7/11




✧𓇚✧





La famille Tomlinson était rentrée en fin d'après-midi, lorsque Camille avait décrété qu'elle n'arriverait jamais à faire un beau château de sable parce que son assistant, alias Louis, était trop mauvais. Mais cette sortie n'avait absolument pas servit à rabibocher Franck et Louis comme l'avait espéré Diane. Louis avait continué de l'ignorer et son père avait continué de rentrer dans son jeu et d'être énervé par rapport à ça.


En clair, rien n'avait changé. Dès qu'ils étaient rentrés, Louis avait eu pour but de directement aller voir Gab' pour lui annoncer la nouvelle. Mais sa mère le coupa dans son élan, il dû aller se laver, l'aider à faire la cuisine pour ce soir, son père lui ordonna de faire quelques devoirs et Camille avait sûrement décidé de se venger des châteaux de sable en l'obligeant à jouer avec elle.


Et enfin quand il eut fait tout ça, il se rendit dans le jardin pour espérer y trouver Gabriel ou même Victoire, mais personne ne se trouvait là. Et les rideaux de la baie vitrée était fermés. A vrai dire, il était déjà tard dans la soirée. Les deux amoureux devaient sûrement déjà être partis pour la fête. Louis soupira et retourna dans sa chambre, les mains dans les poches et le moral au plus bas.


Le dîner ne se passa pas dans la meilleure des ambiances mais aucune mauvaise remarque ne fut faites et Louis et Franck continuaient de s'ignorer délibérément. Et Diane se demandait lequel était le plus adulte des deux.


Camille se doutait bien que quelque chose n'allait pas entre son père et don frère. Et même si la petite était curieuse, elle comprit bien vite qu'elle ne devait pas chercher à comprendre. Alors le repas se termina dans la même ambiance qu'il avait commencé. En plus de ça, Louis était encore plus frustré qu'avant. Il n'avait même pas pu prévenir Gabriel et Victoire qu'il ne viendrait pas.


Lorsqu'il sortit de table, Louis se pressa de débarrasser ses couverts sales pour rejoindre sa chambre. Il n'avait pas envie de rester dans la même pièce que son père. Cela l'énervait encore plus. Il le détestait.


Alors évidemment, pour se calmer, il lança la musique de son baladeur, se fichant bien de savoir quelle musique était lancée. Il voulait juste penser à autre chose. Autre chose que sa déception et sa frustration. Il se concentrait sur les paroles, espérant que cela provoque un autre courant de pensées. Mais malheureusement, son esprit restait coincé sur cette foutue soirée. Durant la soirée, sa mère passa pour lui dire bonne nuit. Louis l'ignora un peu ce qui peina un peu plus Diane.


Celle-ci tenta de faire changer d'avis son mari, mais Franck était borné. Et il ne changea pas sa réponse. Pour lui cela restait un non et Louis devait le comprendre.


Le châtain aux yeux bleus parti dans la salle de bain pour se laver les dents, le corps et le visage, chose qu'il faisait chaque soir. En plus de se mettre en pyjama. Et avec cette chaleur, son pyjama se résumait à un caleçon. Il retourna dans sa chambre, prêt à attaquer sa nuit. Que s'il arrivait à dormir. La frustration le rongeait encore et il ne savait pas s'il réussirait à trouver le sommeil

.

Cela faisait maintenant bien longtemps qu'il avait délaissé son baladeur, dorénavant, il n'avait que le bruit de sa respiration ou bien les bruits extérieurs qui l'occupait. Avec cette chaleur, il avait laissé la fenêtre ouverte. Louis se retourna dans son lit pour la énième fois avant de fermer les yeux une bonne fois pour toute afin de dormir. Alors qu'il réussit enfin à trouver un scénario de rêve sympa, il entendit des bruits étranges qui provenaient de dehors.


Au début, il pensait qu'ils allaient s'atténués, mais au contraire, ils augmentèrent. Louis distinguait des bruits de pas et des voix qui bizarrement lui étaient familières.


Pour en avoir le cœur net, il s'approcha de la fenêtre, la respiration qui s'accélérait. Son cœur loupa un battement lorsqu'il découvrit que c'était Gabriel et Victoire qui étaient venus le chercher. Ils étaient souriants et Louis aperçut dans le fond une silhouette qui lui était inconnue mais il ne dit rien.


