-Chapitre 4-
Arrivée dans la chambre des filles, sans me faire prier, je m'étais allongée sur le lit D'Aya. Je ne voulais rien d'autre que de tomber dans les bras de morphée. Après mon réveil, j'étais retournée dans ma chambre pour prendre une douche quand je vois un paquet bien emballé sur mon lit.
Moi: Hé, la fille! tu es là? Criai-je dans le vide.
...
Personne ne m'avait répondu. Je ne voulais pas ouvrir le paquet parce que je n'habitais pas seule. Peut-être que la personne qui l'avait déposé s'était trompée de lit. En plus, comment un inconnu aurait-il pu pénétrer dans la chambre? Je devrais prendre enfin la douche et attendre l'arrivé de ma bizarroïde de co-loc.
Après une demie-heure, elle était de retour et j'avais eu le temps de me préparer.
Moi: Excuse moi toi! Dis-je sur la défensive.
Elle: Tu veux quoi encore? Répondit-elle en me regardant de la tête au pied.
Moi: J'ai trouvé ce paquet sur mon lit.
Elle: Qu'est-ce que cela peut me faire?
Moi: Je voulais savoir qui l'a déposé ici.
Elle: Je ne suis pas ta secrétaire je crois.
Moi: Comment quelqu'un a-t-il pu pénétrer dans notre chambre sans qu'on ne le sache? Tu ne trouves pas cela louche? Repris-je avec une peur dans la voix.
Elle: Tu me saoûles toi. J'suis pas une détective.
Moi: Peut-être que c'est pour toi. Je ne connais pas grand monde ici.
Elle: Passe le moi. Conclua-t-elle résignée.
Je lui apportai le paquet. Elle l'avait prit sans me remercier. Elle était trop bizarre cette fille, franchement. Dans le paquet, il y avait un i-phone gris dernier modèle accompagné d'un petit mot : Pour toi Sam.
Elle: Je ne m'appelle pas Sam. Reprit-elle en me regardant bizarrement.
Moi: Je sais. C'est mon surnom.
Elle: Alors, prends ton paquet. Tu m'as bien eu. Tu voulais seulement exhiber ton i-phone devant moi. Tu n'es qu'une pauvre pétasse comme les autres, toujours prête à rabaisser les autres en te montrant supérieur.
Moi: Je te jure que ce n'était pas mon intention. Je m'excuse. Je ne savais rien.
Elle: Va te faire voir pétasse. Hurla-t-elle en reprenant sa magazine.
Moi: Je t'ai dit que je suis désolée, ok. Tu t'en prends à la mauvaise personne. Repris-je agacée.
Elle: Je connais les filles de ton espèce. Pas besoin de prendre tes airs de petit ange.
Moi: "Le mépris vaut mieux que la réponse". Un jour tu sauras qui je suis vraiment. Je n'ai pas à répondre à tes provocations parce que ça se voit que tu es dans le déni.
Elle: Fais comme si j'existais pas.
Moi: Facile à dire mais difficile à faire puisque tu as transformé cette chambre en véritable bordel. Tu ne passeras jamais inapperçu.
Elle: Qui es-tu pour me juger?
Moi: Une fille qui a connu la misère mais qui a su protéger sa fierté et réussir dans la vie dignement contrairement à toi je suppose. Je ne m'envoie pas en l'air comme une "truie".
Elle: Si je couche par çi par là, ce n'est pas parce que je suis une prostituée, ok. En plus, cela ne te regarde pas. Chacun s'occupe de sa vie à sa manière.
Moi: C'est ce que j'ai pu constater. Ça me désole.
Elle: ...
Elle avait commencé à pleurer. J'avais touché son point sensible. Je ne savais pas quoi faire. Alors, j'étais allée sur son lit et l'avais prise dans mes bras. Elle ressemblait à une petite fille fragile.
On était restée dans cette position pendant quelques minutes jusqu'à ce que mon téléphone sonne.
Moi: Allô. Dis-je doucement avec le coeur haletant.
!?: Allô Sam. C'est Jéthro.
Moi: Comment connais tu ce numéro? C'est toi qui as laissé ce téléphone ici? Repris-je avec plus d'assurance.
Jéthro: Oui! Il ne te plaît pas? Me demanda-t-il étonné.
Moi: Oui mais, tu n'aurais pas dû. Comment as-tu fait pour le mettre dans ma chambre?
Jéthro: Je ne l'ai pas déposé personnellement. Je l'avais remis à ton amie Aya. Je l'avais appelée pour qu'elle puisse venir le chercher devant ton campus parce qu'elle m'avait dit que tu dormais. J'espère que cela ne te dérange pas.
