13.

♪°Pour une lecture avec plus d'émotion, écoutez la musique en média°♪

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                               Luce :

Après que Fatima et Hafsa s'en vont, je poursuis mon film en mangeant mes crêpes. Quelque minutes plus tard on vient de nouveau frapper à ma porte, ça doit être Maxence façon il a dit nos crêpes là, hum. Je me lève et vais ouvrir mais avant il va mariner :

– C'est qui s'il vous plaît ?

– Bah moi, Maxence, le meilleur ami que l'univers t'a offert.

Mais vous voyez comment il se la raconte, il verra.

– Ah ouais, mais qu'est-ce que tu fais là toi ? T'as vu l'heure ?

– Non mais ouvre, pourquoi tu parles derrière la porte ?

– Ça ne répond pas à ma question hein.

– Ouvre moi j'ai faim, j'espère que t'as gardé mes crêpes au chaud sinon..

– Tu viens chez moi et tu me menaces alors que t'es dehors ? Mais quel courage monsieur, vous êtes audacieux !

– Luce sérieux là, ouvre où je m'en vais, je ne rigole pas.

Mieux je le laisse entrer pardon, évitons les problèmes inutiles. Je fini par ouvrir et il passe sans un regard pour moi ou même me saluer genre je suis invisible. Maxence regarde la table basse avant de me lancer un regard sombre en s'avançant vers moi.

– Luce Poba où est ma part de crêpes s'il te plaît ?

– Quoi ta part de crêpes ? Parce que tu étais compté lorsque je les préparais ?

– Pourquoi je perds mon temps à discuter avec toi ?

Il se retourne, va se poser devant mon assiette et commence à manger mes crêpes au calme quoi. Sérieux il les engloutit deux en une seule fois, du coup je le stop, les siennes sont dans le micro-onde.

– Max stop ! Laisse ma collation tranquille, tes crêpes sont dans le micro-onde et tu m'en dois quatre.

Il se met à rire devant ma mine dégoûtée et se lève en direction de la cuisine, lorsqu'il en ressort son visage est illuminé par un immense sourire qui pourrait s'étendre jusqu'aux oreilles.

Comme ce n'est pas suffisant d'avoir mangé dans mon assiette le bon monsieur pique mon verre de jus et le bois d'une traite. C'est moi la fautive dans cette histoire, je n'aurais pas du lui dire que je préparais des crêpes.

Ce n'est pas tout mais j'ai encore faim alors je vais m'asseoir et reprends mon film que j'ai mis sur pause en mangeant mon délicieux en-cas. Je vois que Maxence me regarde avec insistance, il a quelque chose à me dire mais se retient de le faire alors je vais l'aider un peu.

– Qu'est-ce qu'il y a, t'as un truc à me dire ?

Il sourit avant de prendre un air bien sérieux et de me répondre :

– Comment vas-tu ?

– Bah je vais bien merci et toi ?

– Luce fait pas en sorte que je m'énerve contre toi. Comment tu vas ?

Qu'est-ce qu'il a encore lui ?

– Je vais bien, suis juste un peu crevée mais ça va promis.

– La prochaine fois qu'on t'appelle et que tu ne décroches pas je vais me faire un malin plaisir de mettre une raclée.

Je suis choquée, mais vraiment, il est trop sérieux pour que ça soit une blague.

– Mais pourquoi tu dis ça ? Si c'est à cause de ce qui s'est passé samedi, je ne l'ai pas fait exprès.

– Ça te coûtait quoi de prendre ton téléphone et répondre ? Juste ça ! Mais madame préfère qu'on soit toujours inquiets à son sujet.

Quoi ?! Pardon !? Mais de quoi je veux qu'ils s'inquiètent pour moi !? Ok, c'est bon j'ai définitivement compris. Il est préférable de ne compter que sur soi-même.

– Maxence, dis-je très sérieusement, je suis désolée si vous vous êtes fait du soucis pour moi mais je vous prierais de ne plus jamais le faire. C'est mieux pour tout le monde.

Il me regarde en arquant un sourcil et se met a sourire, on dirait qu'il veut juste m'énerver.

