Chapitre 34
«Je crois que je t'aime plus que bien.»
Justin m'avait emmené au lycée après que j'ai récupéré mes affaires chez moi et pris une douche. Je n'avais pas vu ma mère qui devait être encore chez Sarah ou bien être partie directement au travail d'après le message qu'elle m'avait envoyé en me disant qu'elle ne pouvait pas m'emmener en cours aujourd'hui.
Ma mine avait bien changé maintenant que Justin et moi étions à nouveau très proches. J'étais tellement contente d'apprendre que Chris avait menti sur toute la ligne. Ma déception avait été tellement grande envers Justin que je ne faisais plus confiance en personne. Mais cela avait été rétabli désormais que je connaissais la vérité.
Les cours terminés, je me dirigeai vers la sortie du lycée. Je traversais les couloirs. Tout le monde était redevenu indifférent à mon égard. J'étais bien contente qu'on ait vite oublié cet épisode terrible de ma petite existence. L'anonymat n'avait jamais été aussi plaisant.
Je poussai les dernières portes de l'établissement et me retrouvai dehors en haut des escaliers. Je m'apprêtai à les descendre quand mes pas se bloquèrent en reconnaissant la voiture de Justin au pied des marches sur la route qui séparait le parking du lycée.
Un sourire naquit sur mes lèvres. Que faisait-il ici ? Il se tenait devant sa voiture, les mains dans les poches digne d'une affiche d'un film américain. Il portait une casquette noire pour la première fois depuis que je le connaissais, qui lui allait particulièrement bien, de la même couleur que son pull, son pantalon et ses chaussures.
Il me sourit en me voyant. Je me sentais déjà rougir. C'était une belle surprise de le voir ici. Je descendis les escaliers avec hâte et ralentis mes pas arrivant à quelques centimètres de lui. Mon sourire s'agrandit, il était bien là à m'attendre.
- Tu m'expliques ? demandai-je sans pouvoir contenir ma joie.
- Bonjour Avery, oui je vais bien aussi merci, plaisanta-t-il.
Je mordis ma lèvre inférieure. Il était en plus de cela de très bonne humeur.
- Je suis venu te chercher, dit-il plus sérieusement.
- Pourquoi ?
- Parce que je veux te montrer que je peux faire des efforts, répondit-il.
- Eh bien sachez monsieur Bieber que j'apprécie cela, plaisantai-je.
Il rit.
- Alors on s'embrasse ou on va se contenter de se serrer la main ? repris-je.
- Je vais t'ouvrir la portière, c'est suffisant.
Je roulai des yeux amusée et il m'ouvrit donc la portière. Je rentrai ainsi à l'intérieur et posai mon sac à mes pieds. J'attachai ma ceinture le temps qu'il regagne sa place. Quand il fut installé et attaché, il démarra et nous quittâmes le quartier.
- Je n'arrive pas à croire que tu es allé jusqu'à me chercher au lycée pour me faire plaisir, dis-je en le regardant.
- Profite bien, ça ne se reproduira certainement pas.
Je ris.
- Et tu n'avais pas un rendez vous ?
- J'ai demandé à un collègue de me remplacer.
- Ce n'est pas risqué ?
- Non, ne t'inquiète pas, répondit-il.
Les quatre jours qui nous restaient allaient être très prometteurs et si c'était pour que Justin reste comme ça, j'aimerais bien allonger ces quatre jours. Il pouvait être très adorable quand il le voulait. Mon cœur en battait même frénétiquement.
- Tu me ramènes chez moi ? demandai-je.
- Non.
- Tu sais que j'ai une mère Justin ? Et que mon absence va finir par se faire remarquer.
- Tu n'as qu'à lui dire que tu vas dormir chez une amie, déclara-t-il.
- Je l'ai déjà dite cette excuse.
- Et bah tu n'as qu'à dire que tu es avec moi.
- Je crois que tu as oublié qu'on est pas censé se voir.
- Et toi je crois que tu as oublié que ta mère m'aimait bien.
- Je ne pense pas que ce soit toujours le cas.
