J'ai la tête qui tourne.

C'est vrai.

J'oublie à chaque fois qu'elles sont...

Elles sont...

Peu importe.

Elles sont.

C'est tout.

Pourquoi j'étais venu déjà ?

Ah ouais.

Pour vomir.

Le lavabo.

Je vomis.

Mais j'ai pas grand-chose dans le ventre.

Ça fait un moment que je n'ai pas mangé.

Toute cette histoire ne me donne pas vraiment faim en fait.

Hm ?

C'est bizarre.

A chaque fois que je rentre ici, je pleure.

Mais là, je ne pleure pas.

Je n'ai pas envie de pleurer.

Quelle horreur !

Est-ce que je me suis habitué à les voir comme ça ?

Qu'est-ce que je devrais faire ?

Bientôt, elles n'auront plus grand-chose sur les os.

Bientôt, même leur image ne sera plus.

Elles sont déjà bien amochées.

Je ne pourrais pas les garder ici, longtemps.

Ha ha.

Ça fait déjà deux semaines.

On va finir par sentir que je ne me lave pas.

Le parfum ça ne lave pas.

Le déo non plus.

J'avais quelque chose à lui demander.

C'était quoi déjà ?

Ah oui.

Ma bague.

Je m'assois à côté d'elle.

Hé hé.

Comme à chaque fois.

- J'ai quelque chose à vous demander.

Pas de réponse.

Évidemment.

Les ... ça ne parlent pas.

Dommage. J'aimerais bien entendre leur voix.

Juste une fois.

Enfin bref.

- Il faut que je reprenne la bague.

Elle est où ?

C'est vrai, son bras est tombé ce matin, le sien aussi.

Ha ha.

J'ai l'impression de passer ma vie dans cette salle de bain.

- Vous exagérez quand même.

Bon alors... Vos bras...

Les droits.

La bague est là.

Hm ?

Elle est noire ?

- Elle n'était pas rose quand je l'ai mise hier à votre doigt ?

Les chipies.

La bague a aspiré Plagg. Le pauvre. Je l'avais oublié.

Mais pourquoi il a été aspiré ?

Ha ha.

C'est parce qu'elles sont...

Elles sont...

Peu importe...

Bon.

Je prends la bague ?

Ça y est, je sens une larme sur ma joue.

Je suis Chat Noir.

Non Adrien.

Non Chat Noir.

Bon, je suis les deux.

Elles aussi ne font qu'un.

Je n'aime pas cette bague.

De toute manière, si je la prends, je risque de casser son doigt.

J'ai pas de colle.

Mais Paris à besoin de quelqu'un.

...

Paris à besoin d'un héros.

Non ?

Et si je prenais les boucles d'oreilles ?

Mais elles y tiennent trop.

Je risque de les déranger si je les prends, non ?

Ouais. Non.

Tans pis.

Il faut que je m'en aille.

L'odeur commence à me prendre le nez.

C'est bientôt l'heure de manger.

Je me lève.

Petit bisou sur le front.

Qu'est-ce que tu peux être dégoulinante... Et toi aussi.

Je m'essuie.

Ha ha.

J'emporte un peu de votre odeur avec moi ?

Non.

Il faut que je rince.

Personne ne doit savoir que vous êtes ici.

S'ils l'apprennent, ils vont venir vous chercher et ils vous mettront dans un sac noir avant de vous envoyer six pieds sous terre.

Non.

Il ne faut pas.

Je laisse ma chemise ici.

Et je me frotte la bouche avec du savon.

Beurk.

- Ha ha...c'est dégoûtant...ha ha ha...

Bon.

Je sors.

- A plus tard, mes stars !

J'ai fais une rime !

Personne n'a entendu.

Je ferme la porte.

Je me dirige vers mon bureau pour regarder l'heure.

19h.

Qu'est-ce que... ?

Hein ?

Pourquoi je regardais l'heure déjà ?

C'est pas très important.

Hm.

Comme ça sent bon.

J'ai faim.

Tiens ?

Où est ma chemise ? Je l'avais tout à l'heure !

Et cette odeur qui est toujours là !

Bon.

J'ouvre les fenêtre.

On toque à la porte.

- J'arrive Nathalie.

Je me demande ce qu'on mange ce soir...

PDV Narrateur.

Le Lundi suivant, Adrien eut beaucoup de mal à se lever. Ses yeux le piquaient beaucoup et étaient constamment rouges.

Son père lui fit la remarque en le voyant descendre de l'escalier principal dans le grand hall. Il lui demanda bien naturellement des explications, mais le jeune mannequin ne savait lui-même pas quoi répondre.

Il pensa à une quelconque allergie mais ne voyait pas ce qui pouvait la causer. Il entra dans la limousine, et resta plongé dans ses pensées tout le long du trajet.

