Chapitre 33

J'étais au courant du retour de Norman et au courant de ce qu'il pouvait faire. J'étais tout autant au courant que Harry et moi avions besoin de nous évader. Le fait était que cette lueur d'espoir qui avait été insufflée dans notre présent pourrait être brisée à tout instant. Mais, malheureusement, toutes ces fortes et exigeantes préoccupations ne pouvaient être apaisées durant la nuit. Dans un monde parfait, nous aurions un moyen de sortir et de fuir en seulement quelques jours de planification. Mais j'avais appris longtemps auparavant qu'un monde parfait n'existait pas. Peu importe avec quelle force nous essayions, peu importe à quel point nos esprits souffraient à essayer de comprendre quelque chose, le travail ne pouvait pas être fait en si peu de temps. Les murs de l'institution étaient comme des barrières, pas seulement pour les fous, mais aussi pour la monstrueuse tâche qu'était l'évasion. L'évasion et … l'intimité. L'intimité d'Harry et moi. Parce que quelques baisers sur les joues ou quelques minutes de contact entre les lèvres d'Harry et les miennes dans le bureau de Lori n'étaient, et bien, pas suffisants. Plutôt que de m'attarder sur les merveilleuses épaules d'Harry, son torse musclé, son dos large, sa peau douce et ses incroyables lèvres pleines, je m'avançais vers le bout du couloir, près du bureau de Kelsey. Kevin, mon garde, était à ma droite pour être sûr que je ne tente rien qui confirmerait ma description de « folle criminelle ». J'avais un but en tête pour cette inutile séance hebdomadaire de thérapie. Enfin, peut-être que c'était utile, mais il y avait d'autres choses à propos desquelles nous devions parler. Sur le chemin, cependant, je remarquai des choses que je ne remarquais pas d'habitude. Une patiente qui agissait parfaitement normalement, était saisie fortement par un garde débraillé qui se tenait trop près. Il était un peu trop bruyant et la poussa dans sa cellule un peu trop fort. Elle cria de douleur quand son corps s'étala sur le sol suite à sa sévère bousculade. Il ne s'excusa même pas, il ne fit que claquer la porte de cette cage qu'était la cellule et partit flâner. Ce n'est pas comme si je m'attendais à ce que les gardes soient tous plus ou moins gentils, mais ce n'était pas la première fois que je voyais quelque chose comme ça se passer. Être enfermée dans le bureau de Lori la plupart du temps quand j'étais encore employée ne me permettait pas de voir beaucoup de l'institution pendant plus de quelques minutes. Mais étant traitée comme l'un d'entre eux, je réalisais que la plupart des employés était inutilement rudes, comme si nous étions des animaux plutôt que des humains. J'ai été chanceuse avec Kevin, qui ne m'avait pas fait de mal depuis qu'il était mon garde. Enfin, pas encore.

J'ouvris la porte du bureau de Kelsey pendant que Kevin restait dehors, hors de vue et dans l'incapacité d'entendre quoi que ce soit. « Kelsey comment allons nous sortir d'ici !? Où sont toutes les sorties ? As-tu une carte de l'institution ? »

« Salut Kelsey, comment vas-tu ? Bien, merci d'avoir demandé ! » s'est-elle moquée.

Je lui lançai un regard. « Et toi ? Tu ne me demandes pas comment je vais ? Pourtant, je vais bien, j'aime vraiment le fait d'être une patiente dérangée dans une institution pour criminels. Tu devrais essayer parfois, c'est super. »

« Je suis juste en train de plaisanter » rit-elle. « Viens, assieds-toi »

 

J'ai soupiré et souri faiblement, obéissant et m'asseyant.

« Que veux-tu ? Une carte ? »

« Oui, il y en a une ? » demandai-je. Si nous voulions sortir, savoir par où passer était un bon début.

« Peut-être » répondit-elle. Son expression semblait positive. « Je pourrais essayer de t'en procurer une. Je suis sûre qu'il y a comme une sorte de plan de l'institution quelque part »

« Merci » lui dis-je, espérant qu'elle pourrait entendre dans ma voix tout ce que cela représentait pour moi.

 

« Pas de soucis. Je ne pourrai pas te le donner avant la semaine prochaine quand tu reviendras me voir, je pense. »

Je soupirai, me dégonflant légèrement.

« Est-ce qu'il y a un autre moyen, pour que tu puisses me le donner plus tôt ? » demandai-je le plus poliment possible. Je me sentais mal de le demander, elle en avait déjà fait assez rien qu'en acceptant de nous aider. Mais j'étais désespérée.

