La légère brise secouait les branches nues qui formaient des ombres peu rassurantes. Ajoutée à l'obscurité de cette nuit en particulier, l'atmosphère n'était pas propice à sortir. Pourtant, Ludwig se devait de continuer son chemin. Il faisait abstraction des croassements des oiseaux et zigzaguaient entre les plaques de marbre. Le poids qu'il avait sur le dos le ralentissait mais en aucun cas le décida à reculer. Ses lèvres mouillées ne cessaient de se mouvoir sans toutefois produire le moindre son, par respect pour tous les occupants endormis de ce lieu. Arrivé à destination, il posa délicatement la surchage dans un lit en bois renfoncé dans le sol. Il s'arma ensuite de l'outil qu'il avait laissé dans le coin et s'en servit pour border le poids. Une fois la tâche faite, il balbutia quelques mots et pivota pour se diriger vers la sortie.
Contrairement à l'aller, il fut bien moins brave et sursautait au moindre bruit. Comme si la masse dont il s'était soulagé lui avait procuré du courage tant qu'il la portait. De plus, il vacillait à chaque fois qu'il voyait une des nombreuses pierres enfoncées dans la terre. Le jeune homme fut rassuré lorsqu'il vit un vieux portail rouillé, signifiant la sortie. Seulement, il trébucha mais fut rattrapé juste avant de s'écraser. Sa sauveuse le redressa aussitôt.

— Tu as enfin pris ta décision ?

— O-oui..., lâcha Ludwig avec difficulté.

— Tu as tué ton frère ?

— Oui...

La jeune femme replaça délicatement une mèche de cheveux de son acolyte qui cachait le visage de ce dernier.

— Allez. On rentre à la maison.

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271 mots.

Publié le 21/11/2020