51. Fins d'années

Pdv Izuku


Cette fin d'année s'est passée de la meilleure façon possible. Nous avons célébré Noël en amoureux, dans un chalet à la montagne loin de tout, que nous n'avons quitté que le 31 dans l'après-midi, afin d'être rentrés pour le nouvel an.


La soirée s'est faite entre amis, on s'est bien amusé et nos prédictions étaient vraiment très bonnes, surtout celles de Kacchan. 

Puis il a eu le point d'orgue, après un Hatsu Hinode lové confortablement contre mon amoureux, j'ai enfin ressenti le besoin de renouer avec ma mère.


J'ai eu le déclic lors du repas qu'elle était venue partager chez les Bakugo le 1ᵉʳ au midi. Elle souriait joyeusement à tout le monde, mais dès qu'elle posait les yeux sur moi, elle semblait triste. 

Au moment de débarrasser les assiettes du plat principal, je suis arrivé à son niveau pour prendre la sienne, mais au lieu de ça, j'ai tout posé sur la table et l'ai enlacé en lui demandant pardon.


Évidemment, après manger, nous avons longuement discuté tous les deux, ensuite, elle a souhaité que Kacchan nous rejoigne et s'est excusé auprès de lui aussi. 

Elle l'a remercié à plusieurs reprises, d'avoir été là pour moi surtout, mais aussi de ne pas s'être opposé à ce qu'elle revienne dans nos vies.


C'est comme ça que j'ai appris que c'était lui qui avait suggéré de la réintégrer petit à petit à mes côtés tout en posant la condition que je puisse, si je le souhaitais, rester ici. 

Il le savait, que ça prendrait du temps et qu'en plus de ça, cette maison était devenue un refuge pour moi, presque autant que ses bras.


Du coup, nous entamons ce dernier trimestre de cours avec sérénité. Les examens écrits ont lieu début Mars, donc tout le mois de Février est consacré aux révisions. 

Par contre, concernant la pratique, nous avons appris avec stupeur que nous l'avions déjà validé.


On nous a expliqué qu'avec la bataille de Tokyo et les appréciations de nos tuteurs, ajoutées à notre permis provisoire, ça nous exemptait de cette partie de l'examen final. 

Le camp d'été leur a servi à nous tester sur les qualités de héros dont nous n'avions pas pu faire preuve, ou trop peu, durant nos stages et notre scolarité.


Les dernières semaines après l'examen, nous allons les passer à entraîner les premières années. Les profs ont prévu de faire un championnat interne, avec des épreuves qui les amèneront à combattre un ou plusieurs d'entre nous. 

Finalement même pour nous, ce sera formateur, puisqu'on ne connaît que très peu les aptitudes et alters des secondes.


Nous avons profité que le mois de Janvier soit calme pour entamer des recherches pour notre future colocation, qui finalement se fera sans les filles. 

Mina a dû changer d'agence et la meilleure offre qu'elle a trouvé se trouve à l'autre bout de la préfecture. Kyōka, quant à elle, va de toute façon travailler avec plusieurs agences pour des missions de surveillance en tant qu'héroïne indépendante, donc elles ont cherché un appartement près du travail de Mina.


Denki nous a mis la main sur une pépite quelques jours seulement avant le début des révisions. Un appartement en dernier étage, deux chambres, deux salles de bains avec douche, baignoire et WC, un grand bureau qui peut aussi faire chambre d'amis, une immense pièce principale avec une cuisine ouverte toute équipée. 

Il y a des toilettes avec un lave-main pour les invités, une arrière-cuisine dans laquelle on peut aussi mettre une machine à laver et un sèche-linge.


C'est tout ce dont nous avions besoin avec deux bonus non négligeables lorsqu'on vit en centre ville, une magnifique terrasse assez grande pour y réunir tous nos amis autour d'un barbecue et deux places de parking en sous-sol. 

Bien sûr, le loyer est exorbitant, mais nous savons déjà qu'avec quatre salaires de héros, même débutants, on peut très largement se le permettre.


