11.

♪°Pour une lecture avec plus d'émotion, écoutez la musique en média°♪

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Luce :


Madame Jennifer vient de sortir de mon appartement avec les autres. Après l'injection que j'ai reçu, elle m'a exigé d'aller voir un gynécologue car avoir des douleurs pendant ses règles à une telle fréquence n'était pas normal. Et il est fort probable que cela soit dû à autre chose bref je vais me doucher pour retirer toute la crasse de mon corps.

Une fois ma douche prise et correctement vêtue d'un jogging bien large et d'un sweater à capuche, je prends mon téléphone et descends chez les garçons. Lorsque je sors de l'ascenseur c'est le silence total, même pas une mouche, c'est bizarre ça.

Une fois devant la porte je m'apprête à toquer mais une qui s'élève me dissuade de le faire :

– Non ! J'en ai marre trop c'est trop, elle abuse votre pote ! Ce n'est plus une gamine, et nous ne sommes pas ses parents donc arrêtez vos bêtises.

Je reste sans voix, de qui parle-t-elle ? Une autre voix monte aussi, c'est Emmanuel.

– Non mais tu t'entends parler là ? Ça aurait été toi on aurait fait la même chose sans se poser de question. D'ailleurs c'est pas toi qui la maternait à son arrivée ici ? Koh la petite nouvelle, elle est fragile patati patata faut l'aider à s'intégrer, prendre soin d'elle et là tu oses te plaindre ? Cri presque Emmanuel.

– Oui vrai ce que tu dis mais elle a grandi, c'est une femme maintenant, on va pas tout le temps s'inquiéter pour elle parce que madame se fiche de sa santé. Elle peut pas apprendre à se débrouiller seule un peu ! On ne sera pas toujours là, même son petit frère semble plus autonome quand tu le vois en FaceTime. Moi j'en ai marre de me prendre la tête pour ça.

– Hafsa t'abuses un peu là, tu trouves pas ? Dis calmement Fatima. On a tous compris que le fait que tu doives constamment t'en faire pour sa santé commence à t'insupporter mais ne sois pas aussi dure.

– Fatima laisse la dans sa colère, on n'en reparlera lorsqu'elle sera calmée, rajoute Emmanuel.

Attendez un instant, c'est moi la cause de leur chamailleries là ? Depuis que Hafsa a commencé à parler j'ai la bouche ouverte. Donc je suis un poids pour eux ou c'est comment ?!

Pourquoi Hafsa réagit comme ça au lieu de me parler en face ?

C'est vrai que j'en fais souvent des caisses en ce qui concerne ma santé mais bon je n'oblige personne à rien aussi. Tranquille, je vais frapper et faire comme si je n'avais rien entendu mais une fois de plus je suis coupée dans mon élan.

– Vous allez commencer par vous calmer dit durement Jordan, c'est vrai que le disputes ne sont pas sa tasse de café. Donc toi Hafsa tu vas tranquillement t'asseoir et arrêter de crier en faisant les cent pas, ça donne le tournis. Toi Emmanuel tu vas te calmer, merci de coopérer parce que je n'ai pas envie de trop parler.

Il fini à peine de parler qu'il y a un silence de mort dans la pièce, vaut mieux pas contrarier Jordan il est très papa africain, une fois qu'il ouvre sa bouche direct on obéit. Son ton ferme et dure mais à la fois protecteur inspire le respect et la crainte. Bref il continue ses dires :

– Désormais, lorsque Luce sera malade ou lorsqu'elle aura un problème quelconque que celui ou celle qui veut s'inquiéter pour elle le fasse dans le cas contraire on ne tuera personne pour ne pas l'avoir fait. Chacun ici est libre de ses choix et décisions mais après que chacun assume ce que cela va engendrer. C'est clair ou il vous faut un dessin ?

– Claire comme de l'eau de roche, répondent-ils en chœur.

Ils entament un autre sujet de conversation alors que je m'apprête à rebrousser chemin, mais on m'appelle :

– Luce !? Qu'est-ce que tu fais là toi, tu ne devrais pas être en train de te reposer ?

– Madame Jennifer ! Dis-je avec un ton coupable comme si on m'avait pris en flagrant délit. Je descendais me dégourdir les jambes mais je crois que je vais remonter me reposer. Dis-je en pointant les escaliers avec mes pouces.

Je me retourne et file sans lui laisser le temps de rajouter quoique ce soit, de plus avec ce que je viens d'entendre j'ai plus vraiment envie d'aller rester avec eux comme si de rien n'était. Étant toujours épuisée, je décide d'aller me coucher après avoir fait ma prière.

Le lendemain je me réveille aux environs de neuf heures, la fatigue de la veille est toujours présente. J'ai clairement la flemme de me lever pour faire quoique ce soit, sérieux je veux juste me rendormir. Comme rien ne m'en empêche je vais le faire, c'est vrai que je rate le culte mais bon le direct est là pour ça. J'arrête la lumière tamisée, remonte ma couette et retourne au pays des rêves.

