Chapitre 24

«Tes yeux parlent pour toi.»

- Chut, chut... chuchota la personne.

J'ouvris mes yeux et reconnus les yeux noisettes et les sourcils bruns épais de Justin. La peur en moi redescendit.

- Ne cries pas Avery.

Je secouai la tête pour lui faire comprendre que je ne le ferais pas et il ôta sa main de ma bouche. Il s'écarta un peu de moi et je pus enfin respirer normalement.

Il était vêtu d'une veste camouflage militaire par dessus un haut blanc et d'un pantalon noir. Ses cheveux étaient toujours fidèles à eux mêmes - pas coiffés - mais c'était certainement ce qui lui allait le mieux.

- On doit parler toi et moi, me dit-il très sérieusement.
- Non, je ne veux pas, refusai-je avant de reprendre ma route vers les escaliers.
- Que tu le veuilles ou non, on va discuter, dit-il sèchement.

Je n'avais aucune envie de lui parler. Je n'avais pas oublié ce qu'il m'avait fait dans le train très délibérément. Et il s'avérait que j'étais très rancunière.

- J'ai cours, ça sera pour une autre fois, dis-je avec sarcasme.
- Et bien, tu vas sécher les cours pour une fois. Il y a une première fois à tout.

Sans que je ne comprenne ce qu'il m'arrivait, je sentis ses bras puissants me soulever et je me retrouvai en un rien de temps sur son épaule, la tête basculant vers son dos.

- Lâche moi ! criai-je.
- Tu ne m'as pas laissé le choix Avy.

Je ruais de coups son dos de toutes mes forces mais c'était comme s'il ne sentait rien. Les lanières de mon sac à dos m'arrachaient les aisselles et le sang me montait à la tête.

- Lâche moi ! répétai-je plus fort.

Il continuait à marcher sans se soucier de moi. Pourtant, j'essayais de me débattre de son seul bras qui me tenait collée à son épaule. Il avait vraiment de la force.

Il nous emmena dans une petite ruelle et ce fut seulement quand nous fûmes bien seuls qu'il me déposa enfin au sol. Je remis mes vêtements en place. Ma tête me faisait mal. Il était vraiment stupide de me traiter ainsi !

J'étais dos au mur d'un bâtiment et il était face à moi m'empêchant d'avancer. Je commençais à être agacée.

- Avery, je crois que tu ne comprends vraiment pas ce que je te dis, dit-il sèchement.

Je le regardais confuse. Et puis, je n'avais vraiment pas la tête à me disputer avec lui, il fallait vraiment que je retourne en cours ou ma mère allait s'inquiéter.

Je posai une main sur son torse afin de le pousser. Il recula surpris de mon geste mais attrapa aussitôt mon bras pour ne pas que je m'échappe.

- Qu'est-ce qui t'a pris de te faire passer pour quelqu'un d'autre devant Jane ?

Son regard me transperçait. C'était effrayant.

- Je croyais qu'on ne devait plus se voir, pourquoi tu continues à forcer ? rétorquai-je durement.

Je n'avais que l'image de lui tenant la main de la fille en tête. Et je voulais lui faire regretter cela. Je n'en avais rien à faire de Jane et de ses foutus ordres comme quoi je ne devais pas fouiller dans ses affaires. Il s'était moqué de moi, je ne lui devais rien.

- Ne change pas de sujet Avery, dit-il d'un ton autoritaire.

Il tenait mon bras très fort à tel point que je sentais mes os craquer. C'était très douloureux. Il ne savait pas se contrôler.

- Justin, tu me fais mal !
- Réponds moi, serra-t-il encore plus fort.
- Je voulais juste lui demander quelques informations !

Il lâcha mon bras brutalement et je frottai ce dernier pour enlever la douleur. Je regardai quelques secondes autour de moi. L'endroit n'était vraiment pas très clean et je ne me sentais pas à l'aise ici.

- Putain ! jura-t-il.

Il était très énervé. Des veines ornaient son cou et sa mâchoire se contractait deux fois plus que d'habitude.

- Tu m'as mis dans la merde Avery ! Tu nous as mis dans la merde !
- Non ! J'ai juste...
- Tu as juste quoi ? me coupa-t-il. Tu ne sais pas ce que tes conneries ont comme répercussions sur moi !
- Alors dis moi tout et je comprendrais !

Il se frotta le visage complètement désespéré.

- Il est au courant. Il est au courant de tout ce que tu fais et au prochain faux pas, tu y passeras comme les autres, dit-il.