Denki : Merde, je ne peux pas mettre mes parents en garant, ils ne gagnent pas suffisamment


Eijiro : Mets le nom de ton agence


Denki : On peut faire ça ?


Katsuki : Ouais, sinon Deku non plus n'aurait pas de garant, puisque mes parents ne peuvent pas l'être pour nous deux et que sa mère n'a pas les moyens


Denki : Y'a pas besoin de demander avant au patron ?


Izuku : Non, c'est une clause obligatoire dans les contrats, soit il se porte garant, soit ils te fournissent un logement proche de l'agence. Là, pour un quart du loyer, ils ont tout intérêt à ce que tu prennes cet appart


Denki : Alors c'est tout bon, j'ai fini de remplir. Je vais emmener le dossier tout de suite, comme ça on aura la réponse rapidement


Il récupère nos papiers et les range soigneusement dans l'enveloppe. C'est la première fois que je vois mon ami si sérieux, ça fait bizarre. 

C'est vrai que moi, j'ai dû "grandir" d'un coup y'a un peu plus d'un an de ça, puis Kacchan aussi, pour pouvoir me soutenir, mais nos amis étaient encore des lycéens à part entière jusqu'ici. 

La bataille de Tokyo mise à part, rien ne les empêchait, en dehors des cours et des stages, d'être insouciants et complètement ignorants de ce que nous réservait la vie d'adulte.


Bientôt, nous allons plonger dans le grand bain, avec notre argent à gérer, les factures à payer, les courses à faire, les tâches ménagères, savoir faire une lessive, cuisiner un repas, s'organiser selon les horaires de chacun. 

Puis y'a le fait du travail en lui-même, nos emplois du temps ne vont pas nous faciliter les choses, va falloir réussir à garder une vie sociale, une vie de couple aussi, tout ça, c'est nouveau.


Nous sommes préparés à ça depuis trois ans, par le lycée, nos parents ou encore nos futurs patrons, mais entre la théorie et la pratique, il y a parfois une sacrée marche à franchir et si nous manquons de maturité, ça peut vite dégénérer. 

C'est pour ça que c'est aussi très rassurant de voir Denki aussi adulte, alors qu'en dehors des trucs sérieux, il reste le même clown que d'habitude.


Parce que oui, j'aime l'idée que notre arrivée dans le monde des héros pro se passe sans encombre, sauf que je n'ai pas envie que l'on change radicalement non plus. 

 C'est ce dont j'ai eu peur avec l'histoire de mon père, j'ai eu cette impression d'avoir perdu la partie de moi qui savait s'amuser, sourire, être optimiste. 

Heureusement, Kacchan était là, mes amis aussi bien sûr, mais c'est lui qui m'a maintenu la tête hors de l'eau, le temps que je retrouve mes esprits en quelque sorte.


Kacchan a été d'une patience et d'une empathie que lui-même ne se connaissait pas et finalement, tout ça nous a fait mûrir tous les deux. 

Je n'irai pas jusqu'à remercier mon paternel, faut pas déconner non plus, néanmoins, je ne peux nier que nous sommes bien mieux préparés à la vie qui nous attend.


En plus, il y a une étape très importante que nous avons franchie avant l'heure, vivre ensemble... Mine de rien, pour un couple, c'est comme l'épreuve du feu, ça passe ou ça casse. 

Kacchan et moi, ça va faire presque un an et demi que nous vivons sous le même toit et que nous aidons Mitsuki au quotidien. Du coup, nous sommes bien plus sereins que nos deux amis et leurs inquiétudes nous font bien marrer.


On le sait déjà et eux aussi au fond, tout va bien se passer, pour nos couples respectifs et pour notre coloc. 

Pour le boulot, c'est pareil, nous avons tous les quatre largement fait nos preuves, alors y'a pas de souci à se faire.


Apparemment, c'est valable également pour le fait d'être des couples gays. Après notre dimanche détente pour notre anniversaire, Kacchan s'est décidé à suivre les réseaux et les médias de très près. 

Les masseuses avaient raison, il semblerait que ça joue plus en notre faveur que l'inverse, que ça renforce l'impression de proximité avec la population et ce fait, notre capital sympathie, c'est cool !

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