Prologue
Dans la maison, le silence était total. La famille Letendre dormait paisiblement et les enfants, couchés depuis longtemps, rêvait de chocolat et de feux d'artifice. Jeanne se réveilla en sursaut. Âgée de seulement 8 ans, la petite avait toujours eu un instinct implacable. Or, à se moment précis, elle sentait qu'elle devrait s'enfuir. L'enfant secoua la tête et se tourna sur le côté. À peine eu-t-elle fermé les yeux que le craquement de ses marches grinçante l'alerta. Partageant sa chambre avec ses trois frères et faisant actuellement face à la porte entrouverte, Jeanne attendit en ouvrant imperceptiblement les yeux. Les pas se dirigèrent vers la pièce d'en face, soit la chambre de ses parents. Elle sentit soudainement quelque chose s'éteindre en elle. Comme une flamme qui brûlait dans son cœur et qui venait de s'arrêter. La petite fille eut un très mauvais pressentiment. Mais elle n'eut pas le temps de faire un mouvement qu'une silhouette se faufila dans la pièce. La personne encapuchonnée dans une lourde cape noire s'avança vers le lit d'un de ses frères. Elle sortit alors un couteau sanglant de sous son large vêtement et l'enfonça sans hésiter dans la poitrine du garçon. Les uns après les autres, Jeanne vu ses semblables mourir. Quand la forme s'approcha, Jeanne, dans un ultime espoir, se releva sur son lit. Et la dernière chose qu'elle vit avant de se faire assassiner à son tour fut le sourire carnassier de son meurtrier.
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L'homme s'accroupit pour ramasser une bouteille de bière presque vide sur l'asphalte salle de la ruelle qui passait sous le pond. Il bu le restant et jeta le contenant en vitre par terre. Quand il remarqua le reflet lumineux sur la lame que tenait une personne encapuchonnée, il était trop tard. Avant de mourir, il pu apercevoir les longs cheveux frisés sortant de la cape. Par contre, dans la nuit noir, il ne pu voir la couleur des belles mèches. Sa dernière pensé fut pour regretter de n'avoir pu vivre plus longtemps pour prendre soin de la famille qu'il avait abandonnée.
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Les quatre adolescents éclatèrent de rire. Assis alentour d'un petite feu de camp improvisé, ils se racontaient de louches histoires, sans se soucier de faire trop de bruit. Le groupe, composé de trois garçons et d'une fille, semblait très bien s'entendre. Celui qui semblait être le chef jeta un regard mauvais vers l'adolescente et tonna haut et fort:
-Tony, dis moi il est quelle heure.
Le dénommé Tony, regarda sa montre et jeta un coup d'œil à la dérobée sur la jeune fille. Celle-ci se sentit tout à coup moins à l'aise.
-11h37, répondit finalement Tony.
D'un même mouvement, les trois garçons se levèrent et s'avancèrent vers la fille qui dégluti péniblement. Deux empoignèrent ses bras pendant que l'autre prenait un plaisir fou à baisser sa jupe. Il détacha ensuite son pantalon et s'approcha dangereusement de sa victime. D'ailleurs, celle-ci pleurait et se débattait furieusement. Il s'apprêtait à la pénétrer quand un rire cristallin se fit entendre derrière lui.
-Je peux me joindre à vous? Demanda une voix neutre dans son dos.
L'adolescent se retourna pour voir une silhouette enrouler dans une cape accotée sur un arbre. Affichant un sourire de prédateur, il se jeta sur la nouvelle venue. Ils roulèrent ensemble sur le sol avant que, d'un geste vif et précis, la silhouette n'égorge son attaquant. Ses amis, soudainement moins sûr d'eux, lâchèrent la pauvre adolescente pour s'enfuir. Ils n'avaient pas fait un pas qu'une lame s'enfonça dans chacun de leur dos, d'un synchronisme parfait. Ils s'effondrèrent sur le sol. La victime leva les yeux sur la mystérieuse personne qui venait de la sauver.
-Merci! Je ne sais pas comment te remercier!
Elle vue le sourire tordu qui apparut sur les lèvres de la silhouette.
-Moi, je sais, annonça la personne. Ne crie pas.
Sur ces derniers mots, elle enfonça son couteau dans la poitrine de la pauvre fille. Celle-ci eut d'ailleurs le temps de penser qu'elle préférait largement ce sort-ci que le viol qu'elle s'apprêtait à vivre.
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Le matin suivant, Clara Wilson se réveilla à 5h02 précis et se leva. Elle descendit à la cuisine et se servit un bol de Cheerios au miel. Clara entendit les pas lourds d'une de ses filles descendre les escaliers. C'était sa fille aînée, Amélie, âgée de 17 ans, qui arriva à la table, les cheveux en bataille et en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Elle fut suivit d'Alice, puis de Maude. Dans un silence religieux, elles mangèrent des céréales, sans même échanger un regard.
-Bon! S'exclama enfin Clara. Je pars au travail dans une demi-heure, préparez vos choses et passez une bonne journée à l'école, les filles!
Elle remonta les marches et s'habilla, pour ensuite se coiffer d'un chignon serré. Clara sortit de sa chambre et fonça dans une Alice cernée jusqu'au cou.
-Tu n'as pas l'air d'avoir bien dormi, ma parole!
Sa fille lui jeta un regard noir avant de tourné les talons et de s'enfoncer dans la salle de bain, claquant la porte derrière elle. Malgré le fait qu'Alice n'avait pas parlé très fort, Clara, qui avait une bonne ouïe, l'entendit lui murmurer de la fermer, avant qu'elle ne le fasse à sa place. La mère soupira et sortit de sa maison. Alice n'avait pas toujours été aussi désagréable, mais elle était depuis la petite enfance quelqu'un de particulièrement étrange. Clara se souvenait très bien de la fois où elle était revenue plus tôt du travaille et avait trouvé jeune Alice, endormie sur le canapé, un couteau à la main. Clara l'avait immédiatement amené voir une pédopsychiatre, qui, après de nombreuse évaluations, avait déclaré que ça ne devait être qu'une phase et qu'elle en serait vite remise.
Aujourd'hui, Alice avait 15 ans et, malgré ses quelques sautes d'humeur, elle se comportait généralement de manière normale. Clara démarra sa voiture et s'engagea sur l'autoroute qui menait à son bureau. Elle rentra dans le bâtiment, salua quelque collègues et pénétra dans la pièce qui lui était destiné. Étant directrice d'enquête , elle avait droit à sa propre salle. Sur son bureau l'attendait trois dossiers attachés d'un simple trombone. Clara jeta rapidement un coup d'œil aux quelque feuilles. Elles racontaient trois situations de meurtre ayant été commis la nuit d'avant. L'arme semblait être la même, mais elle n'avait pu être récupéré. Apparemment, une personne avait assassiné onze personnes en une nuit...
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