Chapitre 4
Le lendemain matin, je me réveille vers 8h30 avec un petit mal de crâne. Je prends une aspirine et regarde autour de moi. Tout me ramène à Nathanael. Il y a encore des affaires à lui et des souvenirs qui traînent. Puis je regarde mon poignet, son bracelet. Je soupire, le pose sur la console et décide d'aller faire un tour. En fouillant dans mes affaires, je tombe sur le pantalon que j'avais mis la veille. Et quand je l'ai pris, une carte de visite en tombe. Luke LOCKART. 917-456-874.
« Repassez me voir dans la semaine si vous avez une minute, histoire de me sauver de l'ambiance morne de mon lieu de travail, et des gens qui y grouillent. »
Je ne sais pas pourquoi mais tout à coup j'ai envie de partager avec lui ma folle journée d'hier! J'enfile vite fait quelque chose et sors de mon appartement. Pour y retourner une seconde plus tard pour me changer à nouveau. Pas question que je ressemble à un sac à patate arrivant là-bas. La journée d'hier était bien assez dosée de honte. Mes yeux se posent sur le bracelet. Ça fera toujours un truc de beau à montrer à ces filles dénuées de sensibilité chez Landry Corporates.
Je reste plantée devant l'immeuble. La trouille grandit en moi. J'aurai du appeler avant. Et si je croisais l'autre ? Non, impossible. Il ne sort sûrement jamais de son bureau. Il doit contempler la vue tout le temps, en se disant qu'il est le maître du monde. Je respire un bon coup et je rentre. Je fais bien attention à me mettre près de la sortie de l'ascenseur. Je ne veux pas me ridiculiser une fois de plus. D'ailleurs, ce matin, je me suis rendue compte que j'avais un bleu au genou. Foutu marbre blanc ! J'arrive enfin à mon étage. Et ce, sans bavures. J'entends des applaudissements à l'arrière de ma tête. Je me dirige vers le bureau de la réception. Les deux bonnes femmes d'hier y sont toujours. Et apparemment, elles sont surprises de me revoir.
_ Bonjour. Je voudrais voir monsieur Luke Lockart.
_ Il n'est pas disponible pour le moment. Il est en réunion. Si vous voulez bien patienter.
_ Merci.
Je m'assieds dans le même fauteuil qu'hier et attends. Puis, je décide d'envoyer un SMS à Luke pour le prévenir que je suis là.
Votre héroïne est là. Un thé et un café, ça vous dit ? Mary Dickens.
J'attends encore une minute et mon portable vibre pour me prévenir d'un message.
Vous tombez à pique ! Je suis en réunion. Elle vient de toucher à sa fin. J'arrive d'ici trente secondes. Luke Lockart.
Je me lève en voyant quelques personnes revenir du couloir à ma gauche. Certaines me reconnaissent d'hier. Deux filles ont pouffé de rire. Quoi ? Vous n'avez jamais vu quelqu'un se rétamer de votre vie, ou quoi ? Quelle bande d'idiotes. Je lève les yeux au ciel et mon regard se reporte sur le couloir. Je vois Luke arriver avec un autre homme. Oh non, c'est lui. Mon cœur bat à tout rompre et mon sang monte à mes tempes. Je regarde autour de moi, cherchant un moyen de ne pas me faire remarquer. Genre, je suis décontractée. J'opte pour la main sur la hanche. J'allais pour la retirer mais ses yeux se posent sur moi. Et merde. Je reviens dans ma position initiale et sourit à Luke, Julian à ses côtés, qui ne me lâche pas des yeux. C'est quoi son problème ?
_ Mary, quel plaisir de vous revoir !, Luke me fait la bise sur les deux joues.
_ De même, Luke.
_ Julian, je ne te présente pas.
_ Non, ça ira. On se voit plus tard.
