Aujourd'hui, je vais à Londres ! Enfin, si j'ai bien compris, normalement, c'est aujourd'hui. Mais je n'avais pas trop suivi la discussion donc je ne suis pas sûre. Tant pis, j'y vais quand même. Je vais voir ma famille psychopathe pour la toute première fois, toute, toute, première fois ! Je suis trop pressée ! Je fais ma valise et mon sac, en n'oubliant pas de mettre un GPS dans mon sac à main. Je suis tout le temps perdue, donc ça pourrais me servir. Une fois que j'ai vérifié que j'avais tout, je sors de chez moi. Je prends le chemin qui mène au port. J'y arrive après environ trente minutes de marche. Je lève la tête et aperçois le port. C'est bizarre, il est tout petit. Je vérifie que c'est bien ici. Je vois une pancarte et y lis "Port à frite". Quoi ? Mince ! Je me suis trompée ! Oh non, je suis perdue. Ah, mais j'ai mon GPS ! Pourquoi ne l'ais-je pas pris plus tôt ? J'étais tellement excitée que je me suis precipitée et n'ai pas pensé à utiliser le GPS. Je tape "Port" dessus et me mets en route vers le bon port cette fois-ci. Une heure plus tard, je suis devant l'entrée du port. J'entre dedans et vais faire valider mon billet. Ensuite, je monte dans le bâteau. Je vais mettre mes affaires dans ma chambre puis vais m'allonger sur un transat dehors. Je ferme les yeux. Ma famille n'est plus très loin. J'entends un bruit, puis des cris. J'ouvre les yeux et vois un transat arriver sur moi. Je me le reçois en pleine face et retombe sur mon transat. J'ai super mal ! Comme par hasard, il a fallu que le vent se lève et que ça tombe sur moi. Je me relève quelques minutes plus tard, un peu sonnée. Des gens, qui s'étaient precipités vers moi, me regardent avec des yeux rond.

- Quoi ? je demande.

Il ne répondent rien et une femme me donne un miroir. Une énorme bosse, aussi grande que la tour de Pise assemblée à la Tour Eiffel et la Statue de La Liberté, est sur mon front. C'est une blague j'espère ! Je ne peux pas me ramener avec ça à Londres ! Qu'est-ce que ma famille va penser de moi en me voyant comme ça ?!

- Oh, un Narval ! s'est exclamé un petit rigolo parmi la foule.

- Ah. Ah. Ah.

Je me suis levée et les gens se sont ecartés de moi. Juste en face j'ai aperçu le mur du bateau. Je me suis dirigée vers lui, ai reculé le plus loin possible et ai couru vers le mur le plus vite possible, la tête baissée. Ma bosse est rentrée en contact avec le mur, j'ai appuyé de toutes mes forces et elle est rentrée dans ma tête. Les gens me regardaient tous ahuris. J'ai demandé un miroir, la bosse avait disparu. Parfait ! Maintenant, je suis prête pour Londres !