-Chapitre 28-

Avec un rire sinistre et hypocrite, je répondis à mon parrain qu'il avait lu dans mes pensées avant de prendre congé de lui. Comme le dit le proverbe: "La vengeance est un plat qui se mange froid". Pour la première fois de ma vie, j'avais de la patience. Je ne savais pas si c'était dû aux hormones mais, cette grossesse faisait sortir le bon en moi dès fois.
J'allais reprendre mes études malgré mes 7 mois de grossesse. On était au début du mois d'octobre et, le lundi 8, j'allais fêter mes 22 ans. Je n'étais pas très emballée parce que j'avais un gros ventre et, aucun de mes vêtements ne m'allait. Les filles étaient toujours à mes côtés et m'aidaient comme elles le pouvaient. J'étais souvent fatiguée et j’étais d’une humeur chagrine.

Avec Jéjé, on se parlait mais, jamais de nous. Les rumeurs disaient qu'il était avec Josiane mais, je m'en foutais. J'avais tourné la page parce que j'avais compris que je n’aurais jamais dû me mettre avec lui prématurément. On aurait dû apprendre à nous connaître un peu plus. On s'aimait mais, on ne pouvait plus être ensemble. Il était rentré dans ma vie au mauvais moment. Tout avait basculé, notre histoire, ma façon de voir la vie et mes prospectives. Tant que je ne réglerais pas mes problèmes familiaux, il ne pouvait plus faire partie de ma vie parce que, lorsque j'avais un problème, je faisais souffrir les gens que j'aimais.

Le jour de mon anniversaire, j'étais à la faculté dans la matinée normalement. Je n'avais rien prévu parce que je n'avais pas la tête à faire la fête. C'était une journée normale comme toutes les autres. Pendant que je laissais la fac pour rentrer chez moi, Jéjé m'avait rendu une visite surprise. Je ne savais pas qu'il allait se souvenir de mon anniversaire. De plus, on n'était plus très proche qu'auparavant. Je pensais que ça lui serait bien égal. Depuis cette fameuse journée où je lui avais fait part de ma mésaventure avec ma famille et qu'il m'avait envoyé me balader, on n'avait pas eu de vraie conversation si ce n'était pas pour le bébé. Je lui donnai un sourire forcé parce que je ne comprenais pas toujours ce qu'il faisait à la fac.

Moi: Bonsoir toi.

Jéjé: Bonsoir Sam. Ça va? Me répondit-il en souriant.

Moi: Ça va et toi?

Jéjé: Je vais bien merci.

Moi: Quel bon vent t'amène ici? Repris je avec méfiance.

Jéjé: J'étais passé dans ton appartement mais Tina m'a dit que tu te trouvais ici. Au lieu de t'attendre là-bas, j'ai préféré  y venir directement.

Moi: D'accord. Me voici alors. Tu veux quoi?

Jéjé: C'est au sujet de ma mère. Elle veut passer quelque temps dans la capitale pour t'aider après ton accouchement. Elle sait que tu dois continuer avec tes études et, au lieu de confier Thierry à une nounou, elle veut le prendre en charge lorsque tu suivras tes cours. Elle te sera d'une bonne aide.

Moi: De quel Thierry parles-tu?

Jéjé: Notre fils.

Moi: Ah bon! Il s'appelle Thierry maintenant ?

Jéjé: Tu n'aimes pas ce prénom? Je pensais qu'il allait te plaire.

Moi: Puis-je savoir sa particularité?

Jéjé: On a tous les deux un TH dans nos prénoms. C'est le seul point commun qu'il y a. Du coup, j'ai choisi Thierry.

Moi: D'accord. Donc, tu es venu ici juste pour cette histoire? Tu n'as plus de forfaits sur ton téléphone ou quoi?

Jéjé: Je voulais aussi voir mon fils.

Moi: Je n'ai pas encore accouché Jéjé. Il est dans mon ventre.

Jéjé: Je ne le savais pas.

Moi: Ah! Trop drôle. Du coup, Mme Marthe veut vivre avec moi? Et ton papa? Elle va le laisser seul? Je ne veux pas qu'elle se sente obligée.

Jéjé: Tu connais ma maman. Lorsqu'elle prend une décision, personne ne peut l'empêcher. En plus, c'est seulement pour les six premiers mois. Elle ne fait pas confiance aux nounous.

Moi: Pas de problème. Je vais l'appeler en rentrant.

Jéjé: D'accord. Je te peux te conduire chez toi si tu veux.

Moi: C'est bon merci. Je préfère marcher à pied. Comme je n'ai plus de temps pour aller à la salle de sport, je brûle un peu de calories en marchant.

Jéjé: J'insiste quand même. Je ne veux pas te laisser dans la rue.

