Chapitre 15: Grosse embrouille...
« Phantomhive tu es impardonnable sur ce coup-là ! » pensais-je en pleurant de nouveau de rage.
Ma crise dure près de deux heures. Deux heures durant lesquelles je mets de la musique, me détendant un peu et étant désormais installé sur la petite banquette devant la fenêtre, fixant rageusement le décor trop paisible à mon goût. Non mais de quel droit a-t-il pu faire ça devant Elizabeth ?! Je savais que l'honneur importait peu pour lui mais pas au point d'embrasser une simple connaissance juste devant ses yeux ! Ce gosse ce croit vraiment tout permis... Et je commence à me rendre compte de son côté salaud. Magalie avait bien raison de râler sur son caractère quand nous regardions la série. Ce n'est qu'un sale bourge se croyant tout permis sans aucune conséquence ! ... Il faut que je me calme sinon je vais briser quelque chose... Espérons que personne ne viendra me dérang-... « Toc. Toc. Toc. »Trois coups timides à la porte me font pousser un juron et serrer les dents. Bordel je vais les envoyer chier ! Ils ne me connaissent pas quand je suis en colère ! Je ne demande qu'une chose ! Etre tranquille et qu'on me foute la paix quelques heures pour me calmer ne serait-ce qu'un peu ! Mais non ! Il faut qu'on m'emmerde encore ! Je me lève donc et ouvre sèchement la porte en voulant faire partir l'intrus mais en voyant la chevelure bouclée je m'arrêtais aussitôt dans mon geste et respire un bon coup. Si ce n'était pas elle, la personne se serait pris une porte en pleine tête dans la minute... Elle a de la chance que j'ai du respect pour elle.
« Ecoute Lizzy... je n'ai pas vraiment envie de voir des gens pour le moment...
_ Je dois te parler !
_ Lizzy-
_ Ce n'était pas une demande ! » S'exclame-t-elle en affichant un regard digne d'une marquise de haut rang.
Je la fixe, surprise et énervée... puis m'écarte avec difficulté pour la laisser passer avant de refermer la porte derrière moi et de m'y adosser, bras croisés, sourcils froncés et mine fermée. L'intruse s'installe sur la banquette et me fixe calmement avant d'entamer la discussion :
« Tu vas mieux ?
_ J'ai l'air d'aller mieux ?
_ Pourquoi tu es agressive ?
_ Parce que je suis énervée. Ecoute... Je n'ai pas le temps pour un interrogatoire Lizzy, ni pour un quelconque questionnaire d'empathie donc si c'est juste pour ça je vais gentiment te demander de quitter les lieux...
_ Quelle impolitesse ! S'énerve soudain la blondinette.
_ Je te demande pardon ?
_ Je viens pour te parler et savoir comment tu vas et tu te comportes comme une mal-élevée ! C'est irrespectueux !
_ Navré mais je n'ai pas été éduqué par une famille de noble Lizzy... je n'ai donc pas les mêmes règles qui te sont imposées. Cependant je ne voulais pas te froisser... Je suis désolé, dis-je en serrant les dents sous l'énervement croissant.
_ Je préfère ça ! Pff ! Si j'étais Ciel je t'aurais immédiatement renvoyée pour impolitesse envers un noble ! »
En entendant cette répartie aussi hautaine que venimeuse, je serre les poings et manque de sortir une cinglante remarque accompagné d'un pétage de plomb... mais je préfère la sécurité et la politesse et par m'installer sur le lit, en face d'elle. Elle me dévisage avec une lueur entre tristesse, colère et regret mais le visage toujours aussi neutre. Quoi de plus digne pour une marquise que de savoir rester calme dans les situations comme celles-ci ? Nous restons ainsi à nous fixer pendant une dizaine de minutes jusqu'à ce qu'elle se racle légèrement la gorge et me regarde avec assurance avant de continuer son interrogatoire.
« Pourquoi avoir giflé Ciel ?
_ Pourquoi avoir voulu faire ce stupide pari ?
_ Réponds à ma question Mélina ! Pourquoi avoir giflé mon fiancé ?
_ Embrasser quelqu'un devant ses yeux alors qu'il est censé être avec toi n'est pas suffisant ?
_ Mais c'était le jeu !
_ Un jeu stupide ! S'il fallait faire ce baiser je l'aurais fait y'a pas de problème! Mais pas là comme ça, pile devant toi ! J'estime que ça ne se fait pas, juste par respect ! Tu es sa fiancée, sa compagne en résumé ! Même pour un pari il n'avait pas à faire ça !
_ Silence ! Hurla Elizabeth, furieuse.
_ Rêve toujours Princesse !
_ Je ne t'ai jamais autorisé à m'appeler ainsi !
_ Je t'appelle comme je veux c'est clair ?! Et crois-moi ton apparence est semblable à ton surnom !