Puis il s'engouffre dans l'ascenseur. Il parle d'une voix cassante. Décidément, je ne l'aime pas beaucoup, lui. Je hausse les sourcils et regarde autre part. J'ai envie de lui répondre mais je me retiens. Je ne veux pas paraître méchante envers Luke.
_ Bien. Mary, pouvez-vous m'accompagner, s'il-vous-plaît ?
_ Oui, bien sûr.
_ Je suis désolé pour mon neveu. Il n'est pas très loquace.
_ Ce n'est rien.
Luke me regarde et me sourit. Cet homme me rappelle mon père. Ça me rend nostalgique.
Au café, nous commandons la même chose qu'hier. Puis, Luke entame la conversation.
_ Alors, qu'est-ce qu'il vous amène ? Je ne m'attendais pas à vous revoir!
_ Je voulais vous voir pour discuter. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à vous, de suite.
_ Vous n'avez pas discuté avec vos amies ?
_ Si. Si. Mais, j'avais besoin de voir une autre personne. Hier, c'était...
Une larme coule sur ma joue sans que je ne puisse la contrôler. Je l'essuie d'un revers de manche. Je suis pathétique.
_ Hé... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Je lui déballe tout, sans aucune hésitation. Vider mon sac me fait du bien.
_ Votre ami vous a trompé ? Quel culot ! Il est vraiment idiot !
_ Ce n'est rien. C'est du passé. Il faut que j'avance. Mais, ce n'était vraiment pas ma journée!
_ Je suis vraiment désolé, Mary. Mais voyez le côté positif! Nous nous sommes rencontrés et vous avez retrouvé un travail!
Il n'arrive pas à me consoler. Il essaie, mais en vain. Et puis, une lueur brille dans ses yeux. Et un sourire s'affiche sur son visage.
_ J'ai une idée pour vous changer les idées. Demain soir, une soirée sera organisée par l'immeuble entier pour les employés. J'y serai, avec ma femme. Vous pourriez venir, ça vous changera les idées.
_ Non, je ne peux pas. Je ferai tâche dans le décor.
_ Je suis sûr que non. Une fois de retour à mon bureau, je ferai rajouter votre nom à la liste des invités. Ce sera à l'hôtel Plaza. Samedi soir, à 20h. Il y aura du beau monde. Cela pourrait vous aider à vous faire des contacts. Je vous présenterai.
_ Je ne peux pas accepter, Luke.
_ Bien sûr que vous le pouvez. Et, par la même occasion, vous pourrez clouer le bec de toutes les filles de la soirée en vous habillant. Vous ferez sensation, j'en suis sûr.
Cet homme est un vrai amour. Rien à voir avec son neveu. Je peux vous l'assurer. Je finis par sourire et Luke sourit à son tour.
_ D'accord, je viendrai à votre réception.
Luke a un sourire vainqueur. Et je finis par en rire.
En me séparant de Luke, mes yeux se reportent à mon poignet. Je fixe le bijou et une idée me vient en tête. Mmh... Pas mal. Je marche d'un pas déterminée vers Tiffany's. Et, une fois le magasin atteint, je pousse la porte et pénètre à l'intérieur. Il est vide. C'est une chance. Une jeune femme - vendeuse sûrement - s'approche de moi avec un petit rictus.
_ Bienvenue chez Tiffany's. Puis-je vous renseigner ?
_ Oui. Voilà, je voudrais savoir le prix de ce bracelet.
La vendeuse l'inspecte et me regarde d'un air amusé. Elle me dit de la suivre et nous nous installons dans un petit salon très chic, où le bleu foncé et l'or prédominent. Je m'installe et retire mon bijou, lorsque la femme me montre un siège. Elle le saisit et l'examine.
_ En effet, il vient bien de chez nous. Un très beau modèle, d'ailleurs. Je vais chercher le catalogue.
