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Kylian :

Je suis dans le vestiaire avec les gars après une belle victoire contre Nantes, c'était un bon match. Nous sommes tous de très bonne humeur mais on doit rester concentré pour la ligue des champions. Je la veux absolument avant de quitter le PSG.

Je termine de prendre ma douche rapide et vais retrouver les gars. Achraf et Presnel m'attendent pour aller rejoindre Maxence et sa sœur. Je ne sais pas trop comment il fait pour se dégoter des bonnes places à chaque match lui, c'est un mystère mais bon. De plus il est plutôt sérieux quand il faut j'aime bien, j'aime bien.

Nous allons dans les couloirs du Parc menant au parking et apercevons une tête blonde qui n'est autre que bouclette euh Maxence et sa petite sœur la châtaine au visage illuminé comme l'été. Ils sont en pleine conversation et ne nous écoutent même pas arriver.

– Eh Maxence !

Appelle sa sœur, le visage dans son téléphone il lui répond :

– Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

– Tu sais comment va Luce et pourquoi elle n'est pas venue ce soir ?

– C'est vrai qu'elle date, lance Presnel comme si cette conversation le concerne.

Maxence semble perdu, comme s'il ne s'attendait pas à cette question et qu'elle le prenait au dépourvût.

– Euh je n'en sais rien, la dernière fois qu'on s'est parlé c'était il y a six jours je crois. Elle était vraiment pâle comme un linge mais c'est sûrement dû au surmenage, cette fille ne se repose jamais.

Nous les regardons crédules bon je m'en fiche un peu, c'est une grande personne n'est ce pas ? Alors pourquoi emmerder les gens, toujours sa vie dans nos conversations, flemme !

– Hum c'est bizarre ça de toute façon je l'appel, elle va forcément me dire ce qui se passe, dit l'adolescente en tapant sur l'écran de son téléphone.

Elle pose ce dernier contre son oreille et attend une bonne dizaines de secondes avant de la

– Allô Luce ?

– .....

Elle fait tête choquée, son front se plisse avant de continuer.

– Euh excusez-moi, je croyais téléphoner à une amie. Je me suis certainement trompée de numéro, Luce a changé de numéro sans nous le dire, murmure-t-elle.

– .....

Son expression faciale fait ds nouveau place à l'étonnement, elle fixe Maxence avant de lui demander :

– Eh Maxence tu sais si Luce a une tante ici à Paris ou quelque part en France ?

Il semble perdu et réfléchi tandis que Lou se ré-concentre sur l'appel.

– Oui madame excusez-moi, en fait je voulais prendre des nouvelles de Luce étant donné que nous ne nous sommes pas vues depuis un long moment.

– .....

– Comment ça, je demande inquiète.

Avec les gars on a commencé à se regarder bizarrement, je suis blasé qu'autre chose. Je pouvais parfaitement être chez moi déjà mais bon.

– .....

– Madame qu'est-ce qui se passe ?

La petite commence à paraître plus inquiète et tape du pied, nous la fixons comme si quelque chose de mauvais allait arriver.

– .....

Elle devient livide et laisse tomber son téléphone sous le choc. Qu'est-ce qui se passe encore ? Pourquoi il y a toujours des drames avec elle ? Son dos qu'elle ait encore fait une crise où qu'elle a failli se faire agresser. Cette fille m'insupporte avec son air condescendant toujours plaqué sur son visage.

Tous les regards sont sur Lou, qui s'efforce à parler, ne réalisant ce qu'elle vient d'apprendre. Elle s'adresse à son frère :

– Maxence...

Il ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et répond :

– Pour la tante de Luce elle m'en avait vaguement parlé, mais pourquoi tu...

Elle lui coupe la parole à son tour.

– Luce est à l'hôpital, plus précisément elle s'est fait opérer. Elle est sortie du bloc il y a deux heures, tu savais qu'elle était malade ?

Nous faisons les grands yeux, c'est quoi cette merde ? Un putain de blague pour gâcher l'ambiance. Maxence semble touché, il est dans l'incompréhension totale. Il semble réfléchir et dit :

– Tu plaisantes là ? Elle m'a assuré aller bien, que ces cernes sous les yeux et sa mine piteuse étaient du au surmenage et qu'un peu de repos résoudrait tout.

Nous sommes sans voix, Maxence passe une main sur son visage, ses oreilles et son nez deviennent tout rouge.

– Il faut que j'aille la voir, panique Lou, une fêlure dans la voix et les larmes aux yeux, c'est quoi cette mauvaise blague !

Elle passe frénétiquement une main dans ses cheveux et se retourne vers nous le regard boulversé. Achraf décide d'intervenir :

– Eh calme toi, vous avez vu l'heure ? Demain on ira tous ensemble si vous voulez pour l'instant il faut rentrer.

Elle hoche la tête puis nous sortons du parc en silence. Je vais dans mon véhicule, salut le chauffeur avant qu'il ne me conduise chez moi. Lorsque j'arrive je prends une douche ensuite je vais manger une salade vite fait. Je suis éreinté.

