Chapitre 18: Travail d'équipe
Et c'est en lisant le titre du message qu'elle a reçu que je comprends... Gage n°7....
Je me redresse et prends mon téléphone qui affiche l'arrivée d'un nouveau message. En l'ouvrant, je me demande si ce que Sale Moche demande est une blague ou pas.
Gage n°7
Personnes devant faire le gage : Florian, Lucas, Magalie, Mélina, le comte, Sébastian.
But : Jouer dans le château gonflable afin d'attraper les différentes clés.
Gage si échec : Mort d'un parent de chacun.
Un château gonflable ? Je glousse légèrement, trouvant ce gage ridicule au plus haut point.
« Mais wesh il se fout de notre gueule, s'insurge mon amie.
_ On dirait bien... peut-être que ce gage était destiné au comte... après tout c'est encore un enfant, dis-je en ricanant.
_ Sûrement !
_ Et comme il est trop fier, il faut qu'on y aille aussi, afin de s'assurer qu'il ne se fait pas mal.
_ Exactement ! C'est l'unique explication !
_ Nous sommes d'accord. Et maintenant, à table ! »
Magalie ricane tandis que je quitte le lit et pars me changer avant de descendre manger. Ma camarade me rejoint et en entrant dans la salle à manger, nous voyons les garçons harceler le comte pour faire ce stupide gage. Et ce dernier, comme vous le savez, nous dit gentiment... qu'il s'en moque. Bâtard va... pardon. Enfin bon ! Le majordome regarde la scène avec ennui et le comte continue de boire son thé, ignorant les suppliques des deux adolescents. J'opte pour la stratégie du comte, mangeant tranquillement. Une fois fini, nous commençons à sortir de table quand un tremblement de terre retentit. Etant donné que nous avons eu des entrainements à l'école, Lucas, Florian, Magalie et moi-même nous réfugions sous la table tandis que Ciel appelle son majordome, ne sachant que faire. Ce dernier le prend et ils quittent la pièce sur-le-champ. Merci la solidarité... Cinq minutes plus tard, tout se stoppe et nous sortons du manoir sans aucune égratignure. Le comte et le majordome sont perplexes, n'ayant jamais vécu ce genre de chose. En les approchant, le comte s'énerve.
« Que s'est-il passé ?!
_ Nous venons de subir un tremblement de terre comte, dis-je, amusée.
_ A Londres ?!
_ On dirait bien. D'autres questions ?
_ Oui. Qu'est-ce que cette boite géante ? »
Perplexe, je suis du regard l'endroit désigné et aperçoit à la lisière de la forêt une espèce de cube métallique possédant une porte. Il est aussi haut que le manoir et vraiment très grand. En tapant doucement dessus, je remarque que l'intérieur sonne creux. Etrange. Une très fine ouverture se trouve à côté de la porte, assez large pour laisser passer une carte bleue. Une espèce de palette digitale se trouve au-dessus. Au moment où je m'apprête à y toucher, le brun me stoppe.
« Hey ! T'es folle ou quoi ?! On ne sait pas de quoi il s'agit ! Je n'ai pas envie que ça explose !
_ Pardon Lucas, mais hormis notre maitre de jeu, je ne vois pas qui a pu amener cette espèce de boite jusqu'ici. C'est peut-être le château gonflable dont il parlait.
_ Navré mais ça ne ressemble aucunement à un château gonflable mais plutôt à une prison !
_ Tu veux qu'on reste devant comme des idiots à attendre ?
_ Non mais...
_ Alors stop. »
Sur cette dernière phrase, je pose ma main bien à plat dessus. Un scanner s'active et un papier sort de la petite ouverture. Perplexe, je regarde ce qui est écrit dessus.
« Hum... comte... il y a votre nom et le mien dessus...
_ Je te demande pardon ?
_ Je vous pardonne. Non, plus sérieusement. Venez voir.
