Après ma discussion avec Mme Marthe, je m'étais rendue près d'un petit lac que j'avais remarqué. Il faisait très beau. Au loin, on pouvait remarqué des oiseaux qui migraient. On pouvait aussi entendre le bruissement du vent. C'était un magnifique spectacle que je n'avais pas eu le temps de déguster comme je le voulais puisque Jéjé était venu le gâcher.

Jéjé: Bonjour la belle! (Disait-il avec un sourire idiot).

Moi: Bonjour! (Répondis-je sèchement).

Jéjé: Tu as bien dormi? (Continua-t-il en faisant mine de ne rien comprendre).

Moi: Oui. (Continuai-je sèchement).

Jéjé: Je ne t'ai pas entendu te lever ce matin. T'as été très matinale. (Disait-il avec un sourire bête).

Moi: ... ( Je regardais de loin les oiseaux comme si Jéjé n'était pas près de moi).

Jéjé: Ohé! Sam! (Cria-t-il).

Moi: ... (Je retournai en sursaut comme si on venait de me réveiller). Tu veux quoi? (Répondis-je d'un ton roque).

Jéjé: On dirait que madame est levée d'un mauvais poil ce matin.

Moi: Tu viens jusqu'ici pour me faire cette remarque bidon?

Jéjé: Non! Je voulais seulement savoir si je pouvais te tenir compagnie.

Moi: Non merci!

Jéjé: Allez Sam! Sois pas si dure avec moi! Je t'ai fait quelque chose de mal?

Moi: Oh non! Jamais! Monsieur Jéthro Révolus est un homme parfait qui fait tout PARFAITEMENT bien. T'es un vrai petit ange! (Ajoutai-je avec un faux sourire).

Jéjé: Ce n'est pas drôle! Parlons sérieusement Sam. Qu'ai-je fait pour te mettre dans cet état?

Moi: Tu n'as rien fait. (Continuai-je avec un faux sourire).

Jéjé: Alors, tu me fais un câlin? (Disait-il en ouvrant ses bras)

Moi: Dans tes rêves, oui!

Jéjé: T'es fâchée à ce point? Parle moi stp!

Moi: Ne joue pas les innocents avec moi Jéjé. Tu sais très bien ce qui ne va pas.

Jéjé: Tu parles de ton intercation avec Josiane?

Moi: Oh! Il était au courant! Waw! Bravo Jéjé. (Disais-je avec une certaine ironie)

Jéjé: Mais...

Moi: (En le coupant sèchement) N'en rajoute pas stp.

Jéjé: Les femmes! Je n'arriverai jamais à vous comprendre. Qu'ai-je à voir là-dedans?

Moi: Rien Jéjé. Rien!

Jéjé: S'il-te-plaît, explique moi!

Moi: Monsieur a oublié de me dire que sa chérie allait se trouver sous le même toit que nous.

Jéjé: Jose n'est pas ma chérie Sam.

Moi: Jose! Waw!

Jéjé: C'est son surnom Sam. Elle est simplement une bonne amie. C'est tout!

Moi: Pourquoi t'a-t-elle demandé alors pourquoi c'est moi que tu as choisi pour la remplacer?

Jéjé: Pour te dire la vérité, on a couché une ou deux fois, rien de sérieux. On est resté de bons amis tout simplement. On n'a jamais été ensemble.

Moi: Tu ne l'as pas contredit pourtant!

Jéjé: Je ne voulais pas me mêler d'une histoire de fille. Je voyais qu'elle cherchait à te nuire. Ajouter une chose, elle allait prolonger ses mots.

Moi: Quel lâche!

Jéjé: Laissons tomber cette histoire ok!

Moi: Et moi! Je représente quoi pour toi?

Jéjé: Tu sais très bien ce que tu représentes pour moi. Tu es une fille que j'aime bien mais, je suis ton rythme pour ne pas te perdre.

Moi: Ah bon!

Jéjé: Tu es une vraie tigresse, tu sais? Des fois j'aimerais te parler mais, je me dis que je pourrais te blesser et te faire sortir tes griffes. Pour cela, je prefère rester ton ami et suivre tes caprices.

Moi: Maintenant, tu vas me dire que je suis capricieuse?

Jéjé: La seule chose que je peux te dire, c'est que tu me plaîs bien.

Moi: ... (Je savais que je lui plaisais mais, à l'entendre le dire, ça me faisait peur. Je ne pouvais rien ajouter).

Jéjé: Comme tu ne dis plus rien, je me mets à côté de toi, ok. Je regarderai dans la même direction que toi et peut-être j'arriverai à découvrir ce à quoi tu penses! (Ajouta-t-il avec humour)

On était là tous les deux, assis près du lac, à regarder les oiseaux. C'était à ce moment que je m'étais rendue compte que j'avais des sentiments pour cet homme. Pendant un cours instant, j'avais imaginé ce que ma vie serait avec lui. Comme je n'étais pas de son monde, je m'étais vite réveiller. Comment un homme de son rang allait-il me préférer à Josiane, une Franco-Haïtienne, très jolie, très classe et qui sortait d'une famille très aisée? Je poussai un petit soupire discret et je jettai un petit coup d'oeil en sa direction. On dirait qu'il savait à quoi je pensais puisque ses yeux étaient déjà fixé sur moi. Mes yeux tombés dans les siens, on dirait qu'on était les seuls au monde. D'un élan voluptueux, il se jetta sur mes lèvres comme pour répondre à toutes mes inquiétudes. Ce fut le baiser le plus passionné que j'aie pu recevoir. Après, sans dire un mot, j'étais blottie dans ses bras si musclé.