– Quoi ? Tu te fâches ? T'es en colère là ? S'amuse-t-il à demander.

– Tu sais quoi toi, vas commencer par avoir des douleurs au bas du ventre qui t'empêchent de dormir, de manger à cause de la nausée omniprésente. Ce serait très intéressant de te voir geindre à cause de la douleur et répondre au téléphone en étant fiévreux.

– Luce...

– Non, il n y a pas de Luce ou quoique ce soit d'autre qui vaille. C'en est trop, j'en ai marre de vous écouter vous plaindre de moi, parlez dans mon dos etc. Désormais je ne veux plus qu'aucuns d'entre vous s'inquiète pour moi, je ne suis plus une gamine, mes problèmes je les gérerai toute seule, finis-je complètement en colère.

Je prends mon temps et respire calmement en croquant dans ma crêpe. Cette sensation me fait du bien et je finis par regarder Maxence qui ne sourit plus.

– Luce, prononce ce dernier calmement. Qui a parlé derrière ton dos, qui se plaint de toi ? Si c'est la décision que tu as prise je ne te ferai pas changer d'avis, de toute façon ça ne sert à rien.

Il fini de parler et mange sans me regarder, chacun regarde la télé en silence. On termine notre collation et je débarrasse, ne voulant pas garder la vaisselle sale je la lave. Maxence arrive derrière moi et m'arrache l'éponge des mains, je recule et le laisse faire.

J'entame une nouvelle conversation juste pour l'embêter, best Friends we are !

– Et Margot ?

Il se retourne et me fixe bizarrement.

– Comment ça Margot ?

– C'était elle au téléphone non ?

– Bah oui, c'était elle au téléphone avec toi.

– Oui c'était elle mais...

– Non hein, ça va je ne veux pas d'explication, c'est ta vie privée.

Il rigole du genre c'est ça ouais je te crois, mais je ne veux réellement rien savoir. La vaisselle faite nous allons nous poser et je reçois une notification :

Message de Paul♥️❤️:

Coucou grande sœur, j'espère que tout va bien pour toi ? Nous Dieu fait grâce, tu nous manque beaucoup. Je t'appellerai demain après les cours. Bonne soirée !

Je sourie en lisant son message, j'aurais bien pu appeler mais je suis épuisée. Lorsque je sors de la conversation je vois les messages de l'inconnu, il est préférable que je les supprime.

– Qu'est-ce qu'il y a me demande Maxence, tu souriais il n y a même pas une minute et là ton visage est fermée comme une huître.

– Pardon ? Euh non j'ai reçu un message de Paul et en quittant notre conversation je suis tombé sur un message d'un inconnu qui ne cesse de m'écrire. Je vais juste le bloquer c'est rien de grave.

– Ah d'accord, je vois. Au fait demain on sort donc aménage ton emploi du temps.

Hein ! C'est quoi encore ça ? Sortir pour aller où ? Et j'ai déjà un programme pour ma journée.

– Comment ça demain nous sortons ? J'ai autre chose de prévu moi.

Maxence me dévisage dès que je termine ma phrase. Mais oh !

– Ça ne concerne que toi, c'est à quelle heure ta fameuse occupation ?

– Je compte sortir à neuf heure, mais quand est-ce que je finirai ça je n'en sais rien.

– Okay, mais si t'as pas fini à quinze heures, j'irai sans toi, conclût-il, et Lou sera déçue.

Chantage émotionnel ! C'est très présent en Droit, surtout lors des procès pour amadouer un minimum le jury.

– Laisse tomber, je sais très bien ce que tu veux faire mais bon si je me libère à temps je te ferais signe ou pas !

– C'est très bien, dit-il en se levant, ne viens pas et reste cloîtrée ici, je m'en vais et merci encore pour ces délicieuses crêpes. La prochaine fois fais des pancakes ou un tiramisu.

Il me fait un câlin et sort de chez moi, je ne vais pas le raccompagner il connaît le chemin. Je verrouille ma porte et vais dans ma chambre, je mets un instrumental d'adoration. Ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas médité ou prié comme il se doit alors je vais prendre ma bible, mon bloc note, des surligneurs et des stylos de différentes couleurs.