_ Si c'est une plaisanterie, je te demande de cesser.
_ Vous pensez vraiment que je mens sur ce genre de chose ?
_ ... »
Il s'approche et saisit le papier. Après l'avoir lu, il me le rend mais au moment où nos deux mains touchent le papier, un texte s'affiche. Nous le lisons en même temps sans le vouloir.
« Attrapez la clé pour sortir de la boîte. »
Nous nous regardons, perplexe. Alors c'est vraiment le château gonflable qui se trouve à l'intérieur de la boîte... Magalie, intriguée, pose également sa main sur la palette et une nouvelle fois, le scanner s'active. En prenant le papier elle écarquille les yeux.
« D'où je suis avec Seb ?! Wesh ! Je ne veux pas me faire bouffer !
_ Mag... je ne vois pas pourquoi il le ferait juste parce que vos noms sont sur le papier...
_ Je suis sérieuse Mel ! Je refuse d'entrer avec un diable bouffeur d'âmes !
_ Attention à ton langage... Il n'est pas sourd et entends tout...
_ Je m'en moque ! »
Le majordome se place à ses côtés en ricanant et saisit un bout du papier, laissant le même texte s'afficher. Lucas prends alors son élan et fais le même geste que mon amie et moi-même avant lui. En lisant le papier, il sourit, étant avec Florian. Une fois nos papiers lus, Ciel, Magalie, Sébastian et moi-même dévisageons notre coéquipier. Je suis avec l'adolescent qui m'a embrassé deux fois sur la bouche, que j'ai giflé, que j'ai voulu transpercer avec des fléchettes et avec qui je dois maintenant attraper une putain de clé ! Pourquoi le sort s'acharne... ? Du côté de Magalie, je vois dans ses yeux la plus grande des méfiances tandis que Sébastian la dévisage, moqueur. Florian coupe le silence en brandissant le papier.
« Bon. Et maintenant qu'on a ça on fait quoi ?
_ Le papier est sorti de la petite ouverture à côté de la porte. Peut-être que la remettre enclenchera le mécanisme de la porte, propose le majordome.
_ Ok ! »
Sans plus de question, il s'exécute... et ça fonctionne ! La pièce est sombre et on ne distingue rien malgré la lumière du jour.
« Hum... on est obligé ? Demande le brun, pas très rassuré.
_ Yep ! S'exclame Magalie, ravie de ne pas être la première à passer.
_ ... »
Il franchit la porte d'un pas hésitant, se faisant scanner à l'entrée, puis Florian entre à son tour. La porte se referme derrière eux et c'est le silence qui s'installe. Une dizaine de minutes plus tard, une voix mécanique intervient :
« Florian et Lucas ont réussi. Que les prochains candidats entrent. »
Magalie et moi-même nous dévisageons, puis, le majordome, sans demander l'accord à quiconque, saisit le papier et l'introduit dans la fente de la machine. Immédiatement, la porte s'ouvre.
« Si vous permettez, je préfère passer avant, histoire de terminer et de pouvoir intervenir si mon maitre m'appelle.
_ ... Ok. De toute façon j'en ai ras-le-bol de tout ça.»
Mon amie entre d'un pas agacé, suivi du majordome qui affiche un sourire amusé. Quand la porte se referme, un silence gênant s'installe entre le bleuté et moi. Ce n'est que lorsque la voix intervient de nouveau que je fonce insérer le papier. La porte s'ouvre et j'entre d'un pas décidé. Ce qui n'est pas le cas du comte.
« Vous venez ?
_ Non.
_ Pourquoi ?
_ Au cas où tu ne l'aurais remarqué, ils ont beau avoir réussi, ils ne sont toujours pas revenus. »
J'écarquille les yeux en remarquant qu'il a raison. Personne n'est revenu... Pourquoi ? Si nous entrons... que se passera-t-il... ? Allons-nous arriver dans un endroit étrange ? Dangereux ? Allons-nous mourir ? Le message parlait de s'évader. Pas d'agoniser...