Dans ses bras, je m'étais souvenue du jour de mon anniversaire le 8 octobre passé. C'était une semaine après le jour de ma rentrée à la fac de Paris, un dimanche après-midi. Il m'avait invité au resto pour célébrer ma venue dans son entreprise. Tout se passait comme à l'accoutumé au resto jusqu'à ce que l'un des serveurs, accompagné des filles, arrivait avec un gâteau entre ses mains et chantait en choeur "Joyeux anniversaire Samantha". Je n'avais jamais fêté mon anniversaire avant. Dès fois, le jour passait sans que je ne me rendais compte. Ce jour-là, il m'avait offert un beau collier en argent qui avait une médaille de cupidon. J'étais très émue. Il avait toujours fait de son mieux pour m'épater. Au fond, c'était quelqu'un de bien.

!?: Bonjour les amoureux

C'était Josiane. Et oui! Encore elle! On ne pouvait pas être tranquille un moment. Il avait fallut qu'elle vienne nous déranger.

Jéjé: Bonjour Jose. Ça va?

Pourquoi avait-il répondu? Moi, je l'avais ignoré parce que je n'aimais pas son petit jeu.

Josiane: L'autre là, elle ne répond pas? Comme elle est mal polie.

Jéjé: Arrête de t'en prendre à elle Jose.

Josiane: Je pensais qu'elle ne représentait rien pour toi. C'est toi qui m'as dit que ce n'était pas sérieux entre vous, que c'est juste un jeu.

Jéjé: Ferme la!

Josiane: Cette petite paysane commence à se prendre pour quelqu'un d'important.

Moi: (En me retirant de l'entreinte de Jéjé) Excusez-moi!

Jéjé: Sam! Attends!

J'étais tellement en colère que je n'avais rien entendu de ce qui se disait derrière moi. Et moi qui pensais qu'il tenait à moi. J'aurais dû m'en douter. Un instant, je voulais maudire tous les hommes du monde mais, j'avais pensé à mon parrain Gilbert qui malgré tout avait pris soin de moi, même si ma tante Christie (Femme de mon parrain, la tante de ma mère qui l'avait hébergé après la mort de ma grand-mère juste avant qu'elle tomba enceinte de moi) était retiscente. J'étais montée dans notre chambre et, j'avais pleuré de toutes les larmes de mon corps.

Après quelques minutes, Jéjé était rentré dans la chambre. Il était bien triste mais, je lui en voulais terriblement.

Jéjé: Je m'excuse Sam. C'est vrai que j'avais dit tout ça à Jose mais, je ne les pensais pas.

Moi: Arrête de l'appeler Jose. Tu me mets plus en colère. (Disais-je tout en essuyant mes larmes).

Jéjé: S'il te plaît, pardonne moi.

Moi: Te pardonner? Tu m'as rabaissé devant ta Jose. Je sais que je suis une paysane comme elle l'a dit mais, je suis fière de moi. Je me suis battue pour arriver à ce niveau. C'est vrai que ma mère est pauvre, c'est vrai que je suis de la classe ouvrière mais, j'ai su me démarquer. Je t'ai fait confiance en te racontant l'histoire de ma vie mais toi, tu m'as vendue. Comment te pardonner après tout ça, hein? Dis moi!

Jéjé: ...

Moi: Yeah! Ne dis plus rien. C'est mieux.

Jéjé: Je sais que je suis fautif Sam. Je ne sais plus quoi te dire. Tu as totalement raison.

Moi: Laisse moi maintenant stp. J'ai envie d'être seule.

Sans rien dire, il laissa la chambre désolé. Comme j'ai un amour-propre trop élevé, je rangeai mes affaires, je lavai mon visage et laissai la chambre. Je voulais une seule chose, rentrer au campus. En descendant, je croisai le papa de Jéjé qui me regarda bizarrement.

Moi: Bonjour Mr Gérard.

Mr Gérard: (En enlevant son cigare de la bouche) Bonjour Samantha. Tu sembles bien pressée!

Moi: Oui! Je rentre au campus.

Mr Gérard: Jéthro ne part pas avec toi? Où est-il?

Moi: Non. Je rentre seule.

Mr Gérard: Tu sais que la gare la plus proche est à plus de 50 minutes de marche d'içi?

Moi: Je l'ignorais mais, merci.

Mr Gérard: Si tu veux, je peux demander à Carlos de te conduire!

Moi: Ce serais trop gentil de votre part.

Mr Gérard: Attendez moi içi. Je reviens.

Moi: Je ne bouge pas d'içi.

J'étais distraite dans mes pensées lorsque Mr Gérard arriva avec Jéjé. Je m'en doutais. Il m'avait pourtant dit qu'il allait chercher Carlos. Il m'avait trahi. Dans cette famille, tous les hommes étaient des traîtres. Pourquoi avait-il ramener son traître de fils avec lui?

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À suivre....

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