Lorsque je me réveille à nouveau à cause d'un appel téléphonique, il est quinze heures. Je ne vous dis pas comment j'étais choquée, non je plaisante. Seuls les bruits de mon ventre m'ont réellement ramené sur terre. Je sors de mon lit, prends le soin d'ouvrir toutes les fenêtres de mon appartement mais très lentement avant de traîner mon corps sous la douche.

Je ne sais pas combien de temps j'ai mis pour me laver mais c'était tellement apaisant et relaxant. Je comprends pourquoi avant c'était vraiment un luxe pour les esclaves de se doucher. Bref une fois habillée d'un pantalon velours vert kaki et d'un t-shirt blanc je vais faire mon lit puis me prépare une tasse de chocolat chaud. Je n'ai pas envie de cuisiner, ni de réchauffer les restes qui sont dans mon frigo.

Un message de Ruben me disant de le rappeler me fait réaliser que je n'ai pas répondu quand il m'a appelé. J'étais tellement dans les vapes que j'ai laissé sonner, mieux je fais ce que me dit le petit Rubix. Mon doigt pianote sur mon téléphone frappe sur l'appel manqué et le relance aussitôt. Au bout d'une demi sonnerie il décroche, rapide hein.

Allo ?

Oui allo !

Bonjour Ruben, comment tu vas ?

Hello miss, je vais bien merci et toi ? Euh en fait je t'appelle parce que avec les gars on se retrouve dans quinze minutes max pour causer un peu au tour d'une bonne table avant d'aller travailler.

Je vois, et tu veux que je vienne c'est ça ?

– Ouais et pas que moi d'ailleurs et grouille toi sinon il n'y aura plus rien à ton arrivée.

C'est bien beau tout ça mais si j'ai pas d'adresse aussi..

– Viens à la quatrième rue ****** et fais vite !

Donc chez toi ! Okay suis des votre dans dix minutes chrono. À toute !

Je raccroche et boit rapidement mon chocolat chaud en évitant de me salir mais ne manque pas de me brûler la langue et l'œsophage. Mes vans old school noir aux pieds, ma sacoche avec mes pièces dedans et un bombers, j'attrape mes clés puis sors de l'appartement.

Je ferme et me dirige vers les escaliers que je dévale presque en courant. Une fois dehors je marche en direction du métro, porte mes air pods et lance la musique Losambo de Fiston Mbuyi.

Les gens se bousculent et je m'assoie presque des portes pour éviter de me frotter à eux ou me prendre des coups. Il y a une fillette qui entre à la dernière seconde avec sa mère qui porte un bébé d'environ un an, vraiment deux bouts de choux.

Mais le seule bémol c'est qu'il reste une toute petite place prêt de moi, la dame ne pourra pas s'asseoir et porter son fils. La petite fille qui doit avoir six ou sept ans tout au plus me regarde et je lui fais un sourire, j'ai peut-être une solution pour eux :

– Madame s'il vous plaît, je l'aborde.

Elle me regarde comme si je faisais erreur alors que c'est bien elle, je secoue positivement la tête avant de reprendre :

– Excusez-moi mais semblez épuisée et vous ne pouvez pas rester debout avec un enfant dans les bras.

La dame semble réticente à l'écoute de la suite de mes propos et ceux qui sont à côté se mettent à nous regarder, en tout cas moi je veux seulement aider alors :

– Il y a une petite place assise ici, je lui montre et poursuis, votre fille peut venir s'asseoir là et je peux porter le petit jusqu'à mon arrêt comme ça vous serrez allégée d'un poids.

Je termine avec un sourire et elle me le rend.

– Vous êtes vraiment sûre que ça ne vous dérange pas, il est agité et pleure beaucoup avec les étrangers.

Je lâche un petit rire et la rassure alors qu'elle détache le porte bébé. Certaines personnes font les gros yeux genre je vais fuir avec son gosse ou lui refiler un microbe, mdr.

Alors qu'elle fait signe à la petite de venir s'asseoir près de moi une autre femme d'une cinquantaine d'années je crois se met à faire un air désapprobateur. Je préfère ne pas y prêter attention et me concentrer sur l'enfant qu'on me tend. Le petit commence à gigoter et fait une grimace signe qu'il va pleurer dans moins de cinq secondes.

Aussitôt que je le porte il se met pleurer, mais il ne me connaît pas encore hein. Je pose sa tête sur ma poitrine, puis lui fais des petites caresses dans le dos et dans les cheveux en lui murmurant des paroles à l'oreille. Ce qui fait effet en même pas cinq minutes, avoir eu deux petits frères très jeunes n'était pas de tout repos, j'en ai beaucoup appris.

Le reste du trajet se passe dans le calme, je discute avec la petite :

– Hey bichette, comment tu t'appelles ?

Elle me fait son plus beau sourire mi-édenté et me répond :

– Je m'appelle Eloïse et toi c'est quoi ton prénom ?

