"Putain, vous vous rendez compte qu'on a l'impression d'être en vie rien qu'avec une latte tirée sur un joint mais en fait, notre vie, c'est du vent. On est maîtres de rien du tout, juste un instant, un grain de poussière dans ce putain d'univers qui n'a jamais voulu de nous et qui bientôt nous aura oublié..."

"Qu'est-ce que tu nous chies encore Ezrah, tu ne peux pas juste apprécier le cannabis de ce joint bordel ?"

"Je veux pas jouer les troubles fêtes" commença Lionel, "mais vous êtes vulgaires au possible quand vous êtes tous les deux défoncés, je pense que vous n'avez pas une bonne influence l'un sur l'autre."

"Lionel, mon petit Lionel, plutôt que dire de la merde, viens plutôt m'embrasser, me faire me sentir unique comme tu le sais si bien." Souffla Ezrah, un sourire béat, trahissant son état, aux lèvres.

"Vous êtes mignons les gars mais je veux pas de porno en live alors contenez-vous un minimum, rien de plus qu'un baiser."

"C'que t'es déprimante !" Commenta Lionel en regardant sa meilleure amie faire la moue.

"C'est même pas vrai, c'est toi le mec déprimant de la bande, juste pour te le rappeler."

Lionel allait protester quand Ezrah lui attrapa la nuque pour le tourner vers lui et lui recracha la fumée qu'il venait d'inhaler entre ses lèvres ouvertes.

Surpris, Lionel toussa un coup avant de se saisir du joint dans les mains de son petit ami, l'embrassant au passage, il prit une taffe, fit passer le joint à Brenda et se jeta à nouveau sur les lèvres d'Ezrah. Quand il entendit son amie soupirer dans son dos, il fit simplement un doigt d'honneur à la jeune fille, sans prendre la peine de se retourner, faisant pouffer cette dernière.

"Et après c'est moi qui suis vulgaire !"

Et, tous les trois entassés sur les couvertures et les coussins, même s'ils ne savaient pas où la vie les mènerait, ils savaient une chose, ils resteraient à s'épauler les uns les autres, jusqu'à la fin.

Maintenant, ils seraient Assurance.