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Cela faisait maintenant quatre jours que les Tomlinson était arrivés dans leur maison appartenant à la résidence « Rêves Salés » . Les deux premiers jours, Louis avait vraiment eu du mal. Il s'était rendu compte à quel point c'était difficile pour lui de changer de mode de vie partiellement et aussi vite. Pourtant, il n'était parti qu'au sud de la France, ce n'était pas non plus l'Amazonie. Mais visiblement, Louis était une personne vraiment sensible au changement.
Au départ, il pensait qu'il réagissait comme cela parce que c'était la première fois qu'il partait en vacances, mais en voyant l'état de sa sœur... elle, elle était si enthousiaste, si heureuse... elle profitait réellement. Alors que Louis, lui, se braquait. Il ne se sentait pas très bien, sa chambre lui manquait, sa maison lui manquait, ainsi que son jardin. Tout lui manquait, en passant par son idiot de son meilleur ami et par la tasse à moitié cassée qui trainait sur le comptoir de la cuisine.
Même si c'était toujours un peu compliqué pour Louis de s'adapter à la nouvelle maison, il avait prit conscience qu'il devrait faire de réels efforts pour que sa famille profite plus et lui aussi. Parce que même s'il n'y avait que Louis qui ressentait ce sentiment étrange, celui-ci se répercutait sur les membres de sa famille. Le jeune homme avait bien remarqué que ses parents en avaient marre que leur fils soit si peu enthousiaste à l'idée d'être loin de chez lui. A vrai dire, ils avaient l'air déçus, et Louis détestait ça.
En général, il se fichait pas mal que ses parents soient déçus de lui à cause d'une note ou même d'une bêtise, mais lorsque ça le concernait lui dans le sens où c'était comment est-ce qu'il était, ça le dérangeait. Parce qu'il ne voulait pas que ça soit le cas. Il n'avait pas choisi d'avoir autant de mal à s'adapter au changement... il ne l'avait pas choisi. Et vraiment, il détestait le fait que ses parents ne le comprennent pas. Niall, lui aurait compris...
Stop !
Louis secoua la tête dans son lit. Il devait faire des efforts. Il soupira et laissa ses yeux se refermer tout seul. Louis s'était réveillé depuis quelques minutes déjà, mais il voulait encore profiter du calme qui régnait dehors et dans la pièce. La fenêtre de sa chambre était ouverte, laissant apercevoir le ciel bleu et le soleil qui lui, était réveillé depuis bien plus longtemps. Louis gardait sa fenêtre ouverte le soir pour entendre le bruit des grillons et des cigales ainsi que pour entendre les oiseaux le matin. Ça, c'était une des choses que Louis aimait beaucoup; se réveiller avec le chant des oiseaux. C'était un réveil agréable et doux, qui d'une certaine manière, le mettait de bonne humeur.
Pendant au moins dix minutes, le garçon s'étira de tout son long dans son lit, avant de se redresser. Il bailla une énième fois puis s'habilla d'un jogging pour commencer la journée. Louis n'était ni pudique ni... exhibitionniste. Il se fichait de se mettre torse nu devant sa famille, parce que soyons clair, sa mère l'avait mit au monde, son père avait dû changer ses couches un nombre incalculable de fois et sa sœur... et bien sa sœur s'en fichait, et lui aussi, du moins avec les membres de sa famille. Donc oui, il se fichait parfaitement que sa famille le voit torse nu ou en caleçon, il ne le jugerait pour aucune raison.
« Bonjour mon chéri, tu as bien dormi ?» demanda Diane lorsqu'elle vit son fils arriver dans la pièce.
Louis trainait un peu des pieds lorsqu'il se pointa dans la cuisine. Mais il réussi à faire un sourire à sa mère même s'il se grattait les yeux à l'aide de ses poings.
« Mh, oui ça été. La chaleur n'était pas si étouffante. Et toi ?
