-Chapitre 2-
Le chauffeur déposa mes bagages dans le coffre et, on partit en direction de la rue de Vaugirard. Tout le long du chemin, des immeubles et des tas de magasins de luxe défilaient comme dans un spectacle à la télévision. Il y avait beaucoup de voitures et de taxis. Tout paraissait différent. Je pensais que je rêvais. Les choses que j'avais l'habitude de voir dans les films passaient devant mes yeux. J'étais aux anges lorsque Jéthro prit la parole.
Jéthro: Comment trouves-tu Paris?
Moi: C'est juste incroyable. Je n'arrive pas à croire mes yeux franchement.
Jéthro: Ah oui! Ça, tu peux le dire.
Moi: C'est magique. Je suis tellement heureuse d'être ici. Waw!
Jéthro: Ça se voit. Si tu as du temps libre, je pourrais te faire visiter quelques endroits intéressants.
Moi: Ce serait trop bien mais, je crois que je devrais me reposer un peu.
Jéthro: Je comprends. Avec le décalage horaire et tout ça.
Moi: Oui oui. C'est ça.
Jéthro: On est à Paris maintenant. On te dépose où exactement?
Moi: C'est à 4*****.
Jéthro: D'accord. On y sera dans quelques minutes s'il n'y a pas trop d'embouteillage.
Moi: Merci beaucoup.
Jéthro: Je t'en prie Sam. Puis-je savoir ce qu'une si jolie fille comme toi fait à Paris?
Moi: Je suis venue pour un master en gestion des affaires.
Jéthro: Oh! C'est bien ça. Tu ressembles à une vraie femme d'affaire.
Moi: Pas vraiment. J'essaie tout simplement.
Jéthro: Ne joue pas les modestes. En passant, tu as de la famille, des amis ici?
Moi: Non. Ici, je n'ai que mes rêves.
Jéthro: Alors, tu viens de gagner un ami. Dans cette grande ville, je ne crois pas qu'il soit sécuritaire pour une jeune fille d'être seule.
Moi: Trop gentil de votre part.
Jéthro: On est ami non? Plus besoin de me vouvoyer. Appelle moi Jéjé. C'est plus simple.
Moi: D'accord Jéjé.
Jéthro: Je crois qu'on est arrivé. Voici le campus universitaire.
Moi: Enfin. Un grand merci Jéjé et à vous aussi Mr. Dis-je en m'adressant au chauffeur.
Le chauffeur: Je vous en prie Madame.
Jéthro: C'était un plaisir Sam.
Le chauffeur déposa mes bagages sur le trottoir. Je m'apprêtais à rentrer sur le campus (où j'allais loger) quand Jéthro me dit:
Jéthro: Tu commences aves les cours quand?
Moi: Lundi prochain je crois.
Jéthro: Donc, tu seras libre demain pour un déjeuner?
Moi: Je crois que oui.
Jéthro: Tu me passes ton numéro?
Moi: Je viens d'arriver au pays. Je n'ai pas encore de téléphone ni de carte sim.
Jéthro: Comme je suis imbécile. De toute façon, je te passe ma carte. Demande à n'importe qui de te donner une minute et appelle moi demain à midi. C'est à cette heure que je prends ma pause d'habitude. D'ailleurs, ma société se trouve dans la rue d'à côté. Bon, je te dis à demain alors!
Moi: D'accord Jéjé. Merci pour tout. À demain!
Jéthro: Je t'en prie Sam.
Je venais d'attérir en France et déjà, Dieu m'avait réservé un bon samaritain. Je me sentais chanceuse. Je n'avais rien fait pour mériter toute cette grâce. Une jeune fille simple, de la classe ouvrière, qui luttait nuit et jour afin de gagner une place dans cette société, voilà ce que j'étais.