« Bah alors Louis ? Tu te ramènes ? On t'attend nous ! » dit Gabriel, un sourire en coin.


Louis ne savait pas quoi dire. Au fond, cela le touchait. Il n'avait pas pensé une seule seconde que ses nouveaux amis allaient venir le chercher. Il pensait franchement qu'ils avaient laissé tomber et qu'ils vivaient leur vie sans se soucier de Louis. Mais il ne pouvait tout de même pas y aller. Ses parents le lui avait interdit. Et il ne voulait même pas imaginer la réaction de ses parents s'ils venaient à l'apprendre.


« Je peux pas venir. » dit-il finalement.


Le visage de Gabriel changea radicalement et Victoire perdit son sourire. Les voir aussi déçus peina Louis. Lui aussi aurait aimé venir.


« Pourquoi ?

— Mes parents veulent pas.

— Fait chier ! Râla Gabriel.

— Mais tais-toi ! Tu veux réveiller tout le quartier ou quoi ? » rouspéta Victoire



Louis aurait sûrement rigolé devant cet échange s'il n'avait pas été aussi sérieux. Il était sincèrement déçu et peiné de voir que ses amis étaient dans cet état. Avant même qu'il puisse dire ou penser quoique ce soit, la silhouette, qui était restée en retrait depuis tout ce temps, se mit à parler. Louis ne distinguait toujours pas ses habits ou même son visage.


« Viens quand même. Fais le mur. On te ramène dans la nuit et c'est réglé. »


Sa voix grave résonnait dans la nuit et il n'avait jamais apprécié autant une voix. Pourtant, il venait de l'entendre. Seulement quelques mots. La première fois que ce son lui venait. Elle était presque parfaite. Grave, suave, mais chaleureuse.


Louis fronça les sourcils, vraiment peu sûr de cette idée. Si ses parents le découvrait... ça serait fini pour lui. Il pensait, il pensait, il pensait... peut-être un peu trop ? Il ne savait plus. Evidemment que ça le tentait, c'était même quelque chose qu'il voulait. Mentir à ses parents. Profiter avec ses amis. Chose qu'il n'avait jamais fait parce que le risque était trop gros. Mais n'était-ce pas normal et excitant de le faire ? Même s'il se faisait engueuler après, il aurait bien profité avec eux.


Quelques secondes passèrent avant que Victoire et Gabriel acquiescèrent avec force, visiblement d'accord avec cette idée. Gabriel se rapprocha plus de la fenêtre, faisant s'avancer la silhouette au fond. Louis ne put distinguer grand chose, encore une fois, il comprit cependant qu'il était quelqu'un de grand.


« Il a raison. Viens avec nous. Promis tes parents ne remarqueront rien. »


Louis se pinça les lèvres et tapota du bout des doigts le rebord de sa fenêtre. Quelques secondes passèrent dans un silence presque angoissant. Un silence où durant lequel une vraie bataille avait lieu à l'intérieur de la tête de Louis. Une bataille que seul lui pouvait décider le sort. Il pesait le pour et le contre. Même si dans la case pour le seul argument qui y figurait était profiter. Même si c'était le seul, c'était le plus important, le plus fort. Peu importe le nombre d'arguments qui se trouvaient du côté contre, ils ne faisaient pas le poids face à celui-ci.


Alors il releva le visage vers eux et d'un coup, il retourna dans sa chambre, enfilant le short qui l'avait mis aujourd'hui ainsi qu'un t-shirt qui se trouvait dans l'armoire. Il mit rapidement ses vans à ses pieds, sans même mettre de chaussettes. A quoi bon, ils seraient sur une plage, non ?


Rapidement, il éteignit la lumière de sa chambre, enjamba le rebord de la fenêtre et laissa les vitres entrouvertes pour tout à l'heure. Il tourna sa tête vers les trois adultes, le souffle court par l'excitation. Il pouvait presque sentir ses jambes trembler.


« Je viens. »


Victoire sautilla de joie tandis que Gabriel reprit son sourire de trois kilomètre de long. Et ça faisait plaisir à voir. Des gens heureux. Les trois adultes se mirent à marcher dans le sens inverse pour sortir de la propriété. Durant les quelques pas qu'ils faisaient, Louis prit le temps de regarder l'homme qu'il ne connaissait pas. Comme supposé, il était grand. Il avait des cheveux bruns bouclés et un visage parfait. Il faisait trop nuit pour qu'il voit la couleur de ses yeux, mais il les imaginaient aussi beaux que lui. Son profil était hypnotisant. C'est même la voix de Gabriel qui l'avait ramené à la réalité.


