Je m'étais réveillé aux environs de 18 heures ¼. Jéjé n'était pas dans notre chambre. Je n'avais que 45 minutes pour me préparer. Je m'étais rendue directement dans la salle de bain qui se trouvait dans notre chambre pour prendre un bon bain.

Après, je m'étais faite un maquillage très léger et, j'avais choisi une combinaison avec des motifs de feuilles, une sandale de couleur doré de 10 centimètres, des boucles d'oreilles créoles et un bracelet en or.

J'étais descendue toute seule parce que je n'avais pas vu Jéjé. En arrivant en bas des escaliers, je l'avais remarqué dans une profonde discussion avec Josiane. Comme je ne voulais pas les déranger, je m'étais rendue à l'endroit où Jéjé m'avait indiqué plus tôt. Pendant que je marchais, j'avais entendu une voix qui m'appelait.

!?: Hey toi!

Je m'étais donc retournée pour voir qui m'appelait et, c'était Josiane.

Moi: Oui!

Josiane: Maintenant on passe sans faire attention aux autres?

Moi: Mais, de quoi est-ce que tu parles?

Josiane: Tu ne nous as pas vu en descendant les marches?

Moi: Oui! Et alors? (Repris-je avec les mines au front et les bras croisés)

Josiane: C'est ce genre de fille que tu as choisi pour me remplacer? (Disait-elle en s'adressant à Jéjé)

Jéjé: Laisse la en paix Josiane.

Josiane: Et pourquoi donc? Son comportement n'est pas digne de la future Mme Jéthro Révolus.

Moi: Donc, j'imagine que c'est le tien qui l'est pas vrai?

Josiane: Tu n'es pas une écervelée au moins. C'est bien!

Moi: Je peux m'en aller maintenant?

Josiane: On ne te retient pas. La prochaine fois, évite d'ignorer les autres.

Je m'étais déplacée sans rien ajouter. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui venait de se passer. Josiane et Jéjé! Il ne manquait plus que ça. Je n'arrêtais pas de me demander dans quoi je m'étais fourrée. J'étais tellement troublée que je n'entendais plus rien de ce qui se passait autour de moi.

!?: Samantha! Y'a quelqu'un? Allo Samantha!

Moi: Quoi encore? Bon sang!

On dirait que je venais d'entrer dans un terrible cauchemar. C'était Johanne qui m'appelait.

Johanne: Je suis désolée Samantha.

Moi: Désolée Johanne! Je t'avais pris pour ta soeur.

Johanne: Tu viens de faire face à Josiane on dirait!

Moi: Malheureusement, oui.

Johanne: Elle est un peu fofolle des fois. Tu l'excuseras.

Moi: Si elle ne m'attaque plus, peut-être. Mais, si elle continue, c'est sûr que je vais pas la rater.

Johanne: Allons nous mettre à table. On va bientôt prier.

Moi: Prier?

Johanne: Oui! Tu n'es pas chrétienne!

Moi: Disons que je crois à l'existence d'un être suprême tout simplement.

Johanne: Je vois! J'espère que notre petite dévotion avant le dîner ne va pas te déranger.

Moi: Je ne crois pas. Je suis assez tolérante.

Josiane: D'accord. Allons y!

Après la dévotion. On était passé dans la salle-à-manger. Sur la table, il y avait divers plats, un véritable festin. Malheureusement, je n'avais plus faim. La dévotion n'avait pas suffit à faire baisser la rage qui me rongeait. Je m'efforçais de sourire mais, tout mon être voulait que je rentre à Paris. J'avais quand même fini par choisir un peu de salade frais. De toute la soirée, je n'avais pas adressé la parole à Jéjé parce qu'il n'avait rien fait pour retenir sa copine. Mme Marthe me regardait bizarrement parce que je n'avais pas vraiment mangé.

Mme Marthe: Tu n'aimes pas nos plats Samantha?

Moi: Ils paraissent délicieux mais, je n'ai pas vraiment d'appétit.

Mme Marthe: Ne me dis pas que tu imites les françaises?

Moi: Pas du tout Mme Marthe.

Mme Marthe: Lorsque Jéthro m'a dit que tu étais haïtienne et que tu venais poursuivre tes études ici, je m'étais dit: "Enfin une vraie femme! Elle n'est pas comme ces maigrichonne que je vois dans la rue" Je ne voulais pas que mon fils tombe sur une anorexique. Là, tu me fais honte!