— Oui. Ton père n'a pas ronflé. »
Louis pouffa légèrement. Il lui fit un rapide bisou sur la joue, puis il partit vers l'extérieur, ayant bien l'intention de déjeuner dehors. Il vit que son père y était déjà installé, tasse de café devant lui et journal à la main. Louis sourit discrètement, son père était un véritable cliché français. Il regardait ce qu'il se trouvait sur la table; croissant, tartine, confiture et jus d'orange. Satisfait de voir cette nourriture devant lui, Louis s'installa enfin et commença à manger. Franck délaissa son journal et posa enfin son regard sur son fils. Celui-ci avala rapidement, voulant le salua mais son père le devança :
« Tu n'aurais pas grossi ? »
Louis ouvrit grand les yeux devant la remarque de son père. Il baissa immédiatement le regard sur son ventre, mais il fronça les sourcils. Il ne voyait pas vraiment... de différences. Certes lorsqu'il était assis il avait des petits bourrelets mais c'était le cas de tout le monde. Il savait que lorsqu'il était debout, ses abdos se dessinaient légèrement, mais de là à avoir grossi... son père était sérieux ? Après avoir bu une gorgé de jus d'orange, Louis décida de répondre, plutôt perplexe.
« Tu trouves ? Je... j'ai pas vraiment l'impression...
— Je ne parle pas de ton ventre... » soupira Franck.
Louis fronça les sourcils et pensa d'abord à ses pectoraux mais ses mains descendirent d'elles-mêmes vers ses hanches ainsi que ses cuisses. Il baissa le regard une nouvelle fois et se regarda, les sourcils froncés. Il aurait grossi ? Des poignées d'amour en plus ? Il s'affaissa encore plus sur son siège, ne sachant pas vraiment comment prendre cette information. Était-ce vrai ? Il n'avait jamais rien remarqué. Louis se regardait dans la glace, le matin, avant de mettre des habits et a aucun moment il avait pensé qu'il avait grossi... il souffla.
Il ne dit rien d'autres à son père, son moral ayant un peu baissé. Louis avait beaucoup de fois regardé son corps pour finalement le trouver peu plaisant. Mais il avait toujours essayé de faire attention à ce qu'il mangeait. Il n'était pas au régime, loin de là ! Mais plusieurs fois il avait regardé de la nourriture avec envie pour finalement se résigner à ne pas la toucher, pensant que ça ne lui ferait "pas de mal". En plus de ça, Louis aimait le sport. C'est quelque chose qu'il faisait régulièrement : depuis son plus jeune âge, il jouait au foot et il aimait se dépenser. Le châtain mordu l'intérieur de sa lèvre. Il avait réussi à oublier tout ça. Mais il ne fallait qu'une petite remarque pour que toutes ces petites pensées ressurgissent. Tout ces petits complexes auxquels il pensait. Parce que oui, les garçons pouvaient aussi en avoir, et pas que les filles. En plus de penser que Louis avait de petit kilos en trop, il avait aussi des vergetures. Et ça, il ne pouvait pas l'avoir inventé. Parce qu'il voyait bien les traces violettes, rouges voire déjà blanches pour certaines sur certaines parties de son corps lorsqu'il était nu. Il les voyaient et les haïssaient d'exister, c'était moche. Laid.
Louis baissa la tête et se contenta de soupirer avant de prendre avec empressement une tartine. Il avait faim et plus vite il se dépêchait de manger; plus vite il se débarrasserait du regard de son père. Louis approcha son bras de la pâte à tartiner afin de pouvoir en étaler sur le bout de bain mais un bruit de bouche de la part de son père le fit se stopper dans son élan. Il releva la tête pour croiser le regard sévère de Franck.