Même si Chris n'avait pas dit à ma mère ce qu'il m'avait dit sur Justin, je savais très bien qu'elle avait perdu toute son admiration et son attention qu'elle avait au départ pour lui. Cela faisait un mois qu'elle n'avait plus parlé une seule fois de lui. Il était redevenu un étranger pour elle et je ne pensais pas qu'elle serait encore d'accord pour nous couvrir devant Chris.
- Ah bon ? lâcha-t-il déçu.
- Elle t'a parlé depuis la dernière fois ?
- Non.
- Alors à mon avis elle ne sait même plus que tu existes.
- Dommage, on s'entendait bien.
Je ris. Il réagissait comme si lui et elle avaient été de bons amis avant. Il l'avait seulement approché parce qu'il savait que cela m'énervait.
- Avec un peu de chance, elle retourne dormir chez son amie ce soir, ajoutai-je. Je vais lui demander.
Je récupérai mon téléphone et lui envoyai un message. Je croisais les doigts pour que ce fut le cas car je voulais passer le plus de temps possible avec Justin. Elle me répondit aussitôt m'informant qu'elle travaillerait plutôt de nuit et qu'elle serait de retour vers minuit. Je mis au courant Justin qui fit la moue.
- Tu seras chez toi avant minuit alors, conclut-il.
J'hochai la tête. J'étais d'accord avec cela. Nous arrivâmes chez lui. Il se dirigea directement au salon et s'affala sur le canapé avant d'allumer son home cinéma. Je soupirai. Ne pouvait-il pas faire autre chose que rester sur son canapé ? M'avait-il cherché pour qu'on passe le reste de la journée à regarder la télé ?
- Mon collègue va venir après qu'il aura emmené la fille aux vans, m'annonça-t-il sans me jeter un regard.
- Et je vais devoir me faire passer pour qui cette fois-ci ? lui demandai-je en me plaçant debout à côté de lui.
- Une amie. Ne t'inquiète pas, il n'aime pas Chris lui non plus. Il ne lui parlera pas de toi.
J'hochai la tête rassurée.
- Mais il est évident que tu n'es pas du tout au courant de la compagnie, souligna-t-il.
- Oui.
- Ne fais pas de gaffe, je ne suis pas certain qu'il n'aille pas nous dénoncer s'il apprenait que tu savais tout.
- Je vais faire attention.
Son collègue ne mit pas de temps pour arriver ne nous laissant pas quelques instants seuls à nous. Justin alla l'ouvrir et quelque peu nerveuse de rencontrer un de ses proches, j'attendais adossée au dos du canapé.
Il revint vers moi accompagné d'un garçon à la peau caramel qui devait avoir son âge. Ils faisaient la même taille et avaient à peu près le même style vestimentaire. Je lui souris et m'approchai de lui pour l'embrasser.
Il passa une main sur ma taille avant de rencontrer une de nos deux joues. Il sentait bon bien que différemment de Justin.
- Arthur, dit-il.
- Avery, souris-je.
Il s'éloigna de moi et vira ses yeux sur Justin avant de les reposer sur moi.
- Alors vous êtes amis ? demanda-t-il confirmation.
- Oui, répondit Justin.
- Vous vous êtes connus comment ? Elle ne fait pas partie des filles avec qui tu as déjà couché j'espère ?
- Non, tu sais que je reste jamais en contact avec ces filles là.
Arthur rit et lui tapa dans la main.
- Tu veux une bière ? lui proposa-t-il.
- Ouais.
Justin partit dans la cuisine récupérer deux petites bouteilles de bière décapsulées avant de revenir et de s'asseoir avec son ami sur le canapé pendant que je me retrouvais mal à l'aise à rester debout sans savoir quoi faire à côté d'eux.
- Tu ne bois pas d'alcool ? me demanda Arthur.
- Non, répondis-je.
- Non mec, elle n'a rien avoir avec les filles qu'on a l'habitude de fréquenter, précisa Justin.
Avait-il besoin d'ajouter cela et de me rendre encore plus gênée ? Il était vraiment différent en compagnie d'une autre personne.
- Viens nous rejoindre Avery, proposa le métisse.
