Je ferme les yeux et m'endors, la chanson se finit puis le silence revient...

   Je suis dans une pièce blanche et grise... attachée à une chaise. J'essaye de me libérer en vain. Soudain une porte apparait et s'ouvre sur un homme encapuchonné portant un masque joyeux. Il a des poings américains et un couteau. Il referme la porte (qui disparait) et s'assoit sur une chaise en face de moi... d'où sors cette chaise ??? Je me ressaisis et avec un sourire m'adresse à l'étranger.

   « En voilà des manières. Quel bel accueil ! Puis-je savoir en quel honneur ?

   _ Bonjour Mélina, répond la voix... que je reconnais.

   _ Vous ?? Sale moche ?!

   _ JE NE M'APPELLE PAS... sale moche...

   _ Oh ! Et quel est votre prénom si je puis me permettre ?

   _ Tu devras le découvrir.

   _ Ok donc pour l'instant on reste sur sale moche », dis-je en ricanant.

  Soudain, il se redresse et met la lame du couteau sur mon cou et le remonte le long de ma joue. Je me tends et ne dis plus rien quelques secondes... avant de reprendre.

  « Pourquoi ses armes ?

   _ Pourquoi ses questions ?

   _ Parce que je suis attachée sur une chaise dans une pièce étrange avec un psychopathe dont je ne connais ni le nom ni le visage et qui se ramène avec des armes... dont une sur mon visage !

   _ Haha ! Tu es bien téméraire... je déteste ça ! »

   Il finit sa phrase en me donnant un coup de poing américain dans le ventre. La puissance me coupe le souffle quelques instants et je hoquette de douleur. Puis il prend mon bas de visage avec force pour le relever vers lui... enfin son masque... Je grimace. Il serre trop fort. Il n'est plus du tout calme.

   « Je déteste les gens téméraire ! Je les déteste car ils ne montrent pas leur peur !

   _ Dommage... parce que je déteste montrer ça justement. Je me sens faible... comme vous. »

   Il n'apprécie pas ma remarque car il me balance de l'autre côté de la pièce et je me rend compte que la chaise à disparu et les liens aussi. Malheureusement, je n'ai pas le temps de bouger car il me donne de puissants coups de pieds dans le ventre et je pousse un râle de douleur avant de cracher du sang. Mel... Hey mel......Que se passe-t-il ici ?... C'est mél... elle...Ces voix... Magalie, Lucas et le comte... Deux secondes après je me retrouve de l'autre côté de la pièce, à moitié sonnée et ayant poussé un hurlement sous le coup de la surprise. Sale moche me relève, la main sur le cou et commence à m'étrangler. Je suffoque mais tiens bon en essayant de le repousser avec mes bras.

   « Je vais t'apprendre quelque chose. Répète le bien à tes amis... En ce moment, nous sommes dans le monde des rêves. Mais je peux vous atteindre ici aussi. Si je te transperce le cœur... tu meurs dans la vraie vie... normalement...

   _ Espèce de salaud... Vous... êtes... un ... lâche... »

   Il me relâche et me fais tomber à terre avant de me donner plusieurs coups de poings dans l'estomac qui me font cracher du sang. Puis il enlève un des poings d'argent... avant de m'asséner un coup de poing sur le visage. Je ne réagis pas et bloque le poing d'après.

   « Salope !

   _ Enfoiré... pourquoi tu n'aimes pas les téméraires ?... Ils te font peur ?... »

   Il me fait lâcher prise et m'écrase la main plusieurs fois. Je hurle et mes os craquent. Puis il me fait rassoir sur une chaise, s'installe à son tour et reprend, comme si de rien n'étais. C'est un vrai malade... !

   « Personne ne me fais peur !

   _ Alors... pourquoi... avoir fait en sorte... que je sois... attachée ? Demandais-je en m'efforçant de sourire.

   _ Vous ne montrez pas votre peur... je déteste ça !

   _ Ce n'est pas parce qu'on ne la montre pas, qu'on ne l'éprouve pas !

   _ Vraiment ? Alors tu as peur en ce moment ?

   _ Hum... non ! Je me dis juste que je suis avec un psychopathe et que j'espère me réveiller très vite, continuais-je.