En ouvrant ma bible, c'est le livre des Corinthiens, je commence à lire l'histoire de l'apôtre Paul. Au fur et à mesure que j'avance dans ma lecture un verset attire particulièrement mon attention, 2 Corinthiens 12:9 qui dit ceci :

2 Corinthiens 12:9 et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.

Je ne comprends pas pourquoi il me parle autant mais j'ai l'impression qu'il s'adresse particulièrement à moi, du coup je le note dans mon cahier et le marque avec un surligneur.

Je poursuis ma lecture avec le verset 10 et là ce sentiment dans mon cœur se renforce, saint esprit que veux-tu me dire et me faire comprendre.

2 Corinthiens 12:10 C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.

Ça c'est vraiment une invitation à la prière alors je pose ma bible sur le lit où je suis assise et descends de celui-ci pour me mettre à genoux.

– Papa soufflé-je, je ne sais vraiment pourquoi ces versets me parlent autant mais je te rends grâce et te remercie de parler à ta fille. ABBA père je prie que peu importe les épreuves, les flots et tourments qui arriveront dans ma vie tu me donnes la force de rester ferme dans ma foi. ABBA permets moi de me repose sur toi car toi seul me suffit papa comme tu l'as dit dans le livre des Corinthiens, papa comme l'apôtre Paul je veux me réjouir dans le malheur, dans la maladie, dans l'abandon et le rejet. Seigneur je veux juste plus toi car tu es le seul qu'il me faut papa au quotidien et pour toujours papa...

Je pleure, cette lourdeur dans ma poitrine s'intensifie alors je pleure, mais aussi parce que le seigneur ne parle pas en vain mais je lui fait confiance, je poursuis ma prière en larmes.

– Papa je sais que quand viennent les vents violents et les torrents dans ma vie tu es mon abris et ma forteresse contre les attaques de l'ennemi. Ô Jésus tu es le rocher de ma vie sur lequel j'ai bâti ma maison, tu es le sceptre et moi le sarment, mon essentiel et mon espérance. Papa tu es mon repos et ta grâce me suffit, merci pour tout rabbit, merci encore seigneur, c'est en ton puissant nom jésus que j'ai prié. Amen !

Je termine ma prière, je suis épuisée vraiment fatiguée alors je m'allonge. Lorsque je me réveille il est sept heures waouh, je me sens bien et bizarre simultanément. Je quitte mon lit et vais laver mon visage avant d'aller passer le balais.

Mon petit déjeuner englouti, ma toilette et mon lit fait je me prépare simplement. Je porte un jean boyfriend, un t-shirt en coton noir, une paire de Alexander McQueen de la même couleur. Je ressemble mes affaires dans un sacoche, je vérifie que le gaz est bien fermé puis enfile un manteau beige et un bonnet en laine noire.

Je ferme mon appartement et m'en vais prendre l'ascenseur. Une fois dehors je me dirige vers la rame de métro, je me sens vraiment pas traque mais bon, une vingtaine de minutes plus tard j'arrive enfin à destination.

Je suis à l'hôpital, et je me dirige à l'accueil :

– Bonjour madame, que puis-je pour vous.

– Bonjour, j'ai un rendez-vous avec le gynécologue.

– Ah d'accord, votre nom s'il vous plaît ?

– Luce POBA.

– Vous pouvez monter au troisième, ensuite prenez le couloir gauche la porte juste devant vous.

– Merci, bonne journée.

– Je vous en prie.

Dans l'ascenseur je stresse, j'ai la phobie des hôpitaux et des diagnostics qui parfois sont démoralisant. Je prends le couloir indiqué par la dame et vais frapper à la porte :

– Entrez !

Je le fais sans grande conviction.

– Bonjour monsieur.

– Bonjour madame, prenez place. C'est vous qui avez pris un rendez-vous en urgence n'est ce pas ?

– Oui.

– Pouvez-vous me dire ce que vous ressentez ?