« Mange des fruits plutôt, dit-il sèchement. Tu voudrais encore passer dans tes jeans, non ? »
Louis fronça les sourcils. Mais qu'est-ce qu'il voulait ? Louis n'avait pas l'impression d'avoir prit du poids, alors pourquoi il s'acharnait comme ça, et surtout maintenant ? Son cœur battait vite et Louis pouvait sentir l'énervement qui grandissait en lui. La honte vint s'ajouter aussi, mais il essaya de l'ignorer. Il se leva d'un coup et rentra dans la maison, se dirigeant vers sa mère qui était posé sur le canapé, un livre à la main C'est dingue mais sa mère avec une certaine élégance et une certaine grâce dans chaque situation.
« Maman ? » demanda Louis.
Celle-ci releva sa tête de son livre et regarda son fils avec tendresse, attendant qu'il pose sa question. Voyant qu'il avait du mal à se décider, Diane le relança.
« Qu'est-ce qu'il y a mon chéri ?
— Tu trouves que j'ai grossi ? »
Diane posa son livre sur la table basse devant elle, son visage étant coincé dans une expression perplexe et un peu perdue. Elle ne comprenait pas vraiment la question de son fils; lui qui ne s'était jamais plaint de son corps. Diane invita Louis à s'installer à côté d'elle, ce qu'il fit sans hésiter.
« Toi, tu trouves que tu as grossi ? C'est pour ça que tu me poses la question ? »
Louis haussa les épaules, ce n'était pas vraiment lui qui trouvait qu'il avait grossi. Mais en y repensant... il souffla. Il ne savait pas quoi penser de tout ça. Il n'avait jamais rien remarqué, mais la remarque de son père le travaillait. Peut-être qu'a force de se regarder dans la classe, il ne voyait pas les choses changer...
« Un peu... menti t-il.
— Oh mon chéri... Diane se rapprocha de son fil et posa une main sur son genoux, écoute moi. Tout le monde passe par cette phase qui est l'adolescence, notre corps change et nos pensées aussi. C'est difficile pour tout le monde de se sentir bien dans sa peau... surtout pendant l'adolescence ! C'est la période où l'on change... où l'on découvre de nouvelles choses... où l'on grandit. Les complexes font parti de la vie. Comme ton corps, que tu vas garder jusqu'au bout. C'est dur d'accepter de vivre dans le corps que l'on n'a pas choisi, mais il faut comprendre que c'est celui qui t'es attribué et c'est comme ça. Si ça ne plaît pas à certaines personnes... c'est... on s'en fiche. Tant que tu es bien, toi, tant que tu te sens bien avec ton corps, c'est bon. C'est le plus important. »
Louis baissa la tête, lourdement touché par les mots de sa mère. Peut-être qu'il ne s'était jamais plaint mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y avait jamais pensé ou bien qu'il n'avait pas souffert. Ne rien dire ne veut pas dire ne rien ressentir. Ses yeux le piquaient. Qu'il se trouvait ridicule... Il renifla et se concentra sur les tendres caresses que faisait sa mère sur son genoux.
« Et... et si on est pas à l'aise avec son corps ? demanda t-il timidement.
— Et bien... sa mère lui sourit une nouvelle fois, soit tu acceptes ton corps comme il est, et je t'assures que c'est agréable et beau à voir... quelqu'un qui est à l'aise avec son corps. Soit, tu essayes de te changer pour te sentir bien.
— Même si on doit passer par la chirurgie esthétique ? » essaya Louis.
Diane soupira et regarda son fils, il se passa quelques secondes avant qu'elle réponde.
« Je n'aime pas vraiment l'idée d'utiliser cette méthode quand on sait que certaines sont plus naturelles mais... elle souffla, si c'est la seule façon de te faire sentir à l'aise avec ton corps alors... oui. Garde ça en tête, le plus important est que tu te sentes bien. On s'en fiche de comment les autres te regardent. Certains te regarderont peut-être avec du dégoût mais d'autres te regarderont avec tellement d'amour que tu en oublieras tes complexes et pourquoi tu te sentais mal. Pense-y Loulou...
— Merci maman... » souffla Louis.