Je ne protestai pas bien que je n'en avais pas trop envie et m'assis à côté d'Arthur puisqu'il avait tapoté cet espace vide afin de m'inciter à m'asseoir là. Je posai mes mains sur mes cuisses et tenais mon dos droit. Je regardais devant moi mais je sentais qu'ils me regardaient.
- Tu as quel âge ? demanda-t-il.
- Dix sept ans, répondis-je en posant mes yeux sur lui.
Il se tourna surpris vers Justin.
- Tu es sûr que ce n'est pas ta petite sœur ? se moqua-t-il.
Je levai mes yeux au ciel. Les amis de Justin n'avaient vraiment aucune gêne. Ce dernier ne dit rien. Arthur se retourna alors vers moi après avoir bu une gorgée de sa bouteille.
- Sache Avery que si Justin est ami avec toi c'est que tu dois vraiment être quelqu'un de spécial parce que pour lui, l'amitié entre une fille et un garçon, ça n'existe pas, m'informa-t-il.
Je ne savais pas trop comment le prendre. Ce n'était pas vraiment de l'amitié entre Justin et moi puisque nous nous étions retrouvés à plusieurs reprises à faire des choses que des amis en temps normal ne faisaient pas. En plus de cela, j'étais amoureuse de lui donc je ne le voyais pas juste comme un ami. Je me contentai de lui sourire.
- Mais si tu te demandes pourquoi tu n'es juste que son amie c'est parce qu'il aime les filles qui n'ont pas froid aux yeux, ajouta-t-il, et tu m'as l'air d'être quelqu'un de très timide.
- Oui je le suis.
- Moi ça ne me dérange pas, sourit-il avant de me faire un clin d'œil.
Mes pupilles dérivèrent sur Justin. Je réussis à lire entre ses lèvres "tu n'as pas intérêt Avery". Cela me faisait rire qu'il pouvait penser que j'essayerais quoi que ce soit avec lui. Il ne devait pas savoir qu'être amoureux de quelqu'un c'était n'avoir d'yeux que pour la personne qu'on aimait.
- C'est mon amie mec, tu ne touches pas, intervint Justin.
- Je plaisante, rit-il, ne t'inquiète pas. Mais je me demande comment ça se fait que tu sois avec ami avec elle. Il doit y avoir un truc derrière.
- Tu penses que je ne peux pas être ami avec une fille ?
- Pas une fille qui ne te donnera pas de sexe en retour.
Était-ce une bonne chose à savoir ? Cela voulait-il donc dire que nous ne resterions pas que des amis ou bien que nos chemins se sépareraient pour toujours s'il ne finissait pas par tomber amoureux de moi ?
Je regardais Justin avec insistance. Son ami disait-il vrai ? Justin ne pouvait pas se passer de sexe ? Mais pourquoi alors n'osait-il pas aller plus loin avec moi ?
- Avery en est la preuve que oui, rétorqua-t-il.
- Et toi ? s'adressa-t-il à moi.
- Moi ?
- Justin te plaît ou ça ne restera qu'un ami ?
- Il sait ce que je pense de lui, répondis-je en gardant mes yeux sur le principal intéressé.
Arthur soupira et allongea ses jambes en posant ses pieds sur la table basse. Justin ne réagit pas à cela et fit de même. Je les regardais ingurgiter leurs bières les yeux fixés sur le home cinéma. J'étais tellement différente d'eux.
- Tu es vierge Avery ? demanda Arthur impromptement et de manière très déplacée.
Ma bouche s'ouvrit et aucun son ne sortit de cette dernière. Était-ce une manie de la part de tous les garçons de demander aux filles si elles étaient vierges ou non ?
- Sérieux Arthur, intervint Justin à nouveau, arrête de la mettre mal à l'aise.
Je fus surprise et ravie de voir qu'il prenait ma défense.
- Quoi mec ? rit-il. On parle tout le temps comme ça aux filles !
- Oui mais là c'est ma pote Arthur, parle autrement, rétorqua Justin.
- Je vais monter, je vais vous laisser tous les deux, déclarai-je en me levant.