« Non » elle secoua la tête. « Si tu vas faire ça, je veux dire, vraiment le faire, tu dois le garder secret. Et je veux dire par là, ne le dis pas à une seule personne. Tu ne peux croire personne ici. Parce qu'à la seconde ou Madame Hellman le découvrira, vous serez finis tous les deux. »

 

Je n'étais pas sûre de si elle le disait littéralement ou métaphoriquement, mais j'étais sûre de la gravité de la situation. Elle avait raison. Même ne mettre qu'elle et Lori au courant de notre plan semblait risqué.

« Si je venais vers toi et te tendais, au hasard, un bout de papier à n'importe quel autre moment, avec des gardes et d'autres patients autour, ça attirerait l'attention. Tu ne veux pas ça. »

Bien sûr, je ne le voulait pas, donc je devinais que j'aurais à attendre. Une semaine entière. Fantastique.

« C'est bon » dis-je, essayant de ne pas faire paraître mon amertume dans ma voix. « Une autre semaine ne devrait pas me tuer. » je l'espère, pensa mon subconscient. Mais je l'ignorai. Ce n'est pas comme si quelque chose allait se passer et me tuer. Je devenais paranoïaque.

 

Le reste du temps, qui semblait trop court, a été utilisé un peu comme celui d'une session de thérapie. C'était plus amical, cependant, quand elle me demanda comment j'allais et comment je m'adaptais à Wickendale. Elle se posait toujours des questions à propos d'Harry et moi, un peu de suspicion apparaissant dans ses questions.

« Alors, comment ça se passe avec Harry ? » avait-t-elle demandé.

« Bien » répondis-je. « On parle au repas tous les jours et en général on a ces activités de groupe ensemble »

« C'est bien » répondit-elle. « Mais est-ce qu'il va bien ? Il ne s'est pas emporté ou énervé ou quelque chose comme ce qu'il a fait il y a quelques jours ? »

 

J'aurais voulu demander comment elle avait su pour le petit incident de la salle à manger, mais quelque chose d’intéressant ce répendait comme une traîné de poudre dans ce bâtiment. Tout le monde devait probablement le savoir. « Non, rien de tout ça. Pourquoi ? »

« Je ne sais pas … » répondit-elle. « Je voulais juste être sûre que tout allait bien. Quelque chose avec Harry .. ne se passe pas bien avec moi. » 

« Eh bien, il va bien » répondis-je, un peu agressive, voulant couper court à la conversation.

Je marchais jusqu'à l'activité suivante prévue pour aujourd'hui. C'était un autre groupe, d'arts et d'artisanat cette fois. J'entrais dans la pièce où le garde préposé à la surveillance regardait les patients, qui étaient assis autour de tables rondes dans la petite pièce. Collages et constructions en papier étaient installés le long de markers et d'autres fournitures. Ces fournitures, au lieu d'être utilisées pour ce qu'elles devraient, étaient dans les mains de gens se dessinant les uns les autres, créant des images vraiment perturbantes, ou créant un bazar sans aucune raison valable. Tout ceci semblait très distrayant, ou en tout cas, très enfantin. Les choses les plus dangereuses dans la pièces étaient les quelques paires de ciseaux, trop plats pour causer n'importe quel dégât. Mais quelques gardes étaient répartis autour, juste pour être sûr. Mes yeux scannèrent la pièce à la recherche d'Harry, et je me relaxai légèrement quand ils trouvèrent leur cible. Il coupait quelque-chose dans un bout de papier rose, en parlant avec un autre patient. Je souris au fait qu'il parlait avec eux sans moi pour le prier de le faire.

Il devait avoir pris une douche, parce-que ses cheveux ondulaient un peu plus soigneusement et avait l'air humides. Il semblait tellement plus grand et jeune que n'importe qui d'autre, et extraordinairement plus beau. Dire qu'il se détachait des autres aurait été un euphémisme. Je ne voulais pas interrompre sa conversation, alors plutôt que de le rejoindre je m'installais à une table presque vide, à côté d'une femme de la cinquantaine avec des cheveux grisonnants attachés. Pour m'empêcher d'observer Harry je décidais d'engager la conversation moi-même. « Salut » dis-je poliment.

« Salut » répondit-elle, m'adressant un petit sourire quand elle me regarda.

« Je suis Rose » lui dis-je.

