à ce contact. Il enfouit une nouvelle fois sa tête dans mon cou, je ne pus m'empêcher d'agripper ses cheveux le faisant pousser un gémissement rauque une fois de plus. Il posa ses lèvres sur ma chair la plus sensible et je mordis ma lèvre inférieure recevant un frisson.

- J'ai envie de toi, murmurai-je.

Je le sentis sourire contre ma peau puis il remonta son visage en face du mien et colla nos fronts. J'avais envie de lui plus que jamais. Mon désir était intense. Nos yeux se fusillaient, nous voulions ne faire plus qu'un.

Il fit glisser ses lèvres entre ma poitrine, passant par mon ventre avant de mordre mon nombril. Mon corps se cambrait par tant de frissons et de plaisir qu'il me procurait. Justin ouvrit la braguette de mon jean puis le glissa sans difficulté le long de mes jambes. Arrivé à mes pieds, il ôta violemment mes chaussures avant de retirer totalement mon pantalon. Je me retrouvai ainsi en sous-vêtements.

Je le regardais avec insistance enlever son bas et ses chaussures. Je découvris alors la bosse qui s'était formée sous son boxer. Nous échangeâmes un sourire puis il se replaça rapidement au dessus de moi pour ne pas laisser s'échapper mon désir.

- Tu es sûre Avy ? me demanda-t-il d'une voix suave.

J'acquiesçai et il plaqua ses lèvres contre les miennes. Je me sentais toute retournée. Mon cœur s'emballait. Il glissa ses doigts délicatement le long de ma hanche me faisant tortiller avant d'attraper ma culotte. Il la retira lentement et mes mains agrippèrent promptement les draps du lit. Il se mit à caresser avec ses longs doigts ma partie intime sachant parfaitement comment me rendre folle. Mes hanches bougeaient au rythme de son touché sensuel.

Puis il commença à faire des mouvements circulaires autour de mon point sensible. Je luttais avec ardeur pour respirer normalement cherchant follement de mes mains où m'agripper. J'entendis Justin lâcher un petit rire sûrement dû à mes gestes paniqués avant de m'embrasser une nouvelle fois.

- Tu es épatante, susurra-t-il.

Je souris. Soudainement, je sentis un doigt entrer en moi. Mon corps se cambra instantanément. Puis un autre se fraya un chemin à l'intérieur de moi. Je poussai un gémissement agrippant à nouveau les draps.

Ses doigts avancèrent et reculèrent lentement avant de bouger au rythme de mes battements de cœur. Je gémissais sans retenu. Mon corps arqué allait se briser. Il répéta ce mouvement jusqu'à ce que je cris son nom. Nous transpirions sauvagement.

Justin retira ses doigts me faisant pousser un soupir puis chercha dans la table de chevet à sa gauche de quoi nous protéger. J'en profitai pour dégager mes cheveux collants de mon visage et reprendre mon souffle.

Il s'appuya à nouveau sur ses deux bras musclés après avoir trouvé ce qu'il voulait. Nos lèvres se retrouvèrent en de langoureux et longs baisers. Ses cheveux humides et non disciplinés chatouillaient mon front. J'avais perdu tout contrôle de la situation.

Il décolla nos bouches et se redressa afin de retirer le dernier tissu qui le couvrait. Il prit quelques secondes pour enfiler le préservatif puis s'allongea de nouveau au dessus de moi.

- Je suis fou de toi Avery, murmura-t-il.

J'ouvris mes paupières tremblantes et accrochai son regard. Ses mots me rendaient ivre. Je déposai un doux baiser sur ses lèvres charnues et douces.

- Et moi de toi Justin, déclarai-je.

Il sourit avant de mordre sa lèvre inférieure. Il était si beau.

Il entra lentement en moi gardant ses yeux verrouillés sur les miens. Nous lâchâmes un soupir. Mes mains agrippèrent son dos violemment laissant des marques. Il enfouit sa tête dans mon cou et commença à donner des coups de bassin. Ma tête bascula en arrière. Nous ne faisions plus qu'un.

Il continuait de donner des coups de rein à un rythme lent et je m'abandonnais au plaisir charnel qui coulait dans mes veines. Il me faisait sentir vivante, plus que jamais. Et pour la première fois, nous comprenions ce qu'était faire l'amour.

Il était cette flamme en moi qui m'avait redonnée goût à la vie et elle n'était pas prête à s'éteindre de sitôt.

...

La fin de la fiction approche et je suis déjà émue rien que d'y penser. Vous avez été jusque là tellement adorables avec moi, c'est incroyable. Il faut savoir que je n'ai jamais eu l'ambition ou le souhait de devenir écrivain un jour. J'écris juste parce que ça me permet de m'évader un peu de ma vie quelque peu ennuyeuse et le fait que vous me dites que vous êtes fans de ce que j'écris, que j'ai un don et que je devrais éditer ma fiction, c'est juste complètement fou pour moi. Je ne suis jamais venue sur Wattpad en ayant pour but d'éditer ma fiction, ça n'a toujours été qu'un loisir.

De plus, quand je vois autant de tweets parlant de ma fiction en bien, c'est encore plus fou. Je n'aurais jamais pensé qu'elle aurait autant de succès et je vous remercie mille fois de prendre la peine de la lire parce que je sais que y a tellement plus intéressant que de lire une fiction parmi tant d'autres sur Justin Bieber.

Je vous aime ! Sachez le ! Et je vous remercierai jamais assez pour votre gentillesse car vous savez bien que parfois je peux sortir des chapitres médiocres. Je vous fais des milliers de bisous ! Merci ♡

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