Je ne voulais pas qu'ils se prennent la tête pour moi. Alors je préférais éviter cela en partant seule dans la chambre de Justin. Ce dernier me suivait du regard désolé.
- J'espère qu'on se reverra Avery ! cria Arthur.
J'ignorai ce dernier et montai rapidement les escaliers afin de rejoindre la chambre. Je fermai la porte derrière moi. Je soufflai. Il était préférable que Justin ne me présente plus aucun de ses amis.
Je m'avançai vers son grand dressing. J'ouvris un premier tiroir et le refermai directement tombant sur ses sous vêtements. Je sentis mes joues rougir. Je ne pouvais pas fouiller ce genre de choses. J'ouvris alors un autre tiroir qui contenait ses nombreux t-shirts. Il ne semblait pas trop aimer les couleurs vives, il ne possédait que des hauts noirs, blancs ou bien gris. J'en pris un entre mes mains et le portai à mon visage afin de sentir son odeur. J'étais certaine qu'il pouvait faire tomber qui il voulait rien qu'avec son parfum.
Je me demandais qui s'occupait de faire son linge. Ce dernier était remarquablement bien plié et rangé. Je reposai le t-shirt et refermai le tiroir. Je baissai mes yeux et remarquai un petit bac placé au coin du mur, au bout du long dressing, qui était d'une couleur différente que celle du bois blanc de ce dernier.
Je m'accroupis et tirai le bac hors de son emplacement. Je fronçai les sourcils découvrant plusieurs photos à l'intérieur. Je m'assis plus correctement et attrapai une première photo.
Je souris voyant Justin à son plus jeune âge dessus, accompagné d'un homme et d'une femme à ses côtés, assis sur un canapé. Ils devaient être ses parents. Ils lui ressemblaient beaucoup. La femme placée à sa gauche devait avoir une vingtaine d'années et l'homme à sa droite devait être juste un peu plus âgé. Ils semblaient être chez eux. Ils portaient des vêtements légers. L'homme avait des tatouages noirs sur sa peau comme ceux de Justin.
Ils souriaient. Ils avaient l'air heureux. Je tournai la photo afin de vérifier s'il n'y avait pas de date et pus lire qu'elle datait de 1998. Je laissai la photo à mes pieds et en attrapai une autre. Il y avait les mêmes personnes dessus. Justin n'était pas plus âgé, ses parents non plus. Ils étaient cette fois ci dehors, dans la neige. Ils portaient des vêtements très chauds jusqu'à porter un bonnet et des gants. La jeune femme portait dans ses bras son fils pendant que le jeune homme avait un bras autour de ses épaules. Justin avait un grand sourire sur ses lèvres. Il était si innocent.
J'étais vraiment heureuse de le voir ainsi. Il semblait si proche de ses parents. Je me demandais ce qu'il avait bien pu se passer pour que leur relation se dégrade autant.
Soudain, la porte s'ouvrit et je sursautai de peur. Je tournai ma tête vers cette dernière et découvrit Justin les mains dans les poches et les yeux rivés sur moi.
- Toujours en train de fouiller dans mes affaire Jenkins, lâcha-t-il.
Je mordis ma lèvre inférieure honteuse et il rit passant une langue entre ses lèvres me provoquant un frisson. Je me levai et avançai vers lui tapant frénétiquement la photo que je tenais sur la paume de ma main.
- Il est parti ? demandai-je.
- Oui.
- Déjà ?
- Je n'allais pas gâcher mon temps avec lui alors que je peux le passer avec toi.
Je souris et m'arrêtai à quelques petits centimètres de lui.
- Je me demande pourquoi tu m'as emmené ici si tu avais prévu qu'il vienne, dis-je.
- Je ne pensais pas qu'il serait autant désobligeant avec toi.
- Ce n'est pas grave, je crois avoir compris avec quel genre de personnes tu traînais, dis-je en souriant.
- Alors qu'est-ce que tu tiens dans ta main ?
Je lui rendis la photo et il la prit avant d'avoir son visage se refermer. Il contracta sa mâchoire et reposa la photo dans son bac avec celle que j'avais laissé par terre puis rangea ce dernier dans son emplacement.