« Je suis Janny »

« Comment vas-tu ? »

« Pas au mieux … Et toi ? » Et bien, c'était plus facile que ça ne l'avait été avec Jane. Et la plupart des autres patients, dans ce cas là. J'ouvris la bouche pour continuer la conversation mais Harry m'avait remarqué et venait vers nous. Je lui souris et me retourna pour voir que Janny l'avait remarqué aussi. Aussitôt que ses yeux entrèrent en contact avec les siens, ils se sont écarquillés. Elle avait l'air presque … Effrayée, spécialement comparé à sa personnalité d'une minute auparavant. Avant que je ne puisse ajouter un autre mot, elle était partie, se levant brusquement et s'éloignant. Bizarre.

« Hey » salua Harry joyeusement.

« Hey » souris-je. « J'ai vu que tu te faisais des amis »

« Oui, et j'ai effectué un meilleur travail que toi jusqu'ici » taquina-il, inclinant la tête vers la femme qui venait tout juste de le fuir.

« Hé ! Ce n'est pas de ma faute si les patients ne m'aiment pas » protestai-je.

Harry sourit, faisant ressortir ses fossettes de ses joues. « Vraiment ? »

Je secoua la tête positivement.

« Pourquoi ça ? » demanda-t-il, joueur.

 

« Je ne sais pas, je pense que je ne suis juste pas de très bonne compagnie. En plus, la plupart des patients à qui nous avons parlé sont des filles. Elles doivent sûrement baver sur toi, tu es le seul homme de moins de quarante ans qui ne sent pas la merde ici. » ma réplique déclencha le rire d'Harry.

« Alors, allons parler à des hommes plutôt. » me répondit-il. Mais il réalisa bien vite ce qu'il venait de dire, faisant marche arrière rapidement. « Sûrement pas, ça n'arrivera jamais. Nous n'allons pas près de ces mecs. Ils bandent rien qu'en te regardant. »

Avant que je ne puisse protester, les lèvres d'Harry étaient à mon oreille, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. « Mais qui peut les blâmer, puisque moi aussi » chuchota-il, sa respiration descendant dans mon coup. Mais il se retira aussi rapidement qu'il était venu, me laissant à peine le temps d'analyser ses mots.

Et juste alors, son comportement changea, ses yeux devenant sérieux quand il regarda vers le mur au fond de la salle.

« Et bien- » commençai-je à dire, mais je fus coupée par Harry avant de pouvoir finir.

« Écoutes » chuchota-il, ce que je fis. J'entendis deux gardes en pleine conversation juste à côté de nous, raison pour laquelle Harry s'était éloigné de moi. Nous prétendions être occupés, dessinant diverses choses sur des papiers de couleur alors que nous écoutions.

 

« Au final, tu ne travailles pas dans la Ward C » dit l'un des deux.

« Ce qui est une bonne chose. Je détesterai travailler là bas, cet endroit est une maison de cinglés. » répliqua l'autre.

Parce que ça ne l'était pas ici ?

« Je me sens désolé pour n'importe qui d'employé là bas. Ça a intérêt à être bien payé, il paraît qu'on y traite des tripes et des monstres. »

 

« Je sais, c'est un cauchemar. Tu as entendu parler du nouveau patient ? »

« Celui avec les jambes bizarres ? » dit le garde.

« Oui. Il les a coupées et les a conservées. »

Juste à ce moment là, une autre voix retentit dans mes oreilles, sauf que cette fois-ci on s'adressait directement à Harry et moi. « Rose, pourrais-tu chercher les gros markers dans la réserve ? » demanda une voix de femme. C'était la surveillante.

« Bien-sûr », répondis-je, heureuse d'avoir une excuse pour ne plus écouter le reste de l'étrange conversation des gardes. Je me levai et marchai vers la réserve qui était collée à la salle. Harry suivit, et je n'étais pas sûre de pourquoi. J'allais juste chercher des markers.

Je secoua la tête pour en faire sortir l'image inquiétante dont avaient parlé les gardes, et entrais dans le petit espace. Je marchai plus loin dans la pièce pour trouver les markers et sursautai quand j'entendis la porte claquer derrière moi. Quand je me retournai, je vis Harry devant moi, à seulement quelques pas.

« Harry, tu m'as fais peur ! Pourquoi est-tu venu ici ? » demandai-je, bien que le petit sourire satisfait que formaient ses lèvres rouges cerise me donnaient une plutôt bonne idée.

