- Chapitre 9-
<< Je ne vais pas insister parce que je ne veux pas que tu penses que je suis un pot de colle. Je ne me suis jamais attaché à personne, pas même au membre de ma famille. Mais, je sens que je devrais te protéger je ne sais pour quelle raison. Si tu veux que tout s'arrête içi, je n'ai aucun problème. Je ne t'embetterai plus.>>
Cette phrase résonnait dans ma tête comme s'il y avait un écho. Je ne comprenais pas le message de Jéjé. Je ne savais pas qu'il était fragile à ce point. Je ne voulais pourtant pas le blesser. Il a été un bon ami pour moi. C'est vrai que je le trouve un peu collant parce que je suis madame solitaire mais, je commençais à apprecier l'intérêt qu'il me portait. Je n'avais pas été élevé avec des figures masculines mais, je commençais à comprendre leurs importances grâce à lui.
Je ne voulais plus tchatter parce que je déteste ça. C'est pour cela que je l'avais appelé après maintes reflexions. Il avait décroché après trois sonneries.
Jéjé: Allô!
Moi: Allô Jéjé. On dirait que tu es faché contre moi.
Jéjé: ...
Moi: Je m'excuse ok. Je ne voulais pas te blesser.
Jéjé: Hum.
Moi: Je ne suis pas habituée à ce genre d'attention. Je sais que j'ai mal agi et que je me comporte mal avec toi. Excuse moi ok.
Jéjé: Je ne suis pas ton ennemi Sam.
Moi: Je sais.
Jéjé: Qu'est-ce qui ne va pas avec toi alors?
Moi: Tu as vraiment raison. On doit se parler. Je suis une fille assez bizarre. Je peux sourire avec toi aujourd'hui et demain, je n'ai plus envie de te parler. Je laisse mon humeur me guider dès fois et, je fais constamment du mal aux autres bien que je sois consciente.
Jéjé: Une vraie renarde.
Moi: Pas tout à fait. Je ne suis pas rusée mais sincère.
Jéjé: D'accord.
Moi: On fait la paix?
Jéjé: À une seule condition.
Moi: Laquelle?
Jéjé: Que tu accepte le poste que je t'ai offerte.
Moi: Et pourquoi donc?
Jéjé: Parce que tu es douée. J'ai besoin de femme comme toi dans mon entreprise. En plus, je crois que tu es à la recherche d'un emploi maintenant. Ce sera bénéfique pour toi. Tu pourras mettre ce que tu avais appris à l'Université en application.
Moi: Je vais réfléchir. Je te donnerai une réponse plus tard.
Jéjé: D'accord. Tu es encore dans ton lit?
Moi: Oui. J'ai rien à faire.
Jéjé: Mon invitation tient encore.
Moi: Je suis dans l'obligation de décliner ton offre. J'aime pas me rendre chez les hommes. Une façon de me protéger. Ce n'est pas pour te vexer ok mais, j'ai ma façon de voir les autres. J'ai mes limites.
Jéjé: Je te comprends Sam. C'est une bonne qualité. Bien que je ne t'aurais rien fait de mal.
Moi: Tu te connais mais moi, je ne te connais pas. L'apparence est souvent trompeuse et, je suis la seule qui puisse me protéger.
Jéjé: On dirait que tu es pleine de surprises. Tu vas m'apprendre quoi d'autres?
Moi: Que tu ne dois pas persister quand je dis non. Mon oui est oui et, mon non est non. Il est difficile que je change d'avis. Lorsqu'une personne devient trop pesante pour moi, je l'éjecte de ma vie. En plus, rien ne m'attache.
Jéjé: Tu me fais peur.
Moi: Tu as toutes les raisons de l'être mon cher Jéjé. Apprends à connaître tes limites avec moi et, nous serons de grands amis.
Jéjé: Je ferai attention alors.
Moi: Je l'espère.
Jéjé: Bon, je te laisse ok. Mes lasagnes vont brûler si je reste au téléphone.
Moi: Quoi? Lasagna?
Jéjé: Oui.
Moi: J'adore trop. Il fallait me dire que tu allais en préparer. J'aurais fait une exception.
Jéjé: Tu peux encore venir.
Moi: Trop drôle. Je n'allais pas trahir mes principes pour une tranche de lasagne.
Jéjé: Si tu veux, je peux t'en apporter plus tard.
Moi: Ce serait bien.
Jéjé: Alors, à plus tard.
Moi: À plus tard Jéjé.
Je vous passe jusqu'à la venue de Jéjé parce qu'il ne s'était passé rien de sérieux après.