Il commençait à remarquer peu à peu la détérioration de son corps, ses oublis fréquents et ses gros trous noirs. Il était presque impossible pour lui de se souvenir de ce qu'il avait fait la veille, à part étudier et manger.

Ça l'inquiétait. Mais il n'avait pas non plus envie qu'on le prenne pour un fou et décida de ne rien dire.

La grande voiture de luxe se gara devant le grand bâtiment de l 'école. Il sortit, toujours un peu dans la lune avant d'entendre quelqu'un crier.

- Retire ce que tu a dit !

Il pivota pour voir que trois filles se disputaient au milieu de la cours. Il reconnu Alya, Lila et Chloé. Non sans oublier la présence de Nino qui retenait la blonde et la rousse par le bras.

Il s'approcha avec la ferme intention de régler les tensions.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda t-il à son meilleur ami.

Alya lança un vif regard au nouvel arrivant.

- Il se passe que cette fille se croit tout permis. Répondit-elle à la place de son copain en pointant Lila du doigt.

- Je ne fais que dire la vérité. Affirma celle-ci avec un regard de biche innocente.

- Retire ce que tu as dit ! Pesta Chloé en se débattant.

- De quoi tu parles ?

- De ce que tu a dit sur Marinette !

Adrien fronça les sourcils.

Depuis quand Chloé s'intéressait-elle au sort de Marinette ? Non pas que ça le dérange, bien au contraire, il était juste étonné.

Quoi qu'en deux semaines, on avait pût la voir se calmer progressivement.

- Elle est morte. Balança l'italienne sans aucune hésitation. Ça fait deux semaines qu'elle a disparue.

Elle est morte.

Ce petit bout de phrase eut l'effet d'une bombe dans la tête d'Adrien.

Elle est morte.

Comment cela pouvait être possible ? Ça n'avait aucun sens.

Elle est morte.

Alors pourquoi avait-il envie de dire à tout le monde que c'était vrai.

Elle est morte.

Non.

Elle est morte.

- ELLE N'EST PAS MORTE. Hurla t-il faisant taire la dispute.

Un torrent de larmes commença à couler sous ses yeux.

Il tomba a genou en hurlant.

Ne pouvant même plus tenir droit, il laissa ses coudes basculer violemment sur le sol.

- ELLE N'EST PAS MORTE. Répéta t-il d'une voix suppliante.

Une multitudes d'images se mélangeaient les unes aux autres sans qu'il ne puisse rien faire.

- Hey Mec ! S'exclama Nino en lâchant les deux filles pour aller calmer son meilleur ami.

- Adrien ? Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Lila avec une pointe d'inquiétude.

Elle eut pour seule réponse un coup de pied de la part de Chloé qui fulminait encore.

- Adrien, sérieux !! Calme-toi !

- Adrien !

- Adrien !

Ils n'entendaient plus les appels.

Il voyait seulement du rouge, du noir et un visage.

Un beau visage.

Il avait besoin de la voir.

Il avait besoin de s'assurer qu'elle était vivante.

Où était-elle ?

Que faisait-elle ?

- J'ai besoin de la voir.... Supplia t-il en sanglotant.

Ses larmes continuaient de tomber, entrant lourdement en contact avec le bitume qui recouvrait la cours du collège.

Alya et Nino se regardèrent, paniqués, ne sachant quoi faire.

- On va la retrouver. Affirma Chloé en s'approchant à son tour. Sinon, de qui je vais me moquer moi ?

Adrien serra les dents.

- Vous ne comprenez pas...

- On est tous inquiets pour Marinette, mais il ne faut pas écouter cette menteuse... Tenta Alya en frottant amicalement le dos du blond.

Il y eut un long silence durant lequel plus personne ne parlait. On entendait seulement les sanglots d'Adrien qui semblait inconsolable.

Et bientôt vint s'ajouter un petit bruit.

Un battement d'aile.

Un Papillon.

Bientôt, il allait déclencher une tempête...

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*inspire* 

SALUT !

Connaissez-vous le jeu ANIMAL CROSSING ?

Bah j'ai fait l'erreur de l'acheter et je suis devenue accro.

Je passe plus de temps à jouer qu'à écrire, du coup les parrutions ralentissent.

Je vais me reprendre c'est promis... MAIS JE DOIS FARMER DES POISSONS O_O 

Hé hé...

Sinon, qu'est-ce que vous pensez de cet épisode ? Et qu'est-ce qui va bien pouvoir se produire après ça ? 

FLAP FLAP FLAP ! 

(Je vous donne bientôt mon code pour venir sur mon île *_*)

Bisou <3

Aletheia2112