   _ Tu aimes plaisanter hein ? Eh bien, moi ça dépend... Et aujourd'hui... ce n'est vraiment pas mon jour... dommage. »

   Il me redonne un coup de poing dans le ventre... après avoir remis l'américain. Je crache encore un peu de liquide rouge. Je serre les dents et gémis un peu. Ma vision se trouble brusquement et avant de perdre connaissance, sale moche me dis quelque chose.

   « Oh ! J'oubliais ! Tu as de la chance ! Je ne peux venir qu'une fois ou deux par mois dans vos rêves ! Bon réveil... »

   Je me réveille en sursaut... pour me retourner et cracher le reste de sang qu'il me reste dans la bouche. Je grimace et me tiens la tête et le ventre... enfin presque. La main que l'inconnu a écrasée est enflée et je n'arrive pas à la bouger... Soudain je sens des présences derrière moi qui me retourne.

   « Mél ! S'écrie Lucas.

   _ Est-ce que ça va ? Renchérit Florian.

   _ Que s'est-il passé ?! S'exclame Magalie, très inquiète.

   _ Qu'est-ce que vous faites ici ? Marmonnais-je, en essayant de me relever. Nng ! Bon sang ! Il n'y est pas allé de main morte ! »

   Je retombe lourdement, les dents serrées et une main sur le ventre. Je remarque alors que mes 3 amis sont assis par terre en me fixant avec inquiétude, le comte et son majordome debout à côté. J'essuie le sang qui a coulé le long de mon menton avant de refaire une tentative pour me mettre debout... mais retourne au point de départ. Je grommelle doucement. Pendant que je commence à soulever mon tee shirt pour voir les dégats, mon amie continue.

   « Mél ! Que s'est-il passé ? Tu es pâle... putain c'est quoi ça ?! » S'écrie-t-elle en désignant mon ventre.

   Je suis la direction de son index et remarque... 3 gros hématomes sur mon ventre, violet/bleu. Je blêmis légèrement et veut rabattre mon tee-shirt mais Lucas m'en empêche. Je relève la tête mais il me la tourne vers la droite avant de parler, très inquiet.

   « Pourquoi t'as des hématomes sur le ventre... et la mâchoire ?! Explique-nous !

   _ Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

   _ Tes amis sont dehors depuis 2h et ça fait 1h qu'on essaye de te réveiller, s'exclame soudain le comte.

   _ Vous plaisantez ?! Une heure ?!

   _ Tu n'as qu'à regarder ton téléphone si tu ne me crois pas.

   _ Tss ! Pas besoin... Pendant une heure... J'ai l'impression que ça ne fais que 10 minutes...

   _ De quoi tu parles ?

   _ Le mec... qui nous donne les gages... c'est lui qui m'a fait ça... C'est un psychopathe...

   _ Mais tu dormais ! Réponds Magalie. On est resté à côté de toi les deux heures qui sont passées et il n'y avait personne ! Comment a-t-il pu te faire ça sans qu'on te voie ? »

   Je mordille mon ongle en fronçant les sourcils. Merde ! Ce n'est vraiment pas bon ! Soudain je me rappelle de mon étranglement. Peut-être qu'il n'y a pas de marque... Mais pourquoi je n'en aurais pas alors qu'il a serré très fort ? Ah !... J'ai mis un foulard... Que je suis bête... Je regarde mes amis et nos hôtes droit dans les yeux et enlève doucement le foulard noir. Ils écarquillent les yeux et s'écrient en même temps (hormis Ciel et Sébastian) :

   « C'est quoi ça encore ?!

   _ Mais que s'est-il passé bordel ?!

   _ Oy ! M'exclamais-je. Ne criez pas ! Je suis juste devant vous je vous rappelle... *tousse*. Bon, pour faire court... ce mec... peut venir dans nos rêves...

   _ Pardon ?! S'écrie Florian.

   _ T'es sérieuse ? S'inquiète Lucas.

   _ Pourquoi j'ai tout ça d'après vous ? Tss. Bon, voilà ce qu'il s'est passé. Je me suis retrouvé attachée à une chaise dans une pièce. L'homme est entré mais portait un masque pour ne pas que je vois son visage. Il avait avec lui des poings américains et un couteau.

   _ Qu'est-ce que sont des poings américains ? Demande le comte.