Avant même que sa mère puisse faire quoique ce soit, Louis se jeta sur elle, plaçant sa tête sur sa poitrine et encerclant son corps de ses bras. Sa mère sourit tendrement en embrassant son front. Elle lui rendit son étreinte, le cœur léger d'avoir sûrement pu aider son fils à aller mieux. Après quelques secondes d'échange et de calme. Louis se détacha doucement de sa mère pour finalement se redresser complètement.
« Elle est où Camille ? » demanda t-il.
Diane se pencha pour reprendre son livre.
« Elle est déjà sortie pour jouer avec Gabin et Jade. Ils sont devenus meilleurs amis en trois jours ! »
Louis acquiesça doucement tout en riant. Jade et Gabin étaient les deux gamins qu'ils avaient aperçu l'autre jour. Il ne s'était pas trompé lorsqu'il avait pensé qu'ils avaient le même âge, puisque c'était le cas ! Et depuis que Camille avait prêté son petit bateau et son petit avion à Jade et à Gabin, les trois enfants étaient inséparables. Si seulement il pouvait être aussi sociable que sa sœur...
Le jeune homme finit par se lever afin de s'habiller et de se laver. Une fois cela fait, il aida un peu sa mère à cuisiner et il évita soigneusement son père. Lors du repas de midi, Louis apprit par celui-ci qu'une cabine téléphonique se trouvait dans le village : une chance pour pouvoir communiquer avec Niall ! Cette nouvelle avait grandement rassuré Louis qui se promit de l'appeler dans la semaine. Pouvoir lui raconter comment il s'ennuyait pouvait sûrement lui remonter le moral. Sûrement. Alors que Louis allait se diriger dans sa chambre, Camille l'appela depuis le salon. Il souffla dans le couloir avant de faire marche arrière.
« Quoi ?
— Tu viens avec moi à la piscine ? demanda-t-elle.
— Non Cam'...
— Mais si ! Allez Louis, s'il te plaît ! »
Louis allait la contredire mais il fut stoppé par la voix de son père.
« Accompagne la, ça te fera du bien de sortir un peu. »
Louis se retenu de soupirer ou même de lever les yeux au ciel. Camille affichait un sourire ravie, elle hâta son grand frère d'aller se changer, ce qu'il fit en traînant des pieds. Une fois son maillot de bain bleu foncé enfilé, il sortit de la salle de bain, serviette sous le bras et son livre à la main. Camille, joyeuse, partit directement vers la piscine de la résidence tandis que Louis prenait tout son temps. Sa petite sœur avait posé -jeté sa serviette sur un transat, Louis posa la sienne à côté de celui-ci et s'allongea dessus. Évidemment, il ne perdit pas une minute pour ouvrir son bouquin et pour le dévorer. Il adorait cette histoire, jamais il ne s'en lasserait. Il garda tout de même un œil attentif sur sa sœur qui jouait pour le moment toute seule. Même si cette dernière portait des brassards et savait un peu près nager. En la regardant comme ça, il se demandait où étaient Gabin et Jade, ses deux acolytes préférés.
« Lou... appela Camille qui s'était rapproché du bord.
— Oui mon ange ?
— Tu veux pas venir te baigner avec moi ? »
Il pensait franchement refuser mais lorsqu'il vit la bouille toute triste de sa sœur, il se dit qu'il ne pouvait pas la laisser comme ça. Louis pouvait bien faire des efforts, il devait en faire. Alors en soufflant discrètement, il posa son livre sur le transat à côté de lui et s'approcha du bord de la piscine. Il s'assit afin que ses jambes soient dans l'eau. Celle-ci n'étant pas froide, Louis se glissa dans l'eau rapidement, rejoignant sa sœur. Louis avait pied contrairement à sa sœur qui pataugeait et il trouvait cela beaucoup trop adorable. Camille se plaignit de ça et Louis, étant un excellent frère, la prit dans ses bras pour l'amuser. Il se mit à la lancer dans l'eau, à la porter sur ses épaules pour qu'elle puisse sauter, à la faire tourner. Tout ça juste pour la rendre heureuse et la faire rire. Parce que Louis adorait ce son, surtout celui aiguë de Camille.