_ Je ne te permets pas de telle familiarité ! Tu n'es qu'une enfant impolie et sans respect des règles ! Tu es indigne de travailler et même de vivre au sein du manoir ! Je ne comprends même pas comment Ciel a pu t'accepter toi et tes amis aux apparences étranges ! Vous n'êtes que des gueux incapables de se contenir en public ! Espèce de catin ! De plus- SBAFF !!! »
Le silence retentit soudain dans la salle et la marquise est projetée sur le lit avec violence, la joue marquée et rouge tandis que ma main est levée, mon regard pire que meurtrier, serrant mon poing gauche à en faire craquer les jointures blanchies, ma mâchoire devenue douloureuse sous la pression. De quel droit... ?! Je n'aurais jamais pensé ça d'elle ! La blonde se redresse en gémissant de douleur et me fixe avec des larmes dans les yeux.
«Comment as-tu pu... ?
_ Ecoute moi bien Lizzy... tu peux me traiter de ce que tu veux, cela m'est bien égal car moi seule sait qui je suis réellement, commençais-je en ayant une voix aussi sombre, glaciale et tranchante qu'il m'est permis. Mais je ne te permets pas de traiter mes amis de gueux. Surtout par une noble comme toi qui ne connait rien d'autre que des activités de noble, des habits amples, sur-mesure et de luxe, des maisons immenses et ignore tout de la vie réelle ! Alors que tu vives dans ton monde de bisounours je m'en bas les couilles! Mais ne va pas jusqu'à prendre la grosse tête en te croyant tout permis ! Maintenant casses toi !
_ Tu me le paieras sale gamine !
_ Oui oui tu as raison. Allez vas-t-en ! »
Tout en parlant, j'ouvre violemment la porte... et vois mes amis tomber à mes pieds. Je les vois se redresser, gênés d'être pris sur les faits alors que mon regard se fait plus dur.
« J'y crois pas ! Faut que vous écoutiez aux portes maintenant ?!
_ O-on voulait juste savoir ce qu'il se passait..., commence Lucas.
_ On a entendu des gens crier et s'engueuler alors on est venu voir, renchérit Florian.
_ Eh bien vous n'auriez pas dû ! ... Même vous comte ?!
_ Je fais ce qu'il me plait.
_ Oh ça je ne le sais que trop ! Dis-je de manière haineuse.
Je sors donc furibonde mais une forte poigne me retient. Je récapitule. Je me suis énervée car le comte a agi de manière très impolie, sa fiancée est venue pour finalement m'insulter et voilà qu'elle m'empêche de partir évacuer, me bloquant en plein milieu du couloir sous l'attention de mes amis, du majordome et du comte.
« Nous n'avons pas fini de parler, dis rageusement la comtesse. Viens dans la chambre.
_ ...
_ Tu es sourde ? Viens !
_ Ecoute moi bien Lizzy, dis-je en me rapprochant avec un mauvais sourire et en saisissant fortement sa mâchoire ce qui la fait gémir. Tu peux venir m'insulter autant que tu veux, je suis quelqu'un qui peut être patient quand je veux. Mais à partir du moment où tu y rajoutes mes amis qui n'ont clairement rien à faire dans la discussion et qui plus est pour les insulter de la plus ignoble des manières... alors là je dis stop ! Continuais-je en resserrant encore ma prise tandis qu'un petit craquement commence à se faire entendre.
Juste après ça, Ludovic et Lucas essayent de me faire lâcher prise, voulant éviter que ça ne finisse en bain de sang.
_ Mel, calmos, dis calmement le black.
_ Mélina qu'est-ce que tu fou ?! S'écrie Lucas, paniqué. Lâche-la !
_ Regarde-moi ! S'exclame Clémence en prenant mon visage entre ses mains. Calme-toi...
_ Hey les mecs... que se passe-t-il bordel ?! Demande Magalie qui vient d'arriver.
_ C'est Mélina ! Elle pète un câble !
_ Oh purée ! Mélina ! Hey tu m'entends ? Lâches la s'il-te-plait... »
Je fais un dernier regard d'avertissement à la marquise avant de la relâcher violemment et de souffler pour essayer de me calmer. Pendant ces quelques secondes Lizzy a reculé et semble sous le choc mais je m'en moque bien. Mes amis quant à eux sont troublés et ne semblent pas me reconnaitre... Magalie a posé une main sur mon épaule et me lance un regard qui m'incite à la suivre.
« Oh ! Magalie ! Tu fous quoi ?! Laisse-la tu vois bien qu'elle va mal ! S'inquiète le géant.
_ Justement ! Je vais allez la calmer. Ce n'est certainement pas des mecs qui vont réussir ! Surtout toi avec les antécédents que vous avez eu il y a quelques semaines !
_ C'est du passé et-
_ Non ! Ce genre de choses ne s'oublient pas... crois-moi...
_ ...
_ Magalie, commençais-je d'une voix fatiguée. Allons-y...»
Elle hoche la tête, la mine sérieuse et nous partons vers le jardin, accompagnées de Clémence et Cassidy car cet endroit a le don de m'apaiser. Manu est resté là-bas avec les garçons. Une fois arrivées, nous nous installons sous un chêne et le silence retentit alors. Aucune de nous n'ose commencer et à vrai dire le calme aussi apaise. Je regarde les ombres crées par le feuillage, puis les feuilles qui s'agitent sous le vent et écoute les oiseaux gazouiller entre eux. Un moment si paisible ne devrait pas avoir de fin...