- Je n'aime pas quand tu touches à ce genre d'affaires Avery, dit-il sèchement.
- Pourquoi tu as arrêté de leur donner des nouvelles ?
- Qu'est-ce que je leur dirai ? rétorqua-t-il en se tournant vers moi. Oui bonjour, votre fils gagne des milliers grâce à une affaire illégale et ne pense pas une seule seconde à vous en donner la moitié.
- Tu n'es pas obligé de leur dire la vérité, dis-je.
- Je pense qu'ils sont mieux loin de moi.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu te détaches d'eux ?
- Rien Avery, je voulais juste être indépendant.
Il partit s'allonger sur son lit et posa l'arrière de sa tête entre ses bras. Je restais debout à le regarder en m'approchant un peu.
- Et toi ? Tu ne donnes pas de nouvelles à ton père, reprit-il.
- C'est différent, c'est lui qui est parti.
- Il te manque ?
- Avant il me manquait, mais maintenant je...
- Maintenant tu as Chris, me coupa-t-il pour se moquer.
- Ça t'embêterait bien qu'il devienne mon beau père, rétorquai-je.
- C'est vrai.
- J'ai pensé à une solution, annonçai-je.
Je lui parlai de mon idée de parler à Sarah, la meilleure amie de ma mère, pour qu'elle dissuade cette dernière de rester avec Chris.
- Non c'est hors de question Avery, dit-il en se redressant. Je t'ai dit que personne ne devait être au courant.
- Je sais qu'elle peut tenir sa langue.
- Non, refusa-t-il fermement. Je ne veux pas prendre de risques.
- Bon bah elle restera amoureuse de lui éternellement, soufflai-je.
Il attrapa mon bras durement et me tira vers lui. Je tombai sur lui et il agrippa le haut de mes cuisses avant de s'allonger à nouveau en me gardant collée à lui. Je me retrouvai ainsi allongée sur son corps, mon visage au dessus du sien. J'eus un coup de chaleur qui traversa mon être.
- Et tu resteras combien de temps amoureuse de moi ? demanda-t-il.
- Infiniment si tu veux de moi, lui répondis-je droit dans les yeux. Mais pas en tant qu'amie, soulignai-je.
Il rit avant de poser ses lèvres sur les miennes. Mes mains se posèrent sur ses joues. Je fermai les yeux et appréciais cet échange délicieux. Je ne m'en laisserais jamais.
Il se mit à agripper mon postérieur entre ses deux mains fermement. Je lâchai un soupir entre ses lèvres.
- Mmh... grogna-t-il, j'aime quand les filles ont le dessus.
Je le sentis sourire entre mes lèvres. Je pressai mes doigts contre sa peau pour lui faire comprendre que sa remarque était inutile. Il rit et plaqua à nouveau ses lèvres contre les miennes. Il pressait mon postérieur violemment de ses mains. Mon corps était en effervescence.
- Tu sais que tu embrasses bien Avy, murmura-t-il entre deux baisers.
Je ne pus m'empêcher de sourire et comme s'il m'avait encouragée à aller plus loin, je plongeai ma langue dans sa bouche. Il lâcha un son rauque à cet initiative. Nos lèvres chaudes bougeaient parfaitement dans un rythme lent et sensuel. Nos souffles étaient saccadés.
- Je crois que je t'aime plus que bien Avy, avoua-t-il en reprenant son souffle.
Je décollai un instant nos lèvres et accrochai son regard. Nous n'entendions que le bruit de nos respirations haletantes. Que venait-il de dire ?
- Quoi ? lâchai-je troublée par ses mots.
Il sourit amusé.
- Peut être que je t'apprécie plus que ce que je laisse paraître, déclara-t-il.
Mes yeux papillonnaient. Mes mains tremblaient. Je glissai mon pouce sur ses lèvres encore chaudes. Je voulais m'assurer que c'était bien réel. Son souffle brûlant tapait mon visage. Je me perdais dans ses yeux caramels qui me perçaient.
- Vraiment ? réussis-je à dire.
