Chapitre 6: Crises d'angoisses mortelles...
Une vibration m'indique que ce malade m'a envoyé un message. En lisant le message je palis.
Gage n°2
Personnes devant faire le gage : Lucas, Florian, Magalie, Mélina.
But : Regarder Annabelle avant 00h00.
Gage si échec : Mort d'un des parents de Mélina.
Je blêmis. Je n'ai jamais voulu voir ce film et je ne compte pas le voir. Je recule tandis que les autres se regardent, anxieux.
« N... non... je refuse de le voir..., dis-je, la voix chevrotante.
_ On n'a pas le choix Mél ! S'exclame Lucas.
_ Bah si tu es capable de le voir c'est sans moi ! Je déteste ces films ! »
Je quitte la pièce à toute vitesse et m'éloigne vers le hall. Mes amis me suivent et les garçons essayent de me faire entendre raison.
_ Mél ! On verra se film que tu le veuilles ou non !
_ Lalalalala ! Je n'entends rien ! Dis-je en me bouchant les oreilles.
_ Bon sang ! Arrête tes gamineries deux secondes !
_ Pour une fois que c'est moi la gamine ! Répondis-je énervée. JE. NE. VERRAIS. PAS. CE. FOUTU. FILM !!!
_ Mais pourquoi ?!
_ T'as vu qui est Annabelle ?! Je te signale qu'après je panique et je fais des crises d'angoisses ! Et le soir c'est le bordel parce qu'avec la fatigue, si on regarde le film, je stresse, hurle et la tension me fais pleurer... et tu sais que je déteste ça !
_ Juste pour des pleurs ? Tu te moques de moi ?!
_ Je déteste pleurer !
_ Mais pourquoi ?!
_ ... Quand je pleure... je me sens si faible et pitoyable que ça m'énerve...
_ Pleurs ou non, on regardera ce foutu film !
_ J'ai dit non.
_ Mél ! C'est de ta famille qu'il est question putain ! »
Cette phrase provoque un silence de mort. Pour ma part, j'écarquille les yeux, la bouche à demi-ouverte, la vérité m'heurtant de plein fouet. Je croise mes bras et les frottent rigoureusement en baissant la tête, en colère. Puis, ne pouvant plus supporter la tension je dis à voix basse et emplie de colère :
« _ Tu crois que je ne le sais pas... ? J'en ai marre... je me casse... »
Je me retourne vers l'entrée et pars en claquant la porte. Je pars en direction de la forêt, les mains dans les poches et en me mordant la lèvre, ne voulant pas pleurer. Je sais que c'est ma famille qui est concernée cette fois mais le dire ainsi ne va certainement pas me donner envie de regarder le film. « Putain ! » Dis-je en frappant avec force l'arbre à ma gauche. En regardant où je suis, je remarque que je suis dans un petit espace de verdure, les arbres formant un cercle. Je décide de m'adosser à l'un d'eux, ramène mes jambes contre ma poitrine, les bras les entourant et pose ma tête dessus. Je pense à tout et à rien, au fur et à mesure, je me calme et cale ma tête contre le tronc, regardant le ciel à travers le feuillage. Soudain j'entends un bruissement à ma droite et un chaton noir en sort, en miaulant. Il est minuscule ce qui m'étonne. Je claque des doigts et l'appelle doucement.
« Hé ! Chaton... viens par là. Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Il tremble de peur donc je m'approche doucement et lui tends le dos de ma main. Il hésite et la sens, avant de se frotter. Je souris inconsciemment, les félins me rendant toujours joyeuse. Je le prends dans mes bras et il se met à miauler plus fort, tremblant encore. Je lui caresse doucement la tête en le rassurant.
« Shhht. Calme-toi. Je ne vais rien te faire... tu es tout petit... où est ta maman ? »
Il me mordille alors mon index, le maintenant aves ses petites pattes. Non... il ne me mordille pas... il essaye de le téter.
« Mince tu as faim ! Bon... »
Je me redresse (oui, durant tout ce temps, j'étais accroupie) et le tient dans un bras. Il tremble moins mais continue de miauler. Je vais là d'où il venait, passant à travers les buissons et continuant tout droit. Au fur et à mesure, le petit semble reconnaitre l'endroit car il commence à tourner la tête à gauche puis tout droit et j'arrive devant une rivière. L'eau est calme et transparente. J'aperçois contre un arbre à côté, d'autres chatons... en train de se nourrir aux mamelles d'une femelle ! Je souris, m'approche et dépose le chat qui pars immédiatement se sustenter. Je rigole doucement.
« Comment as-tu fais pour t'éloigner autant vilain garnement ? »
Il se retourne et... éternue avant de reprendre son activité nutritive. Je souris et m'assois en tailleur, contemplant les chatons se repaitre doucement avant que la femelle ne s'en aille chasser. Elle semble me dire de surveiller ses petits et je ne bouge pas. Une heure passe tranquillement avant que la mère ne revienne. Quand elle revient, j'ai un petit roux entre mes jambes, un blanc jouant avec un tacheté devant moi, et un dans mes cheveux en train de se battre avec. J'essaye de le retirer doucement mais il se met à grogner et je le gronde. Il baisse la tête et lâche prise. Satisfaite, je le relâche et me tourne en direction d'un buisson pas loin de moi.
« Comte vous pouvez sortir vous savez... »
J'entends un froissement et vois... nos hôtes et mes amis arriver. Le comte continue d'éternuer. Je souris et il me demande :
« Comment savais-tu que j'étais là ?