Elle se lève et me laisse seule. Il faut que j'arrive à récupérer l'argent de ce bijou. Etant donné qu'il ne compte plus pour moi, autant que je l'aurais voulu. C'est comme si le porter me brulait le poignet. Il faut que je m'en sépare. Mais il est tellement beau ! J'enfouie l'idée de le garder au fond de mon esprit. Plutôt me couper le poignet que de le garder. La vendeuse me sort de ma rêverie en revenant, un gros bouquin sous le bras.
_ Alors, voyons voir, dit-elle en tournant plusieurs pages. Ah, le voilà ! C'est un modèle de la nouvelle collection. Et son prix s'élève à 2 457 dollars.
Ma mâchoire m'en tombe. Pourquoi m'offrir un bijou aussi cher alors qu'il me trompe et qu'il doit s'en foutre de moi ? Aucune idée. Mais bon, je ne prends plus compte de lui. Maintenant, il n'y a plus que moi, sur ce navire. Et non, je ne vais pas droit au massacre.
_ Madame ?
_ Oui, euh.... Désolée...
_ Pourquoi voulez-vous savoir le prix de ce bijou, si ce n'est pas indiscret ?
Je lève les yeux vers elle et, en y repensant, mes yeux me piquent. Non. On ne pleure pas. On est forte. Aller, courage.
_ Mon copain me l'a offert. Cependant, il ne s'est pas montré digne de moi. Je voudrais donc revendre ce bracelet.
_ Oh, je vois... Ecoutez, nous ne reprenons pas les bijoux déjà vendus. Et je suppose que vous n'avez pas le ticket de caisse.
Dans le mile ! Je baisse la tête mais elle poursuit :
_ Il y a une bijouterie deux rues plus loin. Allez-y. Ils récupèrent ce genre de bijoux. Vous pourrez récupérer votre argent. Une amie travaille là-bas. Je vais la contacter.
Je n'en reviens pas. Elle m'aide. Finalement, le monde n'est pas si cruel que ça, on dirait. Comme quoi, tout peut être noir un jour. Et le lendemain, tout devient plus clair. Je lui souris et m'exécute. Et une heure plus tard, je me retrouve à la banque, devant la porte du bureau de mon cher ami, Jason Gordon. Je frappe et entre. Un vieux bedonnant avec des lunettes en demi-lunes relève la tête d'un tas de papiers.
_ Oui ?
_ Bonjour, monsieur Gordon. Je suis Mary Dickens. Vous m'avez appelé hier pour mon découvert.
_ Ah oui !, dit-il en se levant et en me serrant la main. Comment allez-vous ?
_ Bien, merci.
Je m'installe dans un fauteuil en face de lui. C'est parti !
Le lendemain matin, je me réveille pleine d'entrain pour aller à mon nouveau travail. Je m'habille de façon décontracté. Il fait beau aujourd'hui. Mon sourire réapparait sur mon visage et ça fait du bien. Mais mon visage lui fait un peu la gueule. Ok, je souris. Mais j'ai littéralement des valises sous les yeux. Je me fais peur moi-même ! Heureusement que le maquillage existe !
A 9h01, je me retrouve dans le bureau de Magda. Elle m'explique tout ce qui sera en rapport avec mon travail. Je devrai l'aider à lire les manuscrits et l'aider à choisir ceux qui sont bien ou pas. Elle m'a dit que mon salaire serait un peu plus élevé que celui que j'avais chez Miranda. Quand elle m'a dit ça, je me voyais déjà devant la banque, faisait au revoir de la main, sourire satisfait aux lèvres. Je dois vous dire que le travail ici est plus enrichissant que celui que j'avais avant, chez Kreep Editions. Là-bas, j'apportais le café et allais chercher le déjeuner de Miranda. Je m'occupais de ses courses et de son teinturier. Une vraie corvée, je dois dire. Et là, c'est comme si mes poumons se débouchaient et que je respirais à nouveau. Je vais enfin participer, être dans le feu de l'action. Et ça me remplit de joie. Et j'ai mon bureau ! Il est juste à l'entrée de celui de Magda. C'est trop cool.