Je fronçais les sourcils. Je ne comprenais rien. De qui parlait-il ? Qu'est ce qu'il allait m'arriver si je fautais encore une fois ?

- Tu es trop curieuse Avy, c'est ton plus gros défaut, ajouta-t-il.
- Et toi tu joues trop, rétorquai-je sèchement.

Mon bras étant libre et Justin plus éloigné de moi, je repris ma marche, croisant les bras. Je lui tournai le dos et quittai cette ruelle affreusement moche qui me faisait froid dans le dos.

- Quoi encore ? l'entendis-je crier.
- Rien, murmurai-je pour qu'il ne m'entende pas.

Alors quoi ? Tout était toujours de ma faute ? Si le monde s'abattait sur nous, serait-ce encore de ma faute ? Justin, pour lui, n'avait jamais tort.

Je l'entendis courir pour arriver à ma hauteur. Il attrapa mon épaule.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.

Je me dégageai de son étreinte et continuais à avancer en l'ignorant. Je l'entendis alors rire. Je bouillais en moi.

- T'es fâchée à cause de lundi, c'est ça ? dit-il amusé.

Je l'ignorai une nouvelle fois.

- Je ne t'ai rien promis Avery. Je ne vois pas pourquoi tu te mets dans cet état.

Je secouai la tête. Ce n'était qu'un putain d'abruti ! Je mordis ma joue de colère. Je voulais m'éloigner au plus vite de ce monstre qui n'avait aucun scrupule à me faire du mal.

Mais je l'entendais toujours à mes trousses et il finit par me rattraper. Sa main attrapa fortement mon poignet et il me tourna violemment vers lui. Je ne pouvais plus me dégager de son étreinte.

- Tu pensais qu'on était en couple ? demanda-t-il.
- Non, serrai-je les dents par le mal qu'il me faisait sur mon membre.
- Alors c'est quoi le problème ?
- Il n'y en a pas.

Il desserra son étreinte mais il me tenait toujours.

- Pourquoi tu m'en veux alors ?
- Je ne t'en veux pas, mentis-je.
- Avery, je n'arrêterai pas de baiser toutes les filles de cette Terre pour ta petite personne, c'est compris ? dit-il méchamment.
- Ce n'est pas ce que je te demande, rétorquai-je.

Ses mots envers moi étaient très durs mais j'essayais de faire la fille forte encore une fois. Je ne comprenais pas pourquoi il pouvait m'atteindre à ce point.

- Alors tout va bien, sourit-il.
- Alors tu peux me lâcher, l'imitai-je.
- On va chez moi.
- Non je dois retourner en cours.

Je n'avais aucune envie de passer du temps avec lui. J'étais déterminée à lui dire non et à lui montrer qu'il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait de moi.

- Avery, c'est moi qui décide, dit-il sèchement.
- Tu n'es pas mon père Justin. Toujours pas.

J'essayais avec mon autre main d'ôter la sienne de mon poignet mais c'était comme si elle était collée à moi.

- Justin ! m'agaçai-je.

Il ne disait rien et me tira jusqu'au bord du trottoir. Je ne saisissais pas ce qu'il lui prenait.

- Justin, je ne suis pas ton chien.
- Par pitié, ferme la Avery.

Il appela un taxi et ce dernier s'arrêta juste devant nous. Il ouvrit la portière arrière et me dit d'entrer à l'intérieur mais je refusai et restais scotchée sur place.

- Avy, ça serait malheureux de se donner en spectacle maintenant, tu ne crois pas ? dit-il d'un ton menaçant.

Son regard en disait long sur ce qu'il pouvait me faire subir si je ne montais pas dans la voiture. Alors, prise d'un élan de raison, je montai à l'intérieur. Il monta juste après moi et referma la portière derrière lui.

Je caressai mon poignet qui avait été victime de sa colère excessive et regardais par la fenêtre fuyant toute conversation avec lui.

- Palo Alto, indiqua-t-il au chauffeur. Dans les collines.
- C'est parti, dit ce dernier.

Il démarra la voiture et je regrettais déjà d'avoir obéi une fois de plus aux ordres de Justin.

Je ne disais rien, lui non plus. Puis, je sentis une main se poser sur ma cuisse. Je ne réagis pas et fis comme si je n'y prêtais aucune attention alors que ce contact m'avait envoyé une décharge électrique.