Je me rappelais qu'à l'Université, le salaire de ma mère ne nous suffisait pas. Je râtais des examens à cause de notre situation économique. Je faisais tout pour l'aider. Je travaillais dans un restaurant comme serveuse les après-midis. Je ne connaissais pas la signification du mot "vacances" parce que je n'avais pas de répis. Je faisais toutes sortes de petits boulots à côté parce qu'on n'avait pas que l'université à payer. Il fallait payer le studio (une pièce de maison) où on logeait, il fallait payer les bills, se nourrir aussi... Je n'avais jamais voyagé de ma vie. Je ne savais même pas conduire une voiture, de toute façon, je n'aurais pas de quoi m'en offrir une.
Les endroits chics de mon pays que j'avais eu la chance de fréquenter, c'était grâce à mes performances scolaires. Le doyen prenait plaisir à me présenter à des personnages importants du pays. Je ressemblais à une vraie femme malgré mes courbatures et mes nuits sans sommeil. Je ne laissais pas apparaitre ma fatigue ni mes humiliations. Au contraire, j'étais rayonnante. J'avais toujours le sourire aux lèvres et je faisais tout pour qu'on ne sache pas d'où je venais (Pas parce que j'avais honte mais, parce que j'avais peur d'être rejetée par les grands de la société).
Voilà maintenant où je me trouvais. J'étais une jeune fille ambitieuse qui voulait réussir sainement. Je n'avais pas de problème à être un Cendrillon (Jeune fille de condition modeste en charge des travaux pénibles et mal considérée), je n'attendais pas non plus un prince charmant pour me libérer puisque je luttais pour réussir dignement. Je ne pouvais compter que sur mon intelligence. Dieu merci il m'était arrivé ce destin favorable aussi inattendu.
J'avais réglé toutes les paperasses au niveau du campus. On m'avait guidé vers la porte de ma chambre. Elle n'était pas individuelle. J'allais la partager avec une autre fille qui s'y trouvait déjà selon les dire des responsables. J'avais pris une bonne respiration avant de frapper.
- Bonjour. Puis je t'aider? Me disait une jeune fille blonde un peu chelou.
Moi: Bonjour. Je crois que oui. Je suis censée partager cette chambre avec toi je crois.
Elle: j'avais dit que je ne voulais personne d'autres dans ma chambre.
Moi: Je ne veux pas te vexer mais, je crois qu'il faut dire notre chambre.
Elle: Tu es qui toi? Et que fais tu Ici?
Moi: Je suis Sam. Lui dis-je en lui tendant ma main.
Elle: Stop! Je ne veux rien savoir de toi.
Elle ne me serra même pas la main. Elle laissa juste la porte ouverte et alla se mettre sur l'un des deux lits qui se trouvait dans la chambre. Je rentrai d'un pas sans rien ajouter. En regardant la chambre, on aurait dit qu'un porc avait logé dedans. Elle empestait l'alcool.
- Fais comme si j'existais pas la canaille. Et ne t'approche surtout pas de mes objets. Reprit-elle sur un ton méprisant.
- Mais quelle crapule! Dis-je en moi-même. Je n'allais pas lui faire l'honneur de lui répondre tout haut car on disait bien que le mépris valait mieux que la réponse".
Il fallait que je me débrouille seule pour retrouver la salle de bain ainsi que les autres pièces du campus. Je regardais autour de moi. Je finis tant bien que mal à faire un peu de ménage dans mon petit coin, à arranger mes affaires, à prendre une bonne douche (Grâce à Dieu la chambre avait sa propre salle de bain). D'un coup, mon ventre se mit à grogner. Je m'étais souvenue que Jéjé m'avait invité à dîner. J'aurais dû accepter. J'étais peut-être trop fière pour accepter tout ce qu'il m'offrait. J'étais du genre méfiante aussi car bon nombre d'hommes s'attendent à quelque chose en retour lorsqu'ils te font des faveurs.
Je devais donc trouver un endroit où manger. J'étais sortie de la chambre toute pensive et je marchais vaguement sur le campus lorsque...
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À suivre...
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