Jéjé: Laisse la maman! Si elle ne veut pas manger, ne la force pas. Peut-être que c'est dû à la fatigue. Ne t'avais-je pas dit qu'elle travaille le matin et prend des cours l'après-midi?

<<Qui l'avait sonné lui? Je pouvais bien me défendre toute seule! Pourquoi n'avait-il pas fermé le clapet de sa copine de préférence quand elle faisait son cinéma? Si j'étais seule face à lui, je lui aurais dit ses quatre vérités>>

Mme Marthe: Raison de plus pour manger. (Ajouta-t-elle). Si elle ne mange pas, elle va tomber malade.

Moi: Je sais Mme Marthe. C'est juste que j'ai une indigestion. J'avais trop mangé pendant la journée.

Josiane: Je crois plutôt que les plats la déplaisent. Elle joue les enfants gâtés c'est tout. Tu veux manger quoi bébé? (Ajouta-t-elle en s'adressant à moi)

Johanne: Ferme la Jose! (Disait-elle à Josiane). Tu dis du n'importe quoi. Ne fais pas attention à elle, ok, Samantha? (Ajouta-t-elle en s'adressant à moi)

Moi: ...

Un silence avait planit sur la table. Chacun faisant semblant d'ignorer ce qui venait de se passer. À l'autre bout de la table, on pouvait remarquer le sourire triomphant de Josiane, la peste.

Après ce dîner désastreux, j'étais montée directement dans ma chambre. Je m'étais brossée les dents, me changée et après, j'étais allée directement au lit. Jéjé était monté quelques minutes après.

Jéjé: Sam! Sam! (M'appelait-il tout bas)

Comme mon dos donnait sur la porte principale de la chambre, je m'étais fermée les yeux et faisait semblant de dormir. Je savais que ça allait être la nuit la plus longue de toute ma vie mais, je ne pouvais pas lui parler parce que je risquais d'exploser.

Le lendemain matin vers les 6:30 Am, comme je n'avais plus sommeil, je m'étais levée du lit et je m'étais préparée. Jéjé dormais encore profondément. Sans faire de bruit, j'avais laissé la chambre pour me rendre à la cuisine. Comme je n'avais presque rien pris la veille, j'avais un grand creux. Je m'étais rendue par la suite dans le jardin afin de respirer un peu d'air frais tout en tenant dans ma main une tasse de cappuccino. Ce fut dans ce jardin que je croisa la maman de Jéjé.

Moi: Bonjour Mme Marthe.

Mme Marthe: Bonjour Samantha. Tu es très matinale.

Moi: Ah oui! Je n'avais plus sommeil.

Mme Marthe: Bien dormi?

Moi: Assez et vous?

Mme Marthe: Très bien merci. Je suis venue prendre soin de mes bébés.

Moi: Elles sont très jolies.

Mme Marthe: Merci Samantha. Marchons un peu. Tu veux bien?

Moi: Oui. D'accord.

Mme Marthe: Hier soir, je t'ai trouvé très tendu. Qu'est-ce qui c'est passé? Tu t'es disputée avec Jéthro?

Moi: On peut dire ça!

Mme Marthe: Les relations ne sont pas toujours faciles, crois moi! J'ai dû supporter mon mari pendant 37 longues années. On a eu des hauts et des bas. Je crois que c'est cette nuance là qui donne du goût aux relations. L'important, c'est de ne pas prendre les disputes trop à coeur. De nos jours, les couples se séparent pour un rien. Ce qui me désole. Je connais mon fils. Il n'a pas arrêté de faire ton éloge. Je sais qu'il est très amoureux de toi. De plus, tu es la première fille qu'il a emmené ici. Lorsqu'il m'avait annoncé ta venue, je te jure que je n'arrivais pas à le croire. Ne sois pas têtue Samantha et va de l'avant!

Moi: Merci pour vos précieux conseils Mme. Je les prendrai en compte.

Mme Marthe: D'accord Samantha. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, je suis là pour toi, ok?

Moi: Ça me fait grand plaisir Mme Marthe. Merci bien.

Mme Marthe: Je retourne m'occuper de mes bébés. À tout à l'heure.

Moi: Pas de problème. À tout à l'heure.

Après ma discussion avec Mme Marthe, je m'étais rendue près d'un petit lac que j'avais remarqué en arrivant à la villa. Il faisait très beau. Au loin, on pouvait remarqué des oiseaux qui migraient. On pouvait aussi entendre le bruissement du vent. C'était un magnifique spectacle que je n'avais pas eu le temps de déguster comme je le voulais puisque Jéjé était venu le gâcher.

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À suivre....

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