« Parfait, tu montes avec Harry, dit-il sans chuchoter.

— Pardon ? demanda t-il en s'arrêtant.

— Ouais, tu montes à l'arrière de sa moto quoi. » expliqua Victoire qui se rapprochait de deux motos.


Quoi ? Louis regardait les motos qui étaient posées à seulement quelques mètres de lui. Il allait vraiment monter là-dessus ? Mais il n'avait jamais fait ça. C'était légal en plus ? Bon, là il voulut se claquer mentalement, quelle question ! Il remarqua que les trois adultes le regardait d'un œil incertain. Quoi ? Il se reprit vite, recommençant à marcher, se dirigeant vers les engins de fer.


« Okay. T'as un casque ? » demanda t-il faisant comme-ci il savait ce qu'il faisait.


Qu'est-ce qu'il était ridicule. Mon dieu il aimerait tellement rire de lui même à l'instant. Mais le regard surpris qu'Harry lui lançait le convainc finalement de ne pas tout faire foirer. Harry lui, s'approcha d'une des motos et donna le seul casque à Louis. Celui-ci, du coin de l'œil, vit que Victoire mettait son casque et monta à l'avant de la moto suivit de Gabriel qui fit la même chose. Sauf que lui il s'installa derrière sa chérie.


« Bon tu le mets ? On va pas y passer toute la nuit. »


Louis revient sur terre et se dépêcha de mettre le casque d'Harry sur sa tête. Le bouclé enjamba sa bécane et se plaça correctement à l'avant pour que Louis ait assez de place pour se poser.  Il regardait presque la moto avec horreur. Il détestait ce sentiment d'insécurité qui lui tiraillait le ventre lorsqu'il enjamba à son tour le véhicule. Louis fut directement amené à être contre le dos de l'adulte devant lui. Sa respiration devient plus lourde, parce qu'il allait monter sur une moto pour la première fois de sa vie, parce qu'il était avec quelqu'un qui ne connaissait pas. Parce que même s'il ne le connaissait pas, il était beau et c'était toujours un peu stressant.


Louis tourna sa tête vers la moto de Victoire. Celle-ci attendit que Gabriel soit prêt pour qu'ils partent. Le moteur vrombissait d'ici et il était du genre bruyant. C'est pour ça qu'elle s'éloigna rapidement de la maison de Louis.



Harry n'attendit pas une seconde pour rabattre la béquille et tourner la poignée pour démarrer. Louis sentit le moteur s'allumer, il sentit l'équilibre changer. Il sentait de nouvelles choses. C'était... étrange, mais pas si désagréable que ça. Il pourrait même y prendre goût.


« Accroche toi à la poignée derrière toi. Ou mets tes bras autour de ma taille. Fais comme tu le sens mais vraiment, évite de tomber. Ça m'arrangerait.

— D'accord. »


Il n'allait franchement pas empoigné la taille d'un inconnu, alors il s'empressa de s'agripper à la poignée qui se trouvait dans son dos.


« Tu peux y aller. » dit-il au bout de quelques secondes.


Le vent le percuta immédiatement ainsi que le bruit de moteur qui résonnait dans ses oreilles. Ils allaient vites. Louis tremblait un peu, c'était nouveau et il devait avouer, il avait un peu peur. Il n'avait jamais fait ça. Mais au bout de quelques minutes, le vent se fit supportable et le bruit du moteur s'associa au décor.


Louis regardait le paysage défilait à côté, puis il se mit à sourire. Jamais il n'avait ressentit ça. Cette sensation de bien-être, de liberté... Le vent lui frappait les mollets, les bras, le cou... et c'était bon. C'était enivrant. C'était surtout très différent de la voiture dans laquelle il avait l'habitude d'être enfermer. Louis se détendait peu à peu, profitant du bon air qu'il y avait. Le village était presque silencieux, quelques pièces étaient encore allumées mais il n'y avait aucun bruit dans les rues.


Et là, juste en regardant autour de lui, juste en sentant le vent sur lui, juste en sachant qu'ils étaient avec des amis, juste avec ça, le seul mot qui tournait dans sa tête c'était; profite.





✧𓇚✧


2096 mots.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top