Moi: Tu m'as mis dans un sale pétrin avec ma co-loc. Ce paquet était comme un énigme pour moi. Dis moi, pourquoi m'as-tu acheté ce téléphone?
Jéthro: Je n'aimais pas le fait que je devrais t'appeler sur le portable de ton amie quand j'ai besoin de te parler. C'est comme si tu n'avais plus d'intimité. Maintenant, tu as le tien. Tu pourras parler plus librement.
Moi: Ça me fait grand plaisir Jéjé. Je n'allais pas acheter de portable ces jours-çi, surtout une marque pareille. Ça a dû te coûter la peau des fesses.
Jéthro: Tu es trop drôle. Ajouta-t-il en riant. Ce n'est qu'un portable avant tout.
Jéthro ne me connaissait pas vraiment. Il ne savait pas que j'étais pauvre ni que j'étais en France grâce à une bourse d'étude. Ce geste m'avait fait voir en lui un homme généreux et riche aussi. Ça m'éffrayait beaucoup. S'il savait d'où je venais peut-être qu'il ne s'intéresserait plus à moi. Je connais les hommes de son genre. Les hommes riches, pour faire perdurer leur argent, sortaient toujours avec les femmes de leurs rangs.
Jéthro: Tu es là Sam? Reprit-il en remarquent mon silence.
Moi: Oui. Je suis là.
Jéthro: On dirait que tu étais prise dans tes pensées.
Moi: Tu as un don pour deviner juste.
Jéthro: Tu pensais à quoi ou à qui?
Moi: Je dois te répondre?
Jéthro: Non. Je ne te force pas. Tu fais quoi ce soir Sam?
Moi: Je n'ai rien de prévu.
Jéthro: Puis-je t'inviter à dîner?
Moi: Mais, on a déjeûné pendant la journée. Ce serait trop.
Jéthro: On dirait que j'aime bien ta compagnie.
Moi: Demain soir serait mieux alors.
Jéthro: Je serai patient.
Moi: Encore merci pour le portable.
Jéthro: Je t'en prie Sam. On se parlera plus tard.
Moi: D'accord. À plus.
Je m'étais retournée vers ma co-loc pour m'excuser de l'avoir dérangé.
Moi: Désolée.
Elle: Pas de problème. C'était le chéri?
Moi: Pas vraiment. On se connait à peine.
Elle: Je n'ai jamais reçu de cadeau pareil.
Moi: Un jour tu en recevras.
Elle: Tina.
Moi: Quoi? Répondis-je perplexe.
Elle: Mon nom. Je m'appelle Gastina Davilmar. Mais tout le monde m'appelle Tina. Je suis française.
Moi: oh! Repris-je en riant. Je n'avais pas compris. Tu as un joli nom. Moi, c'est Samantha Neau. Tu peux m'appeler Sam. Je suis haïtienne.
Tina: Je m'excuse pour mon comportement. Tout le monde me prend toujours pour une fille bizarre. Tout ça, c'est parce que je me suis mise à l'écart. La vie ne m'a jamais fait de cadeau. J'ai appris à me débrouiller seule. Je n'ai jamais eu d'amis.
Moi: Je te comprend. La vie ne m'a jamais fait de cadeau non plus mais, je me suis débrouillée pour avoir ces cadeaux. Si tu t'ouvres un peu plus, peut-être que tu en béneficieras aussi. Je t'aiderai si tu veux.
Tina: Tu es une fille très gentille.
Moi: Merci. Sous ta carapace, tu l'es aussi. Répondis-je en souriant.
Tina: Trop drôle.
Moi: Tu fais quoi ce soir? Repris-je pour changer de sujet.
Tina: Rien de spécial.
Moi: On va dîner ensemble alors?
Tina: Cela me fera grand plaisir.
Moi: Cela ne te dérange pas si j'invite des amies?
Tina: Pas de problème. Je vais suivre ton conseil et essayer de m'ouvrir un peu plus.
Moi: Tu es une bonne apprentie. Continuai-je en riant.
Tina: ... Sans rien ajouter, elle sourit.
Moi: Je vais prévenir les filles et profiter pour prendre leur numéro.
Tina: D'accord. À tout à l'heure Sam.
Moi: À tout à l'heure Tina.
J'avais passé une bonne soirée en compagnie des filles. J'avais appris à mieux les connaitre. Aya et Aïcha avaient tout de suite accepté Tina. Au fond, elle était une bonne fille.
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À suivre....
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