-Chapitre 35-
Les jours passèrent rapidement. Avec Jéjé, c'était le bonheur absolu. On ne vivait pas ensemble mais, on se voyait tout le temps. Mon fils grandissait dans l'amour de ses parents, de ses tantes et de sa grand-mère. Mme Marthe m'était la personne la plus chère ce moment-là parce qu'elle avait tout laissé à Toulouse pour venir à Paris, prendre soin de son petit-fils pendant mes études. Mes meilleures amies aussi étaient ce qui pouvaient m'arriver de meilleurs parce qu'elles étaient tout le temps là pour moi. Elles comprennaient mes crises, mes angoisses et avaient tout fait pour que je fusse heureuse.
La fin de mon master approchait à grand pas. J'allais enfin devenir un pro en gestion des affaires. Aya se préparait à retourner dans son pays natal parce que sa famille lui manquait terriblement. Elle avait appris à vivre avec les stigmates de sa précédente vie même si certaines de ses blessures prenaient encore du temps à se cicatriser. Aïcha et ses frères avaient demandé asile en France parce que sa mère avait perdu la vie au Congo à cause de ce satané conflit familiale. Son père projetait de les retrouver à la fin de l'année parce qu'il n'avait plus de raison de lutter là-bas. Quand à Tina, elle avait décidé de poursuivre ses études au Canada et devenir une meilleure version d'elle-même.
Comme j'étais la lauréate de ma promotion, j'avais reçu une grande quantité d'offre d'emploi. Je ne savais pas quelle entreprise choisir. Il fallait que j'eusse un papier de travail parce que, pour vivre en France pendant ces deux années, j'avais un visa d'étudiant. S'il expirait pendant que j'étais encore en France, j'allais avoir de gros problèmes avec la justice. Au final, comme Jéjé m'avait demandé de diriger son empire avec lui, j'avais décidé de devenir sa reine. Mme Marthe était retournée à Toulouse et, j'avais pris un nounou pour garder mon petit Thierry lorsque je sortais. Il était déjà un grand et beau garçon. Il avait 6 mois et marchait déjà à 4 pattes.
Je devais me rendre en Haïti pour le jugement de mon père-parrain. À l'approche du jour de départ, j'étais très stressée. Je ne me sentais pas capable d'aller jusqu'au bout. Toute la famille de Jéjé et lui étaient au petit soin avec moi. Je me sentais gâter. De plus, ils voulaient tous m'accompagner, même Josiane avec qui j'avais fait la paix. J'étais très surprise mais, ce geste me réconfortait. Je n'étais plus seule désormais. J'avais en ce jour ma propre bande, une nouvelle famille sur qui je pouvais compter et des amies en or. Je comprenais désormais pourquoi la bible disait qu'un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison. Il fallait que que je laissasse mon pays, ma famille pour que je devinsse celle que j'étais devenue ce jour-là. J'étais plus mature et, j'avais appris de mes erreurs.
Arrivée au summum, je remémorais mon passé, par où j'étais passée pour arriver là où j'étais. Je me souvenais que je n'avais pas beaucoup de vêtements dans le petit panier qui nous servait de garde-robe. C'était pour cela que je n'avais jamais remis les pieds à l'Église. Chaque dimanche, je portais la même petite robe rose. J'étais devenue la risée des autres enfants qui disaient que cette robe rose était mon uniforme du dimanche. Je passais mes journées en pleurs parce que personne ne voulait de mon amitié. Ma seule vengeance était ma réussite avec les meilleures notes à l'école. Comme on portait l'uniforme à l'école, je ne connaissais pas les journées de couleur parce que je ne voulais plus qu'on s'en prît à ma petite robe rose.
J'avais connu la vraie misère. Et que dire de ma mère qui restait le ventre creux pour me donner le peu qu'elle avait? La pauvre, elle travaillait comme un malade pour un salaire misérable. Dieu merci que mon parrain payait les frais de mon scolarité sinon, je serais une femme de ménage moi aussi. Même si ce dernier était un monstre, j'avais quand même un peu de reconnaissance envers lui. Je ne voulais pas l'envoyer dans le trou parce qu'il ne s'était pas comporté comme un père mais, parce qu'il abusait de ma pauvre mère, l'humiliait et vivait impunément. Lorsque quelqu'un s'en prenait à elle, il s'en prenait à moi aussi.
Le jour de ma graduation arriva enfin. C'était le 29 juillet. J'étais partagée entre la joie d'avoir réussi et la tristesse de ne pas avoir ma mère à mes côtés. Je savais qu'elle était fière de moi et était avec moi en esprit. J'avais passé la journée avec elle au téléphone. Elle pleurait tellement, la pauvre. Pour qu'elle se câlmat, je lui annonçai qu'on sera en Haïti le 1er août. C'était la meilleure nouvelle qu'elle avait reçu pour la journée.
Tout s'était bien passé. J'avais prononcé un discours assez émouvant en tant que lauréate de la promotion. J'étais reconnaissante envers l'univers qui avait tracé ce merveilleux parcours à mon égard. Tout le monde ne nait pas avec une cuillère en or entre les mains mais, il faut tout faire et surtout bien le faire afin de l'avoir un jour et de la remettre à ses progénitures. Mon message était un message de leadership. Je voulais montrer que j'étais la preuve vivante de la réussite. J'étais sortie à partir de rien et, j'avais accompli de grandes choses. Comme bonus, j'avais le meilleur compagnon au monde et un merveilleux fils.
Les applaudissements n'avaient pas tarder à se faire entendre. Après mes aveux, j'avais reçu plusieurs invitations dans des conférences pour pousser les jeunes à aller au bout de leurs reves. On m'avait dit que je contais bien, je ne savais pas que j'étais une source d'inspiration. Et bien sûr, j'avais accepté parce que, cela me faisait du bien de parler de ce que j'avais vécu. Je n'avais pas encore commencé à travailler mais, j'avais déjà des idées de ce que je comptais faire de mes économies. Je voulais soit créer une organisation pour aider les enfants qui ne pouvaient pas aller à l'école, soit ouvrir un club de contes pour les enfants et les adolescents pour les pousser à déposer un peu leurs smartphones.
Mes rêves étaient nombreux mais, celui à court terme était de me rendre dans mon pays natal et assister à la déchéance de mon parrain. Jéjé allait m'accompagner ainsi que Thierry. Le 2 août, très tôt dans la matinée, on était déjà installé à bord de l'air caraïbe en première classe. J'étais stressée et en suspens parce que maître Jean-Jacques avait parlé à ma mère concernant le jugement de mon parrain. Ses peurs avaient ressurgit, et elle ne voulait pas témoigner. Je savais que ma première mission serait de la convaincre par tous les moyens.
Mon parrain avait reçu l'assignation à se présenter au tribunal le 5 août. Sa femme et lui n'arrivaient pas à le croire. Tante Christie pensait que c'était un coup monté parce qu'à ses yeux, son mari était un saint. Depuis ce jour-là, ils me prirent pour une traîtresse et commençèrent à nier toutes implications. La bataille n'allait pas être facile mais, je m'étais préparée.
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À suivre....
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