Mais l'intonation de la fin de sa phrase, trop mignonne. Un sucre cette petite.

– Mon prénom c'est Luce

– Ah c'est beau ton prénom, on dirait une princesse !

Je rigole avant de lui dire que c'est elle la princesse ici, moi je suis un bonhomme hein, king des queens !

Quand je suis proche de mon arrêt de fais un bisou à la princesse Eloïse puis fais signe à sa maman de s'approcher. Une fois prêt de moi je me lève et lui demande de s'asseoir et aussitôt elle s'exécute.

Je porte toujours le garçonnet endormi dans mes bras, il est tout mignon je vous raconte pas. Mais les belles choses ont toujours une fin du coup je le passe à sa mère tout doucement pour éviter qu'il se réveille. Le métro s'arrête et je me précipite dehors d'où je vois la fillette me faire un au revoir de la main.

Je sors de la station du métro et commence à marcher dans les rues de Paris, mais ce qui est cool c'est que la maison de Ruben est pas très loin du travail.

J'arrive enfin au domicile de mon ami et collègue. Je sonne devant à son immeuble et il vient m'ouvrir, me fait un câlin avant de monter. Là-bas je trouve Marie, Naomie, Harris et João un pote à Ruben, je salue toute la bande et vais m'asseoir sur une des chaises disposées un peu partout.

J'apprécie beaucoup l'ambiance de cette demeure, qui est tout à l'image de son propriétaire. On ne dirait pas comme ça à première vue mais Ruben est un naturaliste dans l'âme, sa passion pour les plantes se combine très bien avec celle de la danse et forme un tout harmonieux.

Nous sommes installés dehors pour profiter du soleil quelques instant avant qu'il ne disparaisse et j'en profite pour admirer la nouvelle décoration. Il a repeint les murs en vert anis pastel et gris foncé par endroits et à l'extérieur il a opté pour un mélange vert d'eau et vert tilleul avec des touches grises. Il y a des pots de fleurs très bien entretenues un peu partout et les lumières enroulées en spirale sur les poutres sont sublimes même éteintes. Deux poufs sont à l'extrémité de la table créant un tout convivial et très relaxant.

Bref revenons en aux faits :

– Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu plus tôt qu'il devait avoir un apéro ? Et si je dormais profondément ?

Ils se regardent tous puis Harris décide de répondre.

– Ce n'était pas prévu, on n'avait rien à faire de beau avant d'aller travailler du coup on a décidé de se retrouver ici.

– Ah d'accord ! Sinon vous allez bien ? João tu dates !

Les autres hoches vigoureusement la tête en engouffrant leurs parts de pizzas qu'ils avaient entamées sans m'attendre. João lui me fait un sourire en coin et commence à gratter sa guitare. Ça donne une ambiance encore plus détendue et plusieurs sujets de discussions commencent à fuser.

– Luce tu chantes bien à l'église n'est-ce pas ? Me questionne Naomie que j'avais emmené deux fois à notre réunion de la jeunesse.

– Euh oui parfois, dis-je en la regardant en mode pourquoi tu demandes ça maintenant.

– Peux-tu nous chanter une chanson s'il te plaît ?

– Mais là il n'y a rien qui me vient en tête hein.

En vrai je ne voulais juste pas chanter mais je me suis souvenu du verset biblique qui dit :

Psaumes 147:1 Louez l'Éternel! Car il est beau de célébrer notre Dieu, Car il est doux, il est bienséant de le louer.

– Pas grave ! Moi j'ai une louange là, prends tout de Nk Divine.

Les autres sont un peu perdus mais bon, ils finiront par suivre. Il faut dire qu'ils ne fréquentent pas l'église, bref.

– Okay, mais João tu peux m'accompagner à la guitare s'il te plaît ?

Il accepte et je commence à chanter.

–  Yahwe tu m'as oins pour annoncer ta parole le monde m'a fait douter de ce que tu avais mis en moi je n'entendais plus ta voix tout d'un coup j'ai tout lâché, influencé par le malheur j'ai même arrêté de prier Nonn je pensais vivre la vie loin de tes voies

Refrain

Oh oui prends tout tout tout tout
Plus rien de m'appartient tout tout tout.

Quand je finis de chanter ils me regardent tous avec de grands yeux, ils vont me complimenter sur ma voix mais bon passons.

Le reste de l'après-midi se passe dans une bonne  ambiance jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour nous d'aller bosser. Ah, je dois une chanson complète à João, il veut qu'on fasse un duo mais bon j'y repenserai plus tard.

Alors je m'apprête à commencer le service, je reçois une notification, un message d'un numéro inconnu qui dit :

Message Inconnu :

Coucou beauté, comment vas-tu ?

C'est qui ça encore ?!

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Hello darling's !! ✨❤️

Nouveau chapitre pour vous !
Comment ça va ces derniers temps ? Moi ça va plutôt pas mal .

À très vite les amours !

Kiss ✨🦋

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