- Avery, arrête de faire la tête, dit Justin.
- Je ne fais pas la tête, rétorquai-je sans le regarder.
- Dispute de couple ? intervint le chauffeur.
- Oui, répondit étonnement Justin.

Je lui jetai un regard confus et il me sourit amusé. Débile.

- Je comprends, ma fille c'est pareil avec son copain, ils se disputent tout le temps mais après ils retombent vite dans les bras l'un de l'autre, continua le chauffeur. Vous savez, vous êtes jeunes, vous devriez profiter tant que le vous pouvez et ne pas vous prendre la tête. Les problèmes arrivent plus tard.
- Tu vois Avery, s'amusa-t-il à me rendre mal à l'aise.

Je continuais à regarder par la fenêtre. Je ne voulais pas rentrer dans son jeu.

- Ça fait combien de temps ?
- Presque un an, répondit Justin.

Il ne savait faire que ça de toute façon, mentir.

- C'est bien ! s'exclama-t-il. Vous avez quel âge ?
- J'en ai dix neuf et elle en a dix sept.
- Alors ? Comment s'est passé la première fois ?

Je manquai de m'étouffer avec ma propre salive. Je regardais alors Justin avec insistance. Il n'allait quand même pas pousser le vice aussi loin. Et puis même si tout cela avait été vrai, ce n'était pas quelque chose qu'on racontait à un chauffeur de taxi.

- Elle a eu un peu mal mais c'était bien, répondit Justin tout en me regardant.

Je serrais les dents.

- Après la première fois, ça passe tout seul, dit le chauffeur. Après on a tendance à le faire dès qu'on peut, n'importe où où c'est faisable, rit-il.

Justin rit aussi. Je sentais mes joues chauffer. Je devais être en train de rougir. Je n'avais pas l'habitude d'entendre ce genre de discussion.

De plus, Justin exerçait une pression sur ma cuisse comme pour me faire comprendre que c'était ce qu'il voulait qu'on fasse.

- Vous allez où ?
- Chez moi, répondit l'abruti.
- Ah vous voyez ! rit le chauffeur.
- Oui mais Avery fait la tête alors je ne pense pas que ça va se faire aujourd'hui.
- C'est tout le temps les filles qui font la tête ! Mais après ce sont elles qui en ont le plus envie !

Je ne me sentais vraiment pas à l'aise parce qu'ils parlaient indirectement de moi. Mais c'était faux, je n'avais pas envie de ça et encore moins avec Justin.

- Le sexe c'est primordial dans un couple. Même s'il y a de l'amour, s'il n'y a pas de sexe, c'est foutu d'avance, déclara le conducteur.

Je n'étais pas d'accord. Les gens n'étaient pas obligés de toujours s'envoyer en l'air pour vivre un parfait amour. Il y avait bien des couples qui avaient fait vœux d'abstinence qui duraient bien plus longtemps que les autres.

- Notre corps a des besoins et ça en fait partie, conclut-il.

Nous arrivâmes au début de la colline de Palo Alto et je compris que notre trajet en taxi s'arrêtait là. Je soufflai de soulagement. Justin paya le chauffeur et le remercia tandis que je restais toujours muette.

- Faites attention à vous les gamins ! lança-t-il une dernière fois.

Puis nous quittâmes le véhicule. Je traînais des pieds tandis que Justin marchait devant moi.

- Je ne vois pas ce qui t'a pris d'aller lui dire qu'on était en couple, dis-je contrariée.
- Allez Avery, c'était pour s'amuser. T'es toujours aussi rigide en fait.
- C'était embarrassant !
- Parce que tu ne sais pas ce que c'est de baiser, c'est pour ça que tu as trouvé ça embarrassant, rétorqua-t-il.
- Et je ne veux pas savoir ce que c'est, repris-je. Je veux faire l'amour, ce n'est pas pareil.

Il rit.

- Ça n'existe pas. On baise. On ne fait pas l'amour.
- De toute façon, tu n'as jamais été amoureux, tu ne peux pas savoir.
- Toi oui peut être ? dit-il amusé en se retournant vers moi. De Jake non ? se moqua-t-il.

J'ignorai ses paroles. Non je n'avais pas été amoureuse de Jake mais je ne tomberais certainement pas pour toi connard !

Nous arrivâmes devant sa maison qui m'impressionnait toujours autant et il ouvrit la porte d'entrée. J'entrai après lui et il referma après moi. Je ne comprenais pas ce que je faisais là.

Je restais devant la porte, debout, les bras croisés tandis que Justin passa dans la pièce jointe qui était le salon.