Un bon sommeil réparateur, c'est de ça dont j'ai besoin mais je n'y arrive pas. Cette histoire avec la pote de Maxence me trotte inlassablement dans la tête. Franchement ça ne me regarde pas alors je vais prendre un verre de lait, eh ouais ça aide à dormir au lieu de prendre des somnifères qui peuvent être addictif.

Je me lève à six heures et vais prendre une douche avant d'engloutir mon petit déjeuner. Vers huit heures je me rend au centre d'entraînement, j'y passe la journée et rentre à dix-huit heures.  Je suis claqué mais tiens toujours debout.

Avec les gars nous avons décidé d'aller voir Luce à l'hôpital dans une heure, du coup je vais prendre une bonne douche froide. Je mange tranquillement mon repas et attends que Presnel m'appelle pour que j'aille les retrouver.

Entre temps j'échange avec Jirès, ça fait un bon moment que je ne suis pas allé à la maison familiale. Mes neveux me manquent beaucoup, ils sont comme mes propres enfants.

Je reçois un message de Presnel me disant de sortir et qu'il était en bas de mon immeuble avec Achraf. Je m'exécute et descends les retrouver, je les salut vite fait mais remarque que Kimpembe a une tête bizarre :

– Eh Achraf tu sais ce qu'il a lui, je demande en montrant du doigt Presnel.

— Non mais depuis il est bizarre comme ça, tu penses à quoi mon frère ?

– À la p'tite Luce là.

– Et c'est repartie, on s'en va la voir non pourquoi tu stresses ? Ça se trouve elle n'a rien de grave faut pas exagérer, finis-je.

Il me regarde comme s'il voulait m'arracher les yeux de la tête puis se met à parler :

– Je ne sais pas si tu te rends compte de la connerie que tu viens de dire mais attendons d'être à l'hôpital pour savoir si Sarah a des raisons de s'inquiéter autant ou pas.

Je ne réponds rien et reste ainsi durant tout le trajet. Nous arrivons, Maxence et Lou sont déjà là, nous les saluons avant de rentrer dans l'hôpital sous les regards choqués du personnel soignant.

Alors que nous avançons, nous croisons un des amis de Luce qui était chez elle la fois où nous l'avions raccompagné avec Presnel. Maxence se rapproche de et il semble surpris de nous voir là.

– Maxence, qu'est-ce que vous faites tous là ? Questionne-t-il.

Il répond de la façon la plus logique possible.

– Comment ça qu'est-ce que nous faisons là ? Où est Luce et pourquoi je ne suis mis au courant que maintenant.

– Calme-toi, fait l'autre en se passant une main sur le visage. Elle ne voulait pas que ça se sache, même à moi Luce me l'a caché mais j'ai fini par le découvrir.

– Hum

– Suivez-moi, je ne sais pas comment elle va réagir en vous voyant...

Nous prenons l'ascenseur jusqu'au troisième étage puis nous avançons dans le couloir avant de s'arrêter devant une porte, la 250. Jordan nous fait signe de patienter et il rentre pour ressortir quelques minutes après.

Lorsque nous entrons dans la pièce, nous sommes accueillis par deux femmes, Luce et sa tante. L'expression de son visage et son regard en nous voyant me laisse perplexe, sa mine est affreuse. Luce a des cernes bien marquées, elle est pâle mais essaie de nous sourire.

– Bonsoir, dit légèrement Maxence, Luce qu'est-ce qui se passe ?

Elle n'a pas le temps de répondre que Lou se jette sur elle. Ses yeux s'écarquillent et son visage reflète la douleur, un gémissement à peine audible sort de sa bouche.

– Aïe...

– Mademoiselle s'il vous plaît vous lui faites mal, veuillez lui laisser de l'espace, tonne la tante.

– Oh désolée, je ne pas fait exprès. C'est vous que j'ai eu hier au téléphone n'est ce pas ?

À l'écoute de ses paroles Luce tourne un regard plein de sous-entendu à sa tante juste à côté.

– Effectivement, et vous êtes ?

– Je suis Lou une amie de Luce, voici mon grand frère Maxence...

– Son MEILLEUR AMI, dit-il en appuyant sur les mots, enfin si c'est toujours le cas parce que MA meilleure amie ne m'aurait pas caché son état de santé..

– Oui et eux bah..

– Nous sommes aussi des amis de Luce, lance Presnel.

J'ai envie de crier un "depuis quand" mais je me retiens. Ce n'est pas parce qu'on l'a aidé deux trois fois que nous sommes potes. Limite c'est une supportrice du club fin !

– Ah je vois, ma nièce est bien entourée à ce que je vois, sourit-elle.

– Revenons-en au plus important, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi c'est par le biais de ta tante que nous avons su que tu t'es fait opérer ? Luce c'est quoi ton problème sérieux, enchaîne Maxence.

