Ma première soirée au boulot avait été fatiguante mais bien aussi. La seule qui avait continué à se plaindre malgré tout était Tina. Elle avait fait beaucoup d'effort et, j'étais quand même fière d'elle. Son seul problème était qu'elle n'avait pas cessé de faire les yeux doux à nos clients.

    On était rentrée au campus aux environs d'une heure du matin. J'avais laissé mon téléphone sur mon lit parce que lorsque je travaille, je n'aime pas être dérangée. J'avais reçu plein d'appel manqué de Jéjé. Comme il était trop tard, je ne lui avais pas retourné les appels. Le lendemain matin, c'était lui qui m'avait réveillé aux environs de 7 heures avec un appel téléphonique.

Moi: Allô! Bonjour Jéjé! (La gorge un peu sèche)

Jéthro: Enfin! Bonjour Sam. Où étais-tu passé hier soir? J'ai passé la nuit à t'appeler. Je me suis inquiété pour toi.

Moi: J'étais au boulot Jéjé.

Jéthro: De quel boulot parles tu?

Moi: Je travaille dans le resto qui se trouve non loin du campus. Je te l'avais dit je crois.

Jéthro: Tu étais sérieuse concernant cette histoire de boulot?

Moi: Ben oui. Il faut que je gagne ma vie. Pourquoi te mentirais je?

Jéthro: Parce que je t'ai offert un poste dans mon entreprise que tu as refusé.

Moi: Euh! Désolée Jéjé. Le problème c'est que je n'aime pas abuser de la gentillesse des gens. Tu en as fait beaucoup trop pour moi. Le boulot que j'ai maintenant me convient.

Jéthro: Ben, si tu le dis. C'est toi qui vois. Dis, pour notre sortie, ça tient encore?

Moi: Oui, s'il n'y a pas d'imprévu.

Jéthro: J'espère qu'il n'y en aura pas parce que je me suis arrangé avec James (Bras droit de Jéjé) pour me seconder. Je passerai te chercher plus tard à 15 heures. Tu vas adorer Paris.

Moi: J'ai hâte de visiter la ville de l'amour. Et merci pour tout Jéjé. Je ne sais pas si un jour j'arriverai à te rembourser mais, je prie pour toi pour que ton coeur reste toujours bon envers les autres.

Jéthro: Ne parle pas de remboursement. Ça me fait plaisir de te rendre service.

Moi: D'accord.

Jéthro: À plus tard Sam.

Moi: À plus tard Jéjé.

  Je ne m'étais pas rendue compte que Tina était réveillée. Elle me fixa d'une façon bizarre pour me dire que c'était moi qui l'avais réveillé.

Moi: Désolée Tina. Tu peux te rendormir.

Tina: Encore Jéjé? (Avec ironie)

Moi: Eh Oui! Encore lui! (En riant)

Tina: On dirait qu'il tient déjà à toi. Votre conversation était chaude.

Moi: Arrête de te moquer. Je vois où tu veux venir.

Tina: Je parie que vous allez vous mettre ensemble dans moins d'une semaine.

Moi: Continue de rêver bébé. Pendant ce temps, je retourne dans les bras de morphée.

Tina: Tu vas craquer (En se moquant de moi). Tu tombes déjà sous son charme.

Moi: Je vais faire comme si j'étais sourde. Je n'entend plus rien. Bon sommeil Tina.

Tina: Je te déteste.

Moi: love you too coeur. (Avec un sourire au coin des lèvres)

*Je vous passe jusqu'à ma sortie avec Jéjé*.
J'avais décidé de porter une petite robe blanche évasée avec des motifs rouges et des sandales assorties.

Me voici: 👇
***Photo prise par Jéjé pendant que je reprenais les quelques nouveaux pas de danse du compas Haïtien qu'il venait de m'apprendre. Le charmeur!!!***

  Jéjé était passé me prendre à l'heure exacte. Il était très beau dans son costume crème et sa chemise bleu (Photo du média en haut ☝). Je sentais que j'étais trop simple par rapport à lui mais, je ne pouvais pas retourner dans ma chambre juste pour me changer. C'était quelqu'un qui respectait l'heure et ses engagements. Dieu merci que j'étais prête à temps. Il aurait peut-être pu m'attendre dans le cas contraire mais, je venais de le croiser, j'avais pas encore envie de connaître ses mauvais côtés. Ce qui m'avait fait le plus plaisir, c'était qu'il admirait ma simplicité.

Jéjé: T'es trop jolie. J'adore ta robe. (Me disait-il avec un sourire aux lèvres)

Moi: Là, tu blagues (Répondis je un peu gênée). Je suis très simple comparé à toi.

Jéjé: J'aime cette simplicité que tu affiches. T'es pas comme toutes ces filles superficielles que je vois à Paris.

Moi: Merci quand même du compliment. (Un peu timide)

Jéjé: Prête pour de nouvelles aventures Samy?

Moi: Oh yes! (Avec un grand sourire)

Jéjé: Alors, ne perdons pas de temps.

   J'avais passé une bonne fin de journée en compagnie de Jéthro. On a visité La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et les Champs Elysées, le Musée du Louvre, la Notre-Dame-de-Paris, le Sacré Cœur, le cimetière du Père Lachaise, les Grands Magasins du Boulevard Haussmann, le Parc des Buttes-Chaumont. ... Ce que j'avais le plus aimé, c'était La Scala, une boîte parisienne qu'on avait visité dans la soirée. Il m'avait forcé à me ridiculiser avec mes deux pieds gauches. Pourtant, il dansait super bien et savait charmer les dames avec ses pas de pro.

   J'avais appris à mieux le connaître. C'était un homme au grand coeur qui investissait dans les oeuvres humanitaires. Il fut un entrepreneur et un professeur d'art. Le plus remarquable c'est qu'il fut un cordon bleu et connait plein de recettes de la cuisine Haïtienne et autres. Sa famille vit à Toulouse. Ses parents sont encore vivants. Sa maman se prénomme Marthe et son père, Gérard. Il avait un petit frère appelé Williams qui avait un an de moins que lui et qui apparamment lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Ce Williams était marié à une jeune femme de 27 ans appelée Johanne et avait un petit gaçon de 3 ans appelé Peterson.

     Je commençais à me sentir proche de lui. Avec lui, je me sentais en sécurité. Aucun homme ne m'avait jamais fait cet effet. Jéjé était parfait, le mec que toutes dames aimeraient avoir. Son sourire charmant, sa douce voix et son corps de rêve faisaient de lui le plus bel homme au monde. J'avais peur, peur de me lancer dans une aventure avec lui parce que je ne me sentais pas à la hauteur. Quel homme voudrait d'une pauvre fille comme moi?! J'allais être une grande femme certes mais, ça allait prendre des années. En plus, je ne savais pas s'il était libre ou en couple.

   J'étais tellement distraite et prise par les activités que je faisais avec Jéthro que je n'avais pas vu passer l'heure. Il était déjà 22 heures 30 et, j'étais très en retard au boulot. L'expression de mon visage était pire que celui d'une dragonne.

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À suivre...

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