Moi: Chaque soir, je rentre seule chez moi Jéjé. Ne t'inquiète pas. Je suis une grande fille maintenant.

Jéjé: Bon d'accord. À plus Sam!

Moi: Aurevoir Jéjé.

Il monta dans sa voiture sans même me souhaiter un joyeux anniversaire. On n'était plus ensemble mais, cela ne pouvait pas l'empêcher de me le souhaiter. Il ne se souvenait pas de la date de mon anniversaire. Mon Dieu ! Qui l'aurait dit? Peut-être que j'avais trop d'attente. J'étais quand même déçue. Je marchai tristement dans la rue sans faire attention à ce qui se passait autour de moi. J'entendis de loin un klaxon mais, je n'y prêtai aucunement attention. Le klaxon continua à retentir, je décidai donc de me retourner et, je vis la voiture de Jéthro. Je m'arrêtai pour lui demander pourquoi il me suivait. Mais, comme il insistait, bien que je fusse déçue,  je montai dans sa voiture.

Moi: Tu es satisfait maintenant?

Jéjé: Je ne pouvais pas te laisser rentrer seule le jour de ton anniversaire Sam.

Moi: Tu t'en souviens? Ajoutai-je les larmes aux yeux  tellement j'étais émue.

Jéjé: Je ne suis pas atteint d’Alzheimer. Bien sûr que je m’en souviens.

Moi: Ça me fait énormément plaisir. Merci Jéjé.

Jéjé: Tu me diras merci après avoir ouvert mon cadeau.

Moi: Un cadeau? Répondis-je très émue.

Jéjé: Oui. Il est chez toi. Et, je voulais aussi t'inviter à dîner comme tu n'avais rien prévu.

Moi: Diner? Ajoutai- je plus étonnée qu’avant.

Jéjé: Entre amis bien sûr. On est appelé à nous côtoyer dorénavant. Pourquoi ne pas essayer de devenir amis, pour Thierry?

Moi: Si c'est pour mon fils, pourquoi pas? Repris-je un peu déçue quand même parce que j’attendais beaucoup plus.

Jéjé: On est arrivé. Bon, je reviens te chercher à 19 heures. Ça te va?

Moi: Bien sûr. À tout à l'heure.

Jéjé: A tout à l’heure Sam.

En rentrant dans ma chambre, je trouvai sur mon lit une jolie robe chemise pour femme enceinte de couleur argenté, une trench rouge grenat et une belle paire de ballerines blanches. Il y avait sur ma table de chevet un coffret contenant des bijoux en perles. Pendant que je les admirais, Tina entra dans ma chambre sans frapper.

Tina: Sam ! J’ai entendu un bruit dans ta chambre mais, je ne savais pas que tu étais déjà rentrée.

Moi: Ne t’inquiète pas Tina. J’imagine que c’est toi qui as déposé tout ça ici. Je me trompe ?

Tina: Touchée. J'ai fait le tour des magasins avec Jéjé aujourd'hui pour te trouver une belle tenue. Ils ne te plaisent pas?

Moi: Ils sont magnifiques. Merci.

Tina: Remercie Jéjé de préférence. C’est lui qui a tout payé. Je savais que tu allais les adorer. Voici mon cadeau.

Moi: C'est quoi?

Tina: Une montre. Je sais que tu aimes être à l'heure. Donc, tu auras toujours de l'heure sur toi. Ouvre-le.

Moi: Merci ma belle.

Tina: Je t'en prie. Voici un autre cadeau de Jéjé. Il me l'a donné en main propre pour toi.

Moi: Quoi? Encore?

Tina: Tu sais qu'il aime frapper très fort ton Jéjé.

Moi: Il n'arrêtera jamais de m'impressionner. Waouh ! C'est une figurine de cupidon.

Tina: Elle est très jolie. C'est peut-être un message.

Moi: Je ne vais pas trop espérer. Il veut qu'on soit ami, rien de plus.

Tina: Qui sait? Ce soir, il reviendra peut-être vers toi.

Moi: Hum. Où sont les filles?

Tina: Aya a un cours de 17 à 19 heures. Aïcha est allée au supermarché. Tu auras leurs cadeaux plus tard. Bon, va te préparer maintenant ma belle. Jéjé va revenir bientôt. Appelle-moi si t'as besoin de mon aide.

Moi: Merci Tina.

Tina: Je t'en prie Sam.

Après que Tina eût laissé ma chambre, je me préparai vite fait. J'avais fait une coiffure afro et un maquillage naturel tout en mettant un rouge à lèvres de couleur rouge vif. J'étais jolie mais, je me sentais comme un hippopotame. J’étais déjà prête et j’attendais Jéjé. J’espérais seulement qu’il n’allait pas me faire faux bond.


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À suivre...


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