_ Tenez, voilà quelques œuvres que je viens de recevoir. Lisez les quatre premiers chapitres et dites-moi ce que vous en pensez, me demande Magda avant de regagner son bureau.
J'acquiesce et m'installe à mon bureau. Je regarde d'un œil attentif la pile de feuille devant moi. Aller, on y va. Le premier que je prends s'intitule la couleur de nos âmes. Ça parle d'un homme qui a tout perdu. Et l'auteur explique comment il s'en sort en ayant l'idée de créer sa propre fabrique de savon. J'ai décroché au bout du troisième chapitre. Mais je le mets de côté pour le lire plus tard, chez moi. Histoire de voir si ça évolue au fil des pages. Le deuxième s'appelle 1910. L'auteure y décrit une histoire d'amour entre un aristocrate et la fille d'un de ses amis. J'aime beaucoup. J'ai même lu un chapitre en plus, avant de le reposer. J'ai déjà lu les quatre manuscrits quand c'est l'heure du déjeuner. Je relève la tête quand tout le monde se lève. Magda sort de son bureau et me sourit.
_ C'est l'heure du déjeuner. Nous descendons tous chez Pinot, c'est à côté. Vous venez ?
_ Oui. Oui. Bien sûr.
Je saisis ma veste et mon écharpe et les suit en silence. Magda ferme à clé la porte derrière elle et m'invite à les suivre.
Pinot est un petit restaurant français, au coin de la rue. C'est calme, très bien décoré avec une légère musique en fond. C'est relaxant. Il n'y a personne, sauf l'équipe de création, de commercialisation et de fabrication de la boîte où je travaille désormais. C'est à la bonne franquette. Et j'aime déjà. Ça change de l'atmosphère oppressante et accélérée de Kreep Editions. Nous nous installons sur une longue table encadrée par une banquette et par plusieurs chaises. Des carafes d'eau et des verres sont déjà disposés sur les tables en bois, ainsi que les couverts. Je m'assieds à côté de Maddie.
_ Alors, mes amis !
Un homme assez corpulent et atteignant fraîchement la cinquantaine me fait sursauter. Maddie me regarde en riant un peu. Nos rires se mélangent et nous écoutons l'homme.
_ Comment va ?, poursuit-il.
_ Pinot ! Superbement bien ! Et toi ?, lui répond ma nouvelle patronne.
_ Oui ! Je vous sers quoi ? En plat du jour, nous avons des escargots farcis.
Tout le monde pousse un cri d'approbation. Apparemment, ils aiment tous les escargots farcis. Je vais m'amuser. Moi, je les ai en horreur ! Tout le monde en veut et moi, je n'ose pas faire ma chochotte et dire que je désire autre chose. Oh mon dieu, les escargots. Une chose qu'ils ont mal fait, les français, c'était d'inventer la recette ! Pinot repart en souriant en cuisine et commande pour TOUT LE MONDE des plats du jour. Je regarde Maddie, horrifiée. Elle fronce les sourcils et sourit lorsqu'elle comprend pourquoi je fais cette tête.
_ Ne me dis pas que...
_ Je les ai en horreur.
_ Mais pourquoi tu ne l'as pas dit ?, me demande Maddie, amusée.
_ Parce que je ne veux pas déranger.
Maddie rigole et Magda la regarde, amusée à son tour.
_ Qu'est-ce qui te fait rire, Maddie ?
_ C'est Mary ! Elle...
_ Je viens de dire une blague, en fait. Et elle a ri parce qu'elle l'a trouvé drôle, dis-je en la coupant.
Faites qu'ils ne me demandent pas c'est quoi ! Je vous en prie !
_ Partagez alors !, dit un homme non loin de moi.
Je me retourne sur lui et mon pouls s'accélère. Oh mon dieu... Je dis quoi, moi, maintenant ? Oh merde. Oh merde. Oh merde.
_ Euh... J'ai dit à Maddie...