   _ Hum... c'est une pièce en métal que vous mettez sur tous vos doigts hormis le pouce. Lorsque vous donnez un coup de poing avec, l'impact est plus fort et la force est très concentrée...

   _ Ce qui explique tes hématomes.

   _ Vous pouvez rajouter de puissants coups de pied au niveau du ventre et pour le visage il m'a frappé sans la pièce de métal.

   _ Et cette marque autour du cou ?! S'exclame Magalie.

  _ ... Il a essayé de m'étrangler... et après l'avoir traité de lâche c'est là que j'ai reçu les coups de pieds et de poings...

   _ Tu l'as traité de lâche alors qu'il t'étranglait ? Se moque le comte.

   _ Eh bien écoutez comte ! Quand on est attaché à une chaise, qu'on ne peut pas bouger, c'est facile après de frapper la personne ! Surtout quand la puissance du coup vous bloque la respiration ! On a pas le temps de se défendre qu'on se retrouve étranglé, puis au sol en train d'être frappé ! Si on est un homme, un vrai, on se bat équitablement !

   _ Non ! Les règles ne servent à rien dans ce monde. Il faut être le plus rusé.

   _ Dis celui qui est sûr de ne rien avoir car il est protégé par son diable, répliquais-je sarcastique. Pff !

   _ Comment oses-tu... ?

   _ Oh ! Je vous ai vexé ? Vous savez comte... la vérité blesse comme on dit... »

   Il s'approche de moi et serre les poings. Je l'attends, un sourire sur le visage et un sourcil levé. Je me paye sa tête et ça marche ! Il s'en rend enfin compte et claque la langue, mécontent. Je plisse les yeux et tire la langue. Puis je demande de l'aide à mes amis pour me relever. Nous rentrons au manoir pour nous retrouver autour d'une tasse de thé pour le comte et de petits biscuits. Le silence est pesant est au moment où j'allais prendre la parole, mon téléphone sonne.

   « Connard, dis-je en décrochant.

   _ Mais quelle politesse.

   _ M'en fou ! Je vais te faire la peau...

   _ Huhu... Met le haut-parleur s'il te plaît... »

   Je regarde le comte et mes amis qui sont encore surpris de mon soudain énervement et Sébastian hoche la tête. Je m'exécute et bientôt un petit rire se fait entendre.

   « Bon, tout le monde est là ?... Parfait ! Bon-

   _ Espèce d'enfoiré ! Hurle Magalie. T'as vu ce que t'as fait à Mel ?! Je vais te détruire ! On ne s'en prend pas à mes potes !

   _ Haha ! Ne t'énerve pas... Je n'ai encore rien dit...

   _ Je m'en branle ! Vous n'avez rien dit mais en attendant elle a des hématomes sur le ventre et sur la mâchoire ! Nous dites pas de conneries !

   _ Elle l'a cherché...

   _ Pardon ?! M'exclamais-je. Je l'ai cherché ?! Vous vous foutez de moi ?

   _ Tu m'as appelé « sale moche » ! Et je n'ai pas vu de peur dans ton regard ! Je déteste ça !

   _ Juste parce que je vous ai appelé « sale moche » ? »

   Les garçons sont en train de se mordre la lèvre pour ne pas rire tandis que Sébastian ne comprend pas notre comportement. En même temps, Magalie et moi nous sommes énervés d'un coup pour finalement aboutir à une discussion autour d'un prénom ridicule... Quelle ironie !

   « Exactement ! J'ai un prénom ! Je refuse qu'on me nomme autrement !

   _ Mais vous êtes débile ou il vous manque des neurones ?! Je vous demande votre prénom vous dites qu'on doit le découvrir ! Donc il faut bien trouver un surnom en attendant ! Donc j'ai opté pour sale moche !

   _ Sale gamine... »

   Soudain le bracelet qui est apparu après le premier appel de l'étranger, se met à me bruler... Je n'arrive pas à l'enlever et bientôt, je gémis de douleur... puis quelques gouttes de sang coulent le long du poignet avant que la froideur du métal ne revient doucement... jusqu'à ce que des centaines d'aiguilles me transpercent la peau en même temps pendant quelques secondes me faisant lâcher un petit cri de douleur. J'attrape une serviette pour calmer le saignement qui est devenu abondant tandis que mon amie explose.

   « Qu'est-ce que tu viens de lui faire connard ?! Pourquoi elle saigne comme ça ?!