Soudain, le téléphone portable de Justin se mit à sonner comme hier, au mauvais moment. Il se redressa et je tombai sur le côté. Il attrapa son cellulaire dans la poche arrière de son pantalon et décrocha. Je soufflai. On allait encore nous interrompre.
- Oui ? [...] C'est bon j'arrive tout de suite !
Il raccrocha et se dirigea devant son dressing. Je l'observai en fronçant les sourcils. Encore un contre temps au travail ? Il ôta son pull et je mordis ma lèvre inférieure quand il me fit la joie de dévoiler son large dos nu quelques secondes. Il enfila une veste en jean à la place - par dessus son t-shirt - la même avec laquelle je l'avais vu pour la première fois. Cela me raviva quelques souvenirs.
- Tu vas au QG ? demandai-je en me redressant.
- Oui, il y a eu un problème, répondit-il en se retournant.
- Ça va prendre du temps ?
- Oui, il y a une fille qui a pété un plomb. Je vais te raccompagner chez toi d'abord.
Je grimaçai déçue.
- Non c'est bon, je vais prendre un taxi, dis-je.
- Avy, tu es contrariée ? me demanda-t-il en s'approchant de moi.
- Non, mentis-je.
Il attrapa mon visage entre ses mains et me regarda longuement. Je baissai les yeux ne voulant pas croiser son regard.
- Regarde moi, dit-il.
Je déglutis et m'exécutai. Un éclair passa entre nous quand mes iris verts se posèrent sur les siens.
- Je te promets de me rattraper, m'assura-t-il.
- Ça fait deux fois, soulignai-je.
- Tu verras que je n'ai qu'une parole.
- D'accord, dis-je à voix basse.
Justin approcha ses lèvres vers les miennes mais je tournai la tête et elles atterrirent sur ma joue. Je me détachai de son étreinte et récupérai mon sac dans le salon avant de quitter la maison sans trop perdre de temps.
Je voulais qu'il sache que moi aussi j'étais capable de partir sans me retourner et montrer mon mécontentement. Je regagnai le centre du quartier et appelai un taxi afin qu'il me reconduise chez moi. Je comprenais que Justin avait des obligations, c'était son travail, il n'avait pas le choix, mais je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir.
...
Samedi. J'avais passé toute la journée enfermée dans ma chambre à attendre que Justin m'appelle pour me dire qu'il avait quelque chose de prévu pour nous deux. Il ne s'était pas manifesté une seule fois. Ma mère était repartie chez Sarah, elle ne pouvait déjà plus se repasser d'elle comme si elles venaient tout juste de se rencontrer et qu'elles s'étaient découverts une amitié incroyable alors que cela faisait des années qu'elles étaient amies.
J'aurais aimé avoir une amie pareille à qui je pourrais me confier et passer la plupart de mon temps. Ce n'était pas Justin qui écouterait mes anecdotes sans intérêt.
Vingt et une heure, je fus sortie de mes pensées par quelqu'un qui sonna à la porte. J'enfilai rapidement un gilet n'étant couverte que d'un long t-shirt et descendis pour voir de qui il s'agissait.
Un sourire mitigé entre l'amusement et l'étonnement naquit sur mes lèvres en découvrant Justin appuyé sur la chambranle de la porte tenant un bouquet de fleurs à la main.
...
Bon... Comme vous le savez, il s'est passé des choses terribles hier à Paris. Je n'ai donc pas eu l'envie d'écrire mais ne voulant pas prendre du retard et vous décevoir en prenant trop de temps à poster un chapitre, je me suis forcée et j'ai essayé d'écrire toute la journée pour vous offrir un chapitre ce soir. Je ne suis pas contente ni fière de ce que j'ai écrit, je trouve le contenu passable mais je n'étais vraiment pas en bonnes conditions pour vous délivrer un bon chapitre et je m'en excuse.
J'espère que vous pourrez vous contenter de cela en vous promettant un super chapitre pour la prochaine fois, c'est à dire mardi.
Soyez prudents et toutes mes condoléances à celles ou ceux qui ont perdu un proche.
Et heureusement que les bonnes nouvelles dans l'actualité de Justin arrivent à quelque peu nous changer les idées.
Bisous à tous ! Et merci pour les 40k !
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