Ils passèrent de longues minutes à jouer avec amusement ensemble, jusqu'à ce que deux petites voix fluettes appellent Camille. Celle-ci releva directement la tête vers elles et sourit grandement en remarquant Gabin et Jade se diriger vers elle. Louis sourit à Camille et sortit de la piscine, laissant sa petite sœur jouer avec ses nouveaux amis.
Il s'installa tranquillement sur son transat reprenant la lecture de son livre sous les rires des enfants. Il profita un peu plus de sa lecture en sachant que les parents des jumeaux les surveillaient tous les trois. Louis se laissa complétement aller, oubliant les minutes qui défilaient. Il ne se rendit même pas compte que quelqu'un l'appelait pour attirer son attention. Cette personne dû même lui secouer l'épaule, ce qui lui valut un petit sursaut. Louis releva immédiatement le regard et ses yeux se posèrent sur Gabriel, accompagnée de la jeune fille de l'autre jour. Gabriel et Louis avaient continué de jouer au foot en gardant cette règle du "chacun dans son jardin". Ils n'avaient jamais approfondi leurs discussions. Les deux hommes restaient sur des questions et des anecdotes banales, qui les avaient quand même rapproché.
« Louis, reviens parmi nous !
— Quoi ? Hm... pardon... » dit-il en se redressant.
La fille qui l'accompagnait pouffa légèrement ce qui fit froncer les sourcils de Louis. Gabriel, remarquant son regard décida de prendre la parole.
« Louis, je te présente ma copine : Victoire. On vit ensemble... tu as déjà dû l'apercevoir.
— Oh je vois ! Enchanté Victoire. » répondit-il simplement.
Victoire lui adresse un sourire pour lui faire comprendre que c'était réciproque. Les deux amoureux s'installèrent à côté de Louis et naturellement, une discussion commença entre eux. Louis était de plus en plus à l'aise alors il osait faire plus de blague et il osait aussi poser plus de question, auxquelles Victoire et Gabriel répondaient avec intérêt. Louis apprit que Victoire et Gabriel habitaient ensemble depuis même pas un an. Leur amour était encore jeune mais ils semblaient vraiment épris de l'autre ce qui réchauffait le cœur de Louis. Celui-ci savait aussi l'âge exact de Gabriel : vingt quatre ans, Victoire avait aussi le même âge. De fil en anguille, Louis put comprendre que ces deux-là appartenaient à la même bande d'ami composé de Alizée, Zayn, Liam et Harry. Louis ne les connaissait pas mais il était curieux et il se dit qu'il aurait bien aimé les rencontrer vu comment ils avaient l'air d'être de sacrés phénomènes ! Alors il décida de les connaître par le biais de Victoire et Gabriel qui racontait des anecdotes vraiment drôles concernant leurs amis.
Louis riait et se permettait de se moquer de certains comportements qu'avaient pu avoir Liam, Alizée ou même Zayn. Gabin et Victoire ne le prenaient jamais mal, ils s'amusaient parfois même à surenchérir à certaines remarques. Le jeune homme oubliait complètement sa carapace timide et renfermé.
« Tu aurais dû voir sa tête... quelle horreur !
— Honnêtement, tu me l'as raconté, ça me va très bien ! » rigola Louis.
Gabriel racontait comment Harry avait survécu à une après-midi entouré d'enfants qui avaient soient les mains remplient de peintures ou de maquillage soient une envie folle de grimper sur lui. Certains avaient même pensé à lui refaire sa coupe de cheveux.
« Le pauvre... on avait peur qu'il soit cassé... » rajouta Victoire.