POINT DE VUE D'HARRY

« Pour uh … Pour te donner ça » dis-je. Je sortis le petit bout de papier rose de ma poche, celui que j'avais négligemment découpé. Je lui présentai poliment, il était déchiqueté, mais était supposé être un coeur. Après un moment de silence à admirer la beauté de mon travail, Rose rit et je souris. Puis, je mis le petit bout de papier sur le côté, pour accomplir ce que j'étais réellement venu faire.

Même quand j'écrasais mes lèvres contre celles de Rose, nous continuions de rire dans le baiser. Ses mains glissant immédiatement dans mes cheveux et les miennes saisissant ses hanches. Le baiser n'était pas doux et délicat mais sauvage et passionné. Nos sourires s'effacèrent quand je pressai encore plus mon corps au sien. Je glissai ma langue dans sa bouche et réalisai que la façon d'embrasser de Rose s'était beaucoup améliorée avec la pratique. Énormément. Mes mains se placèrent automatiquement sur sa poitrine, leur grande taille touchant et serrant ses seins pendant qu'elle laissait échapper de doux gémissements.

Mes lèvres se dirigèrent sur son coup, mon endroit favori. Plus je suçais et embrassais sa peau, plus  j'obtenais une réaction de sa part. Je glissai lentement mes lèvres vers le bas, pour atteindre la base de son coup et elle attira ma tête plus près d'elle. Sa poitrine montait et descendait rapidement pendant qu'elle était pressée sur moi, un son entre le halètement et le gémissement tombant de ses lèvres. C'était le fucking son le plus sexy que je n'avais jamais entendu, me causant un gémissement à moi aussi.

Mon dieu. J'avais été avide d'elle tous les jours. J'avais besoin de la toucher, et besoin qu'elle me touche aussi. Le faire moi-même, faire des abdos et des pompes, et n'importe quoi d'autre pour utiliser mon énergie avait été un bon moyen pour calmer mes … frustrations, avant. Mais plus maintenant, plus maintenant que j'aimais Rose et qu'elle m'aimait aussi, et que nous deux avions désespérément besoin de se laisser aller et d'oublier, même si c'était juste pour un court instant. J'avais besoin que ça soit ses mains. Et je voulais lui faire plaisir aussi, et la faire se sentir comme elle n'avait pas eu les moyens de se sentir avant.

Peut-être que ce n'était pas l'endroit idéal pour le faire, quoique. Pas dans la réserve d'une institution psychiatrique où je ne pourrais pas aller doucement, pas pour sa première fois. Je suis sûre qu'elle ne voudrait pas de toute façon.

Mais jusqu'à ce que nous sortions de Wickendale, j'étais sûr qu'il y avait d'autres choses que nous pourrions essayer.

 

J'enroulais mes mains autour du bas de ses cuisses, la soulevant et les mettant de chaque côté de ma taille. Je poussai son dos contre le mur pour plus de soutiens, et commença à rouler mes hanches contre les siennes. Sa tête tomba en arrière, contre le mur, exposant son coup. Je savourais l'effet que j'avais sur elle. Je pressai son cou avec mes lèvres, roulant mes hanches contre son corps et enfonçant mes doigts dans ses cuisses. J'avais besoin de la toucher autant que je le pouvais. Et pour l'instant, ce n'était toujours pas assez. « Je peux seulement imaginer ce que je vais te faire quand nous serons sortis d'ici. » respirai-je dans son oreille. « Je vais te baiser, encore, et encore, et encore. »

Mes lèvres descendirent à sa clavicule et je l'embrassai sur toute sa longueur. «Je vais te faire crier mon nom, bébé" murmurai-je. Je commençais à mouver mes hanches plus fort contre elle, alors qu'elle gémissait en tirant mes cheveux. Fuck.

« Mais je vais d'abord aller doucement » continuai-je, ralentissant mes mouvements pour aller avec mes mots, la taquinant.

 

« Je serai doux quand je te ferai l'amour pour la première fois ... »

 

Et je le pensais, je pensais tout cela, et cette déclaration était plus que sérieuse.

Peut-être que je faisais un peu cliché, mais je ferai tout pour être sûr que sa première fois soit agréable et douce pour qu'elle n'ait pas mal.

 

J'embrassais ses douces lèvres et ses mains recouvrirent mes joues alors qu'elle me rendait mon baiser. Cette fois, c'était tendre et doux.

Nous étions malheureusement interrompus par un cognement à la porte. « Rose, les as-tu trouvés ? », dit la voix étouffée de l'intendante.

 

« Euhm … Oui, j'ai juste – ouais, je, euhm, j'arrive tout de suite » répondit Rose, toujours troublée et légèrement à bout de souffle.