Jéjé était arrivé au campus aux environs de 15 heures. Il portait une tenue décontractée. Je crois qu'il voulait me montrer qu'il était un homme simple comme tous les autres.
Le voici: 👇
Comme on n'a pas le droit d'emmener des inconnus dans nos chambres, je l'avais reçu à la cafétéria du campus. À cette heure, il n'y avait pas grand monde. Il m'avait apporté beaucoup plus que du lasagna. Il y avait du jus de papaye , le fameux riz noir haïtien, du tassot (Viande de boeuf frit), du vin rouge, et même du gâteau au chocolat.
Moi : Tu veux que je prenne du poids ou quoi ?
Jéjé : Tu ne vas pas gagner du poids en une seule journée.
Moi : Mais, je suis une fille. Mon corps cherche la moindre occasion pour m'obésifier.
Jéjé : D'où sors tu ce verbe là ? Mdr.
Moi : Je viens de l'inventer.
Jéjé : T'es trop drôle Sam. Dit-il en continuant de rire.
Moi : Je suis sérieuse Jéjé. Je ne vais pas tout bouffer. Je suis au régime.
Jéjé : Ah ! Vous les filles !
Moi : Qu'est-ce que les filles ont ? Repris-je avec des mines au front.
Jéjé : Rien. Répondit-il de façon à s'excuser.
Moi : Mdr. Il fallait voir ta tête.
Jéjé : Je me fais tout petit pour ne pas mettre madame en colère.
Moi : Trop drôle ! En passant, est-ce toi qui a préparé ce festin ?
Jéjé : Oui. Je t'ai dis que je suis un cordon bleu.
Moi : Pourquoi tu n'es pas chef de cuisine dans ce cas ? Tu gagnerais beaucoup d'argent.
Jéjé : Tu connais la plupart des parents haïtiens. Depuis ta naissance, ils te dirigent vers un métier précis. Ils te disent que tel métier n'est pas fait pour leur fils parce que c'est fait pour la classe moyenne. On doit être médecin, agronome, ingénieur, avocat ou homme d'affaires. Sinon, t'es pas leurs fils. Le pire, t'as pas le droit de les désobéir. Tu es contraint de faire ce qu'ils veulent. J'ai toujours aimé la cuisine mais maintenant, je le fais pour mon plaisir.
Moi : Dieu merci que ma mère voyait mon bonheur avant tout. À ta place, je me serais rébellée.
Jéjé : Tu ne connais pas mes parents. Tout le monde se plie à leur volonté.
Moi : Trop bizarre.
Jéjé : Tu as réfléchi, concernant le plste que je t'ai offert ?
Moi : Euh, oui. Je crois que je vais accepter. Ce sera bon pour mon cursus. Mais, je ne pourrai pas commencer cette semaine parce que je veux m'adapter d'abord à ma vie estudiantine.
Jéjé : Je suis content que tu aies pu accepter.
Moi : J'ai mes conditions.
Jéjé : Je t'écoute.
Moi : Au boulot, on est collègue, pas ami. Marché conclut ?
Jéjé : Marché conclut. Répondit-il en me tendant la main.
Voilà comment tout avait commencé. Je m'étais retrouvée à être le collègue d'un beau jeune homme dynamique et franc. Je ne savais pas ce qui m'attendait à l'avenir mais, je m'étais lancée sans regarder derrière. J'étais jeune, brillante et déterminée. J'avais mes rêves et, j'étais sur le point de les accomplir. Je venais d'atterrir dans un monde différent du mien. Je n'avais que 4 vrais amis : Tina, Aïcha, Aya et Jéjé.
Tina avait trouvé un autre boulot une semaine après dans un Mcdo du coin. J'allais travaillé le matin dans l'entreprise de Jéjé et, je prenais mes cours dans l'après-midi. Je n'étais pas fatiguée puisque j'étais habituée. Moi et Jéjé étions devenus très proches. J'avais appris à le connaître et vice-versa. C'était un homme merveilleux, un gentleman, un grand travailleur et surtout un bon ami.
Trois (3) mois s'étaient écroulés. On était à la fin du premier trimestre et, Jéjé m'avait invité à passer les fêtes de fin d'année avec sa famille à Toulouse. Comme je n'avais pas de famille en France contrairement aux filles, au lieu de passer les fêtes toute seule au campus, j'avais accepté son invitation. Ça allait être une nouvelle aventure pour moi mais, comme on le dit bien: "qui ne tente rien n'a rien!"
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À suivre....
On se retrouvera sous peu pour la suite. J'espère avoir été à la hauteur de ma tâche jusque là. Aidez moi à faire connaître mon roman en le publiant dans vos listes de lectures et autres. Grosses bises à vous.
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