Achraf et moi sommes en retrait depuis le début, Jordan s'est éclipsé ni vu ni connu le mec est bon. Luce soupire avant de répondre :

– Il ne se passe rien de grave, dit cette dernière en serrant le drap qui la recouvre, c'est à peine visible. Mon souhait était que personne ne le sache malheureusement ce n'est pas le cas. Ce n'était qu'une opération de routine, rien de plus rien de moins.

Qu'est ce que je disais ? Encore un drame pour rien finalement.

– Luce tu parles sérieusement là, questionne Lou et là comment tu te sens ?  On peut au moins savoir ce que tu avais ?

– De l'endométriose sévère, à cause de la durée et des lésions subies il fallait absolument que je sois opérée. Je vais bien maintenant, il me faudra un peu de temps pour récupérer mais plus de peur que de mal.

Presnel fronce les sourcils à la fin de sa phrase comme s'il n'était pas convaincu mais ne dit rien. Achraf par contre c'est autre chose :

– Je suis content pour toi, sourit ce dernier, j'espère que tu te remettras vite comme ça tu pourras assister à nos matchs et peut-être nous donner des tactiques.

J'ai envie de rire franchement, donner des tactiques de jeu à qui ? Comme si Galtier allait accepter ça, ptdr !

Ils continuent de discuter avant de se faire interrompre par le gynécologue obstétricien. Il vient vérifier l'état de Luce avant de passer l'ordonnance à sa tante. Pendant ce temps je reçois un message et m'empresse de faire sortir mon téléphone de la poche de ma veste.

Elle pourra sortir dans deux jours mais devra suivre son traitement à la lettre, éviter les mouvements brusques qui pourraient rouvrir le sillon et causer des infections.

Avant que nous ne sortions, Kimpembe mime quelque chose à Luce qui baisse la tête puis la relève aussitôt avec un sourire faux plaqué sur les lèvres. C'est pas mes oignons de toute façon, je ne suis pas insensible loin de là juste wesh c'est pas la seule femme sur la terre à l'avoir non ?! Donc pourquoi faire chier le monde avec ça ?

Nous sommes dans le couloir et personne ne parle. Nous prenons l'ascenseur puis une fois au rez-de-chaussée je mets ma main dans la poche pour prendre la carte visa qui s'y trouve.

Elle n'y est pas, la carte n'est pas dans la poche ! Je me souviens bien l'avoir mis dedans avec mon téléphone... oh c'est sûrement tombé de là quand j'ai pris le téléphone.

– Eh les gars, fais-je, vous allez devoir m'attendre quelques minutes j'ai accidentellement fait tomber ma carte il faut que j'aille la récupérer.

Ils acquiescent et je me précipite vers l'ascenseur, j'espère vraiment la trouver là-bas. Je marche d'un pas rapide vers la chambre et m'arrête soudain au moment de frapper. Des sanglots, les siens encore une fois, elle pleure :

– Calme toi Luce on va trouver une solution, d'accord, essaie de la rassurer sa tante.

– Comment tata ? Comment... tu.. tu sais comment il est, obligé il ne me croira pas. J'ai peur de sa réaction, imagine il vient ici et tu sais qu'il en ait capable.

De qui parlent-t-elles ? Hum.

– Mais tu n'as rien fait, si ? Alors pourquoi il t'en voudrait ? Tu n'as rien demandé, ce n'est pas ta faute ce qui t'arrive et personne ne pouvais s'attendre à ce que ça tombe sur toi.

– Non, continue Luce en pleurant, comment vais-je annoncer à mon père que sa fille aînée s'est faite opérer d'endométriose sans l'informer ? Hein maman se sentira mal mais ça encore ce n'est rien comparé à...

Elle semble respirer fort trop fort, j'entre ou pas ?!

– Luce respire calme toi...

– Comment... vais-je...dire... à... à mon père que je suis stérile ? Il dira que je couché avec des hommes, que je l'ai déshonoré en chopant une infection qui m'a rendu ainsi, que je suis comme...

– Comme moi c'est ça ? Demande sa tante, Luce pardonne moi parce que à cause de mes erreurs ton père a dû être plus sévère et strict avec toi. Mais tu n'es pas moi, tu es encore pucelle et d'aussi loin que je m'en souvienne tu disais que les garçons en Cp étaient des maladies ambulantes.

Je ne veux pas en entendre plus, je frappe et entre. Je m'excuse de déranger mais explique que j'ai fait tomber ma carte, dès que je la ramasse je ressors aussitôt. Choqué. Je suis choqué. Je comprends maintenant ce que Presnel voulait dire. Les mots me manquent, je plus envie de parler.

Si vous aurez vus ces yeux, son visage, la douleur et la tristesse qui y étaient. Son corps tremblait légèrement comme si elle argh, c'est quoi cette merde encore !

Je retrouve les autres sans un mot, le visage fermé, Presko me regarde mais je n'y fais pas attention. Je me sens mal. J'ai jugé trop vite.

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Coucou darling's ✨❤️

J'espère qu'en ce dimanche vous avez passé un bon culte ?

Bonne lecture et soyez béni(e)s

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