Tout le monde me regarde attentivement. Trouve quelque chose, bordel. J'essaie ! Ce que j'aimerais faire là, me terrer dans un trou de souris et ne plus en sortir. Et là, une blague de Nathanael me revient. J'avais ris comme une truie, en plus. Je grimace en repensant à ça mais je me lance.
_ Comment appelle-t-on des testicules de dauphin ?
Tout le monde me regarde, attendant la réponse.
_ Des boules de flipper.
Une nanoseconde plus tard, tout le monde éclate de rire. Wow... J'ai réussi. Même Maddie a rigolé. Et Magda est pliée en deux. J'ai passé le test. Crash test réussi. Champagne. Jamais je n'aurais cru que cette blague me servirait un jour.
_ Oh elle était bonne, celle-là !
Nous continuons de rire pendant un court instant puis, comme par magie, les escargots se matérialisent devant moi. Et mon sourire disparait d'un coup. Et Maddie rigole de plus bel. Je la regarde de travers avec un sourire en coin. Je crois que je vais pleurer. La première fois que j'ai mangé des escargots, c'était chez mes parents. Ils voulaient goûter mais n'ont pas aimé. Et moi non plus. Mes parents... Ils étaient extraordinaires. Vous les auriez adorés. Ils me manquent énormément.
_ Alors, Mary ? C'est Mary, c'est ça ?
_ Oui ?, répond-je à la dame à côté de Magda. Je crois qu'elle s'appelle Sophie.
_ Racontez-nous un peu qui vous êtes.
Je reste incrédule. Ils veulent me connaître. Bien. Euh...
_ Donc, je suis Mary Dickens, j'ai 27 ans. Je suis née ici à New York. J'ai étudié à Eugene Lang.
_ Vous faisiez quoi avant de venir chez nous ?
_ J'étais une des assistantes de Miranda Kreep.
Là, plus un mot. J'entendrais même les mouches voler. Mais qu'est-ce que cette bonne femme a bien fait à tout New York pour être aussi détestée ? Ok, elle a un caractère exécrable mais pour que toute la population de Manhattan l'ait dans le collimateur, c'est très surprenant.
_ Vous lui avez survécu ?, demande l'homme de tout à l'heure.
_ Oh oui ! J'ai entendu dire qu'elle l'avait bien remise à sa place, dit une femme fraîche au bout de la table. Un ami à moi travaille au service comptable dans une entreprise qui est dans le même immeuble. Il l'a appris d'une amie dans le secteur commercial de Kreep Editions. Elle l'a rembarré comme pas deux.
_ Wow !, s'exclame l'homme à côté de Magda, face à moi. Tout le monde aurait voulu être à votre place, je suppose, ma chère Mary.
_ Je suppose, oui.
J'en reste bouche bée. Je suis limite le messie pour eux. Qui l'eut cru ?
_ Juste dîtes-moi, Mary, intervient Magda. Quelle tête elle avait quand vous lui avait dit ses quatre vérités ?
Je souris de malice. J'aurais dû la prendre en photo, cette vieille femme.
_ Elle était choquée, médusée. C'est comme si on venait de lui dire qu'elle avait besoin de chirurgie esthétique, ou quelque chose du genre. J'aurais dû tout filmer. Vous auriez aimé la tête qu'elle a tirée !
_ Franchement, je mets mon chapeau bien bas pour vous, mademoiselle, me répond Sophie au nom de tous.
Ils bougent tous la tête de bas en haut, comme pour approuver. Et à partir de maintenant, je serais connue sous le nom de « celle qui a cloué le bec de Miranda Kreep ». Ne t'envoles pas trop haut non plus, Mary ! Tu risques de te cogner la tête contre le plafond.
__________________________________________
Salut tout le monde!
J'avais hâte de mettre la suite, alors voilà :) Le prochain chapitre je le mettrai à 200 lectures sur le livre entier :)
Gros bisous,
Joëlle SADOK-QUILICHINI
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top