« De toute façon... nous n'avons pas le choix.
_ Je reste.
_ Comte... s'il-vous-plait. C'est la seule chose que je demande. Entrez. Et finissons-en au plus vite.
_ ... C'est la seule demande que je t'accorde. Souviens-t 'en.
_ ... Très bien. »
Il entre d'un air méfiant et la porte se referme, nous laissant dans l'obscurité. Je sens la respiration du comte s'accélérer et je perçois sa tension. J'avais oublié sa peur du noir... Mais dans les secondes qui suivent, des lampes situées au plafond s'allument, éclairant une immense pièce... et un énorme château gonflable. Au centre, suspendu dans le vide par un fil, se trouve une clé. A l'autre bout de la pièce se trouve une porte. Le comte et moi-même avançons prudemment en évitant d'exercer une pression qui pourrait nous faire rebondir dans le château et essayons de l'ouvrir une fois arrivés, mais rien à faire.
« Nous n'avons pas le choix...
_ Fais-le. Je ne bouge pas. »
Je soupire et commence à sauter en dessous de la clé mais je n'y arrive pas. Après plusieurs tentatives, je remarque que la distance entre la clé et ma main est bien trop grande. C'est là que je comprends pourquoi avoir un coéquipier est nécessaire. L'un doit soulever l'autre de façon à ce qu'il atteigne la clé. Seul, c'est impossible. N'arrivant pas à stopper mes rebondissements sur le château, je m'exclame.
« Comte ! Il faut être à deux pour y arriver ! Seule c'est impossible ! Voilà pourquoi nous sommes en équipe !
_ Les jeux sportifs ne sont pas mon fort.
_ Je sais que vous êtes asthmatique. Mais si vous le souhaitez, c'est vous que je lancerais pour saisir la clé. Surtout avec la force que vous avez...
_ Silence ! Tu me prends pour un ballon ?!
_ Comte !!!
_ ... tss. Pourquoi êtes-vous arrivés chez moi... ? Marmonne-t-il entre ses dents.
_ Nous n'y sommes pour rien ! »
Il enlève sa veste et saute à son tour. Immédiatement, des parois apparaissent tout autour du chatêau, empêchant une quelconque échappatoire. Le problème est que le fait de rebondir sans cesse nous essouffle très rapidement. Et avec l'asthme du comte, cela complique les choses, nous laissant donc peu de temps avant qu'il ne se mette à faire une crise. Nous essayons de nous placer en dessous.
« Prêt ?
_ Finissons-en. »
Je le lance vers la clé mais il la loupe de justesse et rebondit. Seulement, il se retrouve projeté vers l'une des parois et rebondit contre l'autre. C'est là que nous comprenons la difficulté du jeu. Il faut maintenant que j'essaye de l'intercepter si nous voulons en finir. J'y arrive après de longues minutes et nous retentons... mais c'est encore un échec. Nous faisons trois autres tentatives qui échouent toutes. Nous commençons à être épuisés et le comte a une respiration bien plus lourde qu'au début. Je l'intercepte une énième fois et utilise mes dernières forces pour le lancer. Il réussit à la saisir du bout des doigts et les parois disparaissent aussi vite qu'elles sont apparues, laissant la porte réapparaitre dans notre champ de vision. Fatigués et essoufflés, nous entrons à l'intérieur... et c'est là que nous comprenons ce qui ne va pas. Les corps de Lucas, Florian, Magalie et même Sébastian sont allongés au sol, tous inconscients. Soudain, une odeur sucrée remplit la pièce où nous nous trouvons et ma vision se trouble. Puis... plus rien.
Hey!!! :D Non! Je ne suis pas malade! Mais je dois bien rattraper toute mon absence non? ;) Voici donc le chapitre 18 écrit entièrement aujourd'hui! :D Le chapitre 19 est en cours~
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