« Bon, que s'est-il passé cette fois ? Demande Magalie, détruisant ainsi le silence à la suite d'un soupir.
_ Comment ça, cette fois-ci ? Rétorquais-je d'un ton froid.
_ Eh bien, que s'est-il passé pour que les garçons paniquent comme ça et que la marquise se trouve derrière eux, tremblante, renchérit Cassidy
_ Rien, dis-je trop hâtivement, ce qu'elle remarqua.
_ Menteuse.
_ ...
_ Il s'est passé quoi ? Sérieusement, insiste Mag
_ ...
_ Aller, dis-le, je ne vais pas te lâcher jusqu'à ce que tu craches le morceau. A moins que tu préfères que je te harcèle jusqu'à la fin de ta vie.
_ Y a rien, je te dis, ce n'est pas important...
_ Oui, bien sûr. Ce n'est tellement pas important qu'en l'espace d'une journée, tu gifles deux personnes, tu te barres comme ça dans ta chambre, refusant de te calmer, bref. Oh Mel, n'est-ce pas un peu excessif comme comportement pour une chose si futile soit-elle ? Alors t'as sérieusement intérêt à cracher le morceau, s'énerve légèrement Clémence.
_ D'accord... Vous avez gagné... Bon...
_ On t'écoute.
_ Bon, Magalie... t'avais raison sur Ciel, c'est un sale bourge qui se croit tout permis, et je trouve qu'embrasser une autre fille devant sa fiancée, jeu ou pas, ça ne se fait pas, tout simplement. Et ça m'a mise hors de moi.
_ Bon j'avoue que là, l'autre comte l'a mérité sa gifle, j'aurai même voulu filmer ça, mais bon, pourquoi s'être énervé à ce point pour finir par gifler une seconde personne ?
_ J'avais besoin de me calmer... Je voulais être tranquille, et puis la marquise est venue pour me faire la morale sur mon comportement ! Elle vous a traité d'une manière qui ne se faisait vraiment pas !
_ Bon... je ne vais pas aller plus loin, ce n'est pas dans mon intérêt.
_ Ah...
_ Par contre....
_ Quoi ?
_ Ça ne sert à rien de vouloir argumenter avec eux, non seulement parce qu' on est pas du tout de la même classe sociale, mais aussi pas de la même époque. Bref, ils ne pourront pas nous comprendre, et ça sert à rien de chercher à avoir raison avec eux, ils sont trop fiers. Bref, je ne vais pas te blâmer pour tes réactions, mais à l'avenir ne cède pas à la colère et soit plus.... Diplomate avec les deux bourges pourris gâtés.
_ Ok...
_ Et la prochaine fois, au lieu de te défouler sur une personne vivante, défoule-toi sur le magnifique que Mama Yukari nous a apporté !
_ Hein ? Demandons Clémence, Cassidy et moi au même moment.
_ Bougez pas je reviens ! »
Elle se leva et repartit dans le manoir, nous laissant seules, assises dans l'herbe. Au bout de quelques minutes, elle revient avec un disque coloré et un bout de papier.
_ Tadaaa ! Cadeau !
_ C'est quoi ? Demande Clem.
_ Un jeu de fléchettes personnalisable spécial Ciel Phantomhive. Tu sais, l'autre comte hautain et odieux ! dit-elle en collant le bout de papier sur le disque.
_ T'es sérieuse là ?
_ Au moins tu pourras imaginer qu'il souffre.
_ Et s'il le découvrait ? Remarquais-je.
_ J'ai le même. Et il se doute que je ne l'aime pas.
_ Bordel...
_ Ce n'est pas moi, c'est Mama Yukari qui me l'a apporté ! Dit-elle avec une voix d'enfant.
_ Pfff... Toi alors... » Mais je ne peux m'empêcher de sourire face à son cadeau et à sa réaction.
Nous discutons encore un peu sur la photo de la personne que nous voulons transpercer et malgré mon choix pour la comtesse, mon amie conserve le comte en me montrant les zones qu'elle a plusieurs fois atteints... à savoir son œil... glauque. Les autres s'en fichent un peu, ne connaissant pas vraiment les gens du manoir. Lorsque la nuit tombe, les filles et moi-même retournons au manoir et rejoignons les garçons et Manuella... qui sont en train de foutre le bordel dans le salon... Oh merde... dites-moi que je rêve.
Bonjour XDDD *porte une armure pour me protéger* Alors... oui, ce chapitre sort après 5 mois d'attente... (pas douée) mais je n'arrivais pas à faire la fin (on remercie ma pote pour m'avoir aidé à finir ) et étant maintenant en 1ère, disons que les notes de merde que je me prends on fait chuter mon moral -_-' enfin bref! Milles pardons! J'ai prévu de sortir le chapitre 16 ce soir et peut-être le 17 qui sait ^^ sur ce je fonce les écrire! Bisous!
PS: Dites-moi ce que vous avez pensé de ce chapitre ;)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top