_ Vous avez beau être discret, on finit par entendre vos éternuements répétitifs.
_ Tu sais bien- Atcha !- Que je suis a...a.... –Atcha !- Allergique...
_ Vous n'aviez qu'à partir. Ce qui m'intrigue c'est comment Sébastian a pu résister... Où est-il passé ?! »
En effet, il n'est plus à côté du comte. Soudain, j'aperçois à 2 centimètres de mon visage, les yeux carmin du démon. Je pousse un cri de surprise et recule... tandis que le rouquin m'enfonce violemment ses griffes dans la cuisse. Je pousse un « Aie ! » énervé et soulève le responsable. Il me fixe et éternue avant de bailler. Je soupire et veux le reposer mais le majordome me le prend des bras et se met à le dorloter. Je plains le pauvre chat tandis que son maitre le fixe avec désespoir. Puis je toussote et reprend.
« Hum hum. Bon, en résumé, vous êtes là depuis combien de temps ?
_ Dès que tu es parti –Atcha !-, j'ai demandé à –Atcha ! - Sébastian de te suivre et il est –Atcha ! - revenu pour nous montrer le chemin. Donc toi aussi –Atcha !- tu aimes les chats ?
_ Oui. Mais je ne pense pas être aussi gaga que votre majordome...
_ Aaaah de si beaux coussinets ! S'extasie-le concerné. Un pelage si brillant... »
Son maitre et moi avons de désagréables frissons qui nous parcourent l'échine avant que je ne me mette à rigoler doucement ce qui fait que le démon reprend contenance et dépose l'objet de sa convoitise. Je me relève et pars sans un mot vers le manoir, n'attendant pas les autres mais Lucas, Magalie et Florian me rattrape.
« Mel..., commence le brun, désolé pour tout à l'heure... je ne voulais pas le dire de manière brutale...
_ Ne t'inquiète pas. C'est oublié.
_ ... »
Je lui fais un sourire pour le rassurer mais il sait que ça m'a fait vraiment mal. Quand nous arrivons, Sébastian nous annonce que le diner est prêt et j'entends mon ventre gargouiller bruyamment. Je rougis de honte, m'excuse et pars rejoindre Ciel sous le sourire moqueur du démon. Nous mangeons doucement et une fois fini, les garçons et Mag, se réunissent dans ma chambre pour voir le film. Les garçons renoncent à éteindre les bougies sous mes menaces de hurlement et nous commençons à regarder. Ce fut le plus flippant film de ma vie et j'ai mal à la gorge à force d'avoir crié. Soudain j'entends un froissement derrière moi ainsi qu'un ricanement étrange et en me retournant j'aperçois... un horrible fantôme. Je hurle et tombe par terre. J'entends alors la porte s'ouvrir violemment et voit le comte arriver, plus énervé qu'inquiet. En regardant de nouveau le lit je remarque que ce que j'avais pris pour un fantôme, n'était autre que Lucas ayant mis la lampe de son téléphone sous son visage pour le rendre pale et qui est plié en deux. Je me redresse et dis, la colère dans la voix :
« Toi... tu as signé ton arrêt de mort...
_ Hahaha ! Mel calmos ! Hahaha ! T'aurais dû voir ta tête !
_ Lucas.... JE VAIS TE TUER !!! VIENS LA QUE JE T ETRANGLE !!! »
Il part en courant de la pièce, le comte et son majordome l'évitant pile au bon moment. Le comte commence à ouvrir la bouche pour avoir des explications quand je passe comme une furie devant lui, armé d'un gros coussin, un sourire de psychopathe aux lèvres. Mon ami n'a pas le temps de tourner dans le prochain virage qu'il se prend le coussin dans la face et s'écroule. Je me mets à califourchon et le frappe avec en faisant semblant de l'étouffer. Il s'excuse mais je n'arrête pas, souriant comme une folle jusqu'à ce que Flo ne vienne en courant, paniqué.
« C'est Magalie ! Elle fait une crise !
_ QUOI ??? » Hurlons nous Lucas et moi.
Nous nous relevons et revenant en courant. Sébastian essaye de calmer mon amie mais elle tremble violemment en faisant tout tomber sur son passage, bredouillant des mots incompréhensibles, hurlant doucement, les yeux grands ouverts.
« Oh non pas ça ! M'exclamais-je.
_ Tu sais ce qu'elle a ? Demande le comte.
_ Elle fait une crise d'angoisse... elle doit vite se calmer !
_ Mais elle allait bien pendant le film non ?
_ Oui... je ne comprends pas quand ça a pu arriver... oh non... Lucaaaaaasss...
_ Je n'ai rien fait ! Se défend-il.
_ Tu sais quand tu m'as fait peur... et bien je pense que mon cri a fait peur à Magalie et juste après le stress accumulé pendant le film... le résultat... c'est une crisse d'angoisse... »
J'entends soudain un « BOUM ! » retentir et en me retournant j'aperçois Magalie se tenant le cœur, écroulée par terre. Je me précipite vers elle et m'agenouille en lui disant doucement.
« Magalie... calme toi ! Chuuuttt... Il n'y a rien... calme toi...
_ *souffle sacadé* cœur... mal... poupée... fantôme... ngh...
_ Mag ?... Mag ! MAGALIE REPOND ! »
Elle a les yeux fermés et je ne sens plus sa respiration. Paniquée, je me penche pour écouter son cœur... il ne bat plus !
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