   _ Elle n'avait pas qu'à m'appeler ainsi... et je lui ai déjà dit que je déteste les téméraires !!!

   _ Mais c'est moi qui vous ai appelé « sale moche » en premier ducon va ! Elle a juste gardé le nom que j'avais dit ! Elle n'a rien fait ! Et puis vous êtes un lâche elle n'a pas tort !

   _ Comment oses-tu ?!

   _ Vous l'avez agressé sans qu'elle puisse se défendre et ses foutus bracelets que vous nous avez mis... on ne peut pas les enlever, et vous pouvez nous faire souffrir avec ça !! Et après vous faites votre fier en disant que vous êtes le plus fort ?! Je vous appelle « sale moche » quand j'ai envie et ce n'est pas un bracelet de pacotille qui va m'en empêcher ! Venez dans mon rêve je vous attends ! Un coup de pied dans vos bijoux de famille devrez-vous faire comprendre ! »

   Je manque de m'étouffer avec l'eau que je viens d'avaler. Je tousse avant de rigoler doucement et de poser une main sur son épaule. Elle se retourne et me hurle dessus (sous le coup de l'énervement) :

   « Quoi ?!

   _ Calme-toi Mag. Il a compris je pense. Et sinon... eh bien écoute, il est un imbécile borné et très susceptible...

   _ Je t'entends salope !

   _ Et la salope vous emmerde d'accord ?! Maintenant tu dis ce que t'as à dire et tu raccroches !

   _ ...

   _ Alors ?

   _ La ferme ! Bon... comment vous avez pu le constater, je suis celui qui est à l'origine des hématomes de Mélina. Elle l'a mérité. Sachez que je peux venir dans votre rêve 1 à 2 fois par mois. Et ce qu'il vous arrive là-bas, se répercute dans la vraie vie.

   _ Comment ça ? Demande Lucas, inquiet.

   _ Hahahaha ! Et bien... disons que si je te tue dans le rêve... tu meurs en vrai. Normalement, si je te brise le bras ou la jambe, le membre sera également cassé dans la vraie vie.

   _ Espèce de monstre..., dis Magalie, horrifiée.

   _ Je ne suis pas un monstre ma chère. Bonne journée ! »

   Un petit « BIP » nous fait comprendre qu'il a raccroché. Je reprends le téléphone et le remet dans ma poche quand une main gantée me saisit doucement mon poignet blessé. Mon regard rencontre les yeux carmins du majordome. Je hausse un sourcil, surprise. Il est sérieux et serre un peu sa prise. Je grimace, la douleur revenant à la charge et le sang continuant doucement de s'écouler.

   « Il faut vous soigner. Permettez... »

   Il m'emmène dans la salle de bain où il désinfecte autour du bracelet, essaye de passer en dessous mais suite à mes grimaces de douleur arrête. Il me fait ensuite un bandage et part faire ses tâches habituelles. Je le remercie avant qu'il ne disparaisse complètement et pars rejoindre mes amis. Aucun d'eux ne me regarde droit dans les yeux ou sinon avec un regard empli de compassion. Cela m'énerve.

   « Arrêtez de me regarder comme si je vous faisais pitié !

   _ Désolé Mel... on s'inquiète juste pour toi..., s'exclame Magalie.

   _ ... Ne t'inquiète pas. Je suis sûre que d'ici quelques jours j'irais très bien !

   _ ...

   _ Bon ! Que voulais-vous faire aujourd- »

   Une vibration m'indique que ce malade m'a envoyé un message. En lisant le message je palis.

Gage n°2

Personnes devant faire le gage : Lucas, Florian, Magalie, Mélina.

But : Regarder Annabelle avant 00h00.

Gage si échec : Mort d'un des parents de Mélina.

  Voila voila! ;) Ce chapitre est pour Hidiori et axelledora qui ont l'air de beaucoup apprécier l'histoire :P Les chapitres sont malheureusement irréguliers car mes pensées jonglent entre 4 fanfictions (toutes sur l'univers Black Butler) et depuis hier sur une cinquième (cette fois sur Assassination Classroom XD)... rajoutez y les cours et une envie de faire deux yaois... vous obtenez un beau bordel :') Bon en tout cas, ne vous étonnez pas si la première fanfic tarde plus que celle-ci ^^