Leurs vies seront Abondance...

"Je crois que quoi que l'on fasse, si on choisit de le faire avec le sourire, notre vie sera belle, car la vie a le potentiel d'être une abondance de bonté. Je suis tenté de dire douce et belle mais qui voudrait d'une vie douce ? Douce, elle serait plate. Et pour qu'elle soit jolie, il faut savoir lui donner un minimum de relief. C'est comme en dessin, il faut savoir faire d'un espace plan -une feuille en deux dimension-, une représentation en trois dimensions pour réussir son œuvre et qu'elle soit réaliste. Et pour ce faire, il faut y ajouter des ombres. Pour notre vie, il en va de même, il faut ajouter des parts d'ombres pour qu'elle soit complète et ravissante. Car, ne dit-on pas que l'on ne peut apprécier le bonheur à sa juste valeur sans avoir préalablement côtoyé le malheur ?"

Brenda rit de son rire érayé par l'alcool et le cannabis qu'elle venait de prendre et déclara, dramatique :

"Me voilà avec deux Lionels ! Non mais franchement Ezrah, Il déteint sur toi là, il faut te ressaisir, c'est lui l'optimiste du groupe, pas toi !"

"Que veux-tu Brendy, je suis très persuasif, à un tel point que je peux faire changer quelqu'un d'esprit sans que ni lui ni moi ne nous apercevions."

"Autrement dit, tu n'as rien fait et tu essayes tout de même de te jeter des roses." Asséna la jeune fille, faisant pouffer les deux garçons.

"Laisse mon copain se jeter des fleurs s'il le veut." Lâcha Ezrah, entre deux éclats de rire.

La sonnerie du portable de Brenda les coupa dans leur hilarité et après avoir pris connaissance du message, la jeune femme se leva, s'excusant auprès de ses amis et parti, le sourire aux lèvres, éveillant la curiosité des jeunes hommes.

Curiosité qu'il ne gardèrent pas bien longtemps puisqu'ils se mirent à s'embrasser langoureusement, trop heureux d'avoir du temps seul à seul.

Et ce fut ce soir-là qu'ils se perdirent l'un dans l'autre, puis se retrouvèrent et se perdirent à nouveau. C'était bancal, maladroit et un peu douloureux au début. C'était beau, magnifique, d'une extrême simplicité. Pourtant, en un soir ils virent le monde, tout le monde, leur monde. Ils s'oublièrent. Se souvenant seulement de leur amour. Perdant conscience de tout, du temps, des gens, du monde extérieur au leur, mais se rappelant de l'essentiel, ils s'aimaient, l'un prenait et l'autre donnait en retour, cris, gémissements, râles et larmes de bonheurs furent échangés et d'un baiser doux et délicat, le pacte fut scellé, une promesse implicite mais qui pour eux sautait aux yeux, un amour au-delà de toutes limites, défiant les lois de la physique, du temps, de la morale et de l'éthique religieuse. Un diamant brut gardé précieusement dans son écrin de velours.

Ils le voyaient à présent, leurs vies seraient Abondance.

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