Louis rit légèrement et un petit silence s'installa entre eux qui n'était absolument pas dérangeant. Il était plutôt apaisant, on entendait les petites discussions enfantines des enfants et le bruit des cigales cachées dans la nature. Louis ferma les yeux, profitant du soleil et du calme qui planait.
« Louis ?
— Hm ? » fredonna celui-ci sans bouger.
Il eut un petit silence, comme si Gabriel était hésitant. C'était sûrement le cas. Du regard, Victoire le poussa à parler, visiblement au courant de ce qu'il s'apprêtait à dire.
« On sait que t'es plus jeune que nous... tout ça... mais t'es vraiment sympa. On s'entend bien et...'fin, t'sais tu dis si t'es pas d'accord, si ça te gêne ou autre...
— On fait une soirée tranquille sur la plage avec nos potes demain soir, tu voudrais venir ? » coupa Victoire, souriante.
Louis se redressa directement, les yeux grands ouverts, analysant leur proposition dans sa tête. Il fronça ses sourcils, devenu incapable de donner une réponse verbale. Jamais de sa vie on l'avait invité, lui. Certes, des lycéens organisaient des soirées où Niall était invité et Louis l'accompagnait toujours parce que celui-ci le lui demandait tellement de manière dramatique que ça pouvait rendre malade Hamlet. Alors pour le bien de la culture du théâtre, Louis acceptait toujours. Mais là c'était totalement différent. C'était lui qu'on invitait, sans Niall, sans personne. Il devait accepter ? Il pouvait ? Étaient-ils vraiment sérieux ?
« Mes parents, articula-t-il finalement, faut que je demande à mes parents.
— Tu nous redis et on s'organisera, mais ça serait vraiment sympa que tu viennes.» répondit Gabriel.
Louis acquiesça et se replaça sur son transat, fermant les yeux car le soleil était beaucoup trop fort. Il entendit Gabriel et Victoire aller se baigner mais lui ne pensait qu'à cette invitation. C'était tellement simple pour tout le monde mais c'était tout le contraire pour Louis. Jamais ce n'était arrivé et ça le terrifiait, surtout qu'il serait seul cette fois-ci. Gabriel et Victoire n'étaient pas des inconnus mais ils n'étaient pas non plus des meilleurs amis. Il fallait qu'il en parle à Niall... c'était trop urgent. Comment il ferait ça ? Est-ce qu'il fallait porter des habits spéciaux pour ce genre d'événement ? Ou même ramener quelque chose... ?
Louis soupira, le stresse l'emportait déjà alors qu'il ne savait même pas s'il pourrait y aller. Il se trouvait tellement ridicule et idiot. Il pensait bien être le seul à réagir autant pour si peu. Alors qu'il se perdait dans son angoisse, il entendit des pas se rapprocher de lui.
« Eh.. Lou ? Louis reconnut tout de suite la voix de sa sœur.
— Oui ? demanda-t-il en se redressant sur ses coudes.
— On rentre ? »
Louis regardait autour d'eux et il comprit que Camille voulait partir parce que Jade et Gabin n'étaient plus là. Alors il acquiesça et les deux Tomlinson rangèrent leurs affaires, enfin surtout Louis parce que Camille se séchait et était bien trop distraite par tout ce qui l'entourait. Ils longèrent la piscine pour rejoindre leur maison, mais la voix de Gabriel stoppa Louis.
« A plus Louis, redis nous vite ! »
Le jeune homme leur fit simplement un signe de main accompagné d'un sourire. Camille et lui regagnèrent bien vite leur résidence. Louis se dirigea directement vers sa chambre, enfonçant tout de suite dans ses oreilles, les écouteurs de son baladeur. Laissant jouer la musique aléatoirement. Il en parlerait ce soir à ses parents. Mais là, tout ce que voulait Louis, c'était un moment où il pouvait échapper à son stress, à sa peur et à ses questionnements.
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3818 mots.
Les chapitres vont être plus courts.
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