- Avery tu viens ? cria-t-il.

Je ne répondis pas. J'étais encore énervée et je ne savais pas ce qui me retenait de prendre la porte et de m'enfuir.

Je m'assis sur une marche de l'escalier devant l'entrée et posai mon sac à dos à mes pieds. J'espérais que ma mère n'était pas au courant que j'étais en train de sécher les cours.

- Avery...

Justin refit son apparition et se plaça en face de moi. Il faisait deux têtes de plus que moi désormais. Je le fixais droit dans les yeux sans broncher.

- Tu vas faire la tête toute la journée ?
- Je ne t'ai pas demandé de rester avec moi.
- Si tu veux que je m'excuse, tu peux oublier. Je ne m'excuserai pas Avery parce que j'estime que je n'ai rien fait de mal.
- Tu me dis que je ne t'intéresse pas puis tu me touches de la façon dont tu m'as touchée ! Je ne trouve pas ça correcte, lui lançai-je.
- Quoi ? Je t'ai violé ?
- Non mais...
- Ça t'a plu ? me coupa-t-il. Est ce que ça t'a plu ? Si tu me dis que ça ne t'a pas plu, je ne recommencerai pas.

Je déglutis. Nous nous fixâmes. Il attendait impatiemment ma réponse. Je ne savais pas quoi répondre. Est-ce que, lui, avait pris du plaisir ? Ou étais-je la seule à avoir aimé ça ? Voulais-je qu'il recommence ?

- Non, lâchai-je.

Évidemment, ce n'était pas vrai. J'y avais pris un plaisir coupable qui me faisait frissonner à chaque fois que j'y repensais.

Le visage de Justin se ferma et il contracta sa mâchoire.

- Bien, dit-il. Alors je ne recommencerai pas.

Il fit un pas en arrière et commença à faire le chemin inverse pour retourner au salon.

- Et toi ? demandai-je en me levant.
- À quoi ça sert de répondre ? Ça ne t'a pas plu, dit-il sèchement.

Je le suivis jusqu'à l'autre pièce. Je le sentais énervé, même blessé. Je recroisai mes bras sous ma poitrine. Il s'assit sur son canapé et posa ses jambes sur la table basse brutalement. Il attrapa la télécommande et alluma son home cinéma. Je l'avais complètement refermé.

Je me plaçai debout à côté du canapé et le regardais se contenir. C'était, je l'avouais, quelque peu jouissif de voir que je pouvais aussi l'atteindre.

- Vas-y casse toi Avery, cria-t-il presque.
- Je ne t'ai pas manqué de respect moi.
- Je m'en fous.
- Qu'est-ce que t'as ? Je t'ai blessé ? Je suis une fille parmi tant d'autres non ? enfonçai-je le couteau dans la plaie.
- Ouais t'as raison.
- Vu comment tu réagis, je ne pense pas.
- Avery, leva-t-il enfin les yeux sur moi. S'il te plaît.

Je n'aimais pas quand il était comme ça avec moi. Je n'aimais pas quand nous étions distants. Même s'il pouvait être odieux avec moi, je n'aimais pas le voir énervé contre moi.

- Justin... soufflai-je.

Je lui ôtai ses jambes de la table et me plaçai devant lui, lui cachant la vue vers la télé. Il souffla.

- Pourquoi tu es si désagréable ?
- Parce que je n'ai pas envie d'être agréable, répondit-il en me regardant droit dans les yeux.
- Tu sais très bien si ça m'a plu ou non Justin. Je ne t'aurais pas laissé faire si tu m'avais fait mal.

Il ne dit rien et me regarda. Il semblait chercher si je disais la vérité.

- Mais tu vois, tu ne me donnes aucune raison pour que cela continue, ajoutai-je.

Il me fixait toujours sans rien dire. Peut être que j'aurais du m'en tenir au non.

- Mais ça ne veut pas dire que tu n'en as aucune envie, dit-il enfin le sourire aux lèvres.

Je secouai la tête en souriant.

- Ne joue pas avec les mots, dis-je.

Il rit et je me dirigeai dans la cuisine. Je me servis de l'eau comme si j'étais chez moi et cela ne semblait pas le déranger.

- Ma mère était très heureuse ce matin, déclarai-je. Je lui ai demandé si elle et Chris étaient désormais fiancés mais elle m'a répondu que non.
- Peut être qu'elle veut te le cacher, dit-il depuis son canapé.
- Non, elle ne me cache jamais rien. Et moi non plus normalement.