« Fuck. » gémis-je pour désapprouver. Je déposai Rose sur ses pieds en faisant attention, mais elle tenait toujours mes bras pour se soutenir.

« Mes genoux ne tiendront pas si j'essaie de marcher », rigola-t-elle légèrement, une embarrassante couleur rouge apparaissant sur son visage. Je souris en la regardant, mordant ma lèvre inférieure seulement pour intensifier le rouge de ses joues. Rose attrapa une boite de markers sur l'étagère et commença à sortir. Mais d'abord je caressai ses fesses de ma main libre et elle laissa échapper un petit cri. « A continuer » dis-je.

 

« Promis ? » me défia-t-elle, se retournant pour me regarder d'un air innocent.

Ma bouche descendit jusqu'à son oreille pour en mordre le lobe, un autre de mes endroits préférés. « Promis. » marmonnai-je, lui arrachant un rire dû à notre contact.

Un petit sourire restait encré sur mon visage alors qu'elle sortait rapidement, ne voulant pas attirer trop d'attention sur le fait que nous étions dans cette petite réserve aussi longtemps. Pas que l'un des employés nous porterait plus d'attention maintenant que nous étions juste des patients déments, mais nous ne voulions pas encore attirer toute sorte de suspicion. L'intendante était à une table quelques mètres plus loin et elle marcha pour prendre joyeusement les markers des mains de Rose. « Merci. » dit-elle. Elle jeta un rapide coup d'oeil aux bras de Rose qui tenaient un des miens qui étaient beaucoup, beaucoup plus grands, mais ne dit rien.

POINT DE VUE DE ROSE

Je voulais Harry autant qu'il me voulait, si ce n'était pas plus. Dans la réserve, il m'avait fait fondre dans ses mains et quelques minutes après je pouvais à peine marcher sans avoir peur que mes genoux ne me laissent tomber. Je voulais plus de lui, je le voulais pour faire toutes les choses qu'il avait promises. Mais nous ne pouvions pas le faire à Wickendale. En dehors du fait de se faire attraper, ce n'était pas l'idéal pour ce que nous avions en tête.

Toutes ces pensées, bien que toujours présentes, partageaient leur existence avec des images d'Harry à présent. Il était concentré à saupoudrer des paillettes sur sa monstruosité d’œuvre d'art. Quelques secondes auparavant, il était si dominant et sexy, et maintenant il était adorable à ajouter des paillettes sur une construction de papier rose.

Utilisant un marker noir, j'étais occupée à dessiner un portrait de lui. Je dessinais ses sourcils froncés et l'enjouement de ses lèvres. J'essayais de reproduire la beauté de ses yeux et la dureté de ses traits quelques peu délicats. Mais je ne tardai pas à réaliser qu'aucun artiste ne pourrait jamais faire sa justesse.

 

« Harry. » le garde d'Harry, Brian, parla, avançant vers la table que nous partagions.

« Quoi ? » le coupa Harry.

« C'est l'heure de ton check-up dans le bureau de l'infirmière. » (un check-up est un genre de contrôle médical, je ne trouvais pas le mot exact en français)

« Mais je n'ai pas fini. » C'était presque comique de voir Harry si sérieux et irrité avec son garde, alors qu'il tenait un tube de paillettes violettes dans sa main.

« Je suis désolé Harry, mais elle a besoin de toi maintenant. »

 

Harry roula les yeux, mais se leva tout de même. « Ok, c'est bon. Salut », me dit-il. Un rapide bisou sur la joue ou sur le front semblait inapproprié pour le moment. Alors Harry se contenta de me sourire, alors que je lui souriais en retour. Je regardais son large dos et ses épaules bouger pendant qu'il marchait jusqu'à ce qu'il ait passé la porte et soit hors de vue. Et bien, je m'étais plus amusée à l'atelier d'art que je ne m'y attendais. Ce n'était pas mal, pas mal du tout.

Mais j'avais parlé trop vite. Harry était partit. J'étais seule maintenant. Et quand nous étions dans la réserve, un certain patient avait apparemment fait son entré dans la pièce. Je m'ordonnais de rester calme, d'agir comme n'importe qui d'autre. Norman ne devrait même pas se rappeler de moi. Mais il remarqua bientôt ma place sur la chaise en plastique et se leva. A partir du moment où il avait commencé à marcher vers moi, rester calme était devenu une tâche impossible.

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Voilà un nouveau chapitre traduit par la personne à qui il est dédicacé (:

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