– Bien sûr, ça va faire six ans que j'ai des règles douloureuses, extrêmement douloureuses, je n'arrive plus à marcher, j'ai des nausées, des difficultés à uriner ou faire les selles ou des diarrhées mais très douloureuses. Je vomis beaucoup et j'ai des fièvres, c'est invivable.

– D'accord je vois et que prenez-vous lorsque ça arrive ?

– Le Spasfon, le Naproxène ou l'ibuprofène en comprimé, suppositoire ou injection.

– Je vois, nous allons passer une échographie et une petite prise de sang pour des examens complémentaires. Patientiez quelques minutes.

Il appel une infirmière et lui demande de préparer la salle d'échographie, celle-ci ne met pas plus de trois minutes à venir nous prévenir que tout est ok.

Nous y allons, le médecin me fait signe de me débarrasser de mon manteau et de m'allonger sur le lit. Il a enfilé des gants et me demande de remonter mon t-shirt et de baisser un peu mon pantalon étant donné qu'il est taille haute. Je m'exécute alors qu'il allume la machine, il applique ensuite un gel hyper froid sur le bas de mon ventre et commence à regarder.

Nous sommes de nouveau dans son bureau et le médecin me regarde avec pitié. Je me trompe peut-être mais son regard est différent de l'expression du reste de son corps. Une infirmière toque et rentre avec une enveloppe A4 et s'en va.

– Madame, appelle-t-il, vous disiez que vous souffrez des dysménorrhées depuis six ans et que vous prenez des antispasmodiques sous différentes formes.

– C'est exactement ça.

– Très bien, dans la plupart des cas, les règles douloureuses sont dues à une diminution de la progestérone et de l'œstrogène contre une augmentation anormale de la testostérone provoquant un trouble psychique au niveau des nerfs provoquant des contractions pendant les saignements lorsque la parois sanguine se détache de l'utérus. Dans votre cas c'est en partie ça, il se trouve que des tissus semblables à la muqueuse utérine se sont posés un peu partout au tour de votre utérus et sur vôtre trompe gauche. De plus consommation à forte dose de produits antispasmodiques non adaptés ont causé pas mal de dégâts..

Il prend une pause et au fond de moi mon cœur bat très vite, j'ai peur, je veux qu'il termine pourquoi ce suspense ?!

– Madame vous êtes atteint d'endométriose à un niveau très développé sur la grande partie de votre utérus, je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi vos précédents médecins ne l'ont pas vu. Découvert plus tôt, il aurait pu être traité par voix médicamenteuse là c'est impossible. J'ai une autre mauvaise nouvelle à vous annoncer, à cause de tout les produits que vous avez consommé vos organes reproducteurs ont pris un coup. Navré de vous l'annoncer ainsi mais malgré l'opération que vous devriez obligatoirement subir, vous ne pourrez certainement pas concevoir, à 97,9% vous êtes stériles.

Et là c'est le choc, ma tête tourne, les larmes coulent seules de mes yeux, non c'est une blague ?! Il plaisante pas vrai ? Je suis.. quoi ? Comment c'est possible papa ? Et mes parents ? Comment vais-je leur annoncer ça ? Ils sont à des milliers de kilomètres et je vais devoir leur dire que leur fille aînée qu'ils ont envoyé pour les études doit se faire opérer et qu'elle est infertile ?!

Je pleure, ah Yaweh, pourquoi tant de souffrance et là, à ce moment précis je me souviens de ma méditation d'hier soir. Oh papa..

Le temps de reprendre mes esprits, je récupère l'enveloppe que l'infirmière a apporté et sors de l'hôpital le visage impassible. Une notification de mon téléphone me fait réagir :

Message Maxoubidou❤️🥹:

À quel niveau de ton rendez-vous ? Dis-moi où t'es pour que je vienne te chercher, l'heure de notre sortie a changé grouille !!

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Coucou darling's ✨❤️

Ça faisait longtemps mais me revoilà ! Un nouveau et très beau chapitre pour votre plaisir.

Bonne lecture et soyez béni(e)s

À très vite ! 🦋

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