Je l'entendis rire.

- Maintenant tu es obligée, souligna-t-il amusé.
- S'il n'y avait pas eu Chris, je lui aurais tout dit mais je sais qu'elle est capable de tout lui répéter.
- Jake t'a cherché la merde depuis lundi ?
- Non. Par contre tu l'as bien amoché, fis-je la remarque.
- Je n'ai pas tendance à manquer ma cible, dit-il fièrement.

Je souris et posai le verre sur le comptoir avant de revenir dans la pièce de vie. Justin avait reposé ses jambes sur la table basse et était de nouveau concentré sur la télé.

Il me tendit la main et je la pris. Il me tira alors vers lui et je me retrouvai assise à côté de lui, la tête sur son épaule. C'était bizarre de me retrouver ainsi. Si proche et calme de lui. Je croyais bien que c'était la première fois que nous étions dans cette position.

Il m'entoura de son bras et me colla encore plus contre lui. Je souris à ce geste. Mes jambes étaient repliées sur le canapé mais ne touchaient pas les siennes. Et comme s'il l'avait remarqué au même moment, de son autre main, il attrapa mes jambes et les glissa sur les siennes.

Je le regardai surprise et il se contenta de me sourire. Je ne comprenais pas encore une fois cet élan d'affection de sa part mais je préférais en profiter avant qu'il ne change encore d'humeur.

J'étais bien près de lui. Son odeur était comme un remède. Quelque chose de bizarre se passait en moi. J'avais chaud et mon cœur battait rapidement. Une chose semblait se retourner dans mon ventre. Pourtant nous étions juste là, assis calmement sur un canapé.
Je posai mes yeux sur l'écran et vis qu'il regardait depuis tout à l'heure une partie de Baseball. Entre le football et le Baseball, je ne savais pas quel sport je comprenais le moins.

Mes yeux restaient alors fixés sur le magnifique visage de Justin. Il faisait partie de ces personnes qui avaient la chance de ne pas avoir la peau recouverte de boutons.

- Avery, sourit-il, je sais que je te plais mais ça en devient embarrassant.

Il tourna sa tête vers moi qui se retrouva alors à seulement quelques millimètres de la mienne montrant ses belles dents blanches. Je rougis. Je ne pensais pas qu'il le remarquerait.

- Je n'ai jamais dit que tu me plaisais, dis-je en souriant.
- Tes yeux parlent pour toi, rétorqua-t-il avant de me faire un clin d'œil et de se reconcentrer sur l'écran.

Je ris. Il avait peut être raison. Avec un besoin d'être encore plus proche de lui, je passai mon bras gauche autour de son ventre. Mes yeux toujours tournés vers son visage, je le vis sourire, puis je blottis encore un peu plus ma tête contre son épaule.

Je sentais les chaleurs de nos deux corps se mélanger. C'était très apaisant.

- On va regarder ça toute la journée ? demandai-je.

Il rit.

- J'avais oublié que les filles ne s'intéressaient pas au sport, dit-il.
- Si, mais pas moi, le rectifiai-je.

Je relevai ma tête afin de pouvoir l'avoir sur mon champs de vison. Ses cheveux châtains et lisses tombaient sur un côté de sa tête. Il avait cette coupe à la mode que tous les garçons faisaient. Mais la sienne était négligée et c'était ce qui faisait la différence.

Il posa ses yeux sur moi et sourit. Les miens s'arrêtèrent un instant sur ses lèvres. Pulpeuses et rosées, je les sentais encore sur ma peau nue me provoquant des sensations inégalables.

La main libre de Justin se posa sur ma cuisse et me fit sortir de mes pensées. Elle attrapa sans difficulté cette dernière jusqu'à réussir à me soulever.

Son autre main saisit alors mon autre cuisse et sans avoir eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, je me retrouvai sur lui. Mes genoux étaient de part et d'autre de son corps. Mes mains se posèrent par réflexe sur son torse pour ne pas tomber sur lui.

Il posa ses mains sur mes hanches et avança mon bassin pour qu'il soit sur le sien. Mon corps doubla de sa température et mon cœur se mit à s'agiter. Je sentais son anatomie sous le mien.

Nos fronts se touchaient. Nos souffles se mélangeaient. Nos yeux se fixaient.
Je ne voulais pas le repousser.

...

Merci pour les 10k ! Vous